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EAN : 9782070401666
240 pages
Gallimard (13/02/1997)
3.78/5   48 notes
Résumé :
Tout écrivain, tout grand homme a entretenu des relations épistolaires avec sa famille.
Mais Saint-Exupéry était lié à la sienne par une affection et une tendresse de chaque instant. La maison et le parc de l'enfance, des êtres chers trop tôt disparus, une mère hors du commun, ouverte à toutes les formes de l'art et de l'esprit, ayant surmonté tout au long de sa vie tant de chagrin et de difficultés, tout a contribué à rapprocher Antoine de Saint-Exupéry de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Lettres à sa mère est un précieux écrin qui confine un mirifique recueil de missives rédigées par un fils pour sa tendre mère. À travers des lettres pétries d'un amour immuable et inconditionnel, le·a lecteur·rice fait la découverte d'une relation fusionnelle à la confidente délicate et incroyablement sensible. Cet opuscule propose la rencontre avec un auteur à l'humanité saisissante, dont le fil temporel se tend de son enfance, alors âgé de dix ans et dont l'écriture truffée de fautes d'orthographe tissera un sourire attendri sur le visage du·de la lecteur·rice, à son décès prématuré, en juillet 1944. Ravissant soupirail dans l'histoire de la littérature, cet ouvrage possède une sève toute particulière, sapide et délicieuse, qui permet en outre un éclairage spécifique sur les événements de la première moitié du XXème siècle. C'est à la mesure d'une dissipation temporelle qu'Antoine de Saint Exupéry offre une constellation de son quotidien, tantôt maussade, tantôt allègre, mais rend également compte des affres et réflexions que le métier d'écrivain peut échoir. Ce précieux témoignage d'un dévouement familial sans commune mesure est un véritable arrêt sur le temps, un chant à l'exaltation qui apporte du baume au coeur et dont les lettres sont à garder sous les paupières. Assurément, cet ouvrage aux zestes saouls de mots doux est un joyau qui affectera le·a lecteur·rice d'une tiède mélancolie à la clôture du livre mais qui frappera d'une empreinte à l'éternelle luminosité.
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En lisant LEttres à sa mère, on découvre un Antoine De 10 ans avec des lettres truffées de fautes, c'est touchant. Petit Antoine écrit à sa maman, c'est touchant, en la nommant tour à tour : ma chère maman, maman chérie, ma petit maman etc... beaucoup de tendresse, d'affection et d'attachement envers sa mère, et ses soeurs également il y a quelques lettres pour elles insérées dans ce recueil ainsi que à sa beau-frère. On ressent une grande affection envers sa famille, et ce besoin d'y être rattaché par le biais des lettres. Il ne manque pas de faire remarquer ce manque d'être entouré, d'être chouchouter par sa famille, ce besoin de cette chaleur douce et aimante d'une famille soudée.
Toutes les lettres sont toujours pleine d'amour envers sa mère, mais on peut découvrir la vie de St Exupéry, et aussi les ébauches de ses livres d'ailleurs il relate des faits qu'on retrouvera dans ses romans. Comme la tentative d'adopter un petit renard des sables.
C'est tendre, touchant et ça nous éclaire sur l'oeuvre de l'auteur.
à lire sans hésitation pour tous ceux qui apprécie ou veut découvrir cet auteur à la plume si délicieuse.
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Certains auteurs (ou autrices) se définissent par leur oeuvre, parfois même par une petite partie de leur oeuvre. Pour d'autres, dont la vie est au coeur de la production littéraire, il faut tenir compte de la totalité de la personnalité, vie et oeuvre mélangées de façon indissociable.
C'est bien sûr le cas de Saint-Exupéry, homme, aviateur et écrivain : trois vies qui ne sont pas séparées mais qui se nourrissent entre elles… et mon tout est un homme ! Pas un ange, pas un démon, un homme plein de qualités et de défauts, un homme attachant au possible. Un homme qui met tout ce qu'il est dans ce qu'il écrit, ce qui le rend à la fois si singulier et si proche de nous.
C'est pourquoi ses écrits intimes, sa correspondance, ses carnets personnels, nous apprennent plus sur lui que son oeuvre (qui en dit déjà beaucoup), et d'une certaine façon, nous aident à mieux comprendre cette dernière, ce qui la motive, ce qui lui donne du sens.
Les « Lettres à sa mère », parues en 1955 (posthumes donc) sont un document inestimable pour comprendre Saint-Ex, surtout le potentiel d'amour, d'affection, d'élan qui le caractérisait. Malgré son caractère entier, volontiers autoritaire, on découvre un homme capable d'une tendresse infinie, ce que son oeuvre peut laisser entrevoir (à travers son humanisme, son humanité, sa générosité), mais jamais à ce point de communion, de fusion.
Car avec sa mère, c'est bien de fusion qu'il faut parler : le portrait qu'il en donne, transfiguré par un amour filial exemplaire, ne doit pas être éloigné de la réalité : Mme de Saint Exupéry (née Marie de Fonscolombe) (1875-1972), veuve en 1904, éleva ses cinq enfants (Marie-Madeleine, Simone, Antoine, François et Gabrielle) avec amour, intelligence et finesse. Son fils, toute sa vie lui rendra hommage.
« Ma mère, vous vous penchiez sur nous, sur ce départ d'anges et pour que le voyage soit paisible, pour que rien n'agitât nos rêves, vous effaciez du drap ce pli, cette ombre, cette houle…
« Car on apaise un lit comme d'un doigt divin la mer. »

« Vous êtes ce qu'il y a de meilleur dans ma vie. J'ai ce soir le mal du pays comme un gosse ! »
« … rien qu'en m'embrassant, vous faisiez tout oublier. On se sentait en sécurité dans votre maison, on n'était rien qu'à vous, c'était bon ».
On découvre un Saint-Ex aimant, se raccrochant à sa mère dans les moments de grande douleur, de dépression, de cafard, et tremblant pour elle :
« Rien sans doute, rien certainement ne m'est plus cher au monde que Didi (sa soeur Gabrielle), ses enfants et vous. Et c'est sans doute pour vous toujours que je tremble. Cette perpétuelle menace italienne me fait du mal parce qu'elle vous met en danger. J'ai tellement de chagrin. J'ai infiniment besoin de votre tendresse, Maman chérie, ma petite Maman. Pourquoi faut-il que tout ce que j'aime sur terre soit menacé ?
Rien de plus émouvant que cette correspondance qui vient du coeur et qui part au coeur. Saint-Ex est l'un de nos écrivains les plus « authentiques » : ces lettres n'étaient pas destinées à la publication, elles étaient on ne peut plus intimes : leur valeur n'en est que plus grande.
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L'intérêt majeur de ces lettres, c'est justement qu'elles ne sont pas très intéressantes. Elles ne contiennent que les nouvelles d'un fils qui tient informée sa mère de sa vie quotidienne. Point de discussions philosophiques, de débats lyriques, ici Antoine de Saint-Exupéry se concentre sur un contenu étonnement prosaïque : il raconte à sa mère comment se déroulent ses études, les déjeuners auxquels il est invité, les besoins matériels auxquels il fait face, sa santé et son moral, les pièces de théâtres qu'il va voir, puis, en grandissant, ses premiers vols, ses nombreux projets professionnels, ses rencontres amoureuses. Progressivement, il se met à lui parler de littérature, de ses lectures et de ses écrits.
Au fur et à mesure des vols, Saint-Exupéry glisse doucement dans une nostalgie contemplative que l'on retrouve notamment dans Terre des Hommes ou dans Vol de Nuit, et qui se perçoit clairement dans sa correspondance à sa mère. Il se fait d'ailleurs plus pressant dans l'expression de son manque maternel, dans une sorte de retour embryonnaire.

Et bien sûr, cette correspondance est fréquemment ponctuée de déclarations d'amour à sa mère, le plus souvent à la manière d'un enfant qui réclame sa maman et ne veut point attendre pour la voir : « J'ai autant besoin de vous que lorsque j'étais petit ». Elle témoigne donc de l'attachement continuel de Saint Exupéry à sa mère. En ce sens, il est particulièrement intéressant d'avoir inclus la correspondance de son enfance et de son adolescence (la première lettre remontant à 1910). Ce qui me semble le plus frappant, dans ses lettres de jeunesse, ce sont les informations qu'il juge utile de transmettre à sa mère. Naturellement, il la tient informée de ses progrès scolaires, mais il lui parle surtout de sujets qui ont totalement disparu de toutes nos conversations : il lui dit les jours où il a communié, lui parle de ses retraites annuelles, etc.

Il est aussi fascinant de remarquer à quel point Saint Exupéry néglige son écriture à l'adolescence. Il emploie à l'envie des anglicismes (on est en 1917 !), ne respecte pas certaines formes négatives, use d'un vocabulaire pour le moins familier. Tout cela est saupoudré d'expressions et de remarques délicieusement surannées.
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Une autre manière de découvrir Saint-Exupéry... Ces lettres sont déroutantes. Il s'agit d'abord d'un style non recherché auquel nous ne sommes pas habitués. Mais à travers ces mots, on découvre un petit garçon au début très dépendant de sa mère. Au fil des pages, il se transforme en homme protecteur.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Buenos-Ayres [janvier 1930]

Ma petite maman,

Je suis en train de lire Poussière 1, je pense que nous aimons tous ça, comme La Nymphe au cœur fidèle 2 parce que nous nous reconnaissons. Nous aussi nous formons tribu. Et ce monde de souvenirs d’enfants de notre langage et des jeux que nous inventions me semblera toujours désespérément plus vrai que l’autre.
Je ne sais pourquoi je pense, ce soir, au vestibule froid de Saint-Maurice. On s’asseyait sur les coffres ou dans les fauteuils de cuir, après le dîner, en attendant l’heure d’aller se coucher. Et les oncles marchaient de long en large dans le corridor. C’était mal éclairé, on entendait des bribes de phrases, c’était mystérieux. C’était mystérieux comme le fond de l’Afrique. Puis le bridge s’organisait dans le salon, les mystères du bridge. Nous allions nous coucher.

Au Mans, quand nous étions couchés, quelquefois vous chantiez en bas. Ça nous arrivait comme les échos d’une fête immense. Ça me semblait ainsi. La chose la plus « bonne », la plus paisible, la plus amie que j’aie jamais connue, c’est le petit poêle de la chambre d’en haut à Saint-Maurice. Jamais rien ne m’a autant rassuré sur l’existence. Quand je me réveillais la nuit, il ronflait comme une toupie et fabriquait un mur de bonnes ombres. Je ne sais pourquoi je pensais à un caniche fidèle. Ce petit poêle nous protégeait de tout. Quelquefois vous montiez, vous ouvriez la porte et vous nous trouviez bien entourés d’une bonne chaleur. Vous l’écoutiez ronfler à toute vitesse et vous redescendiez.
Je n’ai jamais eu d’ami pareil.
Ce qui m’a appris l’immensité, ce n’est pas la voie lactée, ni l’aviation, ni la mer, mais le second lit de votre chambre. C’était une chance merveilleuse d’être malade. On avait envie de l’être chacun à son tour. C’était un océan sans limite auquel la grippe donnait droit. Il y avait aussi une cheminée vivante.
Ce qui m’a appris l’éternité, c’est mademoiselle Marguerite 3.
Je ne suis pas bien sûr d’avoir vécu depuis l’enfance.
Maintenant, j’écris un livre sur le vol de nuit 4. Mais dans son sens intime c’est un livre sur la nuit. (Je n’ai jamais vécu qu’après neuf heures du soir).
Voilà le début, c’est les premiers souvenirs sur la nuit :
« Nous rêvions dans le vestibule quand tombait la nuit. Nous guettions le passage des lampes : on les portait comme une charge de fleurs et chacune remuait au mur des ombres belles comme des palmes. Puis le mirage tournait, puis on enfermait au salon ce bouquet de lumière et de palmes sombres.
« Alors le jour était fini pour nous et, dans nos lits d’enfants, on nous embarquait vers un autre jour.
« Ma mère, vous vous penchiez sur nous, sur ce départ d’anges et pour que le voyage soit paisible, pour que rien n’agitât nos rêves, vous effaciez du drap ce pli, cette ombre, cette houle…
« Car on apaise un lit comme d’un doigt divin la mer. »
Ensuite ce sont des traversées de la nuit, moins protégées, l’avion.
Vous ne pouvez pas bien savoir cette immense gratitude que j’ai pour vous, ni quelle maison de souvenirs vous m’avez faite. J’ai l’air comme ça de ne rien sentir. Je pense que simplement je me défends terriblement.
J’écris peu, ce n’est pas ma faute. J’ai la bouche cousue la moitié du temps. Ç’a toujours été plus fort que moi.
Je viens de faire un bien beau raid de 2500 kilomètres dans la journée. C’est en revenant de l’extrême sud où le soleil se couche à dix heures du soir, près du détroit de Magellan. C’est tout vert : des villes sur des pelouses. D’étranges petites villes en tôle ondulée. Et des gens qui, à force d’avoir froid et de se rassembler autour des feux, sont devenus si sympathiques.
Le soleil déteignait dans la mer. C’était adorable.
Ce mois-ci, je vous envoie 3000 francs. Je pense que ça ira. Vous les aurez vers le 10 ou le 15 […] Je vous ai envoyé 10000 francs en tout (ça fera 13000). Mais je ne sais pas du tout si vous avez reçu, et si ça vous a fait plaisir. J’aurais bien aimé savoir.
Je vous embrasse si tendrement

Antoine

1 – De Rosamond Lehmann
2 – De Margaret Kennedy
3 - Gouvernante d’Antoine (la « Mademoiselle » de « Terre des Hommes »).
4 - Vol de nuit paraîtra en 1931 et lui vaudra le prix Fémina.
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Ma petite maman,

Je ne suis pas sûr d'avoir vécu depuis l'enfance.

Vous ne pouvez pas bien savoir cette immense gratitude que j'ai pour vous, ni quelle maison de souvenirs vous m'avez faite. J'ai l'air comme ça de ne rien sentir. Je pense simplement que je me défends terriblement.
J'écris peu, ce n'est pas ma faute. J'ai la bouche cousue la moitié du temps. Ç'a toujours été plus fort que moi.

Buenos-Aires - janvier 1930 ( extrait )
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Ma petite maman,

Je viens de relire votre lettre de l'autre jour, si pleine de tendresse. Ma petite maman, comme je voudrais être auprès de vous! Si vous saviez comme chaque jour j'apprends un peu plus à vous aimer. [...]

Comment ai-je pu vous faire pleurer quelquefois? Quand j'y pense je suis si malheureux. Je vous ai fait douter de ma tendresse. Et pourtant si vous la saviez, maman.

Vous êtes ce qu'il y a de meilleur dans ma vie. J'ai ce soir le mal du pays comme un gosse ! Dire que là-bas vous marchez et parlez et que nous pourrions être ensemble, et que je ne profite pas de votre tendresse et que je ne suis pas non plus pour vous un appui.

C'est vrai que je suis triste à pleurer ce soir. C'est vrai que vous êtes la seule consolation quand on est triste. Quand j'étais gosse je revenais avec mon gros cartable sur le dos, en sanglotant d'avoir été puni, vous vous rappelez au Mans - et rien qu'en embrassant vous faisiez tout oublier. Vous étiez un appui tout-puissant contre les surveillants et les pères préfets. On se sentait en sécurité dans votre maison, on n'était rien qu'à vous, c'était bon.

Eh bien, maintenant c'est la même chose, c'est vous qui êtes le refuge, c'est vous qui savez tout, qui faites tout oublier et qu'on le veuille ou non, on se sent un tout petit garçon. [...]

Je vous embrasse si tendrement.

Votre grand cher fils, Antoine.
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J'élève un renard-fenech ou renard solitaire. C'est plus petit qu'un chat et pourvu d'immenses oreilles. C'est adorable.
Malheureusement, c'est sauvage comme un fauve et ça rugit comme un lion.
J'ai fini un roman de 170 pages, je ne sais pas trop quoi en penser. Tu verras ça en septembre.
J'ai hâte de revivre une vie civilisée humaine, vous ne pouvez rien comprendre à la mienne et la vôtre me paraît si lointaine. Ça me paraît un réel luxe d'être heureux...

Juby, 1928
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Dans un avion..., on est en contact avec le vent, les étoiles, avec la nuit, avec le sable de la mer, on ruse avec les forces de la nature, on attend l'escale comme une terre promise et l'on cherche la vérité dans les étoiles.
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Vidéo de Antoine de Saint-Exupéry
Rencontre avec Santiago Mendieta, Laurence Turetti, Paul Périé, Pierre Challier, Brice Torrecillas
Les auteurs du 12e et dernier numéro de la revue Gibraltar avec un dossier Cinéma: La Méditerranée comme miroir, Robert Guédiguian, Hayao Miyazaki et Saint-Exupéry, le village palestinien de Tantura, la lutte du Bourdigou et de ses paillotes, la république de Port de la Selva, une histoire du figuier… Dans son nouveau numéro, la revue annuelle Gibraltar s'intéresse au cinéma comme révélateur et miroir des mondes méditerranéens, grâce à son pouvoir d'évocation et émotionnel hors du commun. Pas d'exhaustivité tant le réservoir de cinéastes de grand talent qui documentent le réel et le quotidien des sociétés du Bassin méditerranéen est immense.
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23/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER



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