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Agnès Desarthe (Traducteur)
EAN : 9782020263702
180 pages
Seuil (01/01/1998)
3.2/5   15 notes
Résumé :
Mrs Marsh a deux filles : Mary et Barbara.
Mary a perdu son fils, Robin. Seule, désemparée, elle revient vivre chez sa mère. A la veille de Noël, toute la famille se rassemble chez Mrs Marsh, dans un charmant cottage en lisière d'un bois.

Mais le drame couve sous les bons sentiments. Malaise, frustration, jalousie, tout finit par éclater au grand jour.

Comme dans la Trilogie du jardin d'hiver, Alice Thomas Ellis scrute avec ten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Challenge ABC 2013/2014
2/26

Alice Thomas Ellis est une romancière anglaise principalement connue pour sa "Trilogie d'hiver" (qui a d'ailleurs été adaptée par la BBC et avec Jeanne Moreau). "Les Oiseaux du ciel" est un roman assez sombre. L'action se concentre autour du réveillon de Noël pour lequel Mrs Marsh, digne veuve, décide d'organiser un repas familial. Mais, l'une de ses filles, Mary, qui vient de subir la perte de son enfant unique et qui est donc retournée vivre chez sa mère reste indifférente et froide à tout ce qui l'entoure. Sa seconde fille qui semble avoir tout pour être heureuse découvre l'infidélité de son époux, maussade professeur d'université (au portrait vraiment peu flatteur - comme c'est souvent le cas pour les hommes dans l'oeuvre d'A. T. Ellis) et a du mal à canaliser son fils adolescent. S'ajoutent à cela quelques personnages secondaires truculents.
Le réveillon va cristalliser les émotions de chacun, celles-là même - nous sommes dans un roman anglais - que tout le monde cherche à camoufler. Les failles se dévoilent au fur et à mesure de la soirée. La cruauté pointe sous la plume de la romancière, et cet humour jubilatoire et dévastateur, et cette dérision si propre aux Anglaises. Mais également une certaine complaisance à l'égard de ses personnages puisqu'elle ne juge pas, ne fait que montrer.
A l'arrière-plan, comme un refrain, il y a quand même ce drame de Mary qui a perdu son enfant. Il n'est pas dit ni où ni comment mais cela n'a finalement pas d'importance car avec une économie de moyens, A. T. Ellis parvient à faire sentir l'émotion de cette perte malgré le sentiment ambigü ressenti face à ce personnage pas toujours sympathique.
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C'est avec le souvenir en tête de la sublime trilogie du jardin d'hiver (Les habits neufs de Margaret, Les ivresses de madame Monro et Les égarements de Lili) que je me suis lancé dans ces oiseaux du ciel.

Certes, la satire sociale des familles anglaises est délicieuse et l'humour grinçant bien présent. Pour autant, j'ai trouvé que ce petit livre manquait un peu de tonus et peinait à conclure, malgré l'annonce du désastre annoncé
Lien : https://www.noid.ch/les-oise..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il percevait confusément la nature du problème qui les séparait, un problème aussi vieux que l'humanité: la croyance ancrée dans chaque être selon laquelle tous les autres sont semblables à lui, désirent le devenir, ou méritent de l'être. De même que les gens en bonne santé pensent que les malades feignent la faiblesse, les malades pensent que les gens en bonne santé n'ont pas encore découvert leurs propres symptômes; alors que les homosexuels pensent que les hétérosexuels sont victimes de leur refoulement, les hétérosexuels pensent que les homosexuels peuvent se "soigner"; les vieux pensent que les jeunes envient leur sagesse, les jeunes que les vieux convoitent leur jeunesse, les Noirs que les Blancs envient leur virilité, les Blancs que les Noirs aimeraient être comme eux, les riches que les pauvres aimeraient être comme eux, les pauvres que les riches sont en fait comme eux, sauf qu'ils sont plus riches et moins heureux.
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Sam détestait et redoutait la police pour d'autres raisons qui n'étaient pas exclusivement fondées sur le social. Les élèves de sa classe qui obéissaient scrupuleusement à tous les professeurs lui avaient toujours paru louches - comme des serveurs trop polis. Sous leur masque d'obéissance et de soumission, ils devaient, sentait Sam, se moquer de tout. D'une minute à l'autre, il s'attendait à les voir se défaire du manteau de l'humilité, donner un coup de coude jovial dans les côtés de leurs maîtres et faire comprendre à tous que leur petit jeu était fini. Les soldats aussi lui semblaient avoir des motivations incompréhensibles. Le fait d'accepter, volontairement ou par obligation, de se soumettre à une vie de contraintes et de règlements dépassait son entendement, de même que tout le concept de royauté et de nation.
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Comme tout le monde,elle avait transféré à la ville sa terreur atavique des bois et du monde sauvage. L'Affreux Pan avait abandonné les campagnes désertes, passé un masque noir et s'était faufilé dans les rues de la cité pour se changer en voleur de sac à main. L'épouvantable désolation des grands ensembles avait pris le dessus sur la terreur atroce des petits bois sombres.
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Elle n'était pas faite pour la vie. Peut-être, malgré la dévotion manifeste de sa mère, n'était-elle pas venue au monde par les voies habituelles ; il lui semblait plutôt être tombée d'une branche, considérant comme elle le faisait le bonheur avec la même méfiance et la même maladresse qu'un singe en cage se voyant offrir une banane.
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Elle avait en horreur l'opulence funéraire de Noël, les excès de chère angoissés auxquels se livrait un peuple froid au cœur de l'hiver, la gaieté forcée et la dépense absurde. Noël aurait dû se vivre dans l'impatience du printemps, de la lumière subtile et claire, des averses d'espoir; au lieu de ça on n'avait que le fracas et le sifflement d'une révolte incertaine contre la tristesse glacée du dénuement hivernal.
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Video de Alice Thomas Ellis (1) Voir plusAjouter une vidéo

Alice Thomas Ellis : un réveillon mortel
Olivier BARROT, en visite en Corse, évoque le roman policier "Un réveillon mortel" d'Alice Thomas ELLIS. Il est filmé devant une belle demeure d'un village Corse transformée en café-restaurant.
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