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Françoise Marrou-Flamant (Traducteur)
EAN : 9782715231474
128 pages
Le Mercure de France (28/10/2010)
4.04/5   12 notes
Résumé :
"Alors qu'on était déjà en automne, Viazovnine fut amené à faire connaissance avec l'un de ses plus proches voisins. Celui-ci s'appelait Pierre Vassilitch Kroupitsyne. Ils se plurent mutuellement, commencèrent à se voir souvent, et, l'hiver venu, ils étaient déjà intimes au point de ne presque jamais se quitter. Et cependant ils n'avaient pas grand-chose en commun. Rien ne destinait Viazovnine et Kroupitsyne à devenir amis, mais à la campagne nécessité fait loi. Pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tans que je suis lancée avec Tourgueniev, je continue !
Ivan Tourguéniev, Deux amis (1854)
Avec ses divers personnages secondaires, Deux amis (Два приятеля) s'inscrit dans la veine satirique, un genre moins abordé par Tourguéniev, quoique avec le thème récurrent de la faillite sentimentale.
Nous sommes dans les années 1840. le jeune Boris Viazovnine - 26 ans - démissionne à contrecoeur du service pour se retirer sur ses terres, en Russie centrale, n'arrivant plus à soutenir le train de vie d'un jeune noble à Moscou.
Malgré un caractère assez différent, le voisinage l'amène à se lier avec Pierre Kroupitsine, ancien lieutenant de cavalerie un peu plus âgé, retiré également sur ses terres.
Viazovnine s'ennuie, et confie à Kroupitsine son désir de se marier. Ce dernier organise une série de rencontres qui sont l'occasion de portraits bien dessinés et souvent drôles au sein de cette vie rurale de la Russie profonde. Viazovnine est difficile, refuse plusieurs propositions de femmes aux caractères variés, et finit par épouser, sans la connaître, Vérotchka Barsoukov, 19 ans, jeune fille simple, dévouée, qui tient bien son ménage, mais dont le calme contraste avec sa propre nervosité, et le mariage est vite un échec. Viazovnine s'ennuie, ne parle plus à sa femme, qu'il quitte sous prétexte d'affaires à mener à St Pétersbourg, écrivant à son ami pour lui demander d'informer son épouse. Il arrive à Paris, rencontre une demi-mondaine, et se fait tuer en duel par un officier de cavalerie.
Un an plus tard, Kroupitsine épouse la veuve avec qui il vivra une vie simple et heureuse.



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Ce très court roman (116pages) procure un véritable plaisir, l'écriture est fluide, le ton est plein d'humour parfois sarcastique. Ce récit s'étale, telle une véritable successions de tableaux ou scènes de la société russe. Ces deux amis Boris Andreïtch Viazovnine et Pierre Vassilitch Kroupitsyne que tout sépare, ont une amitié empreinte de tendresse, leur rencontre remplit la solitude de leur vie rurale. Pierre Vassilitch se met en tête de marier son ami, il lui présente quelques femmes, et joue alors le rôle de conseiller et de protecteur. Une complicité née entre nos deux amis et les invitations dans la société bourgeoise rurale se succèdent. Tourgueniev nous peint ces salons et ces personnages sur un ton comique mais aussi émouvant. Tous ces portraits sont bien campés, la mondaine Sophie Kirillovna, la bavarde Emérance et la bonne et dévouée Vérotchka. Laquelle de ces demoiselles aura l'honneur d'être l'élue ?
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Réjouissante nouvelle car elle se lit le sourire aux lèvres, le plaisir d'une prose fluide et vive qui plante un décor et donne corps à ses personnages en quelques lignes, quelques scènes simples rythmées par les dialogues. Et toute l'atmosphère est là, celle de la Russie des années 1840 loin des grandes villes. A la fois tendre et caustique, le propos est bien plus fin qu'il n'y paraît sous le prétexte au récit : Boris Andréïtch Viazovnine rejoint " ses terres héréditaires sises dans l'un des gouvernements de la partie centrale de la Russie " où il se résout à s'occuper de son domaine et à l'ennui qui l'atteint dans cette retraite provinciale campagnarde, ses revenus ne lui permettant plus la vie citadine de la capitale. Il se lie d'amitié avec l'un de ses voisins, Pierre Vassilitch Kroupitsyne, alors que tout sépare les deux hommes à peine trentenaires, l'éducation, la fortune, les goûts et intérêts, la pensée du monde et de la vie justement même. Pour le second, le premier est " incapable de rien faire " et pourtant ils deviennent inséparables. Semblant résigné à sa propre vie de célibataire, Pierre Vassilitch se met en tête de marier son ami, se met en quête, pensant offrir une réponse à l'insatisfaction, au désoeuvrement de son ami. Boris Andreïtch consent au projet, se laisse prendre à ses équipées à travers la région. Et le lecteur avec lui. Ces scènes de rencontres organisées par Pierre Vassilitch avec les potentielles épouses qui s'ensuivent sont drolatiques sans avoir l'air d'y toucher. Lors de ces presque parodies de rendez-vous mondains, nous côtoyons toute une galerie de personnages qui semblent évadés d'une pièce populaire; pointe d'impertinence sur l'art du portrait.

Dans ce tableau de la Russie provinciale aux traits parfois burlesques, l'ironie se fait bienveillante et complice, nous menant à l'épilogue gentiment moralisateur, cet épilogue célébrant les vertus et bonheurs paisibles de la vie conjugale que ne renierait pas un Tolstoï.
Lien : http://www.lireetmerveilles...
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Viazovnine, propriétaire terrien, et Kroupitsyne, militaire à la retraite, mènent une existence paisible à la campagne. Proches voisins, ils s'apprécient et se rencontrent souvent, malgré leurs différences d'âge et de caractère. Kroupitsyne, le plus âgé, décide un jour d'encourager son ami encore jeune à se marier, ce qui implique une recherche active de la femme idéale et occasionne de multiples rencontres...
Ce qui m'a beaucoup plu dans ce court récit, ce sont surtout la qualité du style et la précision des portraits (physiques et psychologiques) des protagonistes - même si certains d'entre eux peuvent sembler légèrement caricaturés. le tout me fait un peu songer à Maupassant, avec peut-être un regard moins acéré et plus "policé".

Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Des racines de l'arbre abattu jaillissent de nouvelles pousses la blessure la plus profonde se cicatrise, la vie succède à la mort tout comme la mort succède à la vie...
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