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sur 603 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Relecture des oeuvres de Rimbaud des années après les premiers pas parmi ses poésies magnifiques dont l'intemporalité de nombreuses d'entre elles est saisissante comme le dormeur du val, L'éternité, Ophélie, Chanson de la plus haute tour et bien d'autres.

Verlaine disait préférer les textes en proses de Rimbaud à ses poésies. Il est vrai que la plupart d'entre eux permettent au lecteur de pénétrer jusqu'au plus profond et au plus mystérieux de l'âme du jeune poète qui avait déjà tout produit à 18 ans. Il vécut le double... Aurait-il à nouveau publié s'il avait atteint la longévité de Victor Hugo? J'aime l'imaginer...

"La mer allée avec le soleil", la couleur des voyelles, le "sein rond" des petites amoureuses, "l'oisive jeunesse" sont des créations que seuls les plus grands poètes peuvent réaliser et Rimbaud est assurément parmi eux.

Son expression poétique, tourmentée, agressive ou délicate, sauvage ou tendre, désabusée ou emplie d'espérance, sa passion et son dégoût de la vie , ses matins, ses soirs, ses étés, ses automnes sont souvent mes refuges, les lire, les relire, les écouter mis en musique et chantés par Léo Ferré de sa voix magique restent un plaisir toujours renouvelable avec la même intensité, celle de toucher à la véritable grandeur.
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Redécouvrir et partager l'oeuvre d'Arthur Rimbaud, se remettre dans les pas de "l'homme aux semelles de vent" n'est pas chose simple mais elle apparaît comme une incontournable évidence.
De ses écrits de jeunesse (Le temps du collège, 1870) aux Illuminations, cinq années se seront écoulées, cinq années décisives qui rassemblent l'ensemble de son oeuvre.
Période foisonnante, débordante d'une recherche d'écriture jamais rassasiée, jamais satisfaite (Rimbaud n'envisagera qu'une seule fois la publication d'un de ses écrits, ce sera Une saison en enfer en 1873) durant laquelle Rimbaud livrera tout de lui.

Son écriture est comme un mouvement perpétuel, une vive oscillation entre révolte, rupture et sensibilité. Malgré un respect de la forme (il use des sonnets et des alexandrins), Rimbaud s'ingénie à détourner le sens des thèmes choisis jusqu'à la satire, jusqu'à l'excès. C'est là sans doute que réside toute l'originalité de son écriture.

Difficile d'aborder l'oeuvre de Rimbaud sans évoquer ce qu'a été sa vie personnelle : celle d'un élève brillant, d'un enfant difficile (la célèbre photo-portrait de Carjat nous le fait deviner), incontrôlable, fugueur et d'un jeune homme au caractère tempétueux . Il fit des rencontres décisives dont celle, retentissante, avec Paul Verlaine. Devenu voyageur, il décida un jour de tout quitter, de partir au loin (ce sera entre autres destinations vers l'Afrique et l'Abyssinie), délaissant tout travail d'écriture. Décision personnelle qui reste encore aujourd'hui inexplicable.

Ce recueil des oeuvres complètes d'Arthur Rimbaud publiée sous la direction de Louis Forestier est intéressante à plus d'un titre. Chaque oeuvre est ici commentée, mise en perspective, contextualisée avec un esprit de juste et bonne compréhension. Il y a beaucoup de repères chronologiques, bibliographiques et biographiques qui appuient un propos très convaincant. S'ajoute à toute cela la partie sur la correspondance (avec sa mère, les siens, avec Paul Verlaine, Georges Izambard) qui nous fait apparaître l'auteur sous un aspect plus personnel encore.

Un bel ouvrage à lire, à partager sur l'un des plus grands et des plus énigmatiques écrivains de notre littérature.
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Comment critiquer Rimbaud ? Comment le résumer ? en quelques lignes, en quelques mots ? Si Rimbaud nous a enseigné une chose, c'est bien que les mots sont précieux ; que le poète se doit d'être économe, de ne pas trop en dire si c'est pour ne pas trop en faire, de ne pas trop écrire, et de prose, et de vers... Je dirais malgré tout que Rimbaud c'est comme de l'air sur du papier. Il nous offre ce souffle que nos poumons réclament. Il nous ouvre le ciel pour qu'on puisse voir les anges. Sa poésie nous gorge de vie, nous donne la respiration nécessaire pour marcher, courir sur toute la surface du globe, affronter tous les soleils et mordre toutes les terres. Rimbaud c'est ce voyageur qui ouvre des chemins. En explorant le monde, parfois, on trouve sur le sable ou dans la neige une trace encore fraîche, celle de ses semelles de vent. Ça me plaît d'imaginer ses yeux épiant ce que je vois. Sa vie, son oeuvre donnent un sens à mon existence : nous descendons tous des fleuves impassibles.
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Il est devenu l'icône – le mot, en ce qui le concerne, n'est pas galvaudé –, du poète, éclipsant l'homme qu'on disait aux semelles de vent tellement il voulait voyager.
Il n'est peut-être pas le plus génial, mais il est génial, inventeur d'une révolution poétique qui prônait la modernité à l'âge où d'autres ont des préoccupations beaucoup plus triviales.
Il continue de séduire invariablement l'élite et le peuple, son visage reproduit sur les murs, associé à la liberté et l'éternelle jeunesse.
« le Dormeur du val », « le Bateau ivre », « Une saison en enfer », les « Illuminations », etc., autant de textes entrés dans le panthéon immatériel de la poésie française, certains si musicaux qu'ils furent naturellement chantés.
Rimbaud inspira même, après sa mort, un courant artistique majeur, le surréalisme, dont les membres considéraient les Lettres du « Voyant » comme un manifeste, notamment cette phrase prophétique : « le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. »
Pourquoi lire Rimbaud ? Parce que c'est une poésie fluide qui fait effectivement appel aux sens. Une poésie qui s'est construite en se libérant des chaînes métriques, et en un temps record, puisque le poète n'écrira que quelques années, s'arrêtant définitivement à vingt ans pour s'en aller vers un autre destin, en Afrique, d'où il reviendra pour mourir à Marseille.
Les lettres contenues dans ce volume permettent d'ailleurs de découvrir l'autre Rimbaud : l'aventurier, au sens large du terme.
Rimbaud est ce qu'on pourrait appeler une comète : il est passé sans s'arrêter, nous abandonnant une traînée qui continuera de briller tant qu'il y aura des lecteurs pour lire ça…
« Les effarés
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond,

A genoux, cinq petits, - misère ! -
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le Boulanger au gras sourire
Grogne un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein.

Quand pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche
On sort le pain,

Quand, sous les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées
Et les grillons,

Que ce trou chaud souffle la vie,
Ils ont leur âme si ravie
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu'ils sont là tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au treillage, grognant des choses
Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,

Si fort qu'ils crèvent leur culotte
Et que leur chemise tremblote
Au vent d'hiver. »
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Extraordinaire deuxième partie du 19ème siècle en France sur le plan de la création artistique, qui va voir surgir les peintres impressionnistes, et puis Van Gogh et Cézanne, les musiciens Fauré, Debussy, Ravel, les poètes Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, et les deux incroyables "météores", Lautréamont et Rimbaud.
Si pour Lautréamont, c'est la mort prématurée qui interrompit brutalement son histoire poétique, pour Rimbaud, on le sait, et tant de commentaires ont été faits sur ce point, la fin de l'aventure poétique, c'est le retrait volontaire à l'âge de 20 ans. Alors que l'on ne sait quasiment rien de la vie De Lautréamont ni de ses opinions (quelques aphorismes dans son recueil "poésies" et quelques lettres), on sait beaucoup de choses sur le génial Rimbaud, et sans doute trop, malheureusement. Car la légende Rimbaud, faite de l'enfant surdoué et fugueur, de l'amant de Verlaine, de "l'homme aux semelles de vent" qui va tenter l'aventure en Abyssinie et s'y livrer au commerce et au trafic d'armes, tout ce "buzz" autour de sa vie empêche, je trouve, de voir le poète extraordinairement novateur, révolutionnaire, qu'il a été, que tous les grands du 20ème siècle, Breton, Char, Eluard, pour ne citer que ces trois là, admirent et reconnaissent comme leur source d'inspiration.
Et quand je lis le texte consacré au poète dans Wikipedia, je constate avec tristesse que près des deux tiers sont dédiés à ses aventures en Europe et surtout en Afrique. Et aussi, il faut bien le constater le Pléiade des oeuvres complètes comporte aussi plus de deux tiers des pages consacrés à la correspondance de Rimbaud, de ses proches et de ses amis, le plus célèbre étant Verlaine. Si certaines sont touchantes, comme la lettre d'amour passionnée qu'Arthur écrit à Verlaine, celle de sa mère qui se plaint de l'absence de nouvelles de son fils, la plupart de celles écrites après que le poète a quitté la poésie sont d'une grande banalité et ne seraient jamais passées à la postérité si l'auteur n'avait pas été un certain Arthur Rimbaud...j'excepte bien entendu les lettres de l'adolescent à Izambard et Demeny, dont la celébrissime lettre du "voyant" du 15 mai 1871.

Et donc, désolé pour cette longue introduction pour dire que le Rimbaud aventurier du désert qui fascine certains, personnellement n'a pour moi aucun intérêt et que je m'en tiendrais à la critique de l'oeuvre poétique. Comme l'a si bien écrit René Char: "Rimbaud, le poète, cela suffit, cela est infini" ou encore Yves Bonnefoy: "il faut absolument lire Arthur Rimbaud", sous-entendu, le poète. Si je vais essayer de vous faire partager mon amour inconditionnel pour ce poète, je suis conscient, bien entendu, que chacune et chacun peut avoir sa propre vision.

Que l'oeuvre de Rimbaud ait été écrite entre l'âge de 16 et 20 ans, ce n'est pas tant cela qui donne le vertige, mais ce qui stupéfie c'est le chemin prodigieux parcouru en quelques années par cet adolescent qui, d'une poésie inspirée par Hugo et Baudelaire va progressivement créer un nouveau langage poétique, " absolument moderne".

Je fais le choix d'une analyse des poèmes par année:

- 1870, en septembre puis mi-octobre, au décours de ses fugues successives, le jeune Rimbaud (il aura 16 ans le 20 octobre 1870) remet à l'obscur poète Paul Demeny, une série de poèmes, qui resteront 17 ans dans un tiroir, et constituent le "Dossier de Douai". Y figurent les plus faciles, les plus " grand public ", mais pas les plus originaux, ceux qui parlent de la jeunesse amoureuse (Première soirée, Rêvé pour l'hiver, Roman, les Réparties de Nina, A la Musique...), du jeune poète vagabond qui se met en scène dans Ma Bohème, Au Cabaret Vert, La Maline, le Buffet, enfin de la jeunesse confrontée à la mort: le Dormeur du Val, Ophélie. Mais aussi, apparaissent ces thèmes majeurs que sont d'une part, la révolte contre le pouvoir politique ou religieux, le refus d'une religion du péché et de la punition: le Forgeron, le Mal, le Châtiment de Tartuffe, ...et d'autre part, la fusion avec la nature et la nostalgie d'une antiquité célébrant le corps: Sensation, Soleil et Chair...Ces thèmes persisteront tout au long de l'oeuvre jusqu'aux Illuminations.

- 1871, la plupart des poèmes seront conservés par Verlaine. C'est durant cette période que naissent les poèmes les plus extrêmes, souvent très durs, chargés de révolte, de colère, de rage, de description de la laideur. Tout y passe, la laideur physique : Mes petites amoureuses, ou morale, des femmes: Les soeurs de charité, celle des vieillards: Les Assis, ...., la révolte et la colère consécutive à l'épisode de la Commune: l'Orgie Parisienne ou Paris se repeuple, l'Homme Juste (dirigé contre Hugo qui ne s'est pas impliqué auprès de communards) les mains de Jeanne-Marie (hommage aux communardes), Chant de Guerre Parisien, la révolte contre la religion: les Premières Communions, etc...Et à côté de ceux-là, il y a le merveilleux, tendre et érotiquement crypté, Les Chercheuses de poux, l'énigmatique et absolument novateur sonnet Les Voyelles, l'étrange Blason du corps féminin L'étoile a pleuré rose, et enfin la flamboyante métaphore du désir et de l'ivresse de liberté, voués en définitive à l'échec, qu'est le Bateau Ivre, ce prodigieux poème que Rimbaud avait écrit pour impressionner les poètes de Paris, en quelque sorte, comme un "chef-d'oeuvre" d'un compagnon du devoir.
En 1871, il y a aussi l'Album Zutique, une contribution de Verlaine et Rimbaud au groupe de poètes "zutiques" qui s'était formé après l'épisode de la Commune, en réaction à ceux qui étaient rentrés dans le rang, groupe qui voulait conserver une attitude anarchisante. C'est parodique, un peu potache et dirigé contre les poètes que Rimbaud et Verlaine détestaient, mais aussi obscène, tel le Sonnet du trou du Cul ou Les remembrances du vieillard idiot. Ce n'est pas le Rimbaud que j'aime, mais il faut accepter que lui, et Verlaine, n'étaient pas des anges, loin de là.

- 1872, le ton et la forme ont considérablement changé. La véhémence a laissé place à un ton plus interrogatif sur le bien fondé de la révolte: Qu'est-ce pour nous mon coeur, plus désabusé sur sa vie: Chanson de la plus haute tour, Ô saisons ô châteaux, Mémoire, plus philosophique aussi: L'éternité, Âge d'Or, Comédie de la Faim, Comédie de la soif, plus mystérieux: Est elle almée? Jeune Ménage, Michel et Christine.
Rimbaud commence à vraiment employer ce nouveau langage poétique qu'il appelait de ses voeux dans la lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871. Et il s'affranchit souvent de la rime dans Bannières de Mai, Jeune Ménage, voire de la régularité de la métrique, dans Bonne Pensée du matin, rompt complètement le rythme de l'alexandrin, les vers de 12 syllabes n'étant plus qu'accessoires au service d'une structure plus fluide, presque de la prose, comme dans Mémoire,cet extraordinaire poème, merveilleuse métaphore filée du cours d'une rivière du matin au soir qui paraphrase la vie, et la place, d'Arthur dans la difficile famille Rimbaud (une première version s'appelant d'ailleurs Famille maudite).

- 1873, c'est Une Saison en Enfer, ce prodigieux texte en "prose de diamant", disait Verlaine, le plus beau texte en prose de la langue française le qualifiait Claudel. C'est la confession spirituelle que rédige Rimbaud sans doute après avoir été blessé par Verlaine début juillet. La confession bouleversante de la crise qu'a traversée le poète durant une saison, Avril à Août. Une crise dont il témoigne, dans un style oral, heurté, souvent halluciné, où plusieurs voix parlent, où souvent le rythme, le son, priment sur le sens. C'est la relation de l'échec de son entreprise prométhéenne, poétique, humaine, amoureuse, qui l'a amenée au bord de la folie, et les questionnements sur ce que pourrait être sa vie, sur le sens du travail, sur la sagesse de l'Orient, etc..., qui se résout par un retour à la vie simple, à "la vérité dans une âme et un corps".

- les derniers poèmes ce sont ceux des Illuminations, (le titre n'est pas de lui, mais de Verlaine) dont on pense maintenant qu'ils furent composés,au moins en partie, après Une Saison en Enfer, en tout cas furent remis à Verlaine en 1875, et publiés en 1886, sans l'accord de Rimbaud qui avait alors, et depuis longtemps, abandonné tout intérêt pour la poésie.
Il constituent la dernière étape, la plus aboutie à mon sens, de l'exploration du nouveau langage poétique que Rimbaud avait théorisé en 1871. Poèmes en prose, ou en vers libres, forme que Rimbaud est le premier à inventer (Marine, Mouvement), ils abordent les multiples registres, formels et thématiques, de ce que peut être une poétique nouvelle. Je reviendrais dans une autre critique sur l'analyse de ces merveilleux, et souvent complexes, poèmes.

Voilà une critique bien longue, me direz-vous. Désolé, je ne pouvais pas faire moins pour un homme qui, s'il voulait changer la vie, a changé la mienne, profondément. Je fais partie de ceux dont René Char disait: " nous sommes quelques-uns à croire, sans preuve, le bonheur possible avec toi".
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Rimbaud et Prévert, mes deux poètes préférés, sans doute parce que leur liberté s'exprime dans leurs poèmes, qui restent cependant accessibles à tous.
Je n'en lis plus beaucoup, c'était mes lectures d'adolescente et jeune adulte, tout cela, grâce à mon père qui possédait les oeuvres complètes de pas mal de ses auteurs préférés. Curieusement, j'aimais bien les poèmes de Victor Hugo, aussi...
De temps en temps, grâce à la magie d'internet, je me replonge dans ces vers et poésies, et c'est bien agréable, même si je n'en lis plus autant qu'avant.
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Mon premier coup de foudre. 1991, pour le centenaire de sa mort, des portraits de Rimbaud sont placardés partout. Sur le chemain du lycée, en poussant la porte du métro, je tombe nez à nez sur ce célèbre prtrait et la citation : “Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux et je l'ai trouvée amère et je l'ai injuriée”. le lendemain, je passe par une autre porte et je lis “Elle est retrouvée. Quoi? L'éternité. C'est la mer allée avec le soleil”. le soir, à table, je demande à ma mère si Rimbaud c'est bien. Elle me répond “pas autant que Baudelaire” mais dépose sur mon lit la Pléiade de Rimbaud. du coup, le lendemain, mon livre sous le bras, je fais l'école buissonnière pour lire dans le bois de Vincennes. Ma plus grande histoire d'amour (qui n'est pas réciproque) J'ai 14 ans.
Encore maintenant, pour surmonter les crises d'angoisse ou le stresse, je répète en boucle le bateau ivre, ma bohème, sensation, à une raison etc.
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Les coups de foudre finissent mal paraît-il. Celui-là à plus de cinquante ans. Il ne tient pas au hasard mais à l'école primaire. J'étais passé à côté du "buffet" en CE2, je n'ai pas raté "ma bohème", l'année suivante. c'est une révélation, une révolution et j'en parle encore au présent. plus d'écrits après 1873 ? si, il reste la correspondance, tantôt pleurnicharde, souvent très drôle, un humour caustique, une soif d'or que la saison annonçait déjà. Arthur Rimbaud est à mon sens le plus grand génie littéraire de tous les temps.
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Arthur Rimbaud découvert par deux adolescentes au moment du festival « le Cabaret vert » à Charleville.

Sous le regard d'une femme qui l'a aimé et de deux adolescentes, le lecteur suit Arthur Rimbaud sur les routes du monde : Rimbaud le garnement de 14 ans, Rimbaud le rebelle, le scandaleux, l'amant infidèle, le poète, l'aventurier, le trafiquant, le légendaire, l'icône rock'n'roll du Festival du « Cabaret vert » … le roman annoncé "Over the Rimbaud" est enfin proposé à la vente : il sera distribué par Hachette en précommande quelques jours avant la sortie le 5 avril prochain.

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Pas facilement abordable... Je conseille de suivre ses poèmes avec ses voyages. Exemple : ceux écrits dans son escapade en Belgique. Des poèmes comme "Après le déluge" il faut vraiment faire l'effort de lire les commentaires, mais ça vaut le coup. J'ai commencé avec une expo de l'université de Neuchâtel à Charleville-Mézières. le poème était une mise en scène incroyable.
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