Guy Scarpetta relate l'odyssée de ces quelques 800 déportés , résistants, prisonniers de droit commun, dont une vingtaine de femmes, enfermés dans « ce train fantôme » parti du camp de Vernet dans l'Ariège, à destination de Dachau parmi lesquels figurait son aïeul,
Guido Palmino, alors âgé de 56 ans, et qui n'en revint pas, dernier convoi funeste , en août 44, alors que la France, peu à peu, se libérait.
L'avance et l'attaque des alliés, de la Résistance rendant les voies ferrées souvent inutilisables , ce train fut détourné, stoppé.
J'avais déjà entendu parlé de ce convoi cauchemardesque , et avais découvert le mémorial de Sorgues (près de la gare et une plaque apposée sur un mur d'un bâtiment municipal).
Après plus de 45 jours d'errance, d'enfermement à la synagogue désaffectée de Bordeaux, ce train dût s'arrêter à Roquemaure (Gard) , la longue file des prisonniers fut conduite sous escorte armée de Châteauneuf- du -Pape à Sorgues (Vaucluse), plus de 17 kilomètres sous un soleil implacable.
C'est dans cette petite ville vauclusienne, qu'il y eut le plus grand nombre d'évasions, grâce à quelques Sorguais courageux et à la témérité des cheminots.
L'auteur a mené sa propre enquête, a rassemblé divers témoignages pour rendre hommage à son grand-père venu d'Italie , du Frioul, militant antifasciste, communiste, et qui s'engagea très tôt dans la Résistance pour libérer ce pays, son pays qui l'avait accueilli, lui, sa famille, dans les années 1920 , où il prospérait, et qu'il aimait .
Un témoignage familial bouleversant , un documentaire historique, qui s'appuient sur des recherches minutieuses.