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EAN : 9782234062535
156 pages
Stock (18/08/2010)
3.33/5   39 notes
Résumé :
« C’est le dernier jour, mais je ne le sais pas encore. Exactement comme au moment où a été pris ce Polaroïd.

Je dois avoir dix ans, mes yeux sont plissés de fureur parce qu’on me force à me tenir face au soleil ou parce que je n’existe qu’en photo ; le tee-shirt bleu ciel des Dents de la mer ne me rappelle rien, le banc de sable qu’on devine flou derrière non plus, et du jour où cette photo a été prise, je ne sais que ce qu’on m’en a dit : qu’après ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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4ème de couverture : "C'est le dernier jour,mais je ne le sais pas encore. Exactement comme au moment où a été pris ce polaroïd. Je dois avoir dix ans, mes yeux sont plissés de fureur parce qu'on me force à me tenir face au soleil ou parce qu'on me force à me tenir face au soleil ou parce que je n'existe qu'en photo; le tee shirt bleu ciel des "dents de la mer" ne me rappelle rien, le banc de sable qu'on devine flou derrière non plus, et du jour où cette photo a été prise, je ne sais que ce qu'on m'en a dit : qu'après l'avoir éventée pou la faire sécher, au lieu de l'empocher comme n'importe quel parent, ma mère me l'a tendue comme si elle ne voyait vraiment pas quoi en faire. Maintenant je la regarde sans me reconnaître tant je n'ai aucun souvenir d'avoir été aussi déterminée, aussi certaine, a cet âge de ce que j'étais et de ce que je refuserais de devenir, et je finis par penser que si je dois quelque chose à quelqu'un c'est à cette gamine énervée qui ne fixait pas sa mère mais un point déjà bien au-delà.

Dès le départ, Ann Scott nous prévient, elle calquera le début de son livre sur celui de Bret Easton Ellis "Lunar park" c'est a dire que son livre sera une autobiographie romancée et que ce sera au lecteur de clarifier ce qui est vrai de ce qui l'ai moins (ou pas). Car comme Bret Easton Ellis, Ann scott a connu la gloire après son roman "Superstars". du statut de rmiste elle est passée a celui d'auteur culte. Dans ce roman elle nous raconte comment ça vie a basculé avec ce succès et comment peu a peu elle a perdu contact avec la réalité . Elle nous explique le malentendu sur l'héroïne de "superstars" que les lecteurs et les critique pensaient autobiographique alors qu'elle n'était qu'un personnage de roman. A la différence de son ami Beigbeider, cette biographie romancée nous parle d'elle mais c'est pour mieux parler des autres, elle nous offre de très beaux portraits des personnes qu'elle a connu sans aucun voyeurisme. Elle nous parle des ses amours, de ses parents avec une certaine pudeur . En gardant toujours en mémoire qu'il ne faut pas croire tout ce que l'on lit. le style est d'une grande fluidité et d'une grande qualité littéraire.

Ma note 8/10.

« ce livre a été chroniqué dans le cadre d'un partenariat avec Chroniquesdelarentreelitteraire.com et Ulike »
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Mes mains, mues par une attraction irrésistible, ont saisi ce livre, mes yeux en ont parcouru la 4ème de couv. C'est décidé, A la folle Jeunesse sera MON achat grand format de cette rentrée littéraire. Je ne connais pas l'auteure. Ce n'est qu'un peu plus tard que ces premiers titres évoqués ici me rappelleront vaguement quelque chose. Je lis et ne trouve pas ce que je pensais y trouver. Et pourtant, ce livre est pour moi un coup de coeur et prouve une nouvelle fois la magie des livres.

Celui ci est il un roman ? Une autofiction ? Une autobiographie ? Peu importe, cela ne nous regarde pas et Ann Scott brouille brillamment les pistes. Ce qui nous importe, c'est la vérité que les mots portent en eux et l'écho que ceux ci trouvent en nous. Et chez moi, dans mon intérieur, il y avait un puit qui n'attendait que cette résonnance.

Il n'y a pas vraiment d'histoire ici et la chronologie des faits n'était pas toujours limpide à mes yeux. Ann Scott revient sur sa vie, sa famille, l'énorme succès de son premier roman et l'image médiatique qui lui colle à la peau. Je n'ai jamais été mannequin (et ne le serais jamais rhooo, j'suis pas équipée pour !), ni accro aux paradis artificiels. Je ne suis pas homosexuelle ni bi. Je n'ai jamais fréquenté la jet set plus ou moins intellectuelle. Mais je me suis souvent retrouvée dans les propos d'Ann Scott. Car Ann Scott écrit un amour asexué, universel : les doutes, le manque, l'absence, la rupture, l'obession, l'erreur. Celui aussi qu'on laisse passer sans le retenir, parce que parfois, on n'ose pas. Comme l'auteur, j'approche la quarantaine. Un âge charnière où l'on regarde derrière parce que le devant se raccourcit. le bilan... Qu'ai-je fait de ma vie ?... Un vide et pourtant, je suis débordante de vie d'après tout le monde. J'ai fait plus de choses que la plupart des personnes qui ont fait ce que j'aurais aimé faire. Comme l'auteur, je regarde mon nombril, les gens que j'aime, et le monde... A travers un polaroide, des souvenirs, mes faits et gestes, la presse,internet, la TV, la foule, les autres. Et ce que je vois, de près comme de loin : contradictions intimes, universelles, sociales, écologiques... Toutes ces contradictions me paralysent. Ann Scott a su prendre un stylo et écrire tout cela avec une émotion intense, une sincérité indiscutable et touchante. Un style intimiste, lucide, très juste. Une oeuvre qui peut donner des réponses à ceux qui peinent à trouver leur place dans leur environnement, qui dit qu'il faut s'accepter et grandir pour avancer. Il faut renoncer. Ca parait réducteur mais ce n'est pas toujours simple. Un roman réussi qui ébranlera la réputation "sex et rock & roll " de l'auteure pour lui donner l'image d'un talent qui dépasse le phénomène de mode.


Lien : http://cdcoeurs.over-blog.ne..
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Mes mains, mues par une attraction irrésistible, ont saisi ce livre, mes yeux en ont parcouru la 4ème de couv. C'est décidé, A la folle Jeunesse sera MON achat grand format de cette rentrée littéraire. Je ne connais pas l'auteure. Ce n'est qu'un peu plus tard que ces premiers titres évoqués ici me rappelleront vaguement quelque chose. Je lis et ne trouve pas ce que je pensais y trouver. Et pourtant, ce livre est pour moi un coup de coeur et prouve une nouvelle fois la magie des livres.

Celui ci est il un roman ? Une autofiction ? Une autobiographie ? Peu importe, cela ne nous regarde pas et Ann Scott brouille brillamment les pistes. Ce qui nous importe, c'est la vérité que les mots portent en eux et l'écho que ceux ci trouvent en nous. Et chez moi, dans mon intérieur, il y avait un puit qui n'attendait que cette résonnance.

Il n'y a pas vraiment d'histoire ici et la chronologie des faits n'était pas toujours limpide à mes yeux. Ann Scott revient sur sa vie, sa famille, l'énorme succès de son premier roman et l'image médiatique qui lui colle à la peau. Je n'ai jamais été mannequin (et ne le serais jamais rhooo, j'suis pas équipée pour !), ni accro aux paradis artificiels. Je ne suis pas homosexuelle ni bi. Je n'ai jamais fréquenté la jet set plus ou moins intellectuelle. Mais je me suis souvent retrouvée dans les propos d'Ann Scott. Car Ann Scott écrit un amour asexué, universel : les doutes, le manque, l'absence, la rupture, l'obession, l'erreur. Celui aussi qu'on laisse passer sans le retenir, parce que parfois, on n'ose pas. Comme l'auteur, j'approche la quarantaine. Un âge charnière où l'on regarde derrière parce que le devant se raccourcit. le bilan... Qu'ai-je fait de ma vie ?... Un vide et pourtant, je suis débordante de vie d'après tout le monde. J'ai fait plus de choses que la plupart des personnes qui ont fait ce que j'aurais aimé faire. Comme l'auteur, je regarde mon nombril, les gens que j'aime, et le monde... A travers un polaroide, des souvenirs, mes faits et gestes, la presse,internet, la TV, la foule, les autres. Et ce que je vois, de près comme de loin : contradictions intimes, universelles, sociales, écologiques... Toutes ces contradictions me paralysent. Ann Scott a su prendre un stylo et écrire tout cela avec une émotion intense, une sincérité indiscutable et touchante. Un style intimiste, lucide, très juste. Une oeuvre qui peut donner des réponses à ceux qui peinent à trouver leur place dans leur environnement, qui dit qu'il faut s'accepter et grandir pour avancer. Il faut renoncer. Ca parait réducteur mais ce n'est pas toujours simple. Un roman réussi qui ébranlera la réputation "sex et rock & roll " de l'auteure pour lui donner l'image d'un talent qui dépasse le phénomène de mode.

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Encore un roman que j'ai acheté "par hasard", et que j'ai lu, au cours d'une de ses journées où le froid, la neige, le gel ne me donnait guère envie de sortir de chez moi. Il m'importe peu de savoir quelle part est inventée, et quelle part est imaginaire : ce livre est appelé "roman" et je vais donc le considérer comme tel. L'Ann Scott du livre est un personnage, tout ce qu'elle fait dans le livre est vrai - dans les limites du livre. du faux pour de vrai.
Ann, l'héroïne, a quarante ans, et est amenée à dresser le bilan de sa vie, parce qu'elle a quarante ans, parce que cela se fait. Elle a deux amies, très proches, peut-être plus que des amies, Marie et Stella, une amante aussi, Shannon, avec laquelle elle vient de rompre. Elle a connu un gros succès littéraire dix ans plus tôt. Elle égraine les souvenirs de cette décennie, de ce tourbillon plutôt qui les ont emportés, elle et ses proches. Elle m'a parue touchante, cette jeune quarantenaire. Que lui reste-t-il ? Des souvenirs de fêtes, des rituels mis en place avec ses amies, des amours fugaces et évanouis, des livres, ceux qu'elle a écrit et dont elle n'est pas entièrement satisfaite, sur les attentes qu'elle a suscitées et qu'elle n'a pu ni su satisfaire. Posture de l'écrivain ? Peu me chaut. J'ai été sensible à la fragile lucidité de son personnage.
Ann Scott cite Brent Easton Ellis, et A la folle jeunesse n'est pas sans me rappeler Suite(s) impérial(e) et son héros, Clay, qui constate l‘évolution (ou l'absence d'évolution) des personnes qui faisaient partie de son univers. Ann constate surtout les morts. Violentes la plupart du temps. Mourir avant quarante ans est souvent mourir de façon brutale, et sa génération n'a pas été épargnée.
Curieusement, j'ai aussi pensé à Plage de Marie Sizun, non parce que les deux héroïnes portent le même prénom, mais parce qu'elles sont amenées à reconsidérer leurs relations avec leurs parents maintenant qu'elles ont mûri. D'ailleurs, A la folle jeunesse se ferme sur une renaissance inattendue et sur un bonheur, possible.
Quarante ans, l'âge adulte ?
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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La quatrième de couverture m'a donné envie. Autant dire que j'ai été déçue. A la folle jeunesse a dès le début su m'agacer ; la narratrice parle de sa place en seconde classe dans un avion, parce que son amie "s'y était prise trop tard" pour la business class. Je ne compte pas le nombre de fois où le goût du luxe transparaît, et où l'habitude du faste se ressent. Les plaintes, plaintes, plaintes ont fait tourner ma tête. Ce qui m'a tenue tout le long du livre et m'a permis de continuer, c'était les passages où la narratrice parle de son enfance, de la douleur causée par un amour attendu qui ne vient pas, de la difficulté à se connecter dans la relation amoureuse. Criblée par ses peurs et ses angoisses, la narratrice vit chaque jour comme un combat. Ainsi, agacée par de nombreux monologues sur le ton de la doléance, j'ai pu apprécier cependant des fulgurances poétiques et saisissantes. Un extrait du livre résume bien mon ambivalence : "La malédiction, comme l'appelle Stella, consiste à naitre dans un environnement privilégié avec un coeur qui ne l'a pas été."
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde a envie d'être amoureux. On est tellement bien dans les bras de l'autre, on pourrait mourir de cette chaleur. Un jour on pose les yeux quelqu'un et quelque chose s'allume. Quelqu'un nous touche et on sort de nous-même pour aller vers lui. On le regarde dans le fond des yeux, dans ses yeux pleins de promesses, et on crève de peur parce qu'on pourrait partir en morceaux.
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Tous ces petits jeux auxquels on joue, tout ce qu'on se raconte, tout ce qu'on s'inflige, tous, avec la peur d'être jugés, rejetés, trahis, la peur d'échouer ou de manquer de temps, et la trouille la plus viscérale de toutes, parce que personne n'est jamais revenu pour raconter. Peut être que les meilleurs moments ne défilent pas, peut être que personne ne nous attend, et quand ça se produira,on sera probablement entouré d'inconnus ou seul.
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Marie est comme ces félins trop racés qu'on voudrait capturés, et si quelque chose brise le coeur de Marie, ce n'est rien d'autre que sa beauté trop stupéfiante; cet éclat trop violent et bien trop désinvolte, cette animalité trop enivrante qui effraie autant qu'elle aimante, et cette curieuse fêlure qu'on perçoit sans comprendre quand on ne la connaît pas, car quoi qu'elle fasse, Marie est toujours seule.
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Je ne crois qu'au coup de foudre, je refuse de faire la même chose qu'un tas de gens que je connais : essayer quelqu'un.
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Peut être que je pleure toujours pour la même raison, parce qu'elle est partie avant que je commence à m'intéresser véritablement à elle. Ou peut être parce que je ne crois pas un instant que lorsqu'on meurt, on retrouve là-haut ceux qu'on avait perdu.
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Videos de Ann Scott (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ann Scott
Extrait du livre audio « Les Insolents » d'Ann Scott lu par Constance Dollé. Parution numérique le 2 février 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/les-insolents-9791035416065/
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