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George W. Barlow (Illustrateur)
EAN : 9782266052733
Pocket (04/09/1992)
3.86/5   92 notes
Résumé :
Tout a commencé par une attraction foraine. Les gens étaient joyeux d'entrer dans le Tunnel du Mystère. Ils en ressortaient fous.
Ensuite, il y a eu le chantier de fouilles. Les villes préhistoriques, les traces d'incendies.
Un peu plus tard, il y a eu les anomalies orbitales. Comment les concilier avec la Théorie de la Gravitation Universelle ?
Le comble, ce fut une prophétie. Les soleils se cacheraient, le ciel deviendrait noir et les étoiles... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un assez bon roman, un peu plus jeunesse que adulte à mon humble avis. Il est signé par deux belles plumes de science-fiction.
Ces deux auteurs ont réellement collaborés sur ce roman , qui est donc le résultat d'un projet commun , construit en commun .
Le monde qui héberge cet univers est authentiquement humain. Il est entouré de 6 soleils. L'obscurité y est une curiosité rare mais un évènement cosmique naturel va projeter à partir d'une date connue, la planète dans une obscurité absolue.
Cet évènement approché de manière scientifique et les effets humains de cette sombre perspective sont également approchés
En effet le texte insiste énormément sur les aspects civilisations et sur la structure complexe de ce système solaire très particulier qui va entrer dans une crise structurelle qui mettra en péril la civilisation dans ce système .
Kalgash est éclairée par six soleil et le monde n'a jamais connu la nuit de mémoire d'homme . L'obscurité est un véritable péril pour cette civilisation et cette dynamique est subtilement avancée par les auteurs .
La plus grande partie du roman est consacrée à la mise en place de cette menace et a ses effets variés.
Conformément aux principes en vigueur dans la plupart des oeuvres de ces deux auteurs , nous visitons une civilisation parfaitement lisible élaborée avec un réel souci de crédibilité du point de vue de l'astronomie et de la sociologique et en général dans la conception de cet univers convainquant.
C'est ces aspects merveilleusement rationnels et rationnellement fabuleux qui sont un superbe facteur de sensibilisation pour la jeunesse à la science-fiction et ce sera le cas sans doute pour le retour des ténèbres. .
Les personnages sont soignés et leurs profils sociaux-culturels variés son absolument maitrisés , et il en est de même pour leurs personnalités .
Ce monde va effectivement traverser une catastrophe majeure . Cependant ,ce texte sympathique ne présente pas une structure assez solide dans cette dernière partie disons catastrophique , qui est néanmoins assez grandiose , à mon humble avis.
Ce n'est pas un roman apocalyptique .Principalement le texte réfléchi à l'impact de la science ,de la religion ,de la superstition sur une civilisation et en tant que source de production de réel et enfin sur l'appropriation de ces tonalités par les masses. Toutes ces données s'entrechoquent dans ce texte et ce n'est pas sans conséquences.
Rien d'absolument rédhibitoire n'apparait à la lecture de ce roman et cette lecture reste sans l'ombre d'un doute : un bon moment de distraction en science-fiction.
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On ne m'y reprendra plus. Les nouvelles qui, pour diverses raisons, se retrouvent transformées en roman à la limite du pavé, c'est terminé pour ma part.
Pourtant, je pense même que la nouvelle en question doit être bonne : la plume d'Asimov, le choix d'un sujet intéressant et indéniablement porté sur l'humain, sa psychologie, et l'opposition entre le comportement individuel et celui de groupe, en société.

C'est ici un thème assez classique, à savoir comment réagit l'homme face à un phénomène totalement inconnu, que ce soit avant celui-ci donc dans l'analyse, l'interprétation, la préparation, l'appréhension, puis pendant, avec le combat entre les réflexes, l'instinct d'un côté, et la réflexion, la maîtrise de soi de l'autre côté. Et enfin, il y a l'après phénomène, ou comment l'homme survit dans un monde totalement bouleversé.

Il y a différents acteurs, différentes forces en présence, chacun pensant oeuvrer pour le bien commun, à sa façon. Mais là où finalement tout se joue, c'est la différence de niveau d'information que possèdent les protagonistes, la différence d'interprétation de celle-ci par chacun, et aussi la différence de croyance.
C'est intéressant d'observer que le doute subsiste dans la tête de certaines personnes alors même que des preuves scientifiques irréfutables sont sous leurs yeux. La croyance tient une place prépondérante dans l'histoire. On s'attache à ce que l'on a toujours connu et que l'on tient comme des postulats universels et intemporels. Cela peut faire penser à cette ancienne conviction comme quoi le monde était plat par exemple...

Mais, car il y a un gros MAIS... au final, c'est trop long et assez ennuyeux. Je me suis retrouvé à devoir me forcer à lire pour achever l'ouvrage. En fait, il y a énormément de dialogues, cela ne me dérange pas en soi, surtout quand on connait le génie de Asimov pour normalement nous concocter des échanges décalés et qui font mouche, mais là c'est tristement classique, banal, parfois inutile. Puis il y a toute cette galerie de personnages qui, à part un psychologue jovial qui possède un petit charisme agréable, ne dégagent pas franchement beaucoup de sympathie. On se fiche un peu de leur sort à vrai dire.


Voilà, je ne vais pas m'étendre plus en avant, mais je dirai que je suis convaincu que la nouvelle doit plus valoir le coup que ce roman. Ils en ont écrit deux autres ensemble il me semble, tous deux tirés de nouvelles du même Asimov, mais je vous le dis, cela sera sans moi.
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Pardonnez-moi ce rapatriement de retour en anglais, mais j'ai lu Nightfall en VO fait la chronique pour un site anglais avant de voir qu'il était ici sous ce titre. Un peu aberrant comme titre, du reste, pour pas changer...
Mais promis, juré, craché, je la referai en français, parce que je n'aime pas traduire mes retours.
The original short story "Nightfall" by Isaac Asimov is one of the great science fiction short stories of all time, and it is a fabulous work of imagination. The plot is simple and compelling. A planet similar to Earth has an orbit around multiple suns, such that the planet's inhabitants (essentially human beings) never experience nightfall, as at least one of the planet's suns is always in the sky. Thus the planet's inhabitants are unaware of the existence of stars, other planets, or the rest of the cosmos at all because the constant glare of the suns make most astronomy impossible. This despite the fact that Lagash is, in fact, in the center of a giant cluster in its galaxy.
The lack of night has affected the psychologies of the people such that the dark, rarely experienced, is something they avoid instinctively.
Where the book does a very good job in my opinion is in the twin challenges of presenting the likely response of a society faced with an unprecedented but potentially deadly event on their doorstep and of the probable aftermath of such a life altering catastrophe.
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À l'origine de ce livre, il y a une nouvelle d'Isaac Asimov. Celui-ci a ensuite collaboré avec Robert Silverberg pour étoffer cette nouvelle afin d'en faire un roman. J'avoue honteusement n'avoir jamais lu la nouvelle en question... En revanche, j'ai lu ce roman de nombreuses fois, et toujours avec beaucoup de plaisir.

L'histoire se déroule sur Kalgash, une planète possédant six soleils, et sur laquelle il ne fait du coup jamais nuit. Mais des fanatiques religieux sont persuadés que les dieux envoient les Ténèbres sur Kalgash tous les 2000 ans, menant à la fin de la civilisation, et que le moment fatidique approche. Alors que personne n'y croit, une archéologue et un astronome font en parallèle de troublantes découvertes.

Dans la plupart des histoires de fin du monde, l'événement qui va provoquer la catastrophe est quelque chose que nous, en tant que Terriens, redoutons. Ici, le talent des auteurs est employé à nous faire comprendre pourquoi un phénomène anodin pour nous, la tombée de la nuit, est sur cette planète la pire chose qui peut arriver. Et ça fonctionne parfaitement bien. À la fin de la première partie, se déroulant avant la catastrophe, on redoute autant que les protagonistes l'arrivée des Ténèbres.

Il faut dire que les personnages principaux sont très efficaces pour nous faire comprendre les enjeux du récit, et on s'immerge très facilement dans cette civilisation à la fois proche et lointaine. Il ne nous faut que quelques chapitres pour mesurer l'ampleur du désastre qui se profile à l'horizon, et on est sur des charbons ardents en attendant l'inévitable. Malheureusement, la première partie peut sembler du coup un peu trop longue, les personnages mettant un temps fou à comprendre des choses qui semblent évidentes au lecteur.

Il est assez évident que ce problème de longueurs, qui est également présent dans la troisième partie, vient du fait que les auteurs aient dû rallonger une nouvelle. En effet, la seconde partie, qui se déroule pendant la catastrophe et qui est vraisemblablement le focus de la nouvelle originale, est beaucoup plus courte et rythmée.

Cependant, malgré ces tentatives de remplissage assez voyantes, je ne peux pas m'empêcher d'adorer ce livre. L'histoire de cette civilisation vouée à l'extinction de manière cyclique me touche profondément, et malgré mes nombreuses lectures de ce livre, j'éprouve toujours autant de plaisir à le relire. Pour le coup, je ne suis pas sûre que mon avis et ma note soient très objectifs, mais c'est un roman qui m'a inexplicablement marqué. Je vous invite donc à le lire pour vous faire votre propre avis !
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"Anges" et "fantastique" dans les étiquettes : encore une fois, merci les pseudo-lecteurs de Babelio qui ne foutent rien d'autre qu'emmerder le monde avec des étiquettes qui n'ont rien à voir avec le récit. Alors, oui, il y aura un peu de spirituel, mais nous sommes dans de la SF, bon sang ! Donc, aucun truc surnaturel, mis à part cette idée d'astre invisible qui m'a laissé assez perplexe.
Bref, étant donné que je n'ai pas lu la version originale (plus connue, je crois bien), je ne pourrais pas comparer cette réécriture avec Silverberg. Mais je peux déjà savoir un peu comment ils se sont dépatouillés ensemble. Après un petit avertissement bien dans le style De Robert, le reste du récit sera dans la pure plume asimovienne : qui a fait quel chapitre, je suis incapable de le dire ; toujours est-il que j'ai ainsi découvert l'auteur de Majipoor peut se révéler être un caméléon quand il écrit à quatre mains.
À vrai dire, écrire ce livre, c'était risqué. On n'a jamais découvert de système à six soleils, alors une planète habitable (et habitée !) qui s'y trouverait... Qui plus est, le fait d'être constamment éclairée aura forcément un impact sur la faune et la flore ; et là, on ne nous décrit même pas la morphologie des habitants, et tout juste, à la fin, qu'est-ce qu'un grabe. La première partie, pourtant, tout roule. La deuxième, on sent un peu de longueur, même si c'est la plus courte ; en revanche, la troisième, c'est une autre paire de claques !
Car là, on flirte avec le post-apo, et sans rien spoiler, la fin des personnages sera frustrante ! Ensuite, il y a ce dénouement à la Big Brother, qui mènera à une conclusion plutôt pessimiste, mais avec une lueur d'espoir. En fait, le plus risqué finalement, c'était bien cette fin. Qui, même si elle sera dure, d'autant plus qu'elle l'a été pour moi car je n'étais qu'au collège à l'époque, sort des sentiers battus avec un réalisme intelligent et cruel.
Un dernier coup de gueule, au niveau des couvertures, cette fois : pourquoi mettre des mochetés au rayon SF à chaque fois ? Quand on pense qu'à présent les artworks sont de plus en plus travaillés ! Alors, ça n'a rien de grave, mais quitte à avoir réseau social comme Babelio, autant qu'il ait un contenu qui ait de l'esthétique. On me dira sûrement que ce sont des couvertures restées mythiques pour les amateurs durant l'âge d'or du genre, il n'empêche, la possibilité d'accomplir des prouesses graphiques est une des rares qualités de notre époque. Autant le faire savoir.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– Nous n'avons plus aucune possibilité d'en douter, reprit Athor. Les Ténèbres vont venir. Peut-être les Étoiles, quelles qu'elles soient, vont-elles bel et bien surgir dans tout leur éclat. Des incendies vont faire rage. La fin du monde tel que nous le connaissons est proche. La fin du monde !
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Lentement, avec une fascination angoissée, il se redressa sur un bras et tourna la tête vers l'effrayante noirceur des cieux.
On y voyait briller les Étoiles!
Non pas une ou deux douzaines comme le prévoyait la pitoyable théorie de Beenay. Il y en avait des milliers, qui flambaient d'un incroyable éclat, une et puis une autre et puis une autre et puis une autre... Un mur sans fin d’Étoiles, un éblouissant écran de terrifiante lumière emplissait tout le firmament. Des milliers de puissants soleils répandaient une splendeur qui desséchait l'âme, plus implacablement froide dans sa terrible indifférence que l'âpre vent qui balayait le monde désolé et frissonnant.
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Écoutez, Beenay, vous êtes mathématicien, n'est-ce pas? Eh bien, votre cerveau est-il apte à se représenter véritablement une notion telle que l'infini? Que l'éternité? Vous ne pouvez qu'en parler, que la réduire à des équations, et faire comme si les nombres abstraits étaient la réalité, alors qu'en fait ce ne sont que des signes sur le papier. Mais quand vous vous efforcez d'embrasser par la pensée l'idée d'éternité, vous êtes très vite saisi de vertige, j'en suis convaincu. Une fraction de la réalité vous bouleverse. Il en va de même pour les Ténèbres, dont vous venez d'avoir un petit avant-goût. Lorsque cette réalité surviendra pour de bon, votre esprit se verra confronté à un phénomène qui excède absolument les limites de sa compréhension. Vous serez frappé de folie, Beenay; d'une folie complète et irrémédiable: je n'en ai pas le moindre de doute!
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La tâche principale de la science est de trier le vrai et le faux, dans l'espoir de révéler la façon dont fonctionne réellement l'univers
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Quand vous vous efforcez d'embrasser par la pensée l'idée d'éternité, vous êtes très vite saisi de vertige.
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Vidéo de Isaac Asimov
Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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