Grande chose que ce petit livre, à petite échelle, qui semble un compromis entre l'absence et la profusion d'une oeuvre personnelle — entre Bazlen et Calasso, les deux personnalités qui m'ont fait connaître Solmi.
Fait de notations, d'aphorismes, de notes de lectures, d'impressions du monde végétale, animale ; entomologie de l'esprit, écrit avec une langue parfois précise, qui « fixe des vertiges » intérieurs ; parfois plus drue, faisant tournoyer les couleurs et les textures du monde extérieur. Solmi est doté du rare trait d'esprit de celui qui peut à la fois exalter la création tout en se crispant parfois les membres : son désespoir est sobre, mais n'exclut pas la souffrance, ressentie et transcrite comme telle.
L'impression de ce que lui-même appelle, sans fare, la « sagesse/folie », imprègne ces pages.
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