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Victor Vinde (Traducteur)Georges Sautreau (Traducteur)J. Jouquey (Traducteur)
EAN : 9782234021587
141 pages
Stock (31/12/1990)
3.22/5   44 notes
Résumé :
À dix-huit ans, Uni et ses amies rêvent au grand amour, à la fortune et à la célébrité. Mais au début du siècle, le bonheur n'est pas à portée de main pour ces jeunes filles et vouloir s'épanouir en dehors du carcan habituel de la famille et du mariage n'est pas vu d'un très bon oeil par la société. À travers le personnage d'Uni, ce sont tous les préjugés, toutes les interdictions à surmonter par les femmes que dénonce Sigrid Undset. Ce thème réapparaît d'ailleurs d... >Voir plus
Que lire après L'âge heureux - SimonsenVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Sigrid Undset (1882-1949) évoque à travers deux nouvelles publiées en 1925, le quotidien de ses contemporains.

Dans l'âge heureux nous suivons Uni, une jeune fille de 18 ans, orpheline, qui désire vivre pleinement sa passion, le théâtre. Mais comment parvenir au sommet de son art alors que pour subvenir à ses besoins elle doit concilier son travail d'employé de bureau avec celui de gouvernante tout en suivant des cours d'art dramatique? Et surtout comment être maître de son destin, se réaliser en tant que femme alors qu 'elle s'est déjà engagée dans une relation avec un homme qu'elle aime?
L'occasion d'esquisser des portraits de jeunes femmes à travers leurs attentes, leurs rêves, leurs désillusions.

Dans Anton Simonsen, nous suivons un homme d'une soixantaine d'années qui depuis la mort de son épouse enchaîne les emplois précaires. Arrivera-t-il à choyer sa nouvelle famille en cette période de l'Avent alors que son patron lui a signifié qu'il serait congédié pour le Nouvel An? Simonsen pourra-t-il se libérer des conventions pour vivre avec ceux qu'il a choisi, ceux qu'il aime malgré le combat quotidien pour gagner sa vie?

Sigrid Undset grâce à la finesse de son approche psychologique nous communique les peurs, les angoisses, les interrogations sur l'avenir de ces protagonistes.
A travers la vie de couple d' Uni et la vie de famille de Simonsen, l'auteure brosse le tableau d'une société en cours de changement: l'émancipation des femmes, la maîtrise de son destin, l'accomplissement de l'individu, la liberté de s'appartenir.
Les thèmes sont ici encore une fois universel, intemporel et actuel: le couple, la famille, la maternité, la recherche du bonheur, de la liberté, le suicide...
En toile de fonds l'âme de la littérature norvégienne transparaît: enchantement procuré par la proximité de la nature, amour de la musique.
Une Norvège où l'espoir d'une vie meilleure se trouve dans l'exil avec l'appel de l'Amérique.
Une lecture très agréable .
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À l'âge heureux, elles désirent toutes la même chose, peu importe la manière dont elles l'auront. du moins c'est ce que croient au commencement les jeunes filles de Sigrid Undset. Car après quelques années viennent les désillusions —amoureuses et professionnelles, mais plus encore pour beaucoup de ces Norvégiennes du début du XXe siècle, avec le mariage et les enfants, les désillusions liées à l'indépendance et l'accomplissement de soi. Uni en a parfaitement conscience qui après avoir fui la pauvreté de sa campagne natale doit faire un choix entre la vie trépidante d'une comédienne de théâtre et la monotonie d'une vie de famille rangée.

Étonnants de modernité L'âge heureux comme le second texte Simonsen, écrits en 1925, traduisent l'engagement de toute une vie qui a été celui du prix Nobel de littérature Sigrid Undset pour l'émancipation de la femme, et contre le poids des conventions et la misère. Aussi militante que remarquable de finesse psychologique, une oeuvre que ces mots d'une héroïne de L'âge heureux pourraient introduire : « Voilà ce dont j'aimerais parler. J'aimerais travailler avec tous ces petits mots usés que les hommes emploient indifféremment, avec lesquels ils se blessent, qu'ils échangent dans une caresse, qu'ils murmurent dans un moment de détresse ou de joie. »
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Sigrid Unset est une femme de lettre norvégienne, récompensée par le Nobel de littérature en 1928. L'age heureux et Simonsen sont deux nouvelles écrites en 1909, au début de sa carrière.
L'âge heureux dépeint de jeunes filles de 18 ans , prêtes à croquer la vie, débordantes d'ambition, cherchant l'amour mais aussi l'épanouissement dans le travail.
C'est un texte où la fatalité semble s'abattre , inexorable, où le destin d'Uni notamment est inéluctable. c'est un très beau portrait de femme , la question du bonheur est largement évoquée, l'accomplissement personnel doit il se faire au détriment de la stabilité du couple ?
Le second texte,Simonsen , présente un homme d'une soixantaine d'année qui vient de perdre son travail et doit trouver une solution pour aider Olga , la femme avec qui il vit et Svanhild, leur petite fille.
Un texte mélancolique , où l'argent maitrise les destinées. En peu de pages, une quarantaine, l'auteur établit brillamment différents portraits allant de l'optimiste Simonsen à la sournoise Mosse.

Une découverte intéressante.Le premier texte m'a fait parfois penser à Stefan Zweig, même si je n'ai pas ressenti la même force.
Il n'empêche que c'est une lecture intéressante, une vision du début du XXème siècle de la condition féminine. Une auteure qui établit solidement ses personnages en peu de mots et où une certaine fatalité semble habiter les écrits.
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Recueil de deux nouvelles publié initialement en 1908, L'âge heureux suivi de Simonsen raconte dans la première le parcours qui mènera Uni de la fin de l'adolescence à la maternité, et dans la seconde celui de Simonsen qui, à plus de 60 ans, se retrouve sans emploi et est poussé par son fils et sa belle-fille à abandonner compagne et enfant pour prendre un nouveau travail loin de la ville.

Peut-être n'ai-je pas compris le propos réel de Sigrid Undset, dont il est écrit en quatrième de couverture qu'elle dénonce les préjugés et les interdictions que les femmes ont à surmonter à l'époque.

Je n'ai pas eu l'impression qu'Uni se heurtait à tant de préjugés, ni qu'elle avait à se battre contre tant d'interdictions.
Elle suit son chemin, parfois contre l'avis de sa famille, certes.
Mais je n'ai pas lu que cela ait déclenché de terribles tempêtes, ni provoqué de ruptures.
Puis devenue comédienne et soutenue dans cette voie par ses proches dont son mari, elle choisit seule de renoncer à sa carrière après la naissance de son enfant, manifestant cependant une forte nostalgie dans les dernières lignes qui m'a laissée songeuse.

Quant à Simonsen, plutôt sympathique à première vue, il dépend d'Olga avec qui il vit depuis six ans mais n'épouse pas et leur enfant, faute de parvenir à garder un emploi. L'appartement sert d'atelier de couture et bruisse d'activité tout le jour, mais cela n'incite pas particulièrement Simonsen à en faire autant.
Quand finalement il se décide, c'est pour un travail trouvé par son fils aîné qui l'oblige du même coup à quitter femme et enfant.
En creux, c'est la situation d'Olga et de Svanhild qui est terrible, sous le regard plein de préjugés, là pour le coup, de l'infecte belle-fille et du fils de Simonsen.

Je ne peux pas dire que ce recueil m'a fait délirer d'enthousiasme.
Et j'ai du mal à trouver quoi en dire de plus, donc, bon, restons-en là.

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Redécouverte de Sigrid Undset sous un angle complètement différent du médiéval Kristin Lavansdratter, et qui me convient mieux même si, plus commun, il interroge sur l'attribution du Nobel.

L'âge heureux? celui de la jeunesse bien sûr, de ses projets, de ses illusions, de sa capacité à ne pas vouloir tenir compte des obstacles et les cul de sac auxquels peuvent mener les projets les plus chers.
Le projet d'Uni, jeune femme à l'esprit indépendant et déterminé, est de s'extraire de la triste et miséreuse vie tracée devant elle par le théâtre : aller à la ville, devenir actrice, gagner sa vie en autonomie, aux côtés d'un mari aimant et tolérant. Ce n'est pas le courage qui manque à Uni, mais toute l'énergie qu'elle mettra à pousser sa roue ne suffira pas à faire contrepoids aux carcans sociaux qui pèsent sur les femmes dans la société norvégienne des années trente.
Le thème de cette longue nouvelle est somme toute assez banal en matière de postulat féministe, l'écriture pas particulièrement saillante, et pourtant il y a une rage chez la jeune Uni couplée à une forme d'innocence qui font que l'on s'attache à elle, à son ambition, son ascension...et son plafond de verre.

Plus piquante et amère est la seconde nouvelle centrée sur un personnage plus contrasté, un homme usé au passé de bambocheur mais qui veut travailler, à la colle avec une femme qui l'entretient mais qui chérit au-delà de tout leur enfant commun, et que son fils, quand il vient lui demander une nouvelle fois de l'aide pour trouver du travail, va renvoyer à sa condition de raté misérable. Cet homme, l'atmosphère de pauvreté de son environnement dans lequel il apporte du soleil, la tendresse infinie pour sa fille, tout cela m'a touchée. Mais pas éblouie.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Charlotte fouilla dans ses tiroirs et tendit
une feuille à Uni. " Tiens, si tu veux lire…"


Pareil à l'œil qui brûle
fatigué de regarder,
essayant de percer la nuit noire,
insensible ;

Fiévreusement craintif,
tendu comme l'oreille
fatiguée d'attendre la voix du destin,
imperceptible ;

Mon cœur vibre
las de guetter
et de chercher sous le ciel vide
qui m'entoure.

Seule,
oubliée dans un monde mort.
Rien que des nuages glissant sur le ciel,
et la mousse couvrant les pierres grisâtres.

p.47
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Und das leben ist so kurz und man ist so lange tot.

La vie est si courte et la mort si longue.
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À la maison on demeure à tout jamais des enfants.
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C'est malheureux que nous ne soyons plus assez naïves pour donner aux fleurs des pensées humaines.
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Ne fume pas trop, Charlotte, je t'assure que c'est le tabac qui te rend nerveuse et malade.
- Évidemment. Ce ne peut pas être autre chose.
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