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3,67

sur 1207 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je poursuis mon exploration de l'oeuvre de Philip ROTH, pas forcément dans l'ordre d'écriture.

Je découvre donc Alexandre Portnoy sur le divan de son psychanalyste, lui racontant ses mésaventures d'enfant élevé par une mère juive et un père absent dans une banlieue de Newark.

Son adolescence ne fut pas facile non plus, obsédé par son phallus qu'il astiquait à toutes les sauces.

Malheureusement, ce besoin ne le quittera plus, malgré une carrière brillante au sein de l'administration de New-York.

J'ai aimé retrouver certains thèmes déjà abordé par l'auteur dans d'autres romans : le communisme, le partie Bund imaginaire, la peur de la polio et de son poumon d'acier.

Certains passages m'ont fait sourire, et l'auteur a réussi ce tour de force de ne pas rendre les scènes de sexe, torrides et nombreuses, lassantes.

Un personnage que je n'oublierai pas de sitôt, tant j'ai pu poursuivre ma propre psychanalyse à travers lui…

Quelques citations :

Docteur Spielvogel, voici mon existence, mon unique existence, et je la vis au milieu d'une farce juive !

Mais où avons-nous tous pris cette idée ridicule et absurde que je suis si puissant, si précieux, si nécessaire à la survie de tout un chacun !

Parce qu'être mauvais, maman, c'est là le vrai combat : être mauvais et s'en délecter !

Mon Dieu ! le langage est une forme de communication ! La conversation n'est pas qu'un simple échange de feux croisés où l'on canarde (…) les mots ne sont pas seulement des bombes et des balles – non, ce sont des petits cadeaux, chargés de signification !

L'image que je retiendrai :

Celle des jeunes filles dont tombe amoureux Portnoy et qui ressemblent toutes à des courges, rousses comme sa mère.
Lien : https://alexmotamots.fr/port..
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Paru en 1969, Portnoy et son complexe avait déclenché une vague de protestations scandalisées au sein de la communauté juive en particulier qui se sentit visée par ce roman furieux et irrévérencieux au possible ! Interdit en Australie, censuré dans de très nombreuses librairies, Portnoy et son complexe est un roman qui ne prends aucune pincette pour nous décrire la sexualité névrotique d'un jeune juif américain au sein d'une famille typique des États-Unis. Philip Roth se sert des clichés autour de l'adolescence et de la culture juive pour exploser toutes les normes en vigueur dans la littérature mondiale. Provoquant, hilarant, cynique, Portnoy et son complexe ne recule devant aucun détail, que ce soit pour la masturbation obsessionnelle du « héros » ou ses délires intellectuels, pour attraper le lecteur et le propulser dans un maelstrom infernal digne d'un Woody Allen puissance 1000 ! On rit à en pleurer, on grince des dents de dégoût, mais au final on pense que le regretté Philip Roth avait sacrément raison en disant que se censurer soi-même en écrivant un livre était d'une bêtise sans égal.
Lien : https://cestarrivepresdechez..
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L'idée était bonne. La langue n'est pas mauvaise. C elivre dit quelque chose de la misère sexuelle de nos sociétés occidentales. Mais pourquoi infliger 400 pages de plainte d'un obsédé quand 3 auraient suffi ?
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Alexandre Portnoy, le héros de ce roman, la trentaine, consulte un psy. Et, pour essayer notamment de comprendre les méandres de sa sexualité débridée (voire déviante), il revient naturellement sur les faits marquants de son enfance jusqu'à ses débuts en tant qu'adulte. J'ai particulièrement adoré la première moitié du livre où le narrateur retrace toute la période quand il vivait avec ses parents, des juifs de Newark, un père effacé travaillant dans les assurances et une mère au foyer toute puissante et castratrice. le ton avec lequel sont traités des sujets pourtant parfois épineux ou certaines situations m'ont souvent franchement fait sourire et rire. Un livre très à mon goût !
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Un livre des plus surprenants avec ce personnage obsédé par le sexe dont l'analyse nous dévoile un homme attachant, victime de son éducation, du poids de la famille, de la religion.
Un livre extrêmement profond qui demande à être relu.

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Lu dans la Pléiade, sous une traduction révisée
Tout le monde sait que Alexandre Portnoy, jeune juif du quartier de Newark, est obsédé et se masturbe depuis qu'il a découvert le sexe. Il séduit de jeunes femmes non juives de classes sociales différentes, avec lesquelles il réalise ses phantasmes les plus divers. D'un autre côté, ce roman développe une critique assez vive de la manière dont les familles juives des années 40 et 50 fonctionnent, avec une mère extrêmement possessive, une religion qui envahit tous les rapports qu'ils peuvent avoir aussi bien familiaux que sociaux, et en parallèle, on découvre un jeune homme très intelligent qui court après une identité d'américain moyen dans laquelle il voudrait se fondre pour oublier ses origines juives mais qu'il n'arrive pas à réaliser d'autant qu'il ne cesse de critiquer le caractère capitaliste de cette société. Cette histoire se termine en Israël où il devient impuissant devant une jeune femme qui pourtant correspondrait à ses désirs (y compris sur l'aspect social).
Tout est écrit sous la forme d'un monologue coupé en plusieurs chapitres, comme s'il parlait à son psychanalyste devant lequel il évoque tous les compartiments cachés, les désirs secrets, les comportements sexuels, l'amour qu'il a pour ses parents mêlés à sa soif d'indépendance.
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Il peut sembler paradoxal de mettre 4 étoiles à un livre que j'ai eu tant de mal à terminer, dont j'ai accéléré la lecture en ne lisant qu'une ligne sur deux, en sautant un paragraphe par ci, une page par là, non pas par délectation, mais pour en finir, enfin, de ces interminables phrases -comme celle-ci-, de ce monologue à 400 mots/minute (certes emprunt d'auto-dérision corrosive, de tendresse cruelle, de références culturelles bien senties et autres caractéristiques qui font de ce livre -et de son style- une oeuvre magistralement non datée, même 50 ans après), de ce vidage de sac en forme de règlement de compte contre la communauté juive américaine, et enfin - mais surtout- de ce nombrilisme "shlongien" qui a réussi à me faire croire, une fois ou deux, que moi-même j'avais un pénis tellement le ressenti étais vivace (et non, j'ai vérifié, je suis bien pourvue d'une touffe et d'une paire de seins que je suis sure Alex Portnoy aurait adoré tripoter).
Rien à dire, c'est magistralement écrit, et pourtant ce livre m'a gonflé, comme un gars prétentieux qui s'écoute parler, aussi brillantes soient les choses qu'il a à dire et la façon dont il les dit. J'ai également commencé La Tâche, du même auteur, j'ai décroché après 200 pages. Les digressions perpétuelles, le rythme effréné des mots et la longueur des phrases... tout me fatigue. Il me fallait absolument découvrir Philip Roth, c'est fait, et je l'adore, mais il m'épuise.


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En visite chez son psy, Alexander Portnoy raconte son enfance sous le joug de sa mère ultra-castratrice (et c'est un euphémisme !). Enfant docile et dévoué, bon élève en classe, Portnoy se métamorphose à l'adolescence. Il devient athée (hérésie !) et obsédé sexuel (damnation !). Fuyant l'éducation culpabilisatrice de ses parents, les femmes deviendront sa raison d'être, objets de ses conquêtes comme de ses défaites. Plongeant dans la débauche, prenant un malin plaisir à pervertir les filles de bonnes famille, que cherche-t-il au fond ? Qu'en pense le psy ?
A la fois élégie et pamphlet de la culture juive, le roman est très drôle, entre Henry Miller et Woody Allen. C'est le premier roman de Philip Roth, celui qui l'a fait connaître dans le monde entier.
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Bien que le sujet soit délicat, ce livre expose un personnage des plus authentiques, une belle analyse psychologique de la personnalité déviante.
L'écriture est juste, incisive, les propos souvent drôles mais sensés.
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Un fils d'immigré juif (voire petit-fils?) aux états unis, désapprouve le comportement de sa famille juive et le manifeste à sa façon, très crue.
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