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3,29

sur 350 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce fut sans doute une erreur de lire ce livre juste après "Exit le fantôme", qui traite du même thème de l'homme vieillissant face à sa finitude avec sa sexualité comme dernier rempart contre la mort. Là où "Exit le fantôme" m'avait bouleversée, "Le rabaissement", pourtant ultérieur, m'a laissé à distance et le désespoir du personnage de Simon Axler, un acteur qui à soixante cinq ans perd la magie et se jette dans une aventure impossible pour tenter de reprendre pied, ne m'a pas touchée comme celui de Nathan Zuckerman dévasté par son impuissance.
Philip Roth a beaucoup écrit sur ce sujet sensible et sous des angles différents, j'imagine que ce n'est pas surprenant en tant que lecteur, et surtout en tant que lectrice, de ne pas adhérer à chaque fois, mais ce qui m'a le plus dérangée est de ne pas avoir retrouvé Philip Roth dans ces pages, ni la précision clinique de sa pensée ni sa profondeur de perception qui fait de chacune de ses lectures une expérience immersive unique, et ai eu l'impression désagréable de lire un autre auteur, moins impliqué, plus banal.
Je suis passée à côté de ce livre, et j'en suis navrée.
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J'avais beaucoup aimé la plume de Philip Roth dans Némésis, que j'ai retrouvé dans le rabaissement. J'apprécie surtout sa façon de présenter les différents protagonistes et de décrire les pensées et sentiments qui habitent ceux-ci. Ces deux livres m'auront donné matière à réfléchir bien après avoir été refermés. C'est surtout l'histoire en elle-même qui m'a un peu moins intéressée ici que dans Némésis. L'histoire d'un homme qui vieillit mal, qui lâche prise dans sa vie professionnelle et sa vie sociale. Cet ancien acteur incapable de remonter sur les planches va alors s'éprendre d'une femme de vingt-cinq ans sa cadette, tout en ayant conscience de ce que cette relation va lui apporter.
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Challenge ABC 2013/2014
Simon Axler est un grand acteur. Lorsqu'il se retrouve brusquement privé de son talent, c'est toute sa vie qui s'effondre. Comme le veut la légende, c'est "la pièce écossaise" qui apporte le malheur: il ne joue plus le rôle, il frôle la folie de Macbeth. La rencontre avec Peggen, la fille de ses amis, lui redonne un souffle de vie, mais la réalité le rattrape, jusqu'à l'inexorable issue.
Philip Roth est habile, bien sûr, à tisser ses thèmes familiers, identité, vieillissement, sexe, mort... Mais ce roman est frustrant par sa brièveté, qui ne laisse pas les personnages prendre l'ampleur attendue: je suis restée "sur ma faim", avec l'impression d'avoir lu une ébauche, brillante certes, mais sans le souffle de son auteur.
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C'est un petit opus de 121 pages, léger dans le fond et la forme, léger au sens de manque de consistance, j'ai eu du mal à m'intéresser à cet acteur vieillissant, qui a perdu son talent, fait une grave dépression et, contre toute attente est finalement réanimé par Pegeen, fille d'amis de jeunesse , à l'orientation sexuelle incertaine.
P.ROTH m'avait habituée à un propos plus dense, à des questionnements existentiels habilement introduits dans une narration fluide, parfois haletante.
En lisant ce livre,je me suis dit qu'il fallait toute la notoriété de ROTH pour qu'un éditeur accepte de publier un récit aussi mince! je me suis dit aussi qu'il était comme son héros, qu'il avait perdu son talent.
Et pourtant! Quel auteur remarquable quand par exemple il écrit la tache.

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Il avait perdu sa magie voilà les premiers mots de ce récit qui finalement n'en a aucune. Ce livre explore les doutes et désarroi d'un comédien dans la soixantaine. Incapable de jouer, paniqué à l'idée de monter sur scène après un séjour en hôpital psychiatrique il rencontre une lesbienne elle aussi en pleine crise existentielle car plaquée par sa copine qui veut devenir un homme. Il se croit investi d'une nouvelle mission faire découvrir le plaisir …il accepte tout mais là encore la réussite ne sera pas au r.d.v. Livre d'une totale noirceur, d'une totale désespérance mais qui se lit facilement car écrit dans un style très fluide A relever le côté fastidieux quand il fait référence au problème de différence d'âge, à l'influence des parents. GB
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Simon Axler, septuagénaire, ne se sent plus capable de monter sur scène après avoir pourtant été un grand acteur à succès. Faute de surmonter le deuil de sa carrière, il se réfugie dans une maison loin de tout.
Tombée dans une profonde dépression, il pense retrouver un peu d'espoir auprès d'une femme, de 25 ans de moins que lui, mais la séparation va se révéler terrible pour l'acteur.
Habituellement, je suis une inconditionnelle de Philip Roth mais je dois dire que pour une fois je n'ai pas accroché du tout. Je ne me suis pas sentie proche du personnage ou de ses questionnements. Même si je reste admirative devant les qualités littéraires de Roth, je ne pense pas que ce court roman m'aura marqué plus que ça.
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Le rabaissement est un court roman sur des thèmes classiques de l'auteur. Ce livre se compose de trois actes comme au théâtre qui est le domaine du narrateur.
Simon Axler à brillé sur les planches pendant quarante ans. À 65 ans, le doute s'immisce, il n'a plus la foi et donc plus le charisme nécessaire pour jouer un rôle.
Il perd son métier, sa femme et pense au suicide. Interné dans un hôpital psychiatrique, il se reconstruit légèrement face à la détresse des autres.
Retraité de force, un élan de jeunesse s'offre à lui en la personne de Pegeen, la fille d'un ancien couple d'amis, lesbienne, fragilisée par une rupture récente. Il va tenter de la satisfaire par tous les moyens pour qu'elle reste auprès de lui. Lui, l'homme vieillissant à la carrière finie, qui peut encore à peine bouger le dos, essaie de croire à cette dernière histoire.
J'ai beaucoup aimé la construction du livre avec une première partie sur le doute de soi, la tentation du suicide. Puis, intervient une jeune femme rencontrée à l'hôpital qui symbolisera le courage d'aller au bout de ses convictions. Enfin, l'espoir se matérialise par l'étrange Pegeen qui, à quarante ans ne pouvant s'empêcher de se soucier de l'avis de ses parents, pousse les limites du choquant. Par contre, je ne supporte pas l'étalage de la vulgarité à la limite de la pornographie que l'auteur se croit obligé d'insérer comme un dernier rempart à la vieillesse.
C'est donc une bonne construction et une réflexion intéressante sur la décadence du corps et de l'esprit. Mais la troisième partie s'attarde trop sur les relations scabreuses de couple et les personnages sont antipathiques, ce qui n'est pas un reproche mais une raison personnelle de moindre attachement à l'histoire.
Superbe démonstration mais sans émotion.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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« Il avait perdu sa magie. L'élan n'était plus là. » Voici les premiers mots ce roman …. On pourrait presque penser que l'auteur parle de lui tant son opus manque de vie, tant on reste spectateur, en retrait, pas concerné par ce qui se passe, soupirant parfois devant tant de « nombrilisme ». le personnage principal en est exaspérant … « Je sais que je suis bon . » … Il le dit lui-même ; seul son égo remplit sa vie …
J'ai lu d'autres livres où des hommes sont mal, se posent des questions (entre autres le très bon « trente sixième dessous » de Pierre Daninos) mais là, il manque beaucoup d'ingrédients au récit de Philip Roth pour accrocher le lecteur car c'est là le principal problème.
Rien ne nous tient. Ce brave homme qui « fait des efforts pour écouter les autres » ne nous donne pas envie de le lire ….
Je me suis posée la question de savoir pourquoi ?
Était-ce le thème ? La construction du récit ? L'écriture ?
J'ai « ma » réponse car on est bien d'accord, tout ceci reste mon avis et seulement mon avis….
Le thème était intéressant, un homme qui a perdu la flamme qui le tient, le maintient, le fait vibrer devant, pour et par le public ….. Comment allait-il évoluer, s'en sortir, vivre, survivre, dépasser cet état de fait, accepter ses faiblesses, rebondir ou faire d'autres choix …
La construction, classique, de chapitres en chapitres ; assez linéaire, ne posait pas problème ….
Restait l'écriture … Ah, l'écriture …. le pouvoir, la force des mots, ceux qui vous parlent au coeur, ceux qui pèsent, angoissent, qui vous prennent aux tripes, ceux qui vous font rêver, qui allument des étoiles dans vos yeux, ceux qui vibrent ….
Tout est dit (si j'étais courageuse, je relirais ce livre pour compter le nombre de fois où il y a le verbe dire….) …. Pour moi il est là, le problème. Une écriture, ici (Roth a fait bien mieux), sans sel, sans relief, sans humour, sans émotion, sans sensation … Des dialogues creux, insipides …. Rien qui vous attire, qui vous retient …. Dommage …..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Axler est un comédien qui commence à prendre de l'âge et sent qu'il ne parvient plus à jouer comme par le passé. Ce qui le déprime. Toute sa force évocatrice et d'incarnation semble « dispersée dans l'air dans l'air léger » (titre du premier chapitre). Il va traiter ce mal jusqu'à l'hôpital psychiatrique où il rencontre Sybil qui a subi un choc en surprenant son mari en pleine déviance sexuelle avec sa petite fille et qui propose à Axler de le tuer, ce qu'il refuse évidemment de faire. Sybil jette néanmoins une graine dans le cerveau abîmé d'Axler : comment peut-on s'en sortir autrement qu'avec une idée fixe, celle de guérir pour prendre sa revanche ? Mais surtout, il a réussi à aider Sybil « par son écoute patiente ». Or, il semble, que comme la plupart des gens ait confondu un personnage vu à l'écran, tueur, avec le personnage réel incapable de commettre un tel acte. Pour Axler, c'est une révélation, c'est comme entrer dans un nouveau rôle :
« Il se rappelait avoir écouté son histoire : cet effort pour se concentrer et écouter quelqu'un d'autre que lui-même, c'était ce qui ressemblait le plus, de puis bien longtemps, à l'expérience d'enterre dans un rôle, et c'est peut-être même ce qui l'avait aidé à guérir. »
Et puis, Axler sort et une fille d'amis, une jeune femme de 25 ans de moins que lui vient lui rendre visite , s'installe chez lui et devient sa maîtresse. Comme toujours chez Philip Roth, on a droit à force détails sur les parties de jambes en l'air. Ce devait être une thérapie aussi pour l'écrivain. Il semble que ce qui fait du bien à Axler qui se laisse un peu emporté comme un collégien par cette jeune femme, lesbienne déçue par son amie qui a voulu se transformer en homme, fait du bien à l'écrivain. Les manques du comédien, non seulement ressemblent à ceux de l'écrivain en sont une allégorie de sorte que l'issue en est un peu attendue. On pense à l'Hemingway de fin de vie, qui n'arrivait plus à écrire et peut-être même plus à baiser.
Roman assez oubliable. Déjà je ne suis pas parvenu au bout du « Professeur de désir » (en m'y reprenant trois fois !) , celui-là a le mérite d'être court.
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Trentième livre de Philip Roth, « le Rabaissement » constitue le troisième volet du quatuor « Nemesis » dont les thèmes sont, pour l'essentiel, la vieillesse, la fatigue sexuelle, la proximité de la mort. Pour rappel, Nemesis est la déesse de la vengeance mais aussi la messagère des dieux, annonciatrice du trépas. Adapté sur grand écran en 2015 avec Al Pacino en rôle principal, on ne peut s'empêcher de faire un lien entre ce drame en trois actes autour d'un comédien vieillissant et Philip Roth lui-même qui avait écrit cet avant-dernier ouvrage avant son décès en 2018.

Simon Axler, soixante ans passés, est un des comédiens les plus célèbres de sa génération. Unanimement acclamé par le public et la critique, les succès s'enchaînent au théâtre. Au faîte de sa gloire, voilà que cet Américain perd soudainement confiance en lui et se sent incapable de remonter sur scène : du jour au lendemain, il se retrouve incapable de rejouer les grands rôles qui ont fait sa réputation. Au bord du suicide, il décide de se faire interner quelques semaines dans un hôpital psychiatrique. Mais rien n'y fait : sa femme le quitte, sa dépression persiste et Simon continue à vivre en reclus à deux heures de New York. Jusqu'au jour où débarque Pegeen, de vingt-cinq ans sa cadette, la fille d'un couple de ses amis, qu'il connaît depuis son plus jeune âge. Cette jolie quadragénaire a beau assumer son homosexualité de longue date, elle s'éprend du vieux comédien et lui redonne le goût de vivre, réveillant sa libido et attisant ses fantasmes. Au grand dam des parents de Pegeen, ainsi que de son ex-petite amie qui ne cesse de la harceler. Mais un ultime coup du sort renverra Simon dans les abysses dont il se croyait enfin sorti...

Dès la première page, le ton est donné. Il raconte la déchéance de cet acteur de théâtre. Après ces derniers échecs sur la scène le font basculer dans une dépression qui va venir à bout de sa vie conjugale. Dès la 8ème page, Axler pense au suicide, un thème qui revient à plusieurs reprises dans le roman. Mais voilà, il n'a pas la force d'aller au bout de son acte…

La première partie du livre est centrée sur son passé d'acteur, sa nostalgie du succès, sa thérapie ratée, puis sa résignation : il ne peut plus jouer et refuse donc toute proposition. Cette première partie du livre est particulièrement réussie.

On est en revanche moins convaincu par la rencontre avec Pegeen, la fille d'un couple d'acteurs, n'ayant pas connu la même notoriété qu'Axler. Cette relation donne un nouveau souffle à la vie de l'acteur déchu. Lui qui jusque-là vivait en solitaire, se lance à corps perdu dans une relation où chacun semble trouver son compte à sa façon. Une relation qui se caractérise en particulier par une sexualité débridée. Axler se voit toujours comme un raté et trouve dans cette relation de quoi compenser son mal-être, au point de ne rien dire de ce qu'il ressent pour ne pas la perdre. Il y a dans ces pages on ne sait quoi de fabriqué, d'artificiel. Peu crédible.

Dans la troisième et dernière partie, sa relation toujours aussi débridée avec Pegeen se poursuit. Un jour Axler se met à projeter leur relation, à se projeter dans l'avenir, à s'imaginer reprendre le théâtre et à retrouver une certaine confiance à soi. On ressent dans l'écriture de Philippe Roth que le personnage reprend vie et décide d'agir, plutôt que de rester spectateur de sa vie. Mais cet espoir se retrouve subitement anéanti.

Malgré une bonne construction et une réflexion intéressante sur la décadence du corps et de l'esprit, les deux dernières parties s'attardent trop sur cette relation de couple scabreuse.

Certes, les références et clins d'oeil au monde du théâtre sont bien vues, que ce soit les références directes à La Mouette de Tchekhov ou à certaines tirades de Shakespeare, mais la lecture est gâchée par les éternels ressassements et la longue complainte du narrateur qui réussira l'exploit de parvenir de saper le moral des lecteurs les plus optimistes.

Le fait que Philip Roth s'attaque dans ce livre au thème de l'acteur vieillissant, interroge. Philip Roth est connu pour mettre beaucoup de lui dans ses romans. Alors, « le Rabaissement » tient-il de l'autobiographie à peine déguisée ? Peu de temps après ce livre, il annonçait son intention d'arrêter l'écriture, par peur sans doute du coup de trop, à l'inverse de Simon Axler qui n'a pas vu venir le moment de s'arrêter…

En définitive, une belle réflexion sur l'échec, la dépression, le vieillissement, mais qui se perd dans une rencontre un peu tordue et des scènes érotiques répétées qui ne servent pas le propos.
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