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EAN : 9782266334280
592 pages
Pocket (20/04/2023)
3.43/5   34 notes
Résumé :
Un voyage temporel vertigineux dans les prémices du nazisme. Automne 2029. Hans
Hartmann, aristocrate allemand converti au judaïsme, emménage avec sa femme et
son fils dans une demeure isolée et vétuste au cœur de Jérusalem. Il disparaît
de longues heures pour travailler à Tel-Aviv et leur fils Ezriel, qui souffre
d'autisme, se renferme de plus en plus sur lui-même. A l'insu de sa femme, Hans
a inventé pour les services secrets isr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu une première fois Time Corridor d'un trait, rencontrant ça et là quelques cahots, sans trop y attacher d'importance, tant je courais au dénouement.
Il se lit bien, est très bien écrit, en chapitres courts (mais il y a 91 chapitres quand même !). le suspense tient le lecteur en haleine, et ce jusqu'à la conclusion de l'ouvrage.

Le proverbe dit : "Qui trop embrasse mal étreint."
Ce n'est qu'après une période de décantation que je suis arrivée à analyser les causes de mes difficultés face au roman proposé par Dahlia Perez.

Résumé trop succinct : Hans Hartmann, aristocrate allemand descendant de nazi s'installe avec sa femme et son fils dans une maison isolée dans une Jérusalem post-catastrophe alors qu'il travaille pour percer un corridor dans l'espace temps. Son fils ayant disparu dans l'un de ces corridors, il se lance à sa poursuite, suivi et aidé par son supérieur et tous se retrouvent à Berlin, le 9 novembre 1938, date de la nuit de cristal. S'ensuivent des péripéties diverses, où leur sort est lié à celui d'une famille juive allemande, de différents dignitaires nazis, d'alliés et d'adversaires acharnés et ce, jusqu'à un dénouement terrifiant dans un château fourmillant d'ennemis.

Côté historique, rien à dire. L'auteur a bien assimilé une documentation extensive et le récit est frappant d'authenticité. Des morceaux d'excellence : la nuit de cristal est fidèle à la réalité, et son atmosphère est (hélas) très bien rendue. Les personnages historiques s'intègrent bien dans le récit.

Qielques critiques cependant.
Je ne reviendrai pas sur les points soulignés par fox1977, qui sont pertinents pour un récit de science politique fiction.
Au point de vue de la structure du roman, je ne comprends pas l'intérêt de la première partie, centré en majeure partie sur les expériences vécues par la femme du héros qui meurt, au tiers du récit, à la fin du chapitre 39, dans un nouveau tremblement de terre. C'est une trop longue introduction.
L'intrigue est à mon sens encombrée de trop de thèmes qui se mélangent à l'intrigue principale et dont l'auteur aurait pu faire l'économie. Citons dans le désordre : la conversion au judaïsme (sans que cela semble influencer en rien la façon de vivre de Hans), l'autisme (d'Ezriel, mais il semble être à la limite du spectre), l'anorexie (des mannequins), la toute puissance de l'Agence (les services secrets israéliens savent tout), la recherche de l'Arche d'alliance (on en a besoin pour contenter le président américain. Indiana Jones, voici la concurrence), l'ésotérisme et la magie noire (des nazis), les sacrifices d'enfants, l'eugénisme (et en conséquentce le programme d'euthanasie du 3eme Reich), etc..
Quelques point supplémentaires :
• Hans, le héros est beau, très beau, d'une beauté parfaite, avec un corps parfait. D'ailleurs pour gagner sa vie, il était mannequin, et si vous n'avez pas encore compris, il pourrait être acteur de cinéma, tellement il est beau.
• son arrière grand père, Ernst, est très beau aussi, et d'ailleurs lui et son arrière petit fils se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
• et le fils, Ezriel, est tellement beau que le directeur du programme d'euthanasie lui-même se refuse à penser qu'il a un défaut.
* Notre héros aime sa femme, il le dit, mais une fois engagé dans le corridor du temps, alors qu'il la pense blessée dans le tremblement de terre , il n'épargne pas une pensée pour son sort. Merci l'amour !
• Ce n'est qu'au chapitre 18 qu'on découvre qu'un tremblement de terre a eu lieu 6 ans plus tôt, détruisant des quartiers entiers de la ville et entrainant des changements politiques et sociologiques importants. Une vision dystopique de la ville sainte se fait jour et la critique politique est extrême. Des donateurs ont permis la reconstruction de Jérusalem, et la construction du troisième Temple om se pressent touristes, marchands, et animateurs de spectacles grandioses et sans âme ; arabes, pauvres, et citoyens non productifs sont regroupés dans une ville souterraine. Karine vit dans la crainte d'y être envoyée.

Ce qui fait beaucoup pour un roman, même avec 550 pages à remplir. Il aurait peut-être fallu élaguer dans cette abondance.

C'est le premier roman de Dahlia Perez. Il est bon, très bon. Pour toutes les raisons ci-dessus, je ne le qualifierai pas de chef-d'oeuvre. Mais j'attendrai avec intérêt les nouveaux ouvrages de cet auteur.
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C'est un très joli roman historique qui commence par du fantastique. Même si j'émets quelques réserves sur certaines invraisemblances du récit.

Dahlia Perez que je n'avais jamais lu, a écrit un beau polar psychologique où elle a su entretenir le suspense.
Mais surtout où l'auteure s'est incroyablement documentée sur la période très sombre de l'Allemagne d'avant-guerre, avec le nazisme grimpant et sa haine montante envers le peuple juif.
*

Le temps a toujours fasciné les Hommes. Et les voyages intemporels plus encore.
Dans ce récit, Hans un scientifique a réussi à créer un corridor dans le temps pour se transporter, de Jérusalem en 2029, en Allemagne de 1938.
Mais le fils de Hans, va créer par erreur cette faille temporelle et s'y engouffrer.
Son père prendra le même chemin pour retrouver son fils.
C'est là où s'arrête la science-fiction.
*

La deuxième partie de l'histoire se situe à Berlin, dans les années 1938 et quelques jours avant cette triste « Nuit de Cristal ».
Cette partie bien renseignée sur cette période, est très intéressante et instructive pour celles et ceux qui ne se sont pas encore interrogé sur ce pan très noir de l'Histoire de l'Allemagne.
Une Allemagne qui fût prise en otage par Hitler et sa folie meurtrière et destructrice.

Nous sommes l'époque où le nazisme a commencé de mettre en place un grand génocide, où la spoliation et les camps d'exterminations des Juifs sont déjà en place. Où des Instituts pour enfants handicapés physiques et surtout mentaux ont été créés. Des lieux qui n'étaient pas destinés pour soigner mais pour euthanasier tous ces dits « inutiles » pour la société allemande.

Où des « Lebensborn » avaient été construites. Des maternités où des femmes choisies pour la pureté de la race aryenne, donnaient naissance à des enfants dits « parfaits ».
( Je vous donne une référence ; « Au nom de la race » de Marc Hillel )

Il y avait tout un monstrueux et terrible dispositif de mesures qui devait rendre à plus ou moins longues échéances, la grandeur et la puissance de l'Allemagne.
*

Il y a quelques années, j'ai lu le livre percutant « Les bourreaux volontaires de Hitler – Les allemands ordinaires et l'holocauste » écrit par Daniel Jonah Goldhagen.
Paru en France en 1996, le livre comme une bombe, avait suscité un intense débat, car l'auteur avait pointé la responsabilité de tous ces allemands ordinaires qui avaient épousé les idées de propagandes d'Hitler et qui surtout avaient de près et de loin contribué à l'Holocauste.

Daniel Jonah Goldhagen argumentait que sans l'aide de tous ces « bourreaux », le Génocide ordonné par Hitler et ses lieutenants, n'aurait pas pu avoir lieu.
Que tous ces gens ordinaires n'avaient pas tous agit sous la contrainte d'un système totalitaire comme était le régime d'Hitler. Et qui y avait eu une autre cause, plus perfide, celle de l'antisémitisme.
Cet antisémitisme qui avait toujours existé au cours des siècles. Mais ce sentiment de haine envers le Juif, depuis la fin du 19e siècle, se répandait de plus en plus dans les sociétés d'Europe et entre autres en Allemagne.
*

La fin est ahurissante et n'est pas très crédible. C'est bien dommage !
Trop de personnages et de faits improbables et non vérifiés.
Entre autres, le personnage anecdotique de Maria Orsic qui n'a pas été présenté par l'auteure, l'Arche d'Alliance, les pseudo-sociétés secrètes, etc. , tout ce Gloubi-boulga relevant des fausses croyances et du fantasme ancré dans la mémoire collective.

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Je suis assez sidéré par l'accueil globalement dithyrambique que je trouve pour ce roman (à l'exception de fox).
En quête d'un livre à lire pour les vacances, je me suis laissé attirer par l'appellation "chef d'oeuvre" sur la couverture (sans être dupe du nombre de soit disant chefs d'oeuvre qui sortent tous les mois) espérant trouver un livre acceptable pour l'été. Au final pour moi, c'est tout juste ça et encore.
On voit que l'auteure avait envie de parler de la nuit de cristal (et ça je confirme qu'elle le restitue plutôt bien) et de parler aussi de la culpabilité des allemands vis-à-vis leur passé nazi au travers la confrontation d'un allemand converti au judaïsme avec son arrière-grand père féroce nazi. Très bien et jusque là j'adhérais.
Mais après on navigue entre situations qu'on a lue 1001 fois par ailleurs et invraisemblances.
On commence d'ailleurs par toute une introduction avec une pauvre femme qui est embringuée par son mari dans une vielle maison isolée dans un quartier de Jérusalem ou pour faire simple elle va être confrontée à des fantômes. On a vu ça 40 fois chez Stephen King et consorts : impression d'avoir vu/lu ça un nombre incalculable de fois.
Ensuite le voyage dans le temps : bon là, on sait que l'auteur va nous sortir une explication pseudo-scientifique à la noix car s'il en était autrement, il serait déjà prix nobel et on serait déjà allé voir nos ancêtre les gaulois pour vérifier si Astérix avait bien résisté toujours et encore aux assauts de Jule César. Donc on est prêt à avaler des couleuvres : c'est le jeu de la SF, sinon on lit autre chose. Mails il faut que la couleuvre tienne quand même un peu la route et cette histoire de voyage dans le temps à partir d'un smart phone, ça na ni queue ni tête. D'un point de vue narratif, on a l'impression que cela sert surtout à mettre en place un countdown de 72 heures, countdown inepte car comme ça a déjà été souligné, quand on veut garder un smartphone actif longtemps, on commence par l'éteindre et ne l'allumer que quand on en a besoin. En plus le smart phone, une fois qu'on est en 1938, je me demande bien à quoi il peut se connecter comme réseau. Bref, ça na ni queue ni tête.
Après donc une première partie, pauvre femme dépressive dans une maison isolée et hantée, on a le fameux voyage dans le temps. et alors là on passe à un autre style : Feydeau. Ce sont des personnages qui se croisent et se recroisent en se passant les uns les autres deux gamins (un coup par, ci un coup par là) avec des coincidences complètement invraisemblables). Il ne manquent que les portes qui claquent.
En résumé, si vous êtes fans de Stephen King et de Feydeau (un peu d'écclectisme n'a jamais fait de mal) vous aimerez peut-être sinon bof,bof...
Alors je ne dis pas sinon passez votre chemin parce qu'il faut reconnaitre que l'auteure écrit plutôt bien, que les passages relatifs à la nuit de cristal sont aussi très intéressants, la relation à la judéité à l'époque, que ce soit côté nazis, mais aussi coté juifs eux-mêmes est également intéressante.
Donc il y avait du potentiel, mais c'est tellement mal ficelé que ça en devient agaçant à lire. Dommage.
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Je viens de terminer le roman et apporter un bémol aux trois critiques très élogieuses que je découvre (3 notes de 5/5 tout de même)
J'ai mis une note de 2.5
Dans les points positifs, l'histoire se lit vite et je ne me suis pas ennuyé. de même, les événements de la Nuit de Cristal sont décrits de manière très vivante et le lecteur est plongé au coeur des événements.

Ce qui justifie ma note très mitigée, c'est qu'il y a beaucoup d'incohérences dans l'histoire. Je donne des exemples ci-dessous en les masquant pour ne spoiler les lecteurs (à lire seulement après avoir lu le roman) :


Et encore, j'ai eu quelques autres moments WTF et pourtant je suis bon public.
Une des autres critiques mentionne l'intérêt de la thématique du "peut-on changer L Histoire ?". C'est en effet une thématique très intéressante, sauf que là en théorie vu ce qui se passe, ça devrait avoir de grosses conséquences sur le déroulé des événements à suivre, mais on n'en sait rien car le roman s'arrête quand ils repassent dans le couloir temporel et on ne sait pas ce qui les attend à leur retour. Quels changements découvrent-ils ? Mystère...

C'est un premier roman donc il y a de la marge pour s'améliorer. Comme je l'ai dit en début de critique, je ne me suis pas ennuyé, c'est déjà beaucoup !
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Un premier roman excellent , prometteur, une auteure que je suivrais de près. Nous faisons la connaissance de Hans Hartmaan, Karine sa femme et leur fils Ezriel qui est autiste. Un déménagement à Jérusalem, dans un lieux délabré, vétuste, sans aucun voisinage, Karine ne comprends pas ,elle va mener une vie taciturne, monotone, suspectant son mari, et s'occupant de son fils. Elle part à la découverte de cette étrange demeure, découvre des documents, subissant des phénomènes étranges. Hans travaille sur Tel Aviv pour les services secrets israéliens, il crée une application , qui pourrait nous faire voyager dans le temps. La plus grosse erreur, c'est d'avoir installé Time Corridor , son fils tombe sur le portable et déclenche l'ouverture d'un espace temporel, se retrouvant en 1938.
A partir de ce moment , l'histoire devient intense, riches en rebondissements, pas le temps de s'ennuyer.
L'intrigue monte crescendo au fur et à mesure de la lecture. Hans, qui c'est converti au judaïsme, voulant se cacher et renier, tous liens avec sa famille allemande nazie. Un roman très documenté, et retransmis avec brio les événements de la "Nuit de cristal" .L'auteure ne tergiverse pas avec des frivolités inutiles, et nous décrit toutes les atrocités de la montée du nazisme. Une thématique totalement originale et maitrisée à la perfection. Certains personnages dégagent de l'empathie, envie de les sauver des mains des allemands, d'autres avec aucune apathie. Un livre qui m'a tenue en haleine du début jusqu'à la dernière page. L'auteure traite de plusieurs sujets avec beaucoup de véracité, pigmentant le récit.
Nous sommes dans le questionnement, peut-on changer le déroulement de faits historiques, à travers un voyage temporel. L'écriture est fluide, agréable, percutante, visuelle et subtile. La lecture est prenante et addictive. Je n'ai pas vu les 546 pages passées, j'étais totalement plongée dans l'histoire, impossible de le lâcher une fois commencé. Un très bon thriller psychologie, avec pan de science fiction.
Je vous le recommande
Un véritable coup de coeur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Voyage dans le temps au cœur du régime nazi.

Hans Hartmann, sa femme Karine et leur fils Ezriel déménagent. C'est Hans qui a tout orchestré, ce que ne comprend pas Karine. Soit disant la vente d'une maison à prix dérisoire qu'il n'a pas pu laissé passer. Voilà que la maison est certes grande, mais délabré et il s'y passe des choses mystérieuses. De plus son mari lui cache des choses, il créé une application permettant de remonter le temps. Karine décide de remonter l'histoire de cette maison. Que va-t-elle découvrir ?

Une lecture mêlant science fiction et Histoire. J'ai trouvé que le scénario est plutôt une bonne idée. La tension monte crescendo au fil des chapitres. Une fois la machine à remonter le temps en route, j'ai eu envie de savoir le dénouement. Le pan de l'histoire nazie me fait toujours le même effet, j'ai été encore une fois sidéré. Il y a toute fois quelques longueurs et j'aurais aimé que la thématique "peut-on changer l'Histoire ?" soit plus développée. Vu les péripéties qu'ils se passent quand le futur rencontre le passé, il a forcément du y avoir des impacts qui en ont découlé.
Cette lecture reste une agréable surprise dont je me souviendrais et pour un premier livre je l'ai trouvé prometteur !

Livre lu en 10.9 heures.
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