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sur 3136 notes
Un roman biographique qui évoque la vie de Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et de son épouse la belle Françoise de Rochechouart, un récit particulièrement réussi, admirablement documenté, qui permet de s'apprivoiser avec les us de la Cour du Roi Soleil,et de mieux connaître les coutumes de la société du XVIIème.
C'est une lecture à la fois truculente et pathétique, qui permet de passer un joyeux moment de détente .
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Premier livre que je lis de cet auteur: une belle découverte. J'ai toujours aimé les livres ayant une trame historique; là, je suis servie. Bien sûr M. Teulé s'arrange un peu, peut-être parfois beaucoup avec la réalité historique. Mais ce n'est pas un livre d'histoire, c'est un roman.
En tout cas, on s'attache facilement à ce pauvre M. de Montespan. Il m'est très rapidement devenu sympathique.
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Qui ignore aujourd'hui qui était Françoise Athénaïs de Montespan, plus connue sous le nom de Madame de Montespan, maîtresse du roi Louis XIV dont elle restera la favorite pendant plus de vingt ans ? Personne. Celui que l'on connaît beaucoup moins, c'est Louis-Henri de Pardaillan, le mari cocu de la belle marquise. Tout commence comme un conte de fée : les deux époux se rencontrent par hasard lors d'une tragique affaire qu'ils vont transformer en heureux événement en décidant peu de temps après de se marier. Elle est belle, drôle, possède une langue acérée et des envies irrépressibles de luxe. Lui, homme sans rien de remarquable mais néanmoins bien de sa personne, vénère son épouse dont il ne peut se passer plus de quelques jours et pour laquelle il est près à tous les sacrifices. La demoiselle a cependant de plus hautes ambitions, aussi lorsque le roi s'éprend d'elle et la propulse au rang de favorite, la marquise plie bagage en vitesse et s'en va résider au château de Versailles, près du roi. « Un honneur ! », assure tout le monde au mari cocu. Rendez-vous compte, avoir sa femme dans le lit du roi, c'est à coup sûr obtenir plus de terres, de fortune et de titres qu'on osait en rêver ! le pauvre Henri-Louis ne voit cependant pas les choses de la même façon. Véritablement épris de son épouse, il n'aura de cesse jusqu'à la fin de sa vie de s'opposer par tous les moyens à la volonté royale et à clamer haut et fort le tort qui lui est fait par le Roi Soleil.

Jean Teulé relate à merveille cette histoire mi-drôle, mi-tragique en ce focalisant uniquement sur le point du vu du pauvre mais néanmoins courageux et inventif marquis. Ajouter des cornes à ses armoiries, accuser en public Louis XIV de lui avoir volé sa femme, refuser tous les pots-de-vin et tous les honneurs, organiser des funérailles en grande pompe pour son amour perdu... : Louis-Henri ne recule devant rien pour continuer à clamer son amour pour son épouse et défier son royal amant. Jean Teulé passe sur tous ces épisodes avec ce qu'il faut d'humour et d'empathie pour que l'on se prenne rapidement d'affection pour le marquis qui supplante pour une fois son épouse sur le devant de la scène. On sent bien que l'auteur s'amuse, et, malgré le tragique de la situation, on ne peut s'empêcher nous aussi de trouver cette histoire particulièrement divertissante malgré la cruauté de certains passages. L'auteur a de toute évidence effectué beaucoup de recherches afin de se montrer le plus réaliste possible, non seulement au niveau de l'histoire du marquis mais aussi et surtout en ce qui concerne la vie à la cour de Versailles au XVIIe siècle. Jean Teulé semble notamment très friand de détails scatologiques qui ajoutent une pointe d'humour supplémentaire au récit tout en nous donnant la vision de courtisans et courtisanes totalement corrompus, pourris et laids jusqu'à l'intérieur. L'auteur fait également preuve de beaucoup de talent en ce qui concerne les dialogues, habiles mélange de langage soutenu et de vulgarité moderne. Un cocktail détonnant !

Jean Teulé rend hommage avec « Le Montespan » à ce marquis cocu doté d'un sacré courage et se moquant de son malheur avec dignité et humour. Un roman qui se lit avec beaucoup d'intérêt tant grâce au travail de reconstitution historique effectué, qu'à l'empathie éprouvé pour le malchanceux marquis, ou encore à l'humour sous-jacent qui imprègne chaque page du récit. Une belle découverte que j'entends poursuivre avec les autres roman de l'auteur, apparemment inspiré par les faits divers historiques.
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J'ai lu ce roman juste après avoir lu L'Allée du Roi de Françoise Chandernagor. Ils se complètent. Alors je m'explique car j'en entends déjà certains hurler à l'hérésie, m'octroyant un argument irréfutable: le style est radicalement différent ! Certes, certes. Bien évidemment, on ne peut comparer l'écriture précieuse de Chandernagor, adaptée, pour l'occasion, aux fausses mémoires de Madame de Maintenon, à la truculence de Jean Teulé. A mon sens, ils se complètent car ils nous offrent deux visions de ces personnages importants. Dans le premier, Chandernagor, par le biais de Mme de Maintenon, nous dressait un portrait acerbe de la Montespan sans pour autant s'attarder sur l'époux de cette dernière. Teulé, lui, a voulu mettre en avant ce pauvre homme auquel Louis XIV avait "volé" la femme. La truculence est donc nécessaire ici car elle va de pair avec la facette du Montespan qui essaiera, fou amoureux de sa femme, de la récupérer coûte que coûte, faisant fi des coutumes de l'époque qui voulaient qu'un mari cocufié par le Roi profite de nombreux privilèges et se taise, content de son sort. Louis Henri ne l'entendait pas de cette oreille. Il ira même voir des femmes de mauvaise vie afin de se faire transmettre des maladies. Déguisé en femme, il parviendra jusqu'à la chambre de son épouse qu'il tentera de violer afin qu'elle soit contaminée et qu'elle puisse, à son tour, contaminer le souverain. On plaint finalement ce pauvre homme à qui rien ne réussit.
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Que Mme de Montespan devait être belle et désirable pour que M.De Montespan ne consente pas à l'abandonner au roi malgré la fortune qu'on lui propose, les ennuis (et l'emprisonnement) qu'il subit et le mépris de son épouse. L'humour de Jean Teulé fait merveille pour nous raconter avec quelques mots crus les aventures de ce marquis gascon entêté, d'un roi soleil qui ne brille pas beaucoup et de sa détestable cour.
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Toujours aussi réjouissant de passer quelques heures avec la plume de Jean Teulé, ses histoires et ses anecdotes. Ici, nous passons ces quelques heures avec Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Amoureux éperdu et assidu des tables de jeux et donc un marquis bien désargenté avec une bien belle et bien ambitieuse Françoise de Rochechouart de Mortemart comme épouse. Ils vivront une folle aventure amoureuse durant quatre ans jusqu'à ce que...Jusqu'à ce que la belle Françoise Le quitte pour Versailles. Pas que belle la Françoise . Elle a aussi beaucoup d'humour, de réparties, de verve et on aime ça dans les salons. C'est ainsi qu'elle se fait remarquer par le monarque. Oh ! L'époque veut qu'une tonne de privilèges s'abattent sur vous si le roi prend votre femme comme maîtresse, mais notre marquis ne l'entend pas ainsi.
SA Françoise devenue la favorite du Roi! Ha ça non! Il ne le prend pas. Ce cocu aux cornes bien longues n'aura de cesse de se morfondre pour sa Françoise qui vit maintenant au palais et profite des largesses du roi. Pour Louis-Henri, c'est inconcevable que sa Françoise ne lui revienne pas: ils sont inséparables et amoureux pour la vie. Lui qui maintenant vit dans la dèche, pauvrement, en tirant le diable par la queue.
C'est amusant d'entendre réfléchir Louis-Henri, de le voir fomenter des coups fumeux et détester le monarque, le pauvre! Ce Louis-Henri que je ne connaissais pas alors que sa célèbre, opportuniste et frivole épouse fut plutôt une véritable star.
Au delà de l'anecdote historique, Jean Teulé nous dresse un portrait de société pas très reluisant, une vie de château de débauche où les courtisans n'ont d'autres projets que de séduire ce Louis XIV.
J'ai sympathisé avec Louis-Henri, j'ai souri à son imagination débridée pour les coups fumants qu'il élabore afin de récupérer sa femme, j'ai aimé le ton de la narration de Jean Teulé, bref j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Le Montespan, Jean Teule ****
Le marquis de Montespan aime sa femme, plus que tout il l'aime, meme lorsqu'elle devient la maitresse de Louis XIV. Comme les autres « cornus malchanceux », il aurait pu profiter de cette aubaine pour s'enrichir mais non, il l'aime.
Nous voici plongés en plein XVIIème a la cour, mais également dans les provinces françaises. Roman historique ou histoire romancée, vérité ou fiction, un peu des deux certainement ; en tout cas un immense plaisir et de franches rigolades avec notre marquis passionné, attachant, ingénieux, parfois cru mais toujours amoureux, comme peu peuvent l'être. A ce mari bon et aimant, à ses enfants, la Montespan a préféré Louis XIV et les ors de Versailles, à son foyer simple mais heureux elle a préfère la cour ; ce pourrait être une fable… En un mot un seul, j'ai adoré ce roman au style rapide et enlevé. Critique acerbe de la noblesse dépravée si lointaine des soucis du peuple. C'est avant tout l'histoire de l'amour d'un homme pour sa femme, amour jusqu'au-boutiste et absolu!
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Teulé signe ici, comme souvent, un récit historique très en verve, drôle et assez "crade". L'histoire va crescendo jusqu'en son milieu, où trône une scène inoubliable, extravagante et grotesque (je veux parler de la scène de la représentation théâtrale). Après, comme l'auteur était monté très haut, l'histoire est un tout petit peu moins prenante.
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S'il est vrai que l'Histoire est souvent écrite par les vainqueurs, il est aussi vrai qu'on n'écrit pas souvent sur les victimes collatérales de l'Histoire. C'est le premier livre de Jean Teulé que je me donne la peine de lire mais son idée d'écrire sur une de ces victimes est attrayante.
Cette victime, c'est le marquis de Montespan. Eh oui, la fameuse Montespan du Roi-Soleil était mariée... Et c'est là le malheur du Montespan : se faire priver de sa femme par le roi alors qu'il en est éperdument amoureux.
En mettant en exergue le « chic » de l'époque - à savoir le goût pour l'apparat ostentatoire sans l'hygiène et pour la moquerie ridiculisante sans impartialité : on rit en puant en somme - Teulé semble nous conter une farce de mauvais goût. Genre très en vogue au XVIIe et qui se laisse lire plaisamment au XXIe.
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L’Histoire est une chose sérieuse, Jean Teulé ne l’est pas quand il la réduit à des anecdotes réelles ou apocryphes racontées avec force vulgarité. Ce n’est pas drôle, ni truculent, encore moins rabelaisien, c’est affligeant.
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