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3,29

sur 351 notes
Le déclin d'un séduisant et talentueux homme de théatre est ici décrit avec précision et concision. Alors bien sur le salut aurait pu venir d'une histoire d'amour, et une fois de plus un vieil écrivain nous décrit comment son vieux héros seduit forcemment une jeune femme, mais ici il y a une mise en abime, en perspective, et la chute de cet acteur qui n'arrive meme pas à jouer son propre role dans la vie nous interpelle comme dans un veritigineux echo de tristesse.
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Du Roth. de l'ingénieux Roth. Doué de raison et d'intelligence sobre.
Il cherche du sens à l'existence, décortique la vieillesse, sublime le passé, justifie la mort.
L'univers est sombre. le questionnement sonne le glas.
Cet auteur à l'écriture si clairvoyante, si agile, fait partie de ceux que j'admire profondément, respectueusement. Je ne me lasse jamais de dévorer ses oeuvres.
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Un vieil homme qui a perdu sa magie. Tout à coup il se rend compte que son talent d'acteur l'a quitté, il ne sait même plus comment jouer le jeu de rôle qu'est l'existence.Il finira par rencontrer une jeune femme lesbienne avec laquelle il recommencera à jouer un rôle; il sera son metteur en scène afin que celle-ci joue son rôle de femme hétéro. Cette femme de quarante ans est complètement immature, amorale et égoïste. Lorsqu'elle le quittera, ce sera alors la chute, le rabaissement, dernier acte de cette scène qu'est la vie. Il mettra tout son talent d'acteur pour mettre sa mort en scène, dans un dernier rôle qui ne peut tromper personne; la mort.
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Le héros de ce court roman est un sexagénaire, acteur renommé de théâtre, qui a soudain perdu confiance, son talent. Ses questionnements, un séjour en hôpital psychiatrique ou diverses rencontres parviendront-ils à le retaper, le ramener sur le devant de la scène ? Je n'ai pas été spécialement conquis par cet ouvrage ; ni par le style ni par les situations qui se déroulent et qui m'ont paru tantôt superficielles, tantôt forcées.
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J'avais beaucoup aimé la plume de Philip Roth dans Némésis, que j'ai retrouvé dans le rabaissement. J'apprécie surtout sa façon de présenter les différents protagonistes et de décrire les pensées et sentiments qui habitent ceux-ci. Ces deux livres m'auront donné matière à réfléchir bien après avoir été refermés. C'est surtout l'histoire en elle-même qui m'a un peu moins intéressée ici que dans Némésis. L'histoire d'un homme qui vieillit mal, qui lâche prise dans sa vie professionnelle et sa vie sociale. Cet ancien acteur incapable de remonter sur les planches va alors s'éprendre d'une femme de vingt-cinq ans sa cadette, tout en ayant conscience de ce que cette relation va lui apporter.
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C'est mou, c'est triste, c'est lent, c'est la dépression… Je trouve ça assez différent des autres livres que j'ai lu de cet auteur (que je connais mal). Mais là, c'est se complaire dans le spleen… Ça ne m'a pas vraiment plu, j'avais envie d'envoyer Axler chez le psy et de lui dire d'arrêter son cinéma… Peut-être que finalement Philippe Roth a parfaitement réussi à parler de cet homme en détresse…
Mais bref, pas mon truc.
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Challenge ABC 2013/2014
Simon Axler est un grand acteur. Lorsqu'il se retrouve brusquement privé de son talent, c'est toute sa vie qui s'effondre. Comme le veut la légende, c'est "la pièce écossaise" qui apporte le malheur: il ne joue plus le rôle, il frôle la folie de Macbeth. La rencontre avec Peggen, la fille de ses amis, lui redonne un souffle de vie, mais la réalité le rattrape, jusqu'à l'inexorable issue.
Philip Roth est habile, bien sûr, à tisser ses thèmes familiers, identité, vieillissement, sexe, mort... Mais ce roman est frustrant par sa brièveté, qui ne laisse pas les personnages prendre l'ampleur attendue: je suis restée "sur ma faim", avec l'impression d'avoir lu une ébauche, brillante certes, mais sans le souffle de son auteur.
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Simon Axler personnage principal de ce roman (le trentième) de Philip Roth est un homme « fini », acteur prestigieux, il se retrouve du jour au lendemain dans l'incapacité de jouer, tout s'écroule. le physique, le psychique, les relations amicales et sentimentales tout va à la dérive et l'on retrouve le thème préféré de Philip Roth : la vie n'est pas un long fleuve tranquille ou alors il faut qu'il soit assez profond pour s'y jeter… Mais … ce n'est pas le moment : une jeune fille apparaît à l'horizon, Pegeen, ce n'est pas une inconnue : la fille d'un couple d'amis que Simon a vu naître. Elle a maintenant 40 ans, belle, nonobstant son homosexualité, il est intrigué, surpris, et son désir de vouloir transformer sa vie et la sienne, l'emmènera à connaître des moments de bonheur intense : dans la transformation qu'il souhaite opérer chez Pegeen, dans sa relation sexuelle avec elle, enfin l'horizon se dégage.
Mais c'est sans compter sur l'esprit un tant soit peu machiavélique de Roth …. Simon tombe encore plus bas et l'avenir se rétrécit à vue d'oeil… Je ne vous raconterai pas la suite.

Mais comment fait-il pour que malgré la noirceur, la désespérance de ses personnages, leurs défauts, leurs vices, Comment se fait-il que Philip Roth arrive encore et encore à nous subjuguer ? Un style extraordinaire, fulgurant, une façon de traduire le temps présent, dans le moment présent avec tout ce qui ressort de vivant dans tout ce qui entoure ses personnages, de donner l'impression que c'est ainsi que la vie se déroule et l'instant d'après, la magie des mots, la finesse du trait, malgré tout cela, nous basculons vers le sordide, vers le néant : la beauté des sentiments délivrée de toute morale, n'est qu'un le fantôme de la dépravation, au mépris de la vie et de l'homme… On entrevoit le bonheur à travers les rayons du soleil et le soleil devient noir….
Des pages 67 à 71, l'auteur nous présente un dialogue entre Pegeen et sa mère qui va justifier sa relation avec Simon. Pas de tiret marquant le dialogue, mais une suite de « je lui ai dit », elle a répondu…. Et vous restez en haleine, parce que tel que présenté, le dialogue prend toute sa véracité et sa « présence »…
Il semble que le talent de Philip Roth, soit tellement prégnant, qu'il peut se permettre tout et n'importe quoi, il arrive presque à nous persuader, paradoxalement, que la vie finalement vaut la peine d'être vécue.
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C'est le troisième roman que je lis - je devrais dire dévore - de Philip Roth, après "Que la bête meure" et "La tache".
En 120 pages, Philip Roth m'a de nouveau happée par son art incroyable de portraitiste de l'âme humaine, l'acuité de son regard sans concession : assurément, et nous sommes nombreux à le penser, cet écrivain diabolique est un artiste majeur de notre temps.
Cela a commencé par un éblouissement : les premières pages, et l'annonce de la déchéance pour cet acteur génial qui soudain perd son talent, mais hélas, pas sa lucidité, sont d'une virtuosité étincelante. Précision du style, sagacité, sobre mais dense, l'écriture est ensorcelante. Pour ma part, j'ai rarement lu un portrait plus juste d'un comédien, ces êtres sans cesse dans l'ambivalence, vivant leur jeu et jouant leur vie. Simon Axler est une sorte de Laurence Olivier, monstre sacré, ego démesuré, sûr de son talent et de sa vocation, jouissant de son succès, n'ayant vécu que pour le théâtre et la gloire, et trouvant naturels les lauriers récoltés.
Et un jour tout s'arrête. le talent n'est plus là. le désespoir suicidaire s'installe mais même dans ce rôle Simon se trouve mauvais. Ce qui faisait sa richesse, sa raison d'être, ces identités multiples parfaitement assumées, font place à un vide abyssal de l'être qui a perdu tous ses repères. Les acteurs ne cessent de se regarder vivre, agir, narcisses triomphants pour un temps, et le malheur de Simon tient dans le fait que s'il perd son génie, il conserve sa caméra subjective. Non seulement il est devenu une loque, mais il s'observe devenir une loque. Double peine.
La suite n'est qu'une longue chute. Clinique psychiatrique, isolement, quête amoureuse, errances sexuelles, froidement Philip Roth assassine son héros et nous en sommes fascinés.
La fascination tient de l'excitation et de la peur, et je ne connais pas d'autre écrivain qui sache aussi bien distiller ces deux ingrédients dans sa prose. Je n'avais pas envie de lire comment cela allait se terminer, mais je n'ai pu m'arrêter dans ma lecture, éblouie par l'art de l'auteur. Je sais que cela est la vie, mais je sais que pour vivre il faut oublier de le savoir.
Les ravages du vieillissement, la cruauté des sentiments, la part d'ombre de chaque être qui émerge un matin, le mystère du sexe, l'addiction à l'autre qui vous sauve puis vous précipite dans le gouffre, tout cela est inscrit dans chaque phrase de ce court roman. On ne peut en sortir indemne. Les moments de joie ou de plaisir - car il y en a, sont au mieux les illusions que l'on se donne pour continuer à vivre. Même sincère, Simon n'est dupe de rien. Pourtant, dans la catastrophe, ses larmes ne sont pas feintes. Elles le surprennent lui-même. Cet être vieillissant, éternel enfant comme tous les acteurs, voyant s'éloigner celle qui lui a tout donné et tout repris, la forte qu'il croyait faible, affronte une dernière fois son image dans le miroir, sans fard et sans artifice. Aurons-nous tous cette vision sans concession à l'heure de notre mort, cette lucidité implacable qui nous laissera misérables ? C'est ce que nous semble dire Philip Roth, et cette vision pessimiste ne pourra être vérifiée qu'une fois seuls dans nos derniers instants.
Le génie de Roth est de ne pas nous laisser désespérés, malgré cette noirceur. D'une part, Simon renoue avec son essence et se retrouve enfin lui-même à l'instant ultime, mais alors que ce constat de vanité de l'existence pourrait nous entraîner à notre tour au bord du gouffre, l'écriture de Philip Roth, non pas dans ce qu'elle dit mais dans ce qu'elle transpire de talent nous ramène à la vie par ce émerveillement et cette consolation que seule la création peut engendrer.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Plus une nouvelle qu'un roman, le Rabaissement traite de la baisse de l'estime de soi, fatale chez Simon Axler, grand comédien de théâtre qui ne sait plus jouer. La rencontre et les jeux sexuels avec une fille lesbienne (qu'il a connue bébé) vont le sauver, pour un temps du moins.
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