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EAN : 9782072413568
Verticales (01/01/1900)
2.82/5   255 notes
Résumé :
«Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre.

L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons.

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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
2,82

sur 255 notes
J'ai rarement lu un "livre"(si on peut appeler CA un livre ) aussi rempli d'erreurs et je le prouve:
-page 22, cette énormité:"Il n'y a pas d'animaux sauvages,il n'y a que des animaux protégés".
6page 37 où l'on apprend qu'Olivia Rosenthal croit encore au père Noël (Je concède volontiers qu'elle n'est pas la seule).
-page 74,ligne 11: elle confond le guépard et le léopard ---également appelé panthère (Là encore je sais qu'elle n'est pas la seule... mais elle,elle l'écrit !).
-page 84 encore une anerie,lignes 20/21 :" l'anesthésie augmente sensiblement le poids des animaux" , je suis vétérinaire et je crois rêver!
-Page 112,encore une erreur,ligne 16 :le record de longévité pour une tortue
n'est pas de 140 ans mais de 255 ans (record à battre ).
-page 110 deuxième ligne: "éprouvette" au lieu d'épuisette ( au point où nousen sommes !)
-page 207,ligne 5, une erreur de plus:"La viande de génisse est plus jeune,donc elle est plustendre". Pas de chance, c'est exactement l(inverse.
-Enfin je termine par ce qui est pour moi le comble du ridicule, page 200, la description d'une césarienne sur vache, c'est un régal de plaisanterie tellement c'est grotesque et là je parle en professionnel: Vétérinaire rural, j'ai accompli maintes césariennes durant ma carrière, sur chattes, chiennes,brebis, truies et surtout sur vache. Il me fa llait en moyenne (comme à la très grande majorité de mes confrères) entre 30 et 45 minutes et pas une demi-journée !!!
Au total, à la question "Que font les rennes après Noël?" ,je suis tenté de répondre:"ils fuient Olivia Rosenthal .
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Je n'attendais rien en particulier de ce livre mais avec un tel titre je ne m'imaginais pas à un récit tel que celui-ci.

L'auteur alterne entre sa vie personnel de l'enfance à l'âge adulte en faisant des parallèles avec la vie animale, d'ailleurs dans ce roman il est très peu question des rennes si vous souhaitez vraiment ce qu'ils font après Noël vous risquez d'être déçu.

Il est beaucoup question de loup dans ce récit, mais celui-ci ma semblé tellement décousu en passant par le premier amour de la narratrice qui se pend et puis revenant aux animaux, les derniers chapitres sont même plutôt tourné vers leur abatage ou si les expériences qui sont menées sur ces derniers.

Une lecture très étrange et qui est très loin de mon genre de prédilection, avec un tel titre je m'attendais plus à un livre feel good.
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Un livre curieux qui alterne considérations souvent très intéressantes et instructives sur les animaux ("sauvages", captifs, domestiques, de boucherie, les cobayes de laboratoire...) et des passages où l'auteure retrace les grandes étapes qui ont façonné sa personnalité. Les parallèles entre les deux ne sont pas toujours évidents, mais elle a quand même fini par m'embarquer dans son jeu.
L'écriture n'a rien de particulièrement remarquable mais les paragraphes sont courts et l'ensemble se lit très facilement.
Au final, une lecture qui ne m'aura pas emballé outre mesure mais qui devrait laisser quelques traces, des réflexions notamment sur les rapports de l'homme à l'animal.
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Que font les rennes après Noël ? (2011)



L'astuce est subtile… Parlant de son histoire individuelle en utilisant la seconde personne du pluriel, la narratrice de ce livre évoque la construction de sa personnalité en mettant en évidence le caractère universel des principes qui lui ont été inculqués depuis son enfance. Son individualité et ses rêves auraient pu se déployer s'ils n'avaient pas été bridés par les principes de la réalité. Ceux-ci, parfaitement intégrés, martèlent les courts paragraphes dans lesquels la narratrice nous interpelle. Les phrases péremptoires, assénées comme des vérités générales, s'enchaînent brutalement : « Vous avez peur parce que vous êtes comme tout le monde, vous avez besoin de tranquillité, vous avez envie de ressembler aux autres, d'avoir une vie rangée, de construire un foyer, d'avoir des enfants, de nourrir une famille, de faire l'amour en temps et en heure avec un partenaire régulier que les autres honorent et respectent. »… Point faible du roman qui limite sa destruction des brides imposées à l'être humain aux catégories les plus traditionnelles de la vie sociale et professionnelle… La pensée est parfois un peu simpliste, mais on peut la mettre sur le compte de l'âge de la narratrice qui s'éloigne progressivement de la naïveté enfantine pour entrer dans le monde des adultes.

Mais reprenons depuis le début… La première désillusion de la petite fille survient lorsqu'elle demande à ses parents de lui offrir un animal de compagnie et que ceux-ci refusent. Peut-être pour la première fois de son existence, elle sent que quelque chose les sépare d'eux. Il est temps pour elle de se détacher et de faire l'apprentissage de son individualité. Malheureusement, il ne suffit pas de le vouloir pour y parvenir. le récit de cette enfant qui devient adulte au fil des pages, est également le récit des embûches qu'elle rencontre dans l'accomplissement de son indépendance. Il ne s'agit pas simplement de se forger une réussite sociale, professionnelle et familiale. Il s'agit surtout d'accéder à une vie dans laquelle l'individu se sente en harmonie avec lui-même et ses principes. Mais à force d'avoir été bridé, contenu, guidé, il est douloureux de chercher l'émancipation. Et il est encore plus douloureux de réaliser qu'on ne désire parfois pas même s'émanciper.



En ce sens, les multiples voix qui s'insèrent entre les paragraphes du récit de la narratrice répondent de manière pertinente à son propre apprentissage de l'existence. Un dresseur explique les conditions de captivité des animaux qu'il élève, un soigneur détaille les méthodes et les comportements qu'il applique dans l'exécution de protocoles méticuleux, un éleveur nous transmet les secrets de la viande fraîche, un scientifique de laboratoire nous annonce le prix que doivent payer les animaux pour contribuer aux progrès médicaux et scientifiques des hommes. Rien de vindicatif dans ces descriptions parfois cruelles des rapports entre hommes et animaux. L'engagement, qu'il soit éthique, politique ou écologique est nul. Ces hommes, parlant de leur profession, montrent qu'ils se sont totalement éloignés de la conception aseptisée que le commun des mortels se fait de l'animal. L'animal est un homme comme un autre que l'on utilise à des fins plus ou moins clairement désignées. L'animal, comme l'homme que l'on éduque, n'échappe pas au dressage, au conditionnement, à l'apprentissage des contraintes que l'on fait supporter par des récompenses, au confort qui s'obtient après de longs moments de torture :


« J'avais un collègue qui travaillait sur les chats, ce qui est assez rare, pour voir l'influence de l'activité sensorielle sur la digestion, il les munissait d'une canule gastrique et les installait sur une sorte de hamac. Il les posait sur le ventre, leurs pattes pendouillaient au-dessus du plan de travail et il recueillait les sucs gastriques par la canule après les avoir stimulés avec des images et des odeurs, bref, un protocole de travail qui aurait pu paraître insupportable au grand public. Eh bien, les chats en question, au lieu de craindre le moment où on les posait sur les hamacs, se battaient pour aller sur le plan de travail. Ils savaient qu'au terme de l'expérience on leur donnerait des bonnes choses à manger. »


Les paragraphes qui alternent entre le récit de la narratrice et les récits polyphoniques de ces dresseurs d'animaux dressent en filigrane la description d'une ressemblance troublante entre le conditionnement qui s'opère suite à l'éducation de l'enfant et les traitements subis par les animaux. Dans les deux cas, ils permettent d'atteindre un objectif qui répond au bien-être d'un tout au détriment d'un bien-être individuel. Une nuance supplémentaire est apportée lorsqu'Olivia Rosenthal introduit l'idée que, peut-être, ce bien-être individuel n'est pas totalement détruit. le conditionnement impose des limites réconfortantes, un confort rassurant et une sécurité desquels il est douloureux de s'affranchir. Lorsque la narratrice parvient enfin à se détacher de ses chaînes et à vivre selon les principes qu'elle s'est donnés, elle dépasse les mêmes craintes qui avaient empêchées le lion en cage de déchiqueter son éleveur, ou la vache qui suit docilement les chemins de l'abattoir de prendre un chemin de traverse...

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Voilà un titre d'actualité... mais Il m'a fallu un certain temps de lecture pour accepter d'en supporter la forme. A force de se vouloir dépouillée de tout artifice, cette écriture très contemporaine devient froide ou carrément ennuyeuse. le sujet avait tout pour me séduire, j'ai insisté et, finalement, je ne le regrette pas car même le style trouve sa justification sur la fin avec beaucoup de force. Peut-être même que ce parallèle entre le nombrilisme de l'auteure et la condition animale peut attirer l'attention sur leur asservissement, souvent abusif. Et cela sans faire d'anthropomorphisme car les renvois à l'asservissement de la petite fille, puis de la femme qu'elle devient , restent bien distincts. Il m'en reste tout de même une impression assez forte... mais pas des plus joyeuses. Je préfère imaginer des rennes heureux, même si plus niais, pour vous souhaiter de beaux rêves de Noël...
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critiques presse (1)
LeSoir
14 juin 2011
Le lecteur [...] se sent interpellé et renvoyé vers des idées toutes faites sur lesquelles l'écrivaine donne un grand coup de balai. Ce livre stimulant trouvera sa place dans bien des mémoires.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Vous essayez de vous contenir, de manifester le moins possible, d'être parfaitement lisse, de ne donner aucune prise. C'est la première fois de votre vie que vous aimez vraiment quelqu'un d'autre que votre mère.

On vous a dit que le bonheur avait un coût, vous acceptez cette idée, mais malgré vos faibles compétences en arithmétique et en économie, vous avez parfois l'impression que le coût est supérieur au bénéfice. Vous n'arrivez pas à distinguer avec certitude ce que vous devez et ce qui vous est dû, vous avancez à l'aveugle, vous êtes lié par un contrat dont vous ne connaissez pas les termes exacts et qui s'applique à vous de l'extérieur.

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Vous n'appartenez à personne, du moins c'est ce que vous vous répétez, ce dont vous vous convainquez, ce que vous pensez. Vous n'appartenez à personne. Il y a bien des fois où le doute s'insinue en vous, où vous mesurez le plaisir qu'il y a à être possédée par quelqu'un, à être entre ses mains, sous son contrôle, en son pouvoir, sous sa coupe, quelqu'un qui vous soigne, vous chouchoute, vous nourrit, vous conseille, vous mène et vous dirige, bref vous aime, vous imaginez parfois l'amour sous la forme extrême de cette dépendance sans contrepartie et sans frein, et la seule pensée de cet amour vous donne des frissons. Mais le frisson affaiblit votre combativité et votre désir d'indépendance. Pour trahir, il ne faut pas frissonner.
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Le réapprovisionnement de la nature en bêtes sauvages nécessiteraient qu'on les élève avant leur prochaine extinction mais l'élevage transforme considérablement les spécimens et rend parfois la reproduction, l'apprentissage et la transmission extrêmement difficiles. Nous sommes donc condamnés, soit à la disparition progressive des espèces, soit à la mise en circulation d'ours, de panthères et d'éléphants d'élevage destinés à rappeler à nos descendants quelques-uns des aspects perdus de la vie sauvage. Les animaux vivants seront bientôt pièces de musées.

Une fois, alors que tout se passe magnifiquement et que vos parents vous considèrent déjà comme une adolescente modèle, vous vous révoltez. Vous apprenez à cette occasion qu'il est beaucoup plus efficace d'imposer sa volonté par une discrète mais profonde résistance que par les éclats de voix et la colère. Vous vous imprégnez.

Une femelle orang-outan vit avec sa mère jusqu'à l'âge de cinq ans et reste dans son entourage proche jusqu'à six ou sept ans, âge qui correspond à sa première portée. Elle ne quittera définitivement sa mère qu'après avoir appris auprès d'elle comment mettre bas et comment allaiter. Si la chaîne de l'apprentissage et de l'imitation est rompue, la femelle orang-outan ne saura pas élever son petit. Elle expulsera le nourrisson sans comprendre et ne s'intéressera pas à lui et, sans intervention humaine, le petit orang-outan mourra de faim en poussant des cris déchirants. On lui donnera le biberon sous l'oeil de sa mère, en espérant que ce geste réitéré derrière une vitre de protection servira de leçon, de trace de mémoire à une femelle qui a été privée de la sienne et qui renouvelle cette privation en gardant son nouveau-né à bonne distance d'elle.

Vous espérez qu'il ne faudra pas rester avec votre mère jusqu'à la naissance de votre premier enfant. En même temps, vous ne faites rien pour que les choses changent. Vous ne quittez votre chambre qu'à l'heure des repas. Vous ne fermez toujours pas votre porte, vous vous arrangez pour que tous vos gestes soient parfaitement contrôlés et qu'on ne puisse rien vous reprocher. Vous ne recevez aucune visite. Seuls les membres de votre famille entrent sur votre territoire. Vous vous imprégnez.
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Dans la nature, le bien-être coïncide avec un éphémère moment de satisfaction qui pourrait ressembler, si on cherchait à trouver des équivalents humains pour le qualifier, à la réalisation provisoire d'un objectif, conserver sa propre vie. Mais dans un zoo, les objectifs manquent. Tout captif doit, pour survivre à l'absurdité de son existence, s'inventer des objectifs précis et dépenser toute son énergie à leur réalisation. Il est important, dans cette perspective, qu'il se fixe des buts extrêmement difficiles mais pas impossibles à atteindre. La conservation du captif dans un état phusique et moral satisfaisant est fonction de sa capacité à se projeter dans l'avenir.
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Vous ne sentez rien, vous ne pensez rien, vous vivez en somnambule, vous avez l'impression d'être libre, d'être seule, d'être au-dessus du lot, d'être à la pointe, d'être insensible, d'être détachée, de vous tenir éloignée, vous mangez, vous dormez, vous etudiez, vous êtes calme, vous êtes posée, vous êtes sensée, vous ne parlez pas, vous ne pleurez pas, vous ne souffrez pas, vous ne menacez pas, vous ne vous mettez pas en colère, vous vous preparez à une integration facile et sans douleur dans le monde des adultes. Vous apprenez lentement qu'on peut être ensemble et séparés.
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Vidéo de Olivia Rosenthal
Lecture par l'auteure accompagnée de Ruppert Pupkin & Benoît Perraudeau Lecture musicale Elle part au Japon avec un projet bien précis : enquêter sur les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995. Mais rien ne se passe comme prévu. Les individus interrogés (et tous les animaux énigmatiques qu'elle croise) la conduisent peu à peu vers des questions on ne peut plus existentielles. Des questions belles et remuantes. Un singe à ma fenêtre est un miroir qu'Olivia Rosenthal se tend et nous tend. Elle en lira ce soir des reflets, accompagnée à la voix par Ruppert Pupkin et à la guitare par Benoît Perraudeau. À lire - Olivia Rosenthal, Un singe à ma fenêtre, Verticales, 2022.
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