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Anne Fine (Traducteur)Geneviève Brisac (Préfacier, etc.)
EAN : 9782020213431
272 pages
Seuil (02/04/1995)
3.39/5   35 notes
Résumé :
Tous les matins, Oliver s'enferme dans la lingerie pour écrire ses mémoires. Comme il est philosophe, il n'entend pas tomber dans l'anecdote. Mais ses résolutions sont de courte durée.

Cédant à la tentation, voici qu'il nous apprend ce que nous brûlons de savoir: comment son ex-femme, Constance, l'a mis à la porte pour filer le parfait amour avec le jardinier; pourquoi ledit jardinier est, à ses yeux, un incapable, un hypocrite et un lâche; dans quel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un écrivain se réfugie dans la maison de son ex-femme pour y écrire ses mémoires.
C'est peut-être bien, je ne sais pas et ne le saurai jamais car j'ai abandonné au bout de 60 pages
Cette histoire de couple et d'enfants, d'ancien et de nouveau mari, d'enfants insolents, de règlements de comptes m'a très vite lassée.
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Oliver, philosophe, intellectuel, toujours enfermé dans ses réflexions et l'abstraction, écrit ses Mémoires. Il se fait héberger quelques mois chez son ex-épouse Constance et ses deux filles, où vit également par intermittence son nouveau compagnon, Ally, l'ancien jardinier de la famille.
Le roman retrace à la fois leur passé et leur présent, leurs chamailleries, leurs enfantillages, leurs désaccords permanents à travers force dialogues et situations de la vie quotidienne.

Le scénario est bon, mais c'est surchargé, excessif, hystérique, caricatural, fatiguant, même si le fond est crédible, l'incompatibilité de deux personnes qui ne partagent pas la même vision du monde et les mêmes valeurs. Heureusement, il y a de l'humour, mais trop rare, du moins celui qui me correspond, et cela ne suffit pas à racheter le roman à mes yeux. (Voir en citations quelques échantillons drôles).

La quatrième de couverture dit pourtant ceci :
« …elle écrit des romans remarquables pour leur humour et leur férocité. Contemporaine de David Lodge et de Julian Barnes, sa peinture décapante de la guerre des sexes fait d'elle une sorte de nièce impertinente des grandes romancières qui, de Barbara Pym à Anita Brookner, dissèquent l'âme britannique sans craindre d'y trouver le pire. »
j'ai lu tout Lodge que j'adore, je n'ai pas lu les autres, et je n'ai lu que celui-ci de Anne Fine.
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Ce livre fait parti de mes préferés. C'est le livre qui m'a fait découvrir l'humour anglais et tomber accro.
Un homme est obligé de retourner chez son ex femme quelques temps. le temps de terminer un livre. S'en suis une série de critiques de la nouvelle vie de sa femme, des retours en arrière et des pensées acerbes.
J'adore ce livre !
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J'ai beaucoup apprécié l'humour typiquement anglais d'Anne Fine dans ce roman. Les personnages étaient, quant à eux, aussi détestables que délicieux. Surtout celui d'Oliver, un philosophe tellement pris par ses pensées qu'il perd de vue tant ses responsabilités que ce qui est important dans la vie. Tout est très caricaturisé, mais vous retrouverez certainement un peu de certains couple que vous connaissez dans cette histoire.
Sur la quatrième de couverture de mon édition, on fait allusion à «L'amant de Lady Chatterley». On dit que «(Les confessions de Victoria Plum) est un clin-d'oeil à la littérature post-victorienne et à l'Amant de Lady Chatterley, dont les audaces nous paraissent aujourd'hui bien sages.» Je suis peut-être folle, mais je n'ai pas tellement vu le clin-d'oeil en question. Quelqu'un peut-il m'éclairer ? En tout cas, je n'ai pas pu m'enpêcher d'en parler, puisque c'est un drôle de hasard si je tombe sur ce roman peu de temps après avoir lu le livre dont il est question.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"ce qui est normal, c'est d'en avoir marre de ramasser tous ces jouets imbéciles à longueur de temps, tous les jours que Dieu fait. Ce qui est normal, c'est d'engueuler ces pauvres bouts de chou épuisés et de prendre des moyens qu'on a juré de ne jamais employer, la corruption, le chantage, les menaces, dans le seul but de ne pas devenir fou. Ce qui est normal, c'est de se jeter sur la bouteille de gin juste après le gouter, c'est d'avoir l'impression, en s'entendant, d'entendre sa propre mère, c'est de tirer le fil du téléphone jusqu'au placard à balais sous l'escalier pour déverser sa bile dans l'oreille compatissante de la seule de tes amies qui soit encore à la maison avec les enfants, de lui raconter à quel point tu en as marre et qu'il faut encore attendre trois ans avant d'être en tête de la liste d'attente de la crèche et d'ajouter que s'ils n'y prennent pas garde, tu vas tous les étrangler. Ce qui est normal, c'est de sortir du placard avec des ruses de sioux pour découvrir qu'il sont tous revenus de l'endroit où tu les avais envoyés pour éviter de leur fendre le crane, et qu'ils sont restés tout le temps derrière la porte, à écouter ce que tu racontais. (Elle étendit les mains). Ce n'est pas étonnant que les enfants anglais fassent des efforts pour être malins et drôles, qu'ils parlent vite et essaient de t'impressionner avec les mots tout neufs qu'ils viennent d'apprendre et que tu n'as jamais entendus de leur bouche, comme "caillou" ou "rocher". Les pauvres gosses s'imaginent sans doute que leur vie est en jeu".
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* Je me dis parfois que, la veille de ma rencontre avec Constance, j’ai dû vivre mes toutes dernières heures de liberté personnelle sans m’en apercevoir, sans les apprécier à leur juste valeur.

* Je suis sûre que si elle s’est embêtée à avoir tous ces gosses, c’est avant tout pour empêcher ton père de la toucher.

* Je crois même qu’elle a failli l’assommer avec le lampadaire en fer forgé le soir où il m’a dit que je pouvais parfaitement continuer à faire mes gammes au piano, mais qu’il fallait absolument que j’arrête d’appuyer| sur les touches !

* Je ne serais pas surpris d’apprendre que, si notre avocat s’est installé dans un bureau plu grand, c’est qu’il n’avait plus assez de place pour ranger tout le courrier quelle lui envoie.

* Elle a à la fois les réactions stéréotypées du féminisme le plus féroce et l’effroyable mentalité totalitaire de la jeunesse.

* Toucher par hasard les pieds d’Oliver sous les couvertures au milieu de la nuit, ça fait le même effet que de poser ses orteils bien chauds sur des filets de poisson surgelés. À tous les coups, ça vous réveille en sursaut. C’est certainement pour ça que maintenant, je dors roulée en boule tournée vers le mur.

* Résultat : aujourd’hui, après quatorze ans ou presque d’anxiété calculée, elle ne voit plus le monde normalement. Elle a des visions. Il faut vraiment de la patience avec elle. Là où vous et moi voyons une jolie rivière et un coin rêvé pour pique-niquer, elle voit une noyade ou, au mieux, des pieds nus sur des tessons de bouteille. Là où je vois un magnifique panorama du haut d’une tour, elle voit les espaces entre les barreaux et la chute fatale.

* Constance était à la fenêtre en train de bichonner son pelargonium.
« Il n’a pas très bonne mine, vous ne trouveras pas, Ally ? Je suis sûr que vous lui avez trop parlé. »

* Le pauvre garçon est toujours derrière à se prosterner sur le sol foulé par Constance. Comme si un lys poussait sous chacun de ses pas. Il fallait que sa première femme fût vraiment le mal en personne pour que, après avoir été enchaîné à elle, la vie avec Constance lui paraisse aussi rose, aussi ensoleillée.

* Je ne veux pas que mes filles deviennent comme Oliver. Quand je regarde un philosophe, je vois quelqu’un qui s’est enfoncé la tête tellement profond dans un sac qu’il ne voit plus la lumière du jour. Je ne crois pas que ce soit un hasard si ce sont presque tous des hommes. Les femmes ont trop de bon sens pour s’y tenir.
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* Et même si on m’a très gentiment offert ma moitié de lit conjugal, je me suis aperçu, malgré la fatigue causée par le décalage horaire, qu’une sorte de rééquilibrage domestique avait eu lieu en mon absence.
« À qui est cette brosse à dents ? À Alasdair Huggett ? Tu couches avec lui, maintenant ?
- Oh, ne commence pas, Oliver, je t’en prie. Tu viens à peine d’arriver ! »
Que tous les célibataires, au fond de la salle, qui ne comprennent pas ce que ça veut dire lèvent la main. Ça veut dire : oui, je couche avec Alasdair Huggett, mais je préférerais qu’on remette la grande scène du III à plus tard..,
Elle avait raison. Je n’étais pas prêt à ça. J’étais trop fatigué. J’avais les yeux rouges et le cerveau embrumé. Jusqu’au dernier moment et encore dans l’avion, j’avais ruminé un problème d’application analytique. Et en plus, je n’étais pas très bien placé pour jouer les maris outragés, ayant eu moi-même une aventure. Rien d’important, juste une petite pointe sur l’oscillogramme de ma fidélité conjugale. Mais ça suffisait pour embrouiller la discussion. Il valait mieux remettre ça au lendemain matin. (Le matin pour Constance serait le mien aussi, par la force des choses.)
Vint le matin (le soir, pour moi). Énoncé des faits. Devant la réaction de Constance aux quelques détails qu’elle avait réussi à m’arracher concernant ma liaison aussi brève que peu édifiante avec la jeune Debbie, je fus obligé de réviser radicalement mon estimation : il ne s’agissait pas d’une « petite pointe sur mon oscillogramme ». Mais les jours suivants il devint de plus en plus évident que mon entorse à l’exclusivité conjugale n’était qu’un hoquet comparée aux mouvements cataclysmiques qui se produisaient sous mon propre toit.
…/… « Alors, maintenant, il vit avec nous ? Est-ce que par hasard il aurait construit une petite annexe a la maison que je n’aurais pas vue ? Est-ce que lui et son môme ont emménagé ici pour de bon ?
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* Voilà justement une chose que je déteste chez Constance. Elle m’a toujours obligé, sans le vouloir, à être sur la défensive. Telle une prostituée sans vergogne qui va faire le tapin sous les fenêtres d’un ermite, Constance, dans sa manière d’être, vous rappelle avec une vivacité insoutenable des joies abandonnées et des choses qu’il a fallu beaucoup de temps pour enterrer. J’ai toujours eu du mal à supporter les gens débordants de vie. Comme les enfants qui apprennent à marcher. Ou les jeunes femmes belles et intelligentes que mes collègues épousent en secondes noces. Ou la mère de Constance. Je n’aime pas qu’on m’oblige à bouffer de la vie. C’est sûrement pour ça que j’ai horreur du théâtre. Toute cette vitalité qui palpite sur les planches me dérange au plus haut point. Les livres, ce n’est pas du tout pareil. Un livre, on peut toujours le fermer. En plus, je ne lis que les meilleurs, donc je sais que, quel qu’en soit l’auteur, c’est certainement quelqu’un qui a vécu comme moi, entravé, limité et asséché, mais dans un but précis. J’évite aussi les chansons. Elles évoquent des sentiments qui peuvent faire aussi mal qu’un coup de poing. Il faut parfois des heures pour se remettre d’une chanson, je m’en tiens donc à la musique pure. C’est comme un talisman qui m’aide à garder mon cap. J’en joue tous les soirs. J’en écouté tous les jours. Ces cadences d’une pureté absolue m’envahissent entièrement. Je ne suis pas hermétique à leur message. J’entends l’amour, la douleur, l’égarement, le désir. Mais cela n’est pas exclusivement rattaché à la vie courante - aux téléphones qui ne sonnent pas, aux amours qui ne durent pas. C’est une musique qui dépeint aussi ma propre vie. Les grandes envolées mélodiques peuvent évoquer les certitudes que j’ai eu du mal à trouver, les admirables clefs de voûte de mon travail…
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« Ne soyez jamais celle qui demande le divorce. » … Celui qui tranche le nœud conjugal n’est jamais gagnant. C’est une règle. Méfiez-vous, vous tous qui barbotez dans ces hauts-fonds, l’eau est glacée au large. Restez donc où vous êtes. Amusez-vous. Profitez au maximum de vos petites aventures, de vos passions secrètes et de vos nuits d escapade. Mais gardez-vous d’aller trop loin, vous risqueriez de le regretter. Il y a plus de traquenards que vous ne pensez dans les grands fonds. Ne vous éloignez pas du bord, c’est moi qui vous le dis. Restez là où vous avez pied !

…/… Même si les choses se gâtent sérieusement, ne prenez pas l’initiative de la petite séparation « qui nous permettra de faire le point ». Faites la sourde oreille aux « il faut casser la routine », « besoin d’un peu de temps pour me retrouver », ou « on n’a qu’une vie ». Ne prononcez pas le mot fatal. Pour une fois, laissez ces salauds faire eux-mêmes ce boulot dégueulasse. Parce que, je vais vous dire une chose : Il n’y a pas plus abominable que de passer sa vie à essayer d’être une bonne poire et une bonne mère et de se retrouver, après tant d’efforts, avec tout sur les bras : la maison, les gosses et toute la faute.
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D'après l'univers d'Anne Fine, illustré par Véronique Deiss https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/chat-assassin-a-chasse
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