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EAN : 9782851948243
88 pages
Fata Morgana (17/01/2012)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Au crépuscule, non loin du port de pêche, sept vieilles femmes se souviennent : le départ des navires, les secrets de la maison vide du marin, les tempêtes, les naufrages... Ouvrières dociles de la vie, elles racontent et conjurent un destin imposé par le règne de la mer. Après des années où humblement elles ont gardé les yeux baissés, elles défient le vent et parlent, emplissant l'espace de la vie passée. Cet hommage aux vieilles femmes de la Grèce, Cassandres s'ad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Des larmes sur le visage des vieilles femmes et aussi dans le coeur du lecteur, la magie grecque qui agit.Très belle musique pour dire ce texte.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et Parfois, survenait un matin doux comme le premier jour de la création
où la vie, dans la lumière, révélait le fond de ses entrailles

– Les meubles, les enfants, et le laurier séché pendu au mur par une ficelle, tout était calme, nivelé – l'escabeau et le cerceau de la moustiquaire ;

– comme lorsque tu regardes le creux du rivage et que tu aperçois sous l'eau limpide, les galets ronds, bruns, citron, roses, paisibles, bien rangés, comme si jamais ne les avait battus la colère de l'eau ni du vent.

– Et tu dis : ce qui est au fond est en haut – et tu ne te noies pas.

– Seul un léger soupir s'accroche à ta bouche comme le petit bouquet de canelle, au clou, dans la cuisine,

– comme une branche de jasmin à la fenêtre,

– comme le nid d'hirondelle sous la gouttière du toit

– et dans le nid reposent, tièdes, azurés, les œufs, prêts à devenir ailes et chansons.

Alors il nous semblait que rien n'était perdu,
que la mort ne pouvait rien nous prendre,

– parce que nous avions tout donné, tout livré ; plus rien ne reste

– et nous ne sommes pas seulement ce que nous sommes devenues, mais ce que nous avons donné

– et nous devenons ce que devient notre don

– et pas un cheveux de nos tresses n'a été emporté par le vent.
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Les navires sont partis, nos hommes sont partis, nos enfants sont partis – Nous ne savons qui est parti, qui est resté, nous ne savons pourquoi nous sommes venues, pourquoi nous restons, pourquoi nous partirons, nous ne savons qui s’est noyé en mer, qui s’est tué dans la montagne, ce que sont devenus les autres – des orties ont-elles poussé sur leurs crânes ? des crabes ont-ils pondu entre leurs côtes ? – nous ne savons plus rien ; nous avons oublié la piqûre du scorpion, le clou sur le front .
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Un long poème bouleversant
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Videos de Yannis Ritsos (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yannis Ritsos
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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