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EAN : 9782253179047
192 pages
Le Livre de Poche (15/01/2014)
3.59/5   23 notes
Résumé :
François Perret-Latour, 74 ans, est directeur d’une banque privée, Place des Vosges à Paris. Sa première épouse est bien mal en point dans un hôpital à New York , leur fils Donald, la quarantaine, qu’il a peu connu, vient de se suicider. Le défunt laisse une femme et des enfants.
Sa seconde femme, Jeanne, lui a donné deux fils, Jacques et Jean-Luc ; puis il y a sa petite fille Nathalie. On dirait que tout ce petit monde s’est donné le mot car chacun fait app... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une fois de plus, ce roman de Simenon est classé sur le site de l'éditeur de poche dans les polars / thrillers. C'est une aberration car Il y a encore des noisetiers n'est pas plus un polar qu'un roman dur (comme sont qualifié les romans de Simenon hors Maigret). Il serait peut-être temps d'ajouter à Simenon une autre étiquette ou alors, lui enlever celle qu'il a et le considérer comme un auteur de Littérature. Tout simplement. Littérature avec un « l'» majuscule.

Car Simenon, c'est beaucoup plus que Maigret (que je n'ai pas encore lu d'ailleurs). Il est beaucoup plus qu'un auteur de genre. Il est vraiment un auteur francophone majeur dont ses oeuvres sont d'une richesse insoupçonnée. Il ne faut pas se fier à la taille de ses romans, encore moins à leurs couvertures noire suggérant un polar.

Il y a encore des noisetiers (189 pages), c'est une fresque familiale lumineuse racontée par un patriarche au crépuscule de sa vie. Dans une langue intemporelle et ultra vivante, Simenon dépeint un tableau plein de tendresse et d'émotions. C'est le temps des bilans et une lettre en provenance des États-Unis bouleverse malgré lui son existence.

Les dialogues de Il y a encore des noisetiers sont d'une saveur subtile ; Ils sont la substance vivante de ce récit. Il n'est pas évident de rendre vivante la parole à la lecture. Trop souvent littéraire, les dialogues sonnent faux. Mais ici, chez Simenon, ce n'est pas le cas. En dialoguiste talentueux, il convie le lecteur à être le témoin privilégié des scènes de vie du roman.
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Lien : http://livrepoche.fr/il-y-a-..
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Ce cher vieux Georges !
Il n'y avait décidément que lui pour nous sortir une telle histoire. En fait, ça pourrait fort bien être de lui-même qu'il s'est inspiré. Il a eu une vie mouvementée.
Mais ici, c'est de la partie sentimentale dont il s'agit, qui ne fut pas moins agitée, lui qui s'est forgé la légende de l'homme aux dix mille femmes.

Revenons au roman. C'est un vieil homme (à quelques années de moins que l'auteur lorsqu'il écrivit ceci) qui vit seul avec son employée de maison. Il est très à l'aise, banquier privé presque retiré des affaires. Il se montre très généreux envers sa famille qui le néglige plutôt. Il ratiocine dans son train-train quotidien.
Jusqu'à ce que sa première femme (il a divorcé trois fois) lui écrit après quarante ans de silence. Elle se meurt d'un cancer. Et lui apprend que son fils (qu'il n'a connu que tout bébé) vient de se suicider.
Un autre évènement survient, se petite fille de seize ans est enceinte. Magnanime il va tout faire pour elle, avec une fin surprenante.

Cette fois encore, l'écriture est d'une légèreté, d'une élégance qui laisse pantois.
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François, 74 ans, banquier d'affaires, vit une retraite dorée dans son superbe appartement parisien de la place Vendôme. Divorcé 3 fois et père de 3 enfants, il termine sa vie pourtant bien seul ; les contacts avec les membres de sa famille sont rares et toujours intéressés.
Cependant, des événements de la vie s'enchaînent (mort, mariage, naissance) et François prend enfin sa place de chef de famille, avec bon sens et maturité. Sa vie reprend du sens et il renoue les liens familiaux négligés durant une vie bien remplie. L'essentiel s'impose.
Un Simenon optimiste qui nous présente plusieurs beaux personnages. François, bien-sûr, fait montre de belles qualités humaines acquises par l'expérience de la vie. Il passe au stade de la paix intérieure à la fin de sa vie. Mais aussi sa gouvernante, madame Daven, droite et résiliente.
« Rien n'est jamais perdu ! » semble être la morale de l'histoire. Simenon le dit autrement : « Il ya encore des noisetiers ! »
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Avec son style si caractéristique, vivant et sautillant, Simenon excelle dans l'art de dépeindre ses personnages de quelques savants coups de pinceau. Il nous livre ici une belle histoire familiale, et plus précisément celle d'un grand père, le patriarche, riche, vivant seul, plutôt ignoré de sa famille mais entouré de ses domestiques. Toute l'histoire gravite subtilement autour de la prise de conscience de la vieillesse et de sa réconfortante routine mais pas seulement…Une belle histoire avec des passages très touchants
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Un vieux banquier, seul et riche, se remémore son passé familial et amoureux à la suite d'un appel de New York...
C'est mélancolique, et à travers les phrases simples de Simenon, coule toute la densité de nos vies.
A découvrir.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je regarde la haie et soudain je reconnais les feuilles d'un arbuste. Je regarde plus haut et je vois des noisettes encore vertes. Ainsi donc, malgré les avions, les autoroutes, l'élevage aux produits chimiques, il y a encore des noisetiers.
[...]
C'est bête. Je suis tout surpris d'être ému. J'ai l'air d'avoir fait une découverte et je me répète : « Il y a encore des noisetiers ».
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Étais-je, ce matin-là, plus ou moins heureux que les autres jours ? Je n'en sais rien et le mot bonheur n'a plus beaucoup de sens pour un homme de soixante-quatorze ans. En tout cas, la date reste dans ma mémoire : le 15 septembre. Un mardi. A six heures vingt-cinq, Mme Daven, que j'appelle la gouvernante, est entrée sans bruit, sans remuer d'air, et a posé ma tasse de café sur la table de nuit avant de se diriger vers la fenêtre et de tirer les rideaux. J'ai vu tout de suite qu'il n'y avait pas de soleil, que l'air était brumeux, qu'il pleuvait peut-être.
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À cause de cette pluie fine, du ciel d’un gris uni, je suis obligé, aujourd’hui, de garder les lampes allumées et, de ma place, je vois d’autres fenêtres qui s’éclairent.
Certains ont-ils, comme moi, des habitudes auxquelles ils attachent de l’importance ? Je n’étais pas ainsi, jadis. Il me semble que chaque journée était différente, que j’improvisais au fil des heures, sans jamais savoir où je me trouverais le soir et à quelle heure je me coucherais. Maintenant, je le sais. Onze heures. Presque à une minute près.
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Elle a été ma femme. Quand nous nous sommes mariés, à New York, nous pensions tous les deux que nous passerions notre vie ensemble, que nous étions indispensables l’un à l’autre.
Nous avons dormi dans le même lit. Nos corps n’ont fait qu’un. Elle m’a donné un fils, comme on dit. J’ai horreur de cette formule. Pourquoi serait-ce un cadeau, de la part d’une femme, de faire un enfant ?
Pendant près de quarante ans, je n’ai pas eu de ses nouvelles et cela ne m’a pas manqué. Du jour au lendemain, en quelque sorte, elle m’est devenue étrangère et elle le reste.
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Ce qui m’a tracassé, le jour de mes soixante-dix ans, c’est l’idée de décrépitude.
Je me suis souvenu de la façon dont, quelques années plus tôt encore, je regardais ceux que je considérais comme des vieillards. J’ai toujours considéré mon père comme un vieillard, alors qu’il est mort à soixante-trois ans.
N’est-ce pas ahurissant de penser que mon frère Léon a soixante-douze ans et que ma soeur Joséphine, l’aînée, qui ne s’est jamais mariée, vit encore seule, à Mâcon, à l’âge de soixante-dix-neuf ans ?
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Vidéo de Georges Simenon
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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