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EAN : 9782226396716
176 pages
Albin Michel Jeunesse (29/03/2017)
3.2/5   62 notes
Résumé :
Cheyenne, quinze ans, passe ses journées enfermée dans sa chambre à épier sa célèbre voisine?: une jeune star de cinéma. Sa vie bascule lorsqu'un enfant disparaît et que la police mène l'enquête... La petite romancière, la star et l'assassin est le récit de trois interrogatoires. Trois destins croisés?: une adolescente farouche qui s'interroge sur le sens de l'existence, un marginal au comportement suspect et une actrice précoce qui révèle les coulisses de sa célébr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la touffeur du mois d'août, au milieu d'un étang forestier, le corps flottant d'un enfant est découvert par des promeneurs. S'est-il noyé? A-t-il été assassiné? Dans une de ses poches se trouve la photographie d'une starlette. Sur-le-champ, les policiers se rendent au domicile de l'actrice. Cheyenne, une voisine de quinze ans et Tristan, un de ses assistants, sont à ses côtés.

Débutent alors les interrogatoires. Successivement, les trois jeunes gens donnent leur version des faits mais ce sont plutôt leur propre existence qu'ils livrent, l'enquête devenant un prétexte à leurs confidences. de mal-être en secrets de famille, de réminiscences en incompréhensions, de certitudes en apparences, d'inspirations en désillusions, chacun se raconte, interprète à sa façon, et envisage l'autre. Ainsi, les vies de chacun, parallèles au commencement, finissent par se traverser, se font écho et s'éclairent.

Seule dans le grand appartement familial, l'adolescente a sept jours pour quitter la terre, monter sur une chaise, se passer la corde autour cou et s'envoler, avant le retour de ses parents et de ses frères, en vacances sur la côte d'azur. Évidemment, elle a refusé de les suivre. Elle avait besoin de solitude… Encombrant est son corps qu'elle malmène, exaspérants sont les élèves et leurs écrans, pesante est sa mère et lourd le passé qu'elle traîne, détestable est le monde qui ne tourne pas rond, il n'y a plus rien à attendre de cette vie-là. Mais voilà qu'une nuit, penchée à sa fenêtre, elle voit dans l'arrière-cour devant la grande maison de l'actrice la silhouette d'un homme creusant un trou et y déposer un corps d'enfant…

Tristan, un des nombreux assistants de la star vit depuis peu dans sa maison, préparant sa venue prochaine. Marginal, le jeune homme semble avoir vécu plusieurs vies. Son visage est mélancolique. À mille lieux des paillettes, ce qui l'intéresse ce sont les petites choses que personne ne regarde. Son caméscope ne le quitte jamais. Tristan filme tout, tout le temps. Il l'a observée, l'adolescente d'en face, la nourriture qu'elle ingurgitait, les nippes qu'elle portait, les carnets qu'elle remplissait, il a vu la corde accrochée au plafond. Il sait aussi qu'elle l'épiait la nuit où il a creusé le trou…

La star n'est pas souvent chez elle. Ses tournées à travers le monde sont légions. Mais un tournage à Paris lui permet de profiter enfin de sa maison. Depuis l'âge de treize ans, elle arpente la terre avec sa mère. Elle ne connaît pas le quotidien, la vie normale d'une fille de dix-huit ans… Elle qui adorait dessiner, aujourd'hui elle suffoque. Elle aimerait tant prendre le temps de respirer, de rêver. Elle a vu la voisine de l'autre côté, son désespoir et la corde pendante. Tristan aussi, elle l'a observé. Elle ne parle jamais à son personnel mais lui, il l'attire. Elle a même remarqué sa petite cicatrice…

Une atmosphère hitchcockienne qui rappelle forcément Fenêtre sur cour, un jeu sur le regard et le jugement hâtif, des histoires entrelacées et des fausses pistes, les affres de l'adolescence, la marginalité, les feux de la rampe, l'univers d'internet et le repli sur soi, et une fenêtre ouverte où pénètrent une lumière douce et des voix bienveillantes.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Je découvre Caroline Solé avec ce roman et c'est une jolie découverte. J'ai apprécié ce roman chorale, qui n'est pas un roman policier mais qui part d'un fait divers pour nous faire pénétrer dans les vies de trois personnages bien différents mais avec comme points communs d'être de différente manière en marge et seuls.
C'est original, très bien narré, je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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Ce livre m'a été conseillé par une libraire.
Je pense que je ne l'aurais pas pris toute seule. Sans doute peur de me retrouver dans une ambiance trop noire et lourde selon l'interprétation que je me faisais du résumé. Mais cela aurait été une erreur car ce roman est une petite pépite.
Pépite de par son originalité et par les valeurs fortes qui y sont défendues.
L'auteur, Caroline Solé, a une très belle plume. L'écriture est directe et franche. Elle sait où elle nous emmène et elle y va sans détour. Ce qui nous donne un roman court mais qui ne manque pas de profondeur..au contraire.
Nous pensions savoir dès le départ où l'auteur nous embarque mais on fur et à mesure de notre lecture on se rend compte que la destination était tout autre et que l'on s'est bien fait avoir (et c'est tant mieux ;-) ) C'est selon moi une preuve d'un grand talent.

Un beau livre qui se lit rapidement et qui laisse sa trace.
J'adore quand un auteur est engagé, qu'il"se mouille" et joue son rôle de transmetteur de valeur.
Caroline Solé a tout compris.
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Inspirée par « Fenêtre sur cour », l'auteure imagine une semaine dans la vie d'une adolescente déprimée et mal dans sa peau qui s'enferme dans sa chambre pendant que sa famille est en vacances. Elle a âprement négocié cette liberté pour planifier sa fin. Elle se gave de sucrerie, sans quitter des yeux la maison d'en face où une star vient de s'installer. Elle l'épie derrière sa tenture. Ce qu'elle voit un jour lui glace les sangs : un homme enterre un bébé dans le jardin.

J'ai mis du temps à entrer dans ce roman. Je l'ai acheté après une rencontre avec l'auteure dans ma librairie car elle avait su m'intriguer. L'interrogatoire de Cheyenne qui ouvre le récit est long, sans doute trop. Mal dans sa peau, elle ressasse son mal être, ses angoisses, sa boulimie de sucre… L'auteure voulait un personnage qui ose dire ses fêlures et revendique son mal de vivre. Pour elle, il ne faut pas nier la souffrance vécue à l'adolescence.

Ensuite, le récit passe à l'interrogatoire de Tristan, l'assistant de la star, et enfin, à la star elle-même, et tout se met lentement en place. Leurs destins se croisent, différents mais communs dans la solitude comme dans la marginalité et cet immense besoin d'amour.

Ce roman polyphonique est constitué de trois monologues dessinant les portraits des trois protagonistes. Il commence comme un thriller mais très vite l'intérêt se porte sur les personnages eux-mêmes. Caroline Solé nous dépeint des anti héros marginaux, malheureux qui vivent des rapports complexes avec les autres dans lesquels ils ne trouvent ni bonheur ni même satisfaction. Au fil des pages, on se demande où elle va nous emmener et quelle sera le dénouement de l'intrigue.

Malgré des thèmes intéressants et l'originalité de l'histoire, les personnages ne m'ont pas vraiment touchée et je suis restée en marge du récit. Pire, Cheyenne m'a agacée sans que j'éprouve la moindre empathie ou compassion. le regard de l'auteure sur ces personnages est affuté mais la langue parlée employée et les redondances nombreuses ne m'ont pas permis d'entrer réellement dans cette histoire. Je le regrette car j'ai lu de très nombreuses critiques positives et j'ai beaucoup aimé la rencontre avec l'auteure. Mais je suis passée à côté de ce roman.
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J'ai apprécié l'originalité de ce roman à trois voix et le dispositif narratif choisi par l'auteur, Caroline Solé. Cela commence comme un fait divers, le corps d'un enfant est retrouvé dans un étang. Est-ce un crimes, un suicide, une noyade accidentelle ? Une seule piste pour les enquêteurs, dans la poche de la victime, la photo d'une actrice célèbre. En se rendant à son domicile, les policiers trouvent 3 personnes qu'ils interrogent. C'est donc leur interrogatoire que l'on découvre successivement mais sans aucune question ni intervention des policiers. C'est comme une confession, une tranche de vie qui délivre des infos aussi bien sur les faits vus par chacun des protagonistes que leurs sentiments intérieurs, leur rapport au monde qui les entoure. En cela, c'est assez original voire un peu déstabilisant au départ surtout que les "confessions" débutent par celle de la jeune fille, une adolescente particulièrement mal dans sa peau puisqu'elle envisage de mettre fin à ses jours pendant l'absence de ses parents. Son récit, sans concession sur les tourments d'une adolescente complexée par son corps et son rapport difficile aux autres est cash. On ressent sa détresse, c'est extrêmement bien fait et ce qu'il l'est encore plus c'est que c'est avec les récits des deux autres que se dévoile une certaine vérité...mais pas celle à laquelle on s'attendait avec le titre. Un roman en trois parties, trois regards différents, mais aussi un jeu de regards fort bien amené qui est véritablement au coeur de l'intrigue et nous laisse avec un vague malaise une fois la dernière page tournée. Une découverte très intéressante mais si l'on s'attendait à frémir avec un roman policier, on fait fausse piste !
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critiques presse (1)
Ricochet
07 juin 2017
Un véritable coup de cœur signé Caroline Solé, une jeune auteure qui interpelle par sa façon très personnelle de donner la parole aux marginaux.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
« Terminée l’époque de La petite maison dans la prairie avec les enfants qui gambadent cheveux au vent parmi les poules, les chevaux, qui jouent tous ensemble dans les ballots de paille. Aujourd’hui, c’est l’asphalte, le surgelé, le mondialisé. C’est la portion individuelle, le mot de passe, la courte durée. Des emplois éphémères, des partenaires éphémères : des vies mâchées trop vite, sans goût. Je l’ai écrit dans une dissertation, le prof a marqué « hors sujet ». »
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« J’en ai connu, des copains qui pouvaient rester enfermés, comme elle, dans leur chambre à tchatter, skyper, tweeter avec le monde entier sans sortir à l’air libre. Les autres, ils préféraient leur parler à travers un écran. Ils évitaient leur sueur, leurs mauvaises odeurs et ils pouvaient cliquer pour se déconnecter à tout moment. Rêver, c’est parfois le seul espace de liberté. »
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« J’aimerais pouvoir écrire simplement, d’un trait, ce qui me donne envie d’en finir, mais ce n’est pas évident de saisir un vague à l’âme. On peut lancer longtemps un lasso dans le vide. »
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« J’ai toujours pensé que les rêves étaient comme un petit feu à l’intérieur de soi, il faut souffler sur les braises régulièrement pour qu’il ne s’éteigne pas. C’est ce que j’essaie de capter en filmant les battements d’ailes des insectes, les frémissements des feuilles, le voyage fébrile d’une fourmi dans une fissure. »
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« Paris était vide. Pour ce week-end de chassés-croisés sur les routes, le ciel orageux était constellés de cafards, des petits nuages noirs sur le point d’exploser. J’ai imaginé les élèves de ma classe coincés avec leurs parents dans les embouteillages. Ils devaient avoir un casque sur les oreilles, un doigt qui glissait sur l’écran. Ils jouaient sûrement en ligne à acheter des animaux virtuels, à se construire des vies parallèles ou juste à empiler des cubes à l’infini. Ils s’oubliaient. »
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Videos de Caroline Solé (15) Voir plusAjouter une vidéo
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d'après le roman de Caroline Solé et Gaya Wisniewski
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