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Jeangot tome 1 sur 1
EAN : 9782070649846
56 pages
Gallimard (02/11/2012)
3.7/5   55 notes
Résumé :
Jeangot Renart naît dans une roulotte et adopte très vite un petit hérisson du nom de Niglaud. Devenus amis alors que la tradition aurait voulu que Niglaud finisse dans l’estomac de Renart, les deux compères font la manche pour survivre, jouent de la guitare, courent le guilledou et le cachet dans le Paris de l’Entre-deux-guerres...
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Biographie fantaisiste de Django Reinhardt.
Sfar et Oubrerie brodent autour de la jeunesse du célèbre jazzman d'origine sinté*.
Dans le rôle de Django : Jeangot, un renard flanqué d'un hérisson réchappé de la casserole. Dans le rôle des instruments de musique : leur représentation en 2D.

Les premières pages de l'album sont prometteuses : clins d'oeil aux gens du voyage, en roulotte à l'époque (début du XXe siècle), et à quelques us et coutumes manouches, réels ou supposés. Détendons-nous, avec Sfar les clichés sont à prendre au second degré. Les deux héros sont aussi sympathiques que drôles. Les situations et les dialogues amusants s'enchaînent, mis en valeur par des détails rigolos dans le dessin.
Mais le récit m'a semblé perdre de sa vivacité à mesure que les protagonistes grandissent/vieillissent : l'humour est moins subtil, passe lourdement dans les registres sexe et scato.
Quoi qu'il en soit, l'album donne un aperçu intéressant des vingt premières années de ce précurseur du 'jazz manouche'.

Premier opus d'une série. Je ne suis pas spécialement curieuse de découvrir le deuxième, pas publié à ce jour.

* Les Sinté sont un groupe ethnique nomadisant des régions germanophones ; ils ont été déportés et en grande partie exterminés par les nazis, à l'instar des Tziganes dont ils partagent l'origine indienne. (source : wikipédia)
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Un plaisant et original hommage rendu à Django Reinhardt à travers cette Bande Dessinée signée Joann Sfar, un dessinateur que je ne connaissais qu'à travers le personnage du film « Gainsbourg, vie héroïque » et Clément Oubrerie. Presque tout droit sorti de leur imagination débordante, Jango Renart, double futé du jazzman bohémien, vit au rythme de ses concerts et de sa musique, sans se soucier du lendemain, avec son compagnon le hérisson Niglaud, lui-même narrateur de cette histoire. Malgré les apparences légères, les aventures grivoises, les remarques scabreuses des personnages, j'ai appris beaucoup de choses sur l'artiste, son accident, son passage « forcé » à la guitare qui a fait de lui une légende et sur son univers.
Une bande dessinée amusante, aux dessins finement croqués, pour un bestiaire sympathique et souvent hilarant. J'ai beaucoup aimé cette réappropriation de l'histoire de Django Reinhardt et cette façon de décrire l'univers du jazzman manouche au travers de figures animales. Moi qui ne suis pas très BD, j'ai hâte de lire le second tome !
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce cadeau !
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Belle rencontre de Sfarr et Oubrerie autour d'un musicien pas forcément très connu du grand public : Django Reinhart.
Ou plutôt Jeangot Renard. Son histoire nous est narrée par son meilleur ami, celui qu'il a depuis le berceau, son frère de lait, presque. Nous avons ici la formation, la naissance, de ce grand guitariste manouche. le banjo avec les anciens de la tribu, la découverte du jazz et enfin celle de la guitare après un incendie qui lu brûla la main.
Alors oui, c'est cru et vulgaire par moment. Cependant,il faut se souvenir que leur ne fut pas facile du tout, que l'école n'a jamais fait partie de leur fréquentations, pas plus que les gens "bien".
Une jolie petite découverte.
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Et voilà, la bande dessinée a encore réussi le tour de force de m'intéresser à un personnage, que certes je connaissais tout de même de nom car je n'ai pas été élevée au fond d'une grotte, mais dont je ne savais rien d'autre si ce n'est sa qualité de guitariste de jazz émérite.

Savais-je que Django Reinhardt était un gitan, un manouche ? Pas vraiment.
Savais-je qu'il jouait avec juste deux doigts valides à la main gauche ? Il a perdu l'usage des trois autres dans l'incendie de sa roulotte à l'âge de 18 ans. Non, je ne le savais pas du tout.

Bref, après un a priori dubitatif face à ces personnages animaliers (genre c'est un truc pour les enfants), rassurée par ce que je connaissais déjà de Clément Oubrerie (Pablo, Aya), je me suis dit que c'était peut-être l'occasion de découvrir quelque-chose de nouveau.

Qu'on ne s'y trompe pas, malgré les petits animaux mignons, les renards et les hérissons, ce n'est pas du tout une histoire pour les enfants. Autant vous pouvez laisser traîner les Aya sur la table du salon, autant les Jeangot (oui, ça sera encore une série), c'est une autre affaire.


Les dessins sont donc Clément Oubrerie, et ça se reconnaît. Son Jeangot tient plus de Pablo que d'Aya, dans le traits et dans les couleurs. Mêmes types de teintes et mêmes coups de crayons.

Le scénario, quant à lui, on le doit au célèbre Joann Sfar et là, même si je ne connais de lui que sa vie héroïque de Gainsbourg (jamais eu envie de lire le chat du rabbin), j'ai bien senti sa patte particulière dans le récit.
Un petit souffle délirant et poétique se promène dans l'histoire...
Le petit macaron apposé par l'éditeur sur la couverture (Une vie de...) dit bien ce qu'il veut dire. Ce n'est pas une biographie officielle que nous propose l'auteur mais bien une vie arrangée, à sa sauce, avec une bonne dose d'imaginaire.

Niglaud, le narrateur, est un vieux hérisson revêche, ancien musicien qui tient un magasin de musique et qui a entrepris de rédiger une biographie de son ami d'enfance Django Renart pour l'éditeur Gallimard. Un ami fictif de Django Reinhardt et qui est tout autant que lui, si ce n'est plus, le personnage principal de l'album.
Quelques pages, vers le milieu et vers la fin présentent ses réflexions concernant l'élaboration de sa biographie (notamment ses relations avec l'éditeur), dans une époque contemporaine, en opposition à la période de narration de la vie de Jeangot.

Le petit Django est né en 1910 dans une roulotte en Belgique. Il grandit avec Niglaud et ensemble, ils découvrent l'école, la musique, la pêche et le sexe. Ils font les quatre cents coups. Niglaud le hérisson, c'est le copain maladroit, voire nigaud comme son nom l'indique, qui ne sait rien faire sans son pote.
Ce premier tome s'achève sur la fin du long séjour à l'hôpital de Django

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, je ne vais pas vous mentir et je ne vais pas faire mon exaltée de service, je suis moins conquise par le sujet que pour Pablo.
Même si globalement c'est très sympathique, bourré de malice et que ça donne indéniablement le sourire, j'ai eu un peu l'impression qu'il ne se passait pas grand-chose dans cet album, mis à part l'incendie de la roulotte de Jeangot et son séjour à l'hôpital. du moins, je n'ai pas retenu grand-chose d'autre. J'attends donc la suite avec une curiosité aiguisée, espérant y trouver plus d'action. Peut-être ai-je aussi un peu de mal avec l'univers de Joann Sfar.

Par contre, pour ce qui est des dessins, je suis toujours autant sous le charme.
Chaque page est une petite oeuvre d'art.

Je ne peux donc pas vous cacher que j'ai été plus réceptive au côté Oubrerie qu'au côté Sfar de cette BD.
C'est donc un "Peut mieux faire, j'attends la suite" pour moi.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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C'est l'histoire d'un renard manouche qui a reçu pour cadeau de naissance un bébé hérisson. Chez les gitans on les mange mais comme un cadeau est sacré, il deviendra le compagnon de route de Jeangot. Car c'est bien de Django Reinhardt dont il s'agit et il faut avoir le talent de Joann Sfar et Clément Oubrerie pour proposer au compagnon-frère hérisson de raconter la vie du guitariste de jazz exceptionnel et sa vocation pour la musique.
Ce qui est très fort, c'est que malgré certains évènements tragiques (la perte de ses doigts à cause d'un incendie) l'humour est présent et j'ai bien rit de cette proposition de biographie de Jeangot Renard/Django Reinhardt. Reste à trouver la suite…

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critiques presse (5)
BoDoi
21 décembre 2012
Ce premier tome (sur trois) manque de rythme – un comble! – et de trouvailles pour séduire totalement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
14 décembre 2012
Jeangot laisse voir au lecteur le talent graphique de Clément Oubrerie, sans dédaigner bien sûr la qualité du scénario.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Actualitte
26 novembre 2012
C'est clair même si les digressions ne manquent pas, et joyeusement fantaisiste. Un superbe hommage rendu à Django Reinhardt, d'une façon absolument pas convenue.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BullesEtOnomatopees
19 novembre 2012
L’album est exactement à l'image [du chanteur]: rigolard, fougueux et beau.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDGest
13 novembre 2012
Presque tout est amusant dans ce premier tome et, bien sûr, Clément Oubrerie y est pour beaucoup. Les plus mauvaises langues avoueront peut-être leur soulagement de le voir au crayon et au fusain pour un dessin net et sans bavures.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne veux pas aller à l'école.
- Moi non plus. On y va juste pour regarder comment y s'emmerdent, ceux qui y vont.
- Ah ouais.
Il mentait. Il y allait pour regarder les filles.
(p. 6)
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- Mais ça ne me dit pas qui va payer pour le grand brûlé. HE ! C'est de vous que je parle ! Arrêtez de jouer quand je vous cause.
- Je ne peux pas m'arrêter. Chaque fois je me dis "Après la prochaine note, j'arrête". Mais après la note, il y en a une autre. Et une autre. Et encore une. Alors je suis curieux, je les déroule. Je me dis, un jour je les aurai déroulées toutes . Et ce sera la fin de la musique.
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C’était pas une musique traditionnelle des gitans. C’était un type qui inventait des choses complètement nouvelles. Un écrivain expérimental. Il trouvait une façon que personne n’avait jamais essayée pour dire le monde.
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Il y allait pour regarder les filles. Il était toujours amoureux d'une seule à la fois, mais il en changeait souvent.
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Le lendemain je suis quand même retourné à l’hôpital.
Mais en arrivant à l’étage de Jeangot, je ne voulais pas marcher jusqu’à la chambre.
Je me suis assis dans le couloir.
Par pudeur, sans doute. Je ne sais pas si les gadjé ont de la pudeur. Pas comme nous, en tout cas.
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