Le trajet de la foudre (L'assassin assassiné)

Classique... trop classique

Premice classique : Assassinat d'une veuve à héritage. A qui profite le crime ...

En soi l'aspect rebattu du sujet n'est pas un obstacle et peut être transcendé par la peinture du milieu et des protagonistes. Mais tel n'est pas le cas, j'ai eu bien du mal à m'intéresser aux personnages, enquêteur et suspects. L'enquêteur surtout, Wens, personnage récurrent chez Steeman, mélange de Rouletabille et d'Arsène Lupin, dilettante du crime, est agaçant de suffisance.

Le plus décevant à la lecture de ce roman, c'est que l'auteur est capable, dans le prologue, de planter une atmosphère à la Simenon, rendant le drame de la situation avec un style simple et concis. Ensuite, on a l'impression de lire un autre auteur. Phrases alambiquées, précisions inutiles, utilisation d'expressions familières ou argotiques. Pourquoi ce décalage ?

Le trajet de la foudre n'est certainement pas le meilleur roman de Steeman. Comme le dit la critique de Hervé_Bleiz, cela commence comme un Simenon, pour finir comme un Agatha Christie. Mais le livre n'est pas assez travaillé pour offrir une véritable atmosphère, ni pour rendre les personnages attachants ou crédibles.
Reste cependant un humour subtil que reconnaîtront les amateurs de Steeman, et qui permet de lire ce court roman avec plaisir.