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Voici un récit mené tambour battant , impossible à lâcher , parfaitement construit qui se passe du 22 au 26 décembre ——un Noël pas comme les autres ——donc , au coeur de 57 chapitres fiévreux une prose et une imagination au plus près de la réalité qui maintiennent le lecteur en haleine .

Non seulement enlèvement , meurtre puisque c'est un polar mais surtout mise en scène horrible de certains secrets de famille les plus sombres , nauséabonds, qui font froid dans le dos
À quelques jours de Noël , Célia - Laporte - Meddi et son bébé de quatre mois , Roxane disparaissent d'une façon brutale d'une maternité .

Cyrus Meddi , le père , issu d'une des plus puissantes familles iraniennes reste introuvable .
La PJ de Bordeaux fait appel à l'office central de la répression des violences faites aux femmes : l'OCRVP de Nanterre pour double disparition inquiétante et suspicion d'homicide involontaire ou tentative.

Sa directrice est la célèbre Edwige Marion mise en scène par l'auteure, ( première fois que je découvre son profil ) , et son équipe : le commissaire Louis Zénard , la capitaine Valentine Cara, au caractère bien trempé , interviendront aussi la très jolie Rose Verne , médecin légiste , compagne de Valentine et surtout la jeune psycho criminologue Alix de Clavery , spécialiste des crimes sur enfant.
Bonne occasion pour elle de s'imposer face aux a- priori , et de faire ses preuves, malgré les réticences et jalousies plus ou moins explicites de ses confrères , surtout ceux qui ne supportent pas les PSYS .
Nous découvrons le personnage de Truc , enfant de la DDASS, en cavale , depuis qu'il traine de famille d'accueil en famille d'accueil, habitué de vols et petits larcins , cette fois, il en ira tout autrement !

Sur un scooter rouge volé sur le parking du pôle santé de la Teste - de - Buch , en Gironde , il se dirige vers le village de Silos dans les Landes où il pense trouver refuge chez Brandon Brossart , ancien compagnon de cellule .
Las ! Rien ne se passera comme prévu !

L'enquête de police se heurte au mutisme des familles , face à une vérité terrifiante , l'univers des violences familiales , que la lecteur découvre , à la fin de cet ouvrage , construit comme «  une mécanique de précision » .

Un puzzle entraînant , addictif, envoûtant , bien ficelé , pétri de rebondissements.

L'enquête est rythmée , l'écriture est juste , mesurée , l'auteure aborde ces sujets délicat , avec retenue accompagnée d'une analyse discrète .

Alix , la psycho criminologue est fantastique dans ses positionnements , efficace , sa personnalité, sur fond de maltraitance faite aux enfants apparaît de manière subtile, profondément humaine!

Le lecteur est baladé jusqu'à la fin où le puzzle s'éclaire enfin !
445 pages lues avec avidité .
Je vais m'attaquer aux autres oeuvres de cette auteure dont je n'ai lu que «  cannibales » .
Ah , Les Tabous!
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Une nouvelle enquête du commissaire Marion. Bon, j'avoue, c'est la première fois que j'entre dans l'univers litteraire de Danielle Thiéry et sa policière fétiche.
Le hasard d'une rencontre sympathique au salon Lire à l'hôpital de Chalon-sur-Saône, à donc placé entre mes mains le dernier opus de l'auteure. Une découverte donc, et quelle découverte puisque, à peine terminée ma lecture que je me mets en quête des précédents romans de l'écrivain(e).
Tabous, c'est une enquête policière d'abord. Une jeune femme et son bébé disparaissent mystérieusement d'une maternité. Et c'est aussi une enquête psychologique, c'est d'ailleurs avec Alix, une psycho-criminologue que nous allons évoluer, et évaluer chacun des protagonistes au cours d'une affaire compliquée . Tabous, c'est avant tout les mensonges et secrets de famille autour des enfants, petits ou grands.
Et puis dans Tabous, il y a un Truc.... mais, je n'en dis pas plus.
En tout cas, avec son récit mené tambour battant, Danielle Thiéry m'a scotché. Vous savez, Tabous, c'est ce genre de livre qui vous envoute, que vous ne pouvez plus lâcher parce que vous avez peur d'en perdre le fil, peur que quelque coupable ne s'échappe durant votre abscence, peur que l'affaire ne soit résolue sans que vous ne soyez présent, celui qui noue l'estomac, vous avez un temps d'avance sur les enquêteurs, vous aimeriez leur souffler la solution, parce que ces criminels on ne peut quand même pas les laisser en liberté. ..
Moi, je dis que quand le lecteur se fait ce genre de réflexion, quand il ressent un tel malaise, c'est que l'auteur a drôlement bien fait son boulot.
Tiens, si ce n'est déjà fait, allez donc découvrir vous aussi l'écriture de Danielle Thiéry, elle le mérite.
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Je n'avais jamais lu de romans de Danielle Thiéry avant que Masse Critique de Babelio et les éditions Flammarion ne décident de mettre un terme définitif à cette anomalie et je les en remercie du fonds du coeur.

Un polar comme je les aime. Ancré dans le réel. Précis. Fiévreux. Entraînant. Sans esbroufe. Enfin, un roman policier digne de ce nom.

En regardant sur les pages de garde du livre j'ai constaté, non sans plaisir, qu'il me restait plus d'une vingtaine de romans de Danielle Thiéry à lire, ce à quoi je vais m'employer avec ardeur dans les semaines et les mois qui viennent.

Avec Tabous, le lecteur découvre l'univers méconnu et sombre des violences familiales.

Le roman se déroule du 22 au 26 décembre. La chronologie des faits est présentée en 57 chapitres très courts qui maintiennent le lecteur en haleine.
Deux affaires a priori différentes se déroulent simultanément. le lecteur est baladé sans ménagements de l'une à l'autre, rapidement persuadé qu'elles vont se télescoper, mais à aucun moment il n'imagine ni comment ni pourquoi.
Un point à mettre à l'actif de l'écriture et de la narration.

Truc, l'enfant de la DDASS devenu adulte est en cavale. Il est transparent au point que c'est comme cela qu'on l'appelle depuis qu'il traine de famille d'accueil en famille d'accueil. Sur un scooter rouge qu'il a volé sur le parking du Pôle Santé de la Teste-de-Buch en Gironde. Il se dirige vers le village de Silos dans les Landes où il pense trouver refuge chez Brandon Bossart un ancien compagnon de cellule. Mais rien ne se passe comme prévu.
«  Putain !
Des ombres s'agitèrent sur le bas-côté, une masse dont il aurait pu capter les grognements si cette saleté de moteur avait fait moins de bruit. Une harde de sangliers, au moins sept ou huit…. »

Parallèlement, au centre de santé de la Teste-de-Buch, une femme, Celia Meddi-Laporte, a disparue avec son bébé de quatre mois, Roxane.

L'Office Central pour la Répression des Violences faites aux Personnes (OCRPV) de Nanterre reçoit l'information suivante :
« Objet : double disparition inquiétante et suspicion d'homicides volontaire ou de tentatives. »

L'OCRPV de Nanterre, c'est avant tout sa directrice Edwige Marion, et son équipe, le commissaire Louis Zénard, la capitaine Valentine Cara, les lieutenants Jean-Charles Annoux et Gregory Fix, et la jeune psycho-criminologue, Alix de Clavery.

Presqu'une famille réunie autour de sa chef. Attentive au moindre haussement de sourcils de Edwige Marion. Des jalousies, des interrogations, des frustrations, des peurs, des interrogations, des doutes.

Ils partent pour Arcachon répartis dans deux voitures. La première transporte Marion, Zénard et de Clavery, la deuxième Cara, Annoux et Fix.
Cela préfigure l'ambiance dans lequel va se dérouler l'enquête sur le terrain. Alix est mal accepté par ses collègues-flics. C'est peu de le dire comme çà ! Ils trouvent que Marion lui passe tout. Ils considèrent que ces méthodes sont du pipeau. Ils trouvent qu'elle en fait trop. Alix se défend auprès de Cara notamment :
«  - Tu es flic, tu travailles sur les faits, moi je regarde ailleurs, autrement. Et les mères violeuses ou assimilées, c'est l'angle mort des statistiques des violences faites aux enfants. C'est ce que les spécialistes qui ne se voilent pas la face nomment « l'ultime tabou »…
Le récit s'appuie sur le rôle de la pyscho-criminologue. Elle est la seule à disposer d'une capacité d'écoute qui la conduit à ne pas se satisfaire des apparences. Mais elle agace Cara :
« - Je t'ai déjà dit, Alix, l'OPJ c'est moi. On interroge hors présence de l'avocat, ça n'a aucune valeur en procédure. Je ne veux pas de déclaration ou d'aveux qui seraient frappés de nullité parce que, si tu la pousses à bout c'est ce qui va se passer »
Elle inquiète les avocats :
« Son regard mobile, intense, l'avait instantanément perturbé. Ou bien c'était sa qualité. »
« Une psycho-criminologue, en plus. Pour qui se prenaient-ils ? »
Elle déclenche la colère des prévenus :
« Pardon, s'empressa la psy, je me suis mal exprimée, j'ai juste remarqué que vous n'avez pas prononcé une seule fois le nom de Celia depuis que vous êtes arrivés. (…) de pire en pire. Annette Laporte blêmit, Guy devint rouge brique. (…) En voilà assez ! fit Guy Laporte sèchement, nous n'allons pas nous laisser insulter davantage. Vous devriez apprendre les bonnes manières à votre personnel, madame la directrice !»

Pourtant, même si ses collègues ne l'admettent que du bout des lèvres, c'est Alix qui va donner les impulsions décisives à l'enquête.
Obstinée, elle va reprendre toutes les données du dossier et établir des liens que personne n'avaient mis en évidence entre des faits et des personnes. Elle ne se satisfait pas des logiques trop simplistes qui conduisent à « construire » le coupable « idéal ».

Son seul défaut, est qu'elle agit seule. Au détriment du danger. N'hésitant pas à mettre en péril l'instruction, comme le lui reproche Cara.

L'interêt du roman réside dans cette tension entre les enquêteurs, restituée de façon réaliste et crédible par Danièle Thiéry. Chacun d'entre eux a ses propres problèmes et ses convictions qui interfèrent dans les relations avec ses collègues.

Irène Cara vit avec la légiste Rose Duverne. Alix de Clavery subit la tyrannie de sa mère Hortense. Edwin Marion transfère sur son compagnon Olivier Martin la gestion de la crise d'appendicite de leur fille Nina. Jean-Charles Annoux vit lui avec Luc Abadie.

Côtés prévenus. Truc se débat avec la violence qu'il a subit tout au long de son enfance et de son adolescence et qu'il fait subir à sa compagne Carole Zinou. Les Laporte ne supportent pas que leur fille Celia se soit mariée à un Iranien Cyrus Meddi, aussi riche soit-il. Leur éducation austère et disciplinaire conduit à établir des relations ambiguës entre Celia et son frère Armel qui seront au coeur d'une intrigue que seule Alix parviendra à comprendre et à dénouer.

Cet imbroglio humain est à l'image de la tempête qui sévit dans les Landes tout au long de l'enquête et impose sa loi. Loi des hommes contre loi de la nature. C'est l'autre force du récit, de nous plonger à la fois dans la tempête sous les crânes et dans la tempête tout court qui freine l'enquête et donne du temps aux prévenus.

« Il trouvait même plutôt bonne l'idée de revenir à Silos avant que les masses noires au zénith ne leur choient sur la tête, à lui et à sa vieille mère. le ciel brassait des nuages énormes et le vent forcissait de minute en minute. Dans moins d'une heure, il serait dangereux de circuler sur les routes de forêt où les chutes de branches et de pins allaient se multiplier. »

« Au pont de Martinet, la tempête avait déjà jonchée branches la piste et les bas-côtés. Des bouts de bois volaient dans les airs, des toupets arrachés aux pins fusaient autour des flics et du maçon. (…) Courbés en deux, tous peinaient à se maintenir debout. »

« Truc n'en menait pas large. le vent faisait claquer les volets roulants comme des oriflammes. Des débris divers percutaient les murs et il avait entendu des vitres se briser. »

Grace au travail conjoint des enquêteurs et de Alix, la vérité sera rétablie, mais le mal ne sera pas réduit. Pas d'angélisme dans le récit de Danièle Thiéry. Les survivants seront peut-être amenés à oublier, à pouvoir revivre en fonçant ce qu'ils ont vécus. Pas facile !

La fin connait un rebondissement qui remplit d'aise le lecteur. A vous de le découvrir.

Roman à lire. Pour le sujet traité. Pour la façon dont il est traité. Pour les personnages et leurs personnalités attachantes.
Danielle Thiéry, une auteure à découvrir. Par chance il me reste à lire les vingt livres précédant Tabous.









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Je découvre cette auteure, dont j'ai trouvé l'univers passionnant. Pas de course poursuite, de fusillade, mais une enquête passionnante, qui tient le lecteur en haleine jusqu'aux toutes dernières pages. 
Une histoire qui démarre certes, avec un certain mystère mais qui de but en blanc, parait assez simple. L'intrigue prend vite une ampleur, une profondeur, une importance qui touche au coeur et aux tripes. 
Un roman dont les personnages, avec des relations ambiguës et imparfaites, des incompréhensions, des désaccords, donnent une réalité aux faits et à l'enquête...
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Deux parties d'une histoire suivies en parallèle, une équipe composée de policiers tous très différents et d'une psychologue, voici de quoi faire un roman vivant et agréable à lire. C'est le 2° roman de Danielle Thiéry que je lis et j'apprécie celui-ci comme le précédent. On voit qu'elle connait bien le milieu policier qu'elle décrit et elle fait évoluer des policiers "normaux" ni super-héros ni dépressifs chroniques ... çà change !
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Quatre jours seulement, au fin fond d'un hiver venteux dans les Landes, un noël pas tout à fait comme les autres... Un enlèvement, un meurtre, bien sûr on s'y attend, c'est un polar... Ce à quoi le lecteur est bien moins préparé en revanche, même si le titre du roman était pourtant honnête, c'est à être confronté au malaise et au choc que peut créer la rencontre avec le plus ultime de tous les tabous... En ressortira t'il indemne, pas si sûr...
Moi en tous cas j'ai reçu une bonne claque et j'ai même eu besoin à certains moments de poser ma lecture pour m'aérer la tête car je gère beaucoup moins bien qu'Alix de Clavery, la délicate et formidable psycho-criminologue qui suit l'affaire avec son équipe, la terrible réalité de certains secrets nauséabonds...
Cela dit, aucune outrance, aucun abus et aucune démesure chez Danièle Thiéry, qui reste de bout en bout élégante et douce avec son lecteur et ne le malmène pas avec des scènes de tortures excessives ou autres joyeuserie. Juste une prose et une imagination au plus près de la réalité même, mais pas la plus paisible, cela va sans dire...
Une histoire bien ficelée et prenante mais surtout une écriture magistrale qui m'a tenue en haleine de bout en bout. Des personnages attachants et qu'on a envie de connaître d'avantage! Une belle rencontre quoi, mais pour qui a le coeur bien accroché!
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Dans ce livre, on suit les (més)aventures d'Edwige Marion.
Plusieurs points de vus sont alternés : celui de « Truc » un délinquant que tout accuse et qui n'est pas tout blanc (le cadre est fixé dès le début), celui d'Edwige, mais aussi celui d'Alix une psychologue très perspicace spécialisée dans les affaires de violences maternelles. Ces allers-retours dans la tête des personnages nous permettent de prendre conscience de la complexité des interactions humaines. le narrateur n'est pas omniscient et nous sommes plongés dans les pensées des personnages, leurs vicissitudes et leur jardin secret.

Le titre est parfaitement choisi car, tout au long du livre, une série de tabous est abordée : celui de la relation entre une mère et son enfant qui peut parfois être terriblement malsaine et violente, celui de l'accouchement, celui des secrets (bien cachés au fond des placards) des grandes familles bourgeoises de province, celui de la justice (parfois un peu trop soucieuse du « qu'on dira t-on »).

J'ai été particulièrement intéressée par la dimension psychologique du roman, mise en lumière grâce au travail d'Alix : une sorte de profileuse casse-cou et (trop?) impliquée dans l'affaire.

La plume de Danielle Thiéry est fluide et très imagère. le point névralgique de toute l'histoire se déroule dans la forêt landaise et les métaphores filées le rappellent au long du récit, jusqu'à la catharsis qui sera précédée d'une tempête d'une violence inouïe : déchaînement de forces naturelles précédant celui de la vérité, finalement dévoilée.

Ce livre est le premier polar écrit par un policier que j'ai l'occasion de lire, et croyez moi, on voit toute la différence! Rien ne semble tiré par les cheveux. On peut suivre en « temps réel » l'enquête de l'équipe de police et toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Avec ce livre on est au coeur de l'action, mais surtout au coeur du réel. Chaque détail semble tout droit tiré d'un procès-verbal et c'est cette proximité que j'ai beaucoup aimé. Toutefois, proximité ne signifie pas « détails glauques à gogo ». C'est même tout le contraire, l'auteure fait preuve d'une grande sobriété, d'un grand respect, alors que les thèmes abordés sont, a priori, plutôt brutaux.

En bref : J'ai été tenue en haleine jusqu'au bout du bout, ayant réellement l'impression de faire partie de l'équipe de police! Danielle Thiéry laisse planer beaucoup de mystères autour du personnage (vraiment central et assez torturé) d'Alix, ce qui laisse bien sûr présager une suite que j'attends avec impatience.
Lien : https://thecosmicsam.wordpre..
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C'est ça la beauté d'Instagram : découvrir de nouveaux auteurs qu'on aurait pas forcément découvert autrement et la plupart du temps les adorer! J'ai beaucoup aimé ce titre et j'ai hâte de découvrir les autres.
Dans un hôpital d'Arcachon, une femme et son bébé disparaissent mystérieusement. Quelques heures plus tard, le bébé est retrouvé mais la mère est toujours portée disparue.


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Bien mais sans plus.
« Tabous » est un polar français classique. Je m'attendais à autre chose. J'avais peut-être envie de lire quelque chose de différent.
Tout d'abord, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Les nombreux personnages m'ont perdu. Je ne savais pas que ce roman faisait partie d'une série d'enquêtes policières. Même si il n'est pas nécessaire d'avoir lu les autres volumes pour comprendre l'histoire, un certain nombre de détails m'ont échappé je pense et m'ont pénalisé dans cette lecture.
Dans la région de Bordeaux, quelques jours avant Noël, une femme et son bébé disparaissent soudainement. le commissaire Edwige Marion et son équipe de la police judiciaire de Paris sont immédiatement appelé en renfort sur les lieux. Pour la 1ère fois, Alix de Clavery, une jeune psycho-criminologue aux méthodes singulières sera de la partie. Cette affaire de disparition sera la partie immergée de l'iceberg. Au fil des pages et de l'avancée de l'enquête, une série de secrets familiaux sera révélée au grand jour. Par ce biais, D. THIERY abordera des thèmes graves comme la violence faite aux enfants, la difficulté d'assumer sa sexualité et le poids des traditions au sein d'une bourgeoisie provinciale rigide et poussiéreuse.
Les chapitres sont courts et confèrent au roman un rythme soutenu. Les pages se tournent vite, presque mécaniquement.
Les personnages, quant à eux, sont multiples mais pas vraiment originaux ni attachants. le méchant inspire plus la pitié que la peur. Mention spéciale toutefois pour la petite nouvelle : Alix de Clavery qui sort du lot.
Cette intrigue à tiroirs était plaisante mais ne m'a pas convaincue. Je vais laisser passer du temps, et reviendrais sans doute vers D. THIERY plus tard dans de meilleures dispositions… je l'espère.
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Pour ceux qui la suivent comme moi depuis quelques années, Danielle Thiéry nous entraine dans les pas d'Edwige Marion, sa flic fétiche. Mais Marion a été gravement blessée dans une de ses précédentes aventures, pour ceux qui s'en souviennent, elle a quand même pris une balle dans la tête ! Aussi dans ce nouvel opus, la brillante et emblématique commissaire commence-t-elle doucement à s'effacer au profit d'autres personnages jusque-là secondaires, et qui prennent ici toute leur envergure, en particulier la capitaine Valentine Cara, ses compétences et son mauvais caractère ; ou cette petite nouvelle, la psycho-criminologue Alix de Clavery.
Dans la région de Bordeaux (région chère à l'auteur) une mère, Celia Meddi, et son bébé, Roxane, viennent de disparaitre de la maternité de l'hôpital d'Arcachon. le père du bébé, fils d'un riche homme d'affaires iranien, est introuvable, sa vie et ses agissements intriguent les enquêteurs. La famille de Celia s'inquiète, la PJ de Bordeaux appelle rapidement en renfort l'OCRVP, cette brigade compétente dans la résolution des affaires portant sur les violences faites aux personnes, aux enfants et aux femmes en particulier.
Dans la forêt landaise, un marginal, Truc, s'enfuit de l'hôpital sur un scooter volé, et percute une vieille femme… pas d'autres issue que d'aller se réfugier chez cette dernière, habitant un petit village tranquille et paisible.
Je ne vous en dis pas plus, ce serait trop en dévoiler… Mais voilà un pitch à faire saliver tous les amateurs de polar, et ils auront raison ! Deux affaires menées en parallèle, des destins à comprendre, des intrigues à démêler. Jusqu'à un certain paroxysme, car en cette semaine de Noël, la tempête sévit dans les Landes, elle déclenche les réactions en chaine et impose son rythme aux humains.
Danielle Thiéry, forte de son expérience et de sa plume vive à la gouaille alerte et réaliste, nous régale et nous emporte dans une intrigue à tiroir. Là où le vrai est souvent insoutenable, où les tabous seront levés avec difficulté, car ceux qui enquêtent devront se mettre à la place des coupables, et parce que visualiser l'indicible est parfois bien difficile.
Il y a comme toujours une trame intelligente qui fait appel à des évènements ou des faits de sociétés très actuels, violence faites aux enfants, difficulté d'assumer sa sexualité, poids des traditions et de l'obéissance familiale, par exemple. Mais il y a également cette équipe de flics qui parle comme on l'imagine, à la fois avec le langage policé qu'il se doivent d'avoir lorsqu'ils mènent une enquête et rencontrent les suspects, la hiérarchie ou la Presse, et celui plus familier que l'on peut tous avoir dans le feu de l'action. Il y a enfin une connaissance fine du métier qui n'est cependant jamais envahissante au point de perdre le lecteur, et de cela on peut remercier l'auteur qui pense à tous ses lecteurs amateurs de polars et non spécialistes des arcanes de notre police.
La structure en chapitres courts, le rythme soutenu, donnent envie de finir ce livre à peine les premières pages ouvertes, et nous tient en haleine tout au long de cette semaine pendant laquelle se déroule l'action. Enfin, si la vie de Valentine Cara n'est pas tout à fait une énigme pour les habitués des polars de Danielle Thiéry, et si malgré tout celui-ci, comme tous les autres romans de l'auteur (ou presque) se lit indépendamment des autres, nous découvrons Alix de Clavery pour laquelle un certain mystère semble planer… Alors, sera-t-elle le sujet d'un nouvel opus ?

Lien : https://domiclire.wordpress...
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