Les 13 énigmes

Un homme entre dans un taxi d'où une femme vient d'en sortir. Sur la banquette arrière un homme en sang. Il le porte chez lui. le blessé n'est autre que le fabuleux inspecteur G. 7. qui, par la suite, le fera participer à ses enquêtes. Gênant de ne jamais savoir son rôle exact. 13 énigmes publiées dans le magazine Détective en 1932 par Georges Sim, futur Simenon. Chaque semaine publication de l'énigme, le dénouement la semaine suivante. Je pense que certaines ont servies d'idée pour futurs auteurs de polar ou BD comme 'Le secret de fort Bayard'. Nerveux, bien mené, cohérent, variétés de lieux, milieux et motifs. Il est trop fort G.7. !

Les courtes nouvelles qui composent « Les Treize Enigmes » sont parues, pour la première fois, sous le pseudonyme de Georges Sim dans l'hebdomadaire « Détective » du 12 septembre au 19 décembre 1929, dans le cadre d'un concours. Mettant en scène l'inspecteur G.7 que l'on retrouve également dans « La folle d'Itteville » et « Les Sept Minutes », le recueil concerne en fait quatorze enquêtes puisqu'il faut rajouter « L'Affaire du canal » qui n'avait pas été retenue par l'auteur à l'origine. Restée inédite jusqu'en 1991, elle inaugure d'ailleurs la série :

- L'Affaire du canal : Envoyer son ami prendre un bain dans le canal à la Garonne permet à l'inspecteur G7 de démasquer le braqueur du convoyeur de fonds à vélo.
- G 7 : Trop de politesse pour prendre un taxi empêche l'inspecteur G7 d'arrêter un bandit international.
- le Naufrage du Catherine : L'inspecteur G7 démontre que l'on a fait du capitaine Fallut un naufrageur malgré lui. C'était beaucoup plus prosaïque…
- L'Esprit déménageur : À l'aide de cire, l'inspecteur G7 met fin aux fabulations sur l'Esprit déménageur.
- L'Homme tatoué : Hypnotisme et somnambulisme n'empêchent pas l'inspecteur G7 de mettre à jour la conspiration des amants, bien nés.
- le Corps disparu : L'inspecteur G7 plaint celui qui n'a pas eu autant de courage que sa fiancée.
- Hans Peter : Malgré le vagabond engagé comme figurant dans l'espoir d'égarer les soupçons, l'inspecteur G7 confond le meurtrier de l'oncle à héritage : la porte n'aurait pas dû être fermée de l'extérieur.
- le Chien jaune : Après avoir rassemblé tous les chiens et interrogé tous les paysans de la contrée, l'inspecteur G7 démontre que le chien jaune n'était qu'une invention du criminel pour faire porter le chapeau à un marginal braconnier.
- L'Incendie du parc Monceau : L'inspecteur G7 le prouve par l'absurde : c'est parce qu'il ne trouvait pas le vieux cadavre qui devait se trouver dans la cave que son propriétaire a incendié son hôtel particulier.
- le Mas Costefigues : Sa science des rébus permet à l'inspecteur G7 de trouver qui a complétement dévalisé un mas provençal, sans négliger les 150 pots de confiture.
- le Château des disparus : Même s'il n'y a pas eu meurtre, l'inspecteur G7 n'est pas dupe : l'un des quatre valets du comte a pris sa place, avec la complicité des trois autres.
- le Secret du fort Bayard : L'inspecteur G7 découvre comment et pourquoi une jeune fille a pu rester séquestrée durant 12 ans sur un îlot.
- le Drame de Dunkerque : Même en reprenant l'enquête bien tard, l'inspecteur G7 démasque les vrais auteurs du meurtre d'un négociant véreux du port, et innocente le quartier-maitre que tout le monde pensait coupable.
- L'Inconnue d'Etretat : Après des manoeuvres compliquées, l'inspecteur G7 appréhende l'assassin d'une jeune femme auquel il n'avait laissé que sa bague.

Des nouvelles originales et palpitantes à souhait comme le « maître du suspense » se plaît à les imaginer pour les lecteurs férus d'énigmes policières. Comme je l'ai fait précédemment pour les recueils "Le Bateau d'Emile", "Le Petit docteur" et "Les Treize mystères", je chroniquerai individuellement chacune des nouvelles des "Treize Enigmes".

Recueil de nouvelles très courtes, mettant en scène un inspecteur, espion, on ne sait exactement, qui dénoue des énigmes et des crimes plus rapidement que l'éclair.
Mélange de Sherlock Holmes, Poirot et Maigret.
On retrouve bien l'écriture de Simenon, son sens de l'observation, sa maîtrise de l'imparfait et on a plutôt le sentiment qu'il s'agit de "brouillons" de romans écrits par la suite comme le chien jaune par exemple.

De très courtes nouvelles policières, vite écrites, peu relues (pas mal de répétitions, notamment). Publiées dans des magazines et rassemblées en volume en 1932.

On y retrouve des éléments du style Simenon : ambiances locales, personnages esquissés en qques mots, etc.

La même année, Simenon publie entre autre "L'affaire Saint-Fiacre".

On lui pardonne ces petits à-cotés purement alimentaires ;-)