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3,29

sur 351 notes
Il avait perdu sa magie voilà les premiers mots de ce récit qui finalement n'en a aucune. Ce livre explore les doutes et désarroi d'un comédien dans la soixantaine. Incapable de jouer, paniqué à l'idée de monter sur scène après un séjour en hôpital psychiatrique il rencontre une lesbienne elle aussi en pleine crise existentielle car plaquée par sa copine qui veut devenir un homme. Il se croit investi d'une nouvelle mission faire découvrir le plaisir …il accepte tout mais là encore la réussite ne sera pas au r.d.v. Livre d'une totale noirceur, d'une totale désespérance mais qui se lit facilement car écrit dans un style très fluide A relever le côté fastidieux quand il fait référence au problème de différence d'âge, à l'influence des parents. GB
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Philip Roth est né le 19 mars 1933 à Newark, dans le New Jersey, son oeuvre couronnée de multiple prix en fait l'un des plus grands écrivains américains contemporains. « L'oeuvre de Philip Roth forme une vaste fresque à la lisière de la fiction et de l'autobiographie, qui traite dans une prose aux qualités uniques d'ironie et de clairvoyance des thèmes aussi puissants que les tumultes de la sexualité et de la psychologie masculines, le poids de l'Histoire et de l'héritage, la hantise de la désagrégation du corps et de la mort, et la place du judaïsme et de la littérature dans la civilisation occidentale. » le Rabaissement est son dernier ouvrage paru.
Simon Axler est un grand acteur, du moins il l'a été, car aujourd'hui âgé d'une soixantaine d'années, il a cessé de jouer depuis qu'il a perdu confiance en lui, incapable de se souvenir de son texte et surtout dans l'impossibilité de se glisser dans un rôle. Une petite voix au fond de lui, lui susurre qu'il est un imposteur, qu'il triche avec le public. le public l'oublie et sa femme le quitte, seul son agent tente encore de le pousser à remonter sur scène, mais en vain. Simon Axler est en pleine dépression et songe au suicide, « le suicide était son point de mire ».
Alors qu'il est mal parti, Simon tombe amoureux de Pegeen, fille d'amis comédiens, vingt-cinq ans plus jeune que lui et lesbienne ! Convertie aux amours hétérosexuelles, Simon et Pegeen vivent alors de doux moments durant un certain temps, « il fallait bien qu'il y ait un commencement à la reconstruction d'une vie et, pour lui, cela avait débuté par le fait de tomber amoureux de Pegeen … » Hélas pour Axler, il ne s'agit que d'un rebond passager, et le livre se termine d'une manière plus dramatique que ce à quoi nous avait habitué Philip Roth dans le passé quand Simon atteint le point de mire.
Pour le dire franchement, le bouquin m'a déçu. Certes, il est bien écrit dans ce style très souple cher à Roth, certes le cas de Simon Axler, comédien en perte de vitesse, est intéressant et ouvre les portes à la réflexion, mais le roman est très court (120 pages), trop peut-être, et ce volet aurait mérité d'être plus développé à mon sens. Enfin, et là aussi je dois être honnête, la complaisance récurrente de Philip Roth pour le sexe, et là en poussant le bouchon un peu loin, un type de plus de soixante ans qui se tape une lesbienne, avec une scène de triolisme et accessoires consacrés pour pimenter le quotidien, ça devient un peu ridicule.
Philip Roth est un grand écrivain, c'est certain. Il commence à prendre de l'âge et avoir des fantasmes dont il se sert pour nourrir ses romans, c'est logique, mais j'ai l'impression qu'il commence à flirter avec le n'importe quoi sur la forme, même si le fond reste particulièrement intéressant et jubilatoire. La critique professionnelle semble trouver tout cela très bien, aveuglée par l'oeuvre passée et de haute qualité de l'écrivain, mais moi qui suis entièrement libre de mes propos je trouve que ce roman de Philip Roth rabaisse son talent. D'où le titre du livre ?
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C'est mon premier livre de Philippe Roth, et j'espère être mal tombé, car je n'ai pas adhéré du tout.
C'est l'histoire banale d'un acteur vieillissant, avec des problèmes de santé, qui perd toute confiance en lui, allant jusqu'à la depression, jusqu'au jour ou il fait la rencontre de sa vie, celle qui va tout changer. C'est bien banal et digne d'un beau roman à l'eau de rose.
De plus, ce livre donne un petit peu l'impression d'un roman autobiographique, ou plus exactement, un livre qui narre les phantasmes d'un homme (sans doute l'auteur) et qui va jusqu'à l'ouvrage pornographique par moments. Grosse décepton.
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Ce roman aborde les thèmes de la vieillesse, la sexualité (dernier amour) , la dépression, la mort.
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Le rabaissement est un court roman sur des thèmes classiques de l'auteur. Ce livre se compose de trois actes comme au théâtre qui est le domaine du narrateur.
Simon Axler à brillé sur les planches pendant quarante ans. À 65 ans, le doute s'immisce, il n'a plus la foi et donc plus le charisme nécessaire pour jouer un rôle.
Il perd son métier, sa femme et pense au suicide. Interné dans un hôpital psychiatrique, il se reconstruit légèrement face à la détresse des autres.
Retraité de force, un élan de jeunesse s'offre à lui en la personne de Pegeen, la fille d'un ancien couple d'amis, lesbienne, fragilisée par une rupture récente. Il va tenter de la satisfaire par tous les moyens pour qu'elle reste auprès de lui. Lui, l'homme vieillissant à la carrière finie, qui peut encore à peine bouger le dos, essaie de croire à cette dernière histoire.
J'ai beaucoup aimé la construction du livre avec une première partie sur le doute de soi, la tentation du suicide. Puis, intervient une jeune femme rencontrée à l'hôpital qui symbolisera le courage d'aller au bout de ses convictions. Enfin, l'espoir se matérialise par l'étrange Pegeen qui, à quarante ans ne pouvant s'empêcher de se soucier de l'avis de ses parents, pousse les limites du choquant. Par contre, je ne supporte pas l'étalage de la vulgarité à la limite de la pornographie que l'auteur se croit obligé d'insérer comme un dernier rempart à la vieillesse.
C'est donc une bonne construction et une réflexion intéressante sur la décadence du corps et de l'esprit. Mais la troisième partie s'attarde trop sur les relations scabreuses de couple et les personnages sont antipathiques, ce qui n'est pas un reproche mais une raison personnelle de moindre attachement à l'histoire.
Superbe démonstration mais sans émotion.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Si Simon Axler a connu son heure de gloire en tant qu'acteur et comédien, la soixantaine lui fait perdre pied. Ses dernières représentations ont été médiocres, ce qui le plonge dans l'incertitude et la dépression. Quitté par sa femme, assailli par des idées suicidaires, c'est un homme moralement et physiquement affaiblit qui vit seul, en reclus. Jusqu'au jour où la fille de ses amis débarque chez lui sans prévenir. Âgée de quarante ans, Pegee est lesbienne et sort d'une histoire d'amour compliquée qui la fait encore souffrir. Elle qui n'a toujours aimé que des femmes voudrait savoir si elle pourrait éprouver de l'attrait pour les hommes. Et Simon est l'homme qu'elle a choisi pour réaliser ce « test ». Avec elle, Simon va vivre une relation sexuelle débridée, où les limites seront toujours repoussées. Lui qui était vieillissant, dépressif et proche de la mort se voit tout à coup renaitre. Mais cette situation ne sera que de courte durée car le couple devra faire face à bons nombres de réactions négatives et de sabotages divers.

Le rabaissement nous fait entrer dans la vie de cet homme triste et abandonné de tous. Un homme qui sait qu'il vit là sa dernière chance d'être aimé et d'exister aux yeux de quelqu'un. Il va se jeter à corps et coeur perdus dans cette relation qu'il sait pourtant vouée à l'échec. Ce livre aborde les thèmes de la vieillesse et de la peur de la mort, la sexualité donnant l'illusion de revivre à nouveau et de reporter la fin à plus tard.

Philip Roth étant lui-même âgé, on ne peut que se demander si le rabaissement n'est pas une projection de sa propre peur de vieillir et de mourir.

Vous souhaitez lire un extrait de ce livre ? Rendez-vous sur mon blog!

Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Un livre qui se lit très vite (128 pages) où on retrouve les thèmes chers à philip Roth. A lire de toute urgence!
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Un nouvel auteur que l'on découvre, c'est une sacrée aventure. Je vous assure que je n'exagère pas. Je le vis vraiment comme cela (mais je tiens à vous rassurer sur ma santé mentale, je sais remettre les choses à leur place et dans leur contexte.
Il faut se plonger dans son écriture qui en théorie est unique, personnelle.
Il faut pouvoir se couler dans le moule de l'univers qu'il a crée pour ses lecteurs, mais sans doute avant tout pour lui-même.
Il faut accrocher au récit qui nous est fait avec les éléments qui le compose.
Il faut... Beaucoup de choses, mais ces obligations sont plus un plaisir que de réelles contraintes.
Philip Roth était donc pour moi un nouvel auteur à parcourir. J'ai débuté avec son dernier roman, "le rabaissement", petit par la taille, mais qui promettait beaucoup (voir le pitch). Je me suis pliée de bonne grâce aux exigences de la découverte.

Le personnage de Simon Axler, principal héros de ce récit, ne m'a pas emballé cependant.
Pas franchement sympathique, mais non plus antipathique. Non, il m'a laissé globalement de marbre. Je n'ai pas été réceptive à ses malheurs, ni même à ses bonheurs.
J'ai lu l'ouvrage sans m'impliquer émotionnellement donc c'est assez frustrant pour ma part.

Le pessimisme de Simon Axler est presque insupportable. Ce serait presque un début d'émotion là, mais bien vite cela retombe, hélas.
Certains penseront qu'il est au contraire très lucide, mais je trouve que non, il se bouche les horizons par peur, par crainte et par lâcheté parfois.
Vivre se fait souvent dans la douleur, pas dans un pseudo confort qui étouffe tout, enfin, c'est ainsi que je vois les choses...

Mais je ne peux pas dire que les autres personnages m'aient vraiment plu également.
Pegee, Louise ou encore Tracy m'ont semblé assez folles. Je sais bien que la réalité dépasse de loin la fiction le plus souvent, que des protagonistes fantasques, on en croise tous les jours, mais non, le courant n'est pas passé.

Le récit se lit bien, mais je suis restée simple spectatrice de ce naufrage annoncé. Je n'ai pas pu m'investir plus que cela.
Rien à voir avec le style de Philip Roth qui est agréable bien qu'un peu torturé (comme ses personnages).

Voilà donc une découverte littéraire qui me laisse un peu sur ma faim.
Ce ne fut pas une expérience déplaisante du tout, cependant j'en ressors un peu désappointée.
J'espère que mon prochain roman de Philip Roth ne me fera pas le même effet. J'essaierai d'en attendre peut-être moins également.

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Une grosse déception que ce roman de Philip Roth... même si les critiques entendues n'étaient de toute façon pas très élogieuses.
Contrairement à son roman précédent, "Indignation", on ne parvient ici à s'attacher à aucun personnage : ni au héros, acteur sexagénaire en pleine crise professionnelle, ni à sa compagne de quelques moi, lesbienne quadragénaire mais ado attardée. Surtout, on ne croit pas aux personnages.

La suite sur le blog :
http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/12/le-rabaissement-de-philip-roth.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Que peut faire un grand acteur célèbre de 65 ans lorsqu'il se rend compte qu'il a « perdu sa magie », qu'il n'est plus capable d'interpréter le moindre rôle, lui qui a joué les plus grands classiques du répertoire théâtral ?
Que peut faire un comédien naguère plébiscité par le public, encensé par la critique, lorsqu'il constate que son charisme, sa force, la spontanéité avec laquelle il vivait ses personnages, n'ont plus aucun fondement, plus aucune base solide, que désormais tout sonne faux dans son jeu à en être grotesque ?
Il pourrait, comme d'autres grands acteurs avant lui, noyer son trac dans l'alcool ? Vaincre son stress dans l'absorption de petites pilules grises ? Se faire assister d'un professeur de théâtre comme le lui conseille son agent et ami Jerry ?
Non, Simon Axler ne fera rien de tout cela car il sait que c'est fini. Son talent à disparu. A l'heure actuelle « le seul rôle à sa portée est celui d'un homme qui joue un rôle ».
« le pire c'était qu'il était lucide quant à sa chute, tout comme il était lucide quant à son jeu. » C'est avec ce pénible discernement, cette compréhension aigue de sa lamentable condition, qu'Axler se laisse sombrer dans la dépression.
Comme si cela ne suffisait pas, sa femme le quitte et il est accablé de douleurs vertébrales.
Envahi de pensées suicidaires, il se résout à un internement psychiatrique de quelques semaines où l'écoute des patients ressassant leur mal-être et brodant à qui mieux-mieux sur le thème du suicide, semble lui apporter quelque réconfort.
Son domicile regagné, il s'installe dans une routine solitaire et morose avec le sentiment douloureux d'être un vieil homme fini, lorsqu'apparaît sur la scène de sa vie, Pegeen Mike avec qui, contre toute attente, il entame une relation amoureuse et sexuelle aussi complice qu'intense.
Pegeen est la fille d'un couple de ses amis. Pegeen à 25 ans de moins que lui. Pegeen, avec ses airs de jeune garçon déluré, est charmante, attachante et ….lesbienne…
Axler la transforme en parfaite hétéro, jouant son rôle de Pygmalion avec autant d'ardeur qu'il en met à expérimenter les accessoires sexuels (nombreux !) de la belle, le triolisme et autres jeux érotiques.
La chute n'en sera que plus rude car la charmante Pegeen est également immature, amorale et peut-être pas aussi modifiable dans sa sexualité qu'elle ne le lui avait laissé croire…

La vie est une grande scène de théâtre où chacun interprète le rôle qui lui est imparti à divers moment de son existence.
Pour Simon Axler, c'est l'heure du dernier rôle dans une pièce qui se joue en trois actes.
Dès le départ, Philip Roth ne nous laisse aucun espoir quant à l'issue tragique de cette histoire où dépression, sexe et suicide se donnent la réplique dans une tragi-comédie à la mise-en-scène fringante et enjouée mais au dénouement funèbre.
C'est le propre du « Cycle Némésis », cette série de courts romans placés sous les lugubres auspices de la déesse de la vengeance et de la mort et dont « le rabaissement » est le 3ème opus après « Un homme » et « Indignation ».
Ne comptons pas sur Philip Roth, ce diabolique dramaturge, pour faire intervenir un Deus ex Machina venant dénouer cette situation de déliquescence. L'effondrement se jouera bel et bien jusqu'au baisser de rideau.

Nul happy end donc, mais encore un texte brillant sapant allègrement les dernières illusions d'un homme en fin de parcours, un homme qui - et c'est cela aussi qui est terrible - est le témoin lucide de sa propre chute, en est même pour bonne part responsable, mais grisé par l'ivresse sexuelle d'une relation dont il se doute qu'elle sera la dernière, plonge tête la première dans les mirages d'un amour à la finalité hautement prévisible.
« Un jour viendra où les circonstances la placeront en position de force pour mettre un terme à la situation, alors que je me retrouverai en position de faiblesse pour n'avoir pas eu la fermeté de rompre maintenant. Et quand elle sera forte et que je serai faible, le coup qui me sera porté sera insoutenable » s'inquiète Simon Axler en regardant Pegeen Mike le chevaucher comme au manège, ce qui ne l'empêche pas de se laisser entrainer par les remous de ce bain de jouvence illusoire et mensonger.
Et qui pourrait dire non à l'amour lorsqu'il frappe à la porte ? Sauf que l'amour n'est pas un générateur de vigueur lorsqu'on est vieux, l'amour n'arrête pas les aiguilles du temps, ni les dégradations du corps, il n'est ni un rempart contre la dépression, ni un substitut aux problèmes de créativité, ni un personnage que l'on dirige à sa guise.
Il en est simplement l'illusion, l'espoir, le leurre magique que l'on souhaiterait éternel dans ce théâtre d'improvisation qu'est la vie. Mais comme nous l'assène si bien l'auteur dans ce texte-uppercut, à la fin on est toujours tout seul... le peu d'illusions qu'il nous laisse sur la finalité de toute vie humaine à plus où moins brève échéance, est d'une terrible et douloureuse évidence.

Ciselant les thèmes qui lui sont chers – le sexe, la vieillesse et la mort - avec ce même regard acéré de diamantaire à qui aucune des facettes de l'individu n'échappe, Philip Roth taille, avec ce trentième roman, une pièce noire et tranchante aux reflets sombres et bruts.
Non, Philip Roth n'a rien perdu de sa magie.
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