Le prix des boîtes

Cette pièce de théâtre, une tragi-comédie met en scène deux soeurs, deux vielles filles, vivant entourées de leurs chats. La Grande et la Petite. La plus âgée la Grande commence à ressentir sa santé décliner vers la maladie, elle sera hospitalisée, puis internée, je ne dévoilerais pas plus. La Petite, elle aussi est malade mais elle s'efforce de rendre visite à sa soeur, elle souffre de ne pas être reconnue par celle-ci.
Cette pièce est une critique sociale ou l'auteur dénonce les conditions de fin de vie en l'occurrence des personnes âgées. Cette lecture a été difficile du à son thème même si elle est traitée avec humour.

Cette courte pièce de théâtre tragi-comique relate le quotidien morose de deux soeurs célibataires qui vivent au milieu de leurs chats, leur unique centre d'intérêt. La plus âgée est atteinte de la maladie d'Alzheimer et sera très vite placée dans une maison de retraite puis finira ses jours dans un hôpital psychiatrique.

Sur fond d'humour, Frédéric Pommier nous fait pourtant toucher du doigt le grave problème de la solitude chez les personnes âgées ainsi que leurs conditions de vie, parfois indignes et dégradantes, au sein de certaines maisons de retraites ou de structures médico-sociales, davantage attirées par le profit que par le souci du bien-être et du confort de leurs résidents.
Structuré en saynètes très brèves autour d'une mise en scène un peu farfelue, le récit évoque cependant des sujets sensibles et difficiles, tels que la fragilité de la vieillesse, la déchéance du grand âge et l'apparition des maladies neurodégénératives. L'auteur cherche à nous sensibiliser sur les fils ténus de notre mémoire, ces liens qui se distendent avec le temps jusqu'au point de rupture ; il nous invite à réfléchir sur la fugacité de nos souvenirs, ces morceaux choisis de nos existences qui n'ont pas de prix et que l'on enferme soigneusement dans des boîtes… jusqu'à l'oubli.

Il y en a, des boîtes, dans cette pièce : des boîtes pour chats, des boîtes qui enferment les deux vieilles, jusqu'à la boîte finale.
Ces deux soeurs ont existé. Frédéric Pommier les a côtoyées, à Caen. Il leur rend hommage dans cette pièce. C'est émouvant, drôle parfois, cruel aussi, empreint de vérité de toute façon.
C'est la première pièce de ce journaliste, chroniqueur radio. On attend la suite. D'autres pièces.