Une fois de plus, ce roman de
Simenon est classé sur le site de l'éditeur de poche dans les polars / thrillers. C'est une aberration car
Il y a encore des noisetiers n'est pas plus un polar qu'un roman dur (comme sont qualifié les romans de
Simenon hors
Maigret). Il serait peut-être temps d'ajouter à
Simenon une autre étiquette ou alors, lui enlever celle qu'il a et le considérer comme un auteur de Littérature. Tout simplement. Littérature avec un « l'» majuscule.
Car
Simenon, c'est beaucoup plus que
Maigret (que je n'ai pas encore lu d'ailleurs). Il est beaucoup plus qu'un auteur de genre. Il est vraiment un auteur francophone majeur dont ses oeuvres sont d'une richesse insoupçonnée. Il ne faut pas se fier à la taille de ses romans, encore moins à leurs couvertures noire suggérant un polar.
Il y a encore des noisetiers (189 pages), c'est une fresque familiale lumineuse racontée par un patriarche au crépuscule de sa vie. Dans une langue intemporelle et ultra vivante,
Simenon dépeint un tableau plein de tendresse et d'émotions. C'est le temps des bilans et une lettre en provenance des États-Unis bouleverse malgré lui son existence.
Les dialogues de
Il y a encore des noisetiers sont d'une saveur subtile ; Ils sont la substance vivante de ce récit. Il n'est pas évident de rendre vivante la parole à la lecture. Trop souvent littéraire, les dialogues sonnent faux. Mais ici, chez
Simenon, ce n'est pas le cas. En dialoguiste talentueux, il convie le lecteur à être le témoin privilégié des scènes de vie du roman.
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