Armand de Vercors est engagé chez les mousquetaires du roi Louis XIV. Il a grandi avec Constance de Boisvert, une jeune orpheline élevée par les Vercors à la mort de ses parents, qui obtient elle aussi une position à la cour auprès de la reine,
Marie-Thérèse d'Autriche. A peine arrivés à Versailles, Armand tombe sous le charme de Françoise-Athénaïs de Tonnay-Charente qui devient l'ennemie jurée de Constance. Une menace d'empoisonnement de la reine unit Armand, Constance,
D Artagnan, un comédien italien, Giuliano Cuadrallini della Garena et une sorcière Zaira.
Aurélie Rodriguez propose une intrigue extrêmement romanesque historique à la cour de Louis XIV et propose une résolution à l'affaire du masque de fer, celle du frère aîné de Louis XIV, souvent proposée mais cette fois
Aurélie Rodriguez invente un frère du roi fruit des amours d'Anne d'Autriche avec le Grand Négus, le roi d'Ethiopie, Fasilidas 1er qui serait venu à Paris au Louvre.
Aurélie Rodriguez prend donc beaucoup de libertés avec l'histoire puisqu'elle imagine aussi concomitamment dans le récit l'arrestation de
Nicolas Fouquet en 1661, la liaison du roi avec Mme de Montespan à partir de 1667, le château de Versailles avec la Galerie des Glaces construite à partir de 1678 et une cour établie à Versailles, ce qui commence seulement à partir de 1682, ou l'emplacement de la chambre du roi au centre du château vieux seulement à la fin du règne à partir de 1701.
On notera aussi quelques maladresses dans la dénomination des personnages,
Aurélie Rodriguez utilisant systématiquement la particule, ce qui n'est pas le cas dans la dénomination par le nom de famille. Néanmoins, les aventures improbables et anachroniques se déroulent à un rythme trépidant avec un humour certain, grâce à deux personnages de comédie, la mère des Vercors et l'acteur italien. Il y a un petit côté farce qui permet de lire ce roman fantasque avec bonne humeur.