AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707111975
La Découverte (13/01/1981)
3.13/5   19 notes
Résumé :
Mémoires d'un touriste
Édition de Victor Del Litto. Préface de Dominique Fernandez
Édition revue par Fanny Déchanet-Platz
Collection Folio classique (n° 5857), Gallimard
Parution : 28-11-2014
«Pourquoi Stendhal est-il allé ici, plutôt que là? Où est-il descendu? Où a-t-il été le plus heureux? Son livre n'est pas un guide mais une suite de points de vue personnels, qui reflètent son humeur et son goût du moment. Pas de visite exhaus... >Voir plus
Que lire après Mémoires d'un touristeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans les pas de Stendhal nous parcourons la France et faisons étape dans le sud de Paris, dans le Nivernais, en Bourgogne , à Lyon, dans la Drôme, Avignon, Nîmes, Nantes, Vannes, Lorient…
Stendhal prend la route, terrestre ,fluviale maritime , pour régler quelques affaires commerciales, mais aussi pour son plaisir. A chaque fois, il consigne ses impressions, sans respecter de plan, note ce qu'il voit, ce qu'il ressent, sans ordre précis.
Ces mémoires ne sont pas un guide touristique que l'on pourrait compulser pour préparer un voyage, s'y référer pour découvrir plus précisément tel ou tel lieu mythique à visite. Et quand il se livre à ce genre d'exercice, il se contente, souvent, de faire un « copier-coller » d'ouvrages touristiques de références, de journaux de voyage…
Et pourtant ces mémoires , plus de 600 pages, offrent une lecture savoureuse, enrichissante . Elles sont truffées de détails pittoresques, d'anecdotes piquantes, de faits divers cocasses reflétant ses centres d'intérêts du moment, son humeur fluctuante, tantôt moqueuse, tantôt acrimonieuse …
J'ai particulièrement apprécié, ce qu'il rapporte de ses différents séjour avignonnais
Commenter  J’apprécie          478
Henri Beyle, plus connu sous le pseudonyme de Stendhal, né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort le 23 mars 1842 à Paris, est un écrivain français, réaliste et romantique, connu en particulier pour ses romans le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.
L'avènement du roi Louis-Philippe permit à Stendhal d'obtenir le poste de Consul de France à Civitavecchia (1831), poste qu'il occupera jusqu'à sa mort. Il s'ennuie et écrit infatigablement mais ne peut pas publier à cause de sa charge officielle. C'est lors d'un congé de trois ans à Paris (mai 1836- juin 1839) qu'il publia Les Mémoires d'un touriste (1838), La Chartreuse de Parme (1839), et les principales Chroniques italiennes.
Etrange ouvrage à plus d'un titre que ces Mémoires d'un touriste. D'abord, il s'agit plutôt d'un Journal où l'écrivain consigne au jour le jour, donc à chaud, ce qu'il voit, ce qu'on lui raconte, ce qu'il pense, sautant du coq à l'âne comme on le fait dans ce genre de manuscrit. Par ailleurs, à le suivre on attrape un peu le tournis, parti de la région parisienne, il descend vers Lyon, Avignon avant de remonter vers Bourges, Nantes, Lorient, Granville puis redescendre sur Nîmes avant d'atteindre Briançon, Grenoble.
Mais, où le bât blesse pour le lecteur, c'est que le bouquin de Stendhal est complété d'un impressionnant dossier comprenant de la documentation annexe et une préface de Dominique Fernandez qui nous en disent beaucoup sur le contenu de ces Mémoires et ces révélations laissent un goût amer : le célèbre écrivain n'est pas allé dans toutes les villes dont il parle, ses (trop, pour moi) longs commentaires architecturaux sont piqués dans des ouvrages de Mérimée ou régurgités un peu lourdement de ses enseignements, d'autres théories sont recopiées dans des bouquins écrits par d'autres… Et même sur la forme, ces Mémoires identifient Stendhal comme un commerçant en fer voyageant pour son métier, sans qu'on sache très bien pourquoi ce subterfuge ?
Entre bourrage de mou et gentil plagiat, il n'en reste pas moins de bien belles pages à l'écriture irrésistible, malgré les longueurs déjà évoquées. Et si l'on n'est pas toujours d'accord avec lui, on lira avec intérêt ou circonspection ses considérations sur le mariage et les enfants qu'on ne devrait avoir que si on peut les nourrir, sur les mendiants peu nombreux à Lyon puisqu'on a « renvoyé tous ceux qui n'étaient pas nés dans la ville » ou sur les livres de son époque, à moins que ce ne soient ses remarques ou analyses économiques et politiques, sa dénonciation des corruptions qui parfois/souvent, sonnent très moderne ! le lecteur s'étonnera aussi de multiples anglicismes (déjà, donc !), s'amusera de traits d'humour « On dit que trente personnes s'y sont noyées l'an passé ; trente, en style provençal, veut dire dix tout au plus. » Et se régalera des vacheries lâchées sur ses collègues « Je cherchais de tous mes regards la belle Touraine, dont parlent avec emphase les auteurs qui écrivaient il y a cent ans, et ceux qui de nos jours les copient. » C'est d'ailleurs un trait de caractère de Stendhal constant tout au long de ce bouquin, la critique et plus particulièrement la critique de ses concitoyens.
Commenter  J’apprécie          130
J'avais prévu de chroniquer Stendhal pour le challenge solidaire beaucoup plus tôt que cela. Tant pis. Je n'avais pas lu cet auteur depuis la fac, ayant fait une indigestion De Stendhal. J'aime lire, mais je n'ai pas aimé le fait de devoir lire La Chartreuse de Parme en deux jours. Stendhal ne semble plus vraiment au programme, ni des collèges, ni des lycées, contrairement à Flaubert et Maupassant. Passons.
De cette lecture, je ne retiens pas grand chose. le style. Stendhal en avait un, c'est formidable. Il était aussi et avant tout parisien, et tout ce qui se passe en province est forcément moins bien que ce qui se passe à Paris. Hors de Paris, point de culture. Quant à la Bretagne... Il montre autant de bienveillance envers les bretons que madame De Sévigné en son temps, c'est dire.
A peine lu, presque déjà oublié.
Commenter  J’apprécie          162
Mémoires d'un touriste. STENDHAL
Coeuvres et Valsery (02). Editions Ressouvenances. 2 tomes.
(Réédition de l'édition de 1838, complété par celle de 1854). Texte établi et présenté par Yves GANDON
(LP 110 et 111)

Présentation de l'éditeur :
Il faudrait avoir les opinions que la mode prescrit en ce moment ; or je suis tout à fait déficient de ce côté-là. Je jouis par mes opinions et je n'aurai aucun plaisir à les échanger contre des jouissances de vanité ou d'argent. le ciel m'a si peu donné l'instinct du succès, que je suis comme forcé de me rappeler plus souvent une manière de voir, précisément parce que l'on me dit qu'elle n'est pas à la mode. J'ai du plaisir à me prouver de nouveau cette vérité dangereuse, à chaque fait duquel on peut la déduire.
On veut, avant tout qu'il n'y ait pas d'émotion vive. On les combat par défiance.
Vous passeriez vingt ans à Paris que vous ne connaîtriez pas la France : à Paris, les bases de tous les récits sont vagues ; jamais l'on n'est absolument sur d'aucun fait (un peu délicat), d'aucune anecdote. Ce qui passe pour avéré pendant six mois est démenti le semestre suivant.
C'est une fatalité : le manque de physionomie semble s'attacher à tout ce qui est moderne ; tout nous précipite, comme à l'envi, dans le genre ennuyeux.

Souvenirs de voyage, à travers des styles, des ambiances, dans une France, qui s »anglise » (déjà !) : faisant fi des « corvées du métier de touriste », Stendhal parsème ce guide singulièrement littéraire de maints aphorismes, de maintes digressions sur les moeurs de la société de 1830. On en trouvera ici le texte intégral, la continuité quelles que soient les régions traversées.
Mon avis ( Mai 2010)

C'est la 3 ou 4ème fois, que je relis ces Mémoires d'un Touriste, qui semblent avoir été rédigé pour celui ou celle, aimant la France ou voulant la découvrir plus en avant. J'avoue, que la relecture consiste plus en un survol des passages recherchés (tel lieu, tel point,….)
Guide de commande, ces Mémoires d'un Touriste recèle certains emprunts, que STENDHAL a fait à MERIMEE ou d'autres auteurs ( Cette pratique était bien plus courante et admise à l'époque). Ces mémoires nous livre néanmoins la vision littéraire de la France, de ses villes, ses monuments, mais aussi sur l'Histoire de notre pays, ou celle de l'Art ( STENDHAL prend plaisir à nous expliquer l'historique et le sens de l'art roman et gothique, exposé à prendre avec beaucoup de réserves).
Qu'il est agréable de flâner avec STENDHAL à travers notre pays – même si quelques incursions en terres étrangères existent, notamment à GENEVE, BARCELONE….-…
Je prends un plaisir non dissimulé à « revisiter » des lieux découverts, sous la plume de qualité de cet auteur classique. Je vous invite à découvrir votre région, avec cet auteur et vous ne verrez plus la société de nos aïeux de la même manière.

Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
Commenter  J’apprécie          60
C'est la 3 ou 4ème fois, que je relis ces Mémoires d'un Touriste, qui semblent avoir été rédigé pour celui ou celle, aimant la France ou voulant la découvrir plus en avant. J'avoue, que la relecture consiste plus en un survol des passages recherchés (tel lieu, tel point,….)
Guide de commande, ces Mémoires d'un Touriste recèle certains emprunts, que STENDHAL a fait à MERIMEE ou d'autres auteurs ( Cette pratique était bien plus courante et admise à l'époque). Ces mémoires nous livre néanmoins la vision littéraire de la France, de ses villes, ses monuments, mais aussi sur l'Histoire de notre pays, ou celle de l'Art ( STENDHAL prend plaisir à nous expliquer l'historique et le sens de l'art roman et gothique, exposé à prendre avec beaucoup de réserves).
Qu'il est agréable de flâner avec STENDHAL à travers notre pays – même si quelques incursions en terres étrangères existent, notamment à GENEVE, BARCELONE….-…
Je prends un plaisir non dissimulé à « revisiter » des lieux découverts, sous la plume de qualité de cet auteur classique. Je vous invite à découvrir votre région, avec cet auteur et vous ne verrez plus la société de nos aïeux de la même manière.

Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (1)
LeFigaro
05 décembre 2014
Souvenirs, humeurs, sensations, portraits sur le vif: presque deux siècles après sa parution, ce gros texte n'a pas pris une ride. Un vrai régal.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Rien de plus désagréable en France que le moment où le bateau à vapeur arrive: chacun veut saisir sa malle ou ses paquets, et renverse sans miséricorde la montagne d'effets de tous genres élevée sur le pont. Tout le monde a de l'humeur, et tout le monde est grossier.

Ma pauvreté m'a sauvé de cet embarras: j'ai pris mon sac de nuit sous le bras, et j'ai été un des premiers à passer la planche qui m'a mis sur le pavé de Nantes. Je n'avais pas fait vingt pas à la suite de l'homme qui portait ma valise, que j'ai reconnu une grande ville. Nous côtoyions une belle grille qui sert de clôture au jardin situé sur le quai, devant la Bourse. Nous avons monté la rue qui conduit à la salle de spectacle. Les boutiques, quoique fermées pour la plupart, à neuf heures qu'il était alors, ont la plus belle apparence; quelques boutiques de bijouterie éclairées rappellent les beaux magasins de la rue Vivienne. Quelle différence, grand Dieu! avec les sales chandelles qui éclairent les sales boutiques de Tours, de Bourges, et de la plupart des villes de l'intérieur! Ce retour dans le monde civilisé me rend toute ma philosophie, un peu altérée, je l'avoue, par le froid au mois de juin, et par le bain forcé de deux heures auquel j'ai été soumis ce matin. D'ailleurs le plaisir des yeux ne m'a point distrait des maux du corps. Je m'attendais à quelque chose de comparable, sinon aux bords du Rhin à Coblentz, du moins à ces collines boisées des environs de Villequier ou de la Meilleraye sur la Seine. Je n'ai trouvé que des îles verdoyantes et de vastes prairies entourées de saules. La réputation qu'on a faite à la Loire montre bien le manque de goût pour les beautés de la nature, qui caractérise le Français de l'ancien régime, l'homme d'esprit comme Voltaire ou La Bruyère. Ce n'est guère que dans l'émigration, à Hartwell ou à Dresde, qu'on a ouvert les yeux aux beautés de ce genre. J'ai ouï M. Le duc de M... parler fort bien de la manière d'arranger Compiègne.

Je suis logé dans un hôtel magnifique, et j'ai une belle chambre qui donne sur la place Graslin, où se trouve aussi la salle de spectacle. Cinq ou six rues arrivent à cette jolie petite place, qui serait remarquable même à Paris.

Je cours au spectacle, j'arrive au moment où Bouffé finissait le Pauvre Jacques. En voyant Bouffé, j'ai cru être de retour à Paris; Bouffé, de bien loin, à mes yeux, le premier acteur de notre théâtre. Il est l'homme de ses rôles, et ses rôles ne sont pas lui. Vernet a sans doute du naturel et de la vérité, mais c'est toujours le même nigaud naïf qui nous intéresse à lui par son caractère ouvert et par sa franchise. A mesure que ces qualités deviennent plus impossibles dans le monde, on aime davantage à les retrouver au théâtre.
Commenter  J’apprécie          60
La vue qu'on a du haut du rocher des Doms est l'une des plus belles de France : à l'est on découvre les Alpes de la Provence et du Dauphiné, et le mont Ventoux ; à l'ouest, on suit une grande partie du bassin du Rhône. Je trouve que le cours de ce fleuve donne l'idée de la puissance ; son lit est parsemé d'îles couvertes de saules : cette verdure n'est pas bien noble, mais au milieu de ce pays sec et pierreux, elle réjouit les yeux.
Commenter  J’apprécie          280
Je ne sais si le lecteur sera de mon avis ; le grand malheur de l’époque actuelle, c’est la colère et la haine impuissante. Ces tristes sentiments éclipsent la gaieté naturelle au tempérament français. Je demande qu’on se guérisse de la haine, non par pitié pour l’ennemi auquel on pourrait faire du mal, mais bien par pitié pour soi-même. Le soin de notre bonheur nous crie : « Chassez la haine, et surtout la haine impuissante.
Commenter  J’apprécie          120
En faisant a pied la longue montée qui précède les premières maisons d'Avranches, j'ai eu une vue complète du Mont-Saint-Michel, qui se montrait à gauche dans la mer, fort au dessous du lieu où j'étais. Il m'a paru si petit, si mesquin, que j'ai renoncé à l'idée d'y aller. Ce rocher isolé paraît sans doute un pic grandiose aux Normands, qui n'ont vu ni les Alpes ni Gavarnie. Ce n'est pas eux que je plains ; c'est un grand malheur d'avoir vu de trop bonne heure la beauté sublime. (page 499)
Commenter  J’apprécie          30
Un homme du Midi fait ce qui lui fait plaisir au moment même, et non pas ce qui est prudent. Cet homme n’est pas fait pour la civilisation qui règne depuis 1830.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Stendhal (70) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Stendhal
Critique de Say, proche de Bentham, Stendhal se confronte aux théories économiques de son temps. de l'utilitarisme au malthusianisme en passant par la question de la division du travail, le célèbre écrivain était aussi économiste.
Pour comprendre l'économie à travers le regard De Stendhal, Tiphaine de Rocquigny reçoit Christophe Reffait, maître de conférences en littérature française, Université de Picardie Jules Verne.
#economie #histoire #stendhal ___________ Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqogc4cP5KsCHIFIryY2f1h ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (81) Voir plus



Quiz Voir plus

La chartreuse de Parme

De quel pays est originaire le héros du roman ?

France
Italie
Espagne
Allemagne

10 questions
209 lecteurs ont répondu
Thème : La Chartreuse de Parme de StendhalCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..