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3,67

sur 1207 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alexander Portnoy est le rejeton d'un représentant en assurance affligé de constipation chronique et d'une mère hyperactive toute de dévouement, à cheval sur la propreté et l'hygiène; c'est le parangon de la mère juive : directive, à l'occasion vindicative et carrément castratrice. Tout le texte est en fait la confession sur le sofa suivant ses libres associations d'idées allant parfois jusqu'à l'imagination la plus débridée, d'un patient chez son patricien.

Ce Portnoy a très tôt eu quelque soucis avec sa sexualité, entre une testicule gauche qui ne veut pas descendre dans son petit sachet fraîcheur et la manie qui l'afflige, une masturbation clairement compulsive et franchement fétichiste. Produit du choc entre sa culture orientale et une société américaine dont l'hyperactivité tend vers l'hystérie, notre obsédé sexuel, avec son fond de culpabilité, de contrition, de mélancolie, qui fait l'âme juive, doit faire face a un complexe d'Oedipe, tout en confessant sa fascination pour l'infraction, le transgressif.

Ce livre provocateur et irrévérencieux est franchement très drôle: c'est un concentré d'humour juif. Certains seront rebutés par le parti pris de grossièreté, néanmoins ce roman marque par le réalisme de certaines scènes qui reflètent tellement certain trait de caractère de l'adolescent mâle, que le lecteur - plutôt masculin j'imagine -, y retrouvera toujours quelques souvenirs drolatiques de sa jeunesse. J'ai pris beaucoup de plaisir et souvent ri d'un rire franc ... et parfois gras.
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Roman désopilant qui a marqué la carrière de l'écrivain. J'adore cet auteur. Je ne peux que vous le conseiller. Finesse et grossièreté se mélangent.
Une cure psychanalytique de premier ordre.
Vive Portny et vive Roth.
Peu de gens l'ont lu ici à ce que je remarque sur le site. Foncez !
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L'histoire déjantée d'un homme et ses perversions racontées à un psychiatre New-Yorkais. Tout y passe, ses problèmes affectifs, sexuels, sa relation avec sa mère, le tout baigné d'un humour cru et souvent auto-flagellateur. le style est une tentative de fusion entre un langage oral, avec des termes souvent grossiers, mais avec une certaine sophistication propre à l'écrit. J'en conseille la lecture, même si le ton décalé peut en choquer certains.
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J'ai tellement entendu parler de ce livre et de cet auteur que j'ai décidé de le lire, profitant de quelques jours pluvieux. J'en ressors un peu déçu, bien que quelques passages m'aient pu. L'agencement désordonné et la loghorée verbale m'ont un peu déstabilisé. Je ne connais pas les coutumes juives, ni la signification de certains mots employés, mais j'ai compris que ce jeune homme se révoltait contre un système, une religion pleine d'interdit qu'il refuse. L'auteur sait bien décrire l'envahissement de sa mère avec beaucoup d'humour. Les passages sur le sexe été son amie surnommée "le singe" m'ont semblé un peu exagérés.
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Portnoy est un avocat juif qui, sur le divan d'un psychanalyste juif également, "crache" tous les détails impudiques de son enfance, entre sa mama castatrice et son père constipé. D'une truculence râleuse, truffée d'humour juif, ce livre scabreux et presque obscène est le roman de la culpabilité. Culpabilité sexuelle qui rejoint et a la même nature que la culpabilité raciale. Portnoy porte son sexe comme une étoile jaune. Sa honte sexuelle se confond avec sa honte raciale.
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Un juif et sa bite

Un éditeur ne peut pas donner un titre comme ça un bouquin, mais un lecteur peut le faire : il annoncerait correctement la couleur !

Sur le principe d'une psychanalyse, ce long monologue de divan nous promène dans les névroses Portnoy : sa judéité et son érotomanie.
Issu d'une famille américaine d'une juiverie assez crasse, Portnoy s'asticote le schmilblick un peu plus que de raison. Il a aussi le travers d'aimer trop les shikses (sûrement une hébraïsation douteuse de chicks voulant dire : les blanches non juives), et c'est là que cela devient complexe.

Une mère et père très juifs (en mode américain), un fils juif éternel rebelle et obnubilé par le cul et la prison de sa "religion" : tel est le cocktail secoué énergiquement par Roth. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Je dois cependant dire que la saturation était assez proche. L'abracadabrante conclusion ne ressemble à rien : il aurait mieux valu ne pas conclure.

Un bon moment quand même.

A la fin de la lecture on se dit que Freud devait avoir de la matière familiale.

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Caca… pipi… popo… Quel résumé élogieux face à la lecture de ce roman qui me paraît être autobiographique. Une analyse freudienne de la famille juive américaine, en prise avec ses traditions, une langue dont ils ne veulent pas se séparer, née de la fusion de l'allemand avec d'autres idiomes des plaines polono-ukrainienne. Il y a quelque chose de Célinien dans ce labyrinthique parcours de Portnoy.
Qui aurait pu oser un portrait aussi stéréotypé, sinon un enfant de Newark. Un goy aurait été jeté dans la rubrique des antisémites infréquentable. Roth fait partie de ces juifs qui remettent en question l'héritage, une panoplie communautariste collant à la peau mais tellement nécessaire pour nous offrir ce pan de littérature américaine … un peu d'autodérision n'a jamais fait de mal à personne.
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Dans un langage direct et sans retenu, Alex Portnoy, 33 ans, raconte a son psychanalyste sa vie d'enfant juif à Newark dans le New Jersey, écrasé par l'amour étouffant de sa mère, par sa juiveté qu'il porte comme un fardeau et dont il tente de s'extraire pour mieux l'assumer. Il nous parle de ses obsessions, a commencer par son addiction à la masturbation, et son besoin sans fin de séduction comme pour combler ses failles narcissiques.
Philip Roth provoque le lecteur, surtout celui de l'époque, avec sa crudité et un humour féroce, et nous livre un Alex à la fois drôle et pathétique.
Même si parfois, le rythme se perd dans la répétition, cela reste un grand livre
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Rien d'étonnant que ce livre fit tant de bruit à sa sortie, il critique ouvertement le monde dont il provient ( interview mag america #6) à savoir la diaspora Juif dans la banlieue de New-York côté New Jersey. C'est corrosif pour l'époque , critique de la religion, plus scène de sexe tout le long du livre voir plus à la fin. Un livre d'une génération à lire pour comprendre une partie de l'Amérique.
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Cela fait 50 ans que je voulais lire ce livre dont on parlait beaucoup autour de moi en 70! C'est fait; j'avais beaucoup aimé La tache mais ici la Plainte de Portnoy m'a souvent choquée et un peu lassée, ce qui ne m'a pas empêchée de sourire ou de rire parfois. Sexe et judéité, mère juive. Orgueil et dépréciation, lamentations mais en même temps me semble-t-il un certain plaisir à s'étaler devant son psy. La construction n'est pas très présente puisque la "confession" suit le surgissement des souvenirs.
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