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EAN : 9782290320723
572 pages
J'ai lu (05/04/2002)
3.3/5   48 notes
Résumé :
Dans le pays de Fuinör, les choses se déroulent toujours traditionnellement. Lorsque naît la princesse Rowena, pourtant, l’Enchanteur qui se penche sur l’enfant lui fait le plus inattendu des dons : elle sera la femme la plus intelligente du royaume…

Avant que n’apparaisse une réelle école de fantasy française en tant que telle, un cycle romanesque avait déjà marqué le genre dans l’hexagone : "Les Flammes de la nuit", présenté ici dans son intégralit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Avec « Les flammes de la nuit » M. Pagel signe un roman aux allures de conte que l'on prend beaucoup de plaisir à lire malgré un début un peu laborieux. le récit paraît en effet un peu trop enfantin dans la première partie du roman ce qui m'a incité à me demander si j'allais bien poursuivre jusqu'au bout malgré l'originalité et les bonnes idées de l'auteur. Bien m'a pris de persévérer puisque dans la seconde partie le rythme s'accélère tandis que l'histoire se fait beaucoup plus sombre et tragique. L'auteur nous entraine dans le royaume de Fuinör, fortement marqué par des traditions ancestrales qui se retrouvent menacées par la naissance de Rowena, une femme dont on a fait le don incroyable (*ironie*) de l'intelligence. On reconnaît avec plaisir les références marquées à des contes et légendes comme Blanche Neige, La belle au bois dormant ou encore Robin des bois.

Le concept même du royaume de Fuinör est très original, celui-ci se composant de différentes contrées dédiées à une action bien spécifique qui ne peut être accomplis ailleurs dans le royaume. Il existe ainsi une contrée de l'amour, de la guerre, de la culture des champs, de la mort et surtout de la folie, territoire peuplé de marginaux et d'animaux fantastiques plus surprenants les uns que les autres. Les personnages pour leur part semblent peut-être un peu convenus au début mais gagnent peu à peu en profondeur et en humanité. On suit ainsi avec un égal intérêt les intrigues de cour de l'ambitieuse baronne Auriana, les aventures de Rowena dans la contrée de la Folie ou encore la vie du Fou et l'évolution de sa condition. Encore un bon roman de fantasy signé M. Pagel dont le talent n'est plus à démontrer.
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Lecture à proscrire, oeuvre irrespectueuse et affreuse dans son traitement des personnages féminins. L'auteur finit par faire ce qu'il dénonce….

Si l'auteur a vraiment voulu dénoncer le sexisme des contes de fées, il s'est raté en beauté :
- Dès le 2eme tome l'on suit un personnage masculin (le « fou ») digne d'un incel et le narrateur justifie deux viols. (Il présente même le 2eme viol qui se transforme en relation bizarre comme de l'amour!)
- le narrateur prend vraiment un plaisir dégoûtant à toujours décrire les formes des femmes, leurs poitrines, les mettre nues pour tout et n'importe quoi (Il a même décrit le peignoir d'une mère qui s'entrouve et qui trouble son fils! Vraiment dégoûtant.)
- L'héroïne qui était censée être le seul personnage féminin doué de libre arbitre dans ce monde malade finit de manière très décevante par être catégorisée « femme bafouée » (encore un des clichés nuls de femme d'un autre siècle) et qui finit rongée par l'amertume à faire tout ce qu'elle déteste faire juste pour se venger de celui qui l'a deflorée. Elle était pourtant bien partie : intelligente, ambitieuse, elle devient même sorcière! Bref la seule femme à qui on donne du pouvoir et de la liberté, on finit juste par la rendre contradictoire et amère… Ben oui parce que c'est bien connu les femmes font des choses déraisonnables et se laissent porter par leurs émotions (soupir)… Contrairement au « fou » qui lui est dépeint comme une victime d'une société patriarcale qui encourageait des qualités dites masculines qu'il n'avait pas, parce que lui en fait est « plus intelligent que les autres » et « c'est quelqu'un de bien qui n'a jamais eu le choix » et qui s'assagit avec le temps… C'est n'importe quoi, c'est juste un violeur qui justifie sa bassesse.

C'est une chose de décrire une dystopie où les femmes sont maltraitées, c'en est une autre de ne décrire les femmes qu'à travers le regard lubrique des hommes. Pour dénoncer d'horribles pratiques il faut souligner qu'elles sont horribles. Mais en se mettant du point de vue du « fou » qui pense que s'il devient un héros il méritera toutes les faveurs de « la » femme (espèce d'entité désincarnée qui ne dit rien et ouvre juste ses cuisses au héros et a « l'audace » de les fermer aux autres…) et qui ne pense qu'au sexe; bah si le fou ne se remet jamais en question en 4 tomes, c'est comme si le narrateur nous disait que c'était ok de penser comme ça. Pire, vers la fin on le fait passer pour un gentil, calme et sage qui trouve l'amour alors qu'il ne fait que s'imposer physiquement auprès d'une femme qui n'a clairement pas toute sa tête et qui ne sait même pas qu'elle a le choix de dire non (c'est écrit noir sur blanc).

Bref je vous passerai toutes les citations de mauvais goût, cette lecture s'est révélée plus que décevante : révoltante. C'est vraiment dommage parce que l'auteur écrit super bien, ça aurait pu être prenant s'il avait montré de bonnes valeurs, mais là c'était juste douloureux à finir. Qu'est ce qui est passé par la tête de la maison d'édition « Les moutons électriques » qui a réédité ces 4 tomes en 2023 ??
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Tout le roman est construit comme un conte. On y trouve de nombreuses références à ce genre de récits, leur structure y est respectée, ainsi que leurs conventions et leur rythme. Cela étant, on pourrait parler de parodie dans la mesure où beaucoup de personnages classiques des contes sont caricaturés dans leur médiocrité. Les fées sont les garantes du maintien d'un ordre social totalement injuste, les chevaliers sont soit totalement stupides, soit des profiteurs invétérés, les femmes ne peuvent s'élever dans la société qu'en usant et abusant de leur corps… Bref je me demande si Michel Pagel n'a pas voulu non seulement parodier les contes de fées, mais également illustrer les côtés les plus bas de notre propre société…
L'ambiance du roman rappelle également les tragédies shakespeariennes. Michel Pagel ne se gêne d'ailleurs pas pour citer en version originale certains passages des tragédies bien connues de Shakespeare en introduction de chaque époque. Mais le point commun entre Shakespeare et Pagel s'arrête aux intrigues et empoisonnements divers qui émaillent le roman…
La technique littéraire du conte me semble très bien rendue dans la première époque du roman, où l'on est spectateur de l'enfance de la princesse Rowena, et où l'on apprend comment elle va être amenée à se révolter contre les usages de la société de Fuinör. le récit est vif et, si tant est que l'on ait déjà une appétence pour les contes, on prendra beaucoup de plaisir à la lecture de cette première époque.
En revanche, dans les trois autres époques, le rythme extrêmement rapide du récit montre ses limites dans un roman d'une telle taille (573 pages dans l'édition J'ai Lu). Des personnages centraux sont ainsi éliminés purement et simplement avant même que l'auteur ait eu le temps de développer les aspects de son caractère, et ainsi de nous en apprendre un peu plus sur les lois de Fuinör. de même les scènes de batailles, qui décident classiquement de l'orientation que va prendre la vie de tel ou tel personnage, ou de la société tout entière, sont trop vite expédiées. C'est ainsi que l'on a parfois l'impression qu'il nous manque de nombreux éléments pour comprendre toutes les vicissitudes de Fuinör.
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Roman très intéressant et agréable à lire.
Il part de la structure des contes de fées, caviardée à la sauce Macbeth.

Un début à la Disney, un peu mièvre, gentillet, puis les personnages s'étoffent se complexifient à mesure qu'ils grandissent - viellissent.

Fuinör (leur monde) se dévoile peu à peu.Les personnages suivent chacun leur propre développement, au travers d'aventures parallèles, mais se croisant régulièrement.

Contradictions, doutes, lachetés et courrages, manipulations et crimes divers sont au rendez-vous.

L'originalité de l'auteur est ici de créer un monde cohérent, où les lois sont différentes et les véritables héros ne sont pas ceux qu'on croit.
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Il était une fois l'histoire d'une princesse qui devint la première femme intelligente de son royaume... moi perso, il ne me faut pas plus pour m'embarquer 😁

Surtout s'il y a derrière la promesse d'un univers médiéval fantastique à base de roi et de reine, de chevaliers et de sorcellerie, de bravoure et de félonie !

Bref, tous les ingrédients sont là pour passer un chouette moment 🤗

Et faut dire que ça marche plutôt pas mal : l'auteur prend le temps d'installer les personnages, d'expliquer le royaume dans lequel on vit, de nous faire découvrir les lois de la contrée de Fuinör. L'on comprend rapidement les enjeux, et l'on suit le développement de l'intrigue sans difficulté, le tout à la sauce conte de fées qui saura plaire à l'enfant qui est en nous.

L'auteur aime prendre son temps, cela se ressent aussi bien dans sa narration que dans le scénario, qui contient de belles ellipses temporelles par moment, mais cela n'est pas dérangeant.

Le ton ne reste pas enfantin tout le long, et l'histoire s'adresse aussi bien aux adultes qu'aux enfants, avec certains passages vraiment sombres.

Tout se passait vraiment bien puis... Ben on arrive à la fin de l'histoire, et c'est là que les problèmes arrivent 😅

Difficile donc de développer davantage sans spoiler la fin... Je dirai donc simplement qu'on referme le bouquin avec un sentiment de "tout ça pour ça ?!?" qui vient gâcher toute la merveilleuse mise en place installée avant.

Imaginez un peu assister au montage de votre gâteau de mariage, et regarder d'un oeil dubitatif le maître pâtissier déposer délicatement un pétale de cornichon de McDo dessus à la fin. Vous vous direz certainement : "Ha, j'aurais pas fait ça moi ! En plus, ça doit pas se marier super bien avec la chantilly. C'est dommage de gâcher un si bon gâteau !"

Ben voilà, vous connaissez mon sentiment à propos du livre : c'est dommage d'en arriver là après tout ce beau travail 😅

Ma note : 11/20
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Madame j'ai élevé plusieurs générations de souverains de Fuinör. J'ai connu votre père baron félon. Je vous ai connue vous alors que vous n'étiez qu'une petite jouvencelle à la recherche d'un titre. Je vous ai connue vierge, baronne, catin, meurtrière, et désormais vous voilà reine. Le changement n'est pas bien grand. De votre part ni promesses ni menaces ne peuvent m'impressionner. Je serai encore là quand vous ne serez plus qu'un petit tas de chair pourrie au fond d'un trou. Ma condition m'oblige à vous servir, mais rien ne peut me forcer à vous respecter. J'ai aidé à vous faire, aussi c'est vous qui devriez prendre garde. Rien n'est plus versatile qu'une couronne.
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Je t'apprendrais le langage des habitants de la forêt. Tu écouteras les sages discours des chênes, les longs sermons des saules, et tu riras des histoires que te conteront les châtaigniers. Je t'apprendrais à chanter à l'unisson avec les oiseaux, à courir avec les lièvres, à chercher des noisettes avec les écureuils. Tu chevaucheras les daims et tu t'endormiras sans crainte près du nid des serpents. Je t'apprendrais le vent et la pluie. Je t'apprendrais la foudre. Il seront tes alliés, tes amants et tes frères.
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Donnez moi mon enfant ! ordonna la reine. Je veux le voir.
Maître Aquarius lui jeta un coup d'oeil ennuyé. La mère du roi, personne frêle et dénué de santé, avait eu, elle, la décence de succomber pendant l'accouchement.
Un instant, je vous prie, madame, dit il.
Il tira de sa poche un écrin doré contenant la poudre végétale préparée en prévision d'un tel incident. Il en saisit une pincée entre le pouce et l'index.
Un remède apaisant. Ensuite, Angiosta vous donnera l'enfant.
Il déposa la poudre entre les lèvres de la souveraine qui mourut en quelques secondes.
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A l'échelle d'un monde, le bien et le mal sont des notions sans importance. Si tu n'avais pas agi comme tu l'as fait, nous ne serions peut-être pas libres aujourd'hui.
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Puisqu’il n’y avait jamais eu d’assaut contre un château, puisque pareille chose était impensable, les soldats ignoraient tout des techniques de défense. Si stupide que cela parût, les remparts étaient bel et bien là pour faire joli.
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Video de Michel Pagel (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Pagel
Le plus grand cycle de littérature d'horreur moderne qui ait jamais été envisagé en France, plus réédité depuis onze ans, que nous proposons en un tirage limité de luxe, en huit volumes de toute beauté.
Harcelé par ses vieux démons, Michel Pagel a entièrement révisé ses manuscrits, nuits et jours, poursuivi par une idée fixe, comme un envoûtement : faire de cette somme un sommet, l'édition ultime et définitive de ce chef-d??uvre du fantastique français. Dans un dernier effort, il y a ajouté une préface et une nouvelle, avant de s'écrouler d'épuisement. Deux textes sur lesquels aucun mortel n'a encore jamais posé les yeux.
On murmure que l'auteur vit maintenant en ermite, reclus dans un village anonyme du sud, refusant toute société?.
Ouvrage en souscription début janvier 2016 ( Bande son trouvée sur http://www.freesound.org/people/klankbeeld/)
+ Lire la suite
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