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Françoise Heide (Traducteur)Marina Heide (Traducteur)
EAN : 9782404080239
368 pages
Gallmeister (04/01/2024)
3.96/5   137 notes
Résumé :
Au large de la Norvège se dresse, inébranlable, le phare de Kjeungskjær. Coupés du monde, les habitants de cette contrée soumise aux lois de la nature vivent dans un profond isolement. Johan rêve de fuir vers l’Amérique avec la belle Hannah, son premier amour. Mais pour subvenir aux besoins de sa vieille mère, le jeune homme devient le gardien du phare et prend pour épouse la fille du pasteur, Marie. Rapidement, Marie met au monde deux enfants, Darling et Valdemar. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Une fois n'est pas coutume, les éditions Gallmeister nous amènent avec ce roman au large de la Norvège, dans le phare d'une bourgade côtière. Une destination rafraîchissante pour l'été, qui met dans l'ambiance des plages battues par les vents !
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En tant qu'élu de cette maison d'édition, Là où sont les oiseaux peut se revendiquer d'un nature writing maritime qui nous fait prendre une grande bouffée d'embruns de plein fouet. En fait de grands espaces, l'océan à perte de vue soumis aux aléas du temps : beau l'été, tempêtueux l'hiver, un peu à l'image des personnages de ce livre sur lesquels il déteint forcément, tout isolés qu'ils sont, et entièrement dépendants de son bon gré. Ces personnages sont au nombre de trois principaux, qui nous prêteront tour à tour leur point de vue sur leur histoire. Glauque.
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Johan, né dans ce petit village de la côte très chrétien où les rumeurs vont bon train va, pour préserver du besoin et du qu'en dira-t-on sa mère, veuve et trop âgée pour travailler, renoncer à épouser la femme impopulaire qu'il aime, le temps de se faire une situation et de pouvoir s'enfuir avec elle en Amérique. Ca, c'était le plan d'une jeunesse fougueuse, que la vie se chargera de leur faire revoir car, en les séparant, elle créera une souffrance si indicible qu'elle s'immiscera dans les moindres failles de l'existence de Johan, le faisant basculer lentement mais sûrement dans l'alcool mais, plus encore, jusque dans les tabous sociétaux les plus obscurs…
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Marie, la fille du pasteur, acceptera d'épouser Johan pour accéder ensemble à la situation honorable de gardien de phare, qui ne peut être confiée qu'à une famille tant un homme seul deviendrait vite fou et alcoolique dans cet isolement forcé. Contre toute attente, elle acceptera très vite ce mariage, avec autant d'empressement qu'elle aura à le quitter l'été pour d'étranges « vacances » sur la terre ferme… Une absence qui, malheureusement, arrangera bien Johan.
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Et puis il y a Darling, leur fille. Ceux qui ont précédemment lu le roman intitulé My Absolute Darling ne voudront plus jamais lire un livre dont c'est le prénom de l'héroïne. Darling, jolie sirène qui ne cesse de hurler intérieurement à chaque intrusion dans son intimité, a un plan pour se sortir de cet enfer : Rejoindre sa gouvernante partie en Amérique visiter une certaine Hanna. Hanna, un prénom qui suffit étrangement à rendre son père complètement fou, désespérément fou…
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Chaque point de vue va successivement venir boucher les trous du récit du précédent, offrir un autre éclairage sur les faits, puis poursuivre le récit un peu plus loin. Loin de lire trois fois la même histoire, chacune se complète pour reconstituer celle qui les lie et celles qui les séparent en secret, et en tresser les tenants et aboutissants. Un roman sur les drames silencieux d'habitants dont la vie rude et isolée de tout les soumet aux caprices du temps et du mauvais sort qui semble, cependant, particulièrement s'acharner sur eux dans cette histoire.
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Entre observation d'une nature où il faut se montrer humble pour survivre, et questionnements autobiographiques, Là où sont les oiseaux ne dépareille pas dans la très belle collection Gallmeister, qui prouve une nouvelle fois qu'elle sait se renouveler sans décevoir. Âmes sensibles aux enfants, s'abstenir peut-être. Quant à moi, et sous cette réserve, je rajoute avec entrain ce livre à ma liste de propositions de lectures estivales ! Une histoire et des personnages qui sont restés imprégnés sur mes rétines après fermeture du livre.
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Encore une somptueuse couverture qui ne pouvait que m'attirer... Pour découvrir que, bien évidemment, il s'agissait d'une publication des éditions Gallmeister!

Sorties en 2021 de leur cadre américain habituel avec "L'Île des âmes" de P. Pulixi, polar sombre en terres sardes, ce roman "Là où sont les oiseaux" appartient lui aussi à un registre noir, mais nous isole à Ørland, sur la côte ouest norvégienne, qui s'émousse en presqu'île et cheptel d'îlots. Sur l'un d'eux, trône le phare de Kjeungskjær, où se déroule une grande partie du récit.

Dans ce petit village côtier, les vies sont dures en 1920; paysans et marins sont rudes à la tâche, mais le malheur peut frapper sans hésitation, laissant les familles dans le désarroi.
L'auteure dresse donc un panorama social de ces jours anciens, inspirée par les histoires du cru et celles de sa propre famille, leguée par sa mère et sa tante, originaires d'Ørland. Maren Uthaug a aussi nourri son récit de ses recherches sur cette période, détaillant la vie au quotidien et conférant ainsi un réel ancrage des personnages dans une réalité âpre, à la façon des écrivains naturalistes.

L'auteure nous raconte Johan, son père emporté par les affres de la vie, sa vieille mère affligée et acariâtre. Son amour pour Hannah, ses rêves d'Amérique, ses espoirs d'échapper à la même vie de malheur que ses parents... Mais rien ne se passera comme espéré. C'est finalement Marie que Johan épousera, tout en devenant gardien du phare de Kjeungskjær. Ils bâtiront leurs vies sur cet éperon rocheux, battus par les vents, avec leurs deux enfants, Darling et Valdemar.
Un phare, l'isolement, une vie de couple aride et beaucoup de désillusions.
Mais au phare comme à terre, l'isolement est plutôt dans le coeur des personnages. Qu'ils sont seuls ces gens qui se croisent sans s'aimer vraiment, qu'il est étriqué leur monde qui confine au vase clos, qu'ils sont ternes tous ces personnages et que la vie est triste dans cette communauté, où personne n'utilise vraiment sa liberté, mais où tous semblent subir leurs vies, contraints à des non-choix.
Mais au delà de la tristesse, c'est le glauque qui l'emporte. Tous les évènements s'enchaînent effroyablement pour aboutir à cette vie qui se révélera sordide.

Le seul personnage qui promène sa lumière sur les autres est Gùdrun, la préceptrice des enfants du phare, qui a refusé les diktats du patriarcat et a troqué un "avenir-avec-mari" contre un projet de voyage autour du monde. Sa bonne humeur, son audace et sa courageuse ambition d'être une femme qui se suffit à elle-même contraste grandement avec l'attitude des autres protagonistes qui s'embourbent dans leur passivité et subissent l'existence sans jamais oser bousculer l'ordre établi et la poisseuse destinée qu'ils ont contribué à tisser, comme une toile d'araignée.
Darling pourtant essaiera, prête à tout pour échapper à ce chemin de malheur, mais le prix de ce que l'on croit être la liberté est exorbitant...

Le roman est très finement construit car il se focalise tour à tour sur un des trois personnages principaux : Johan, Marie et Darling. En alternant ces trois narrations, Maren Uthaug "rebat les cartes" et offre ainsi subrepticement un éclairage supplémentaire, parfois différent, mais qui renforce le récit, comme autant de petits points brodés avec des fils de couleur différentes viendraient composer une broderie de plus en plus fine et détaillée: ainsi le lecteur passe par une même scène, mais vécue par 3 personnes différentes.

La construction du récit est donc très intéressante mais parfois contraignante pour le lecteur qui doit faire appel à sa mémoire pour mettre constamment en correspondance ces différents points de vue et les faire coïncider, comme on superposerait plusieurs feuilles de calque, chacune représentant un motif parcellaire, pour au final constituer un seul et même dessin complet.

Les femmes subissent avec peine et résignation un sort quasi funeste. Les enfants paient pour les péchés de leurs parents. Et même lorsqu'on cherche à échapper à ce déterminisme et à un "fatalisme à la Thomas Hardy", aussi loin qu'elles puissent fuir Ørland, elles finissent toujours par revenir sans parvenir à éviter la tragédie. La vie à Ørland se referme comme un piège sur ses protagonistes, plus cruellement si elles sont femmes.

À la façon d'un conte, ou plutôt d'une fable réaliste, l'auteure enferme ses personnages dans un engrenage tragique, condamnant leur tentative d'envolée à une chute inévitable, accablant chaque protagoniste comme un lépidoptériste épingle ses papillons.

Maren Uthaug est une écrivaine surprenante. Elle aura réussi à me berner en me faisant d'abord croire, donnant la parole à Johan, à un roman naturaliste, m'immergeant dans un récit d'antan. Puis elle m'a malmenée en basculant dans une étude de moeurs acide où j'ai eu la sensation désagréable de "tourner en rond" dans ce microcosme gluant et vaseux. Enfin, elle a donné toute sa dimension au récit, en l'enrichissant des points de vue de Marie et Darling, et je n'ai plus pu lâcher le roman.
Quelle douloureuse radiographie d'une existence où l'on est rattrapé par ses fuites et par les errements de ses propres parents. Et où la vie n'est qu'un labyrinthe géant, alors que croyant enfin avoir échappé à son sort, on est en fait revenu au point de départ...
Au final ce phare n'aura pas tant été une lumière dans l'existence des habitants d'Ørland, qu'un moyen d'éclairer les drames silencieux qui s'y jouèrent.
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Coup de coeur

Cette autrice danoise nous emmène dans un phare au large des côtes norvégiennes entre les années 1920 - 1950.

Johan aime Hannah mais c'est avec Marie qu'il se marie et fonde une famille pour pouvoir devenir gardien de phare et subvenir ainsi aux besoins de sa famille mais aussi de sa mère, veuve. Durant 7 ans, Johan arrive à concilier ses 2 vies avec ses 2 femmes jusqu'au jour où Hannah disparaît, faisant voler en éclat le fragile équilibre qu'il avait trouvé.

Un prologue, un épilogue, et entre, 3 parties qui mettent en exergue 3 personnages, Johan, Darling sa fille et Marie son épouse. On revit à peu près la même histoire, les mêmes événements à travers le prisme de chacun d'entre eux. Ils se dévoilent au lecteur par petites touches. On les découvre ou les redécouvre. Il en est de même pour les personnages qu'ils croisent. On en arrive même parfois à se demander si ce sont bien les mêmes personnes, car vues à travers un autre regard, elles peuvent être profondément transformées.

Viols, incestes, handicap, solitude, pas grand chose ne leur est épargné. La vie est rude, âpre. La nature tient également un rôle important. Ce sont les éditions Gallmeister, spécialisée en "nature writing", qui publient ce roman, donc, ce n'est pas surprenant.
Les secrets, les mensonges, les faux-semblants font des ravages, induisant les gens en erreur, leur faisant parfois commettre l'impensable en toute bonne foi. Rien ne se passe comme voulu. Les espoirs sont balayés à grand coup de tempête. On peut vivre à côté de quelqu'un dans une proximité physique incontestable, et ne jamais avoir été aussi éloigné mentalement. le corps et l'esprit sont dissociés.

Une habile, intéressante et belle construction, une écriture fluide, précise, percutante, beaucoup d'émotion, de sentiment, la désillusion à chaque coin de rues ou presque, c'est un beau roman, sombre avec parfois la percée de quelques lueurs. A peine commencé que je l'avais déjà fini sans m'en rendre compte. Quand on ne voit pas le temps passé, c'est plutôt bon signe, n'est-ce pas ?
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Je continue mon incursion hors des frontières de l'Amérique avec les éditions Gallmeister et ce très beau roman de la Danoise Maren Uthaug. Cap au large du village norvégien de Uthaug, au phare de Kjeungskjaer.

Johan, après avoir épousé Marie alors qu'il est encore l'amant d'Hannah, prend le poste de gardien du phare. Marie tombe très vite enceinte et Darling naît.

Leur vie s'organise à bord de ce phare, en pleine mer, dans la longueur et la froideur des hivers scandinaves. Tous les personnages se sentent seuls, sont frustrés et aimeraient être ailleurs, avec d'autres gens.

Le récit alterne les points de vue. Johan, Darling puis Marie viennent chacun donner leur éclairage aux différentes péripéties, nous livrant une pièce du puzzle de cette histoire familiale. J'aime beaucoup ce procédé, qui permet de rentrer dans les têtes des membres de cette famille, quand bien même le récit est à la troisième personne.

Le roman s'ouvre sur une scène de suicide qui laisse présager les nombreux drames à venir et l'atmosphère noire, presque poisseuse, qui se dégage de ces pages. Les secrets pèsent très lourd et on comprend vite que le phare est le théâtre d'une tragédie qui n'épargne personne. Les protagonistes subissent et sont l'instrument du destin. Les rares fois où ils tentent d'être libres, leur funeste sort les rappelle à l'ordre. Les hommes sont rustres et grossiers et les femmes expérimentent dans leur chair la violence et le contrôle des hommes… C'est d'une rare noirceur mais l'écriture de l'auteure et le personnage de la jeune gouvernante Gudrun apportent un peu de lumière à ce récit glauque.

Un roman choral sombre, vous l'aurez compris, mais qui nous emmène sans difficulté à une autre époque et dans un autre pays, grâce au travail de recherche de l'auteure sur sa propre famille et sur les lieux.

L'alternance de point de vue rend ce roman riche et distille du suspens au fur et à mesure de la lecture. Je l'ai lu en quelques jours avec impatience et plaisir, malgré l'âpreté des vies qu'on y croise.

J'ai frôlé le coup de coeur, vraiment ! Mais j'aurais aimé ressentir encore davantage les rudesses du climat et les forces de l'océan. le titre, très évocateur, n'est pas assez développé. Une belle métaphore aurait pu être filée.
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Aux confins du naturalisme, flirtant parfois avec la tragédie, ce roman aux pages poisseuses emporte au plus profond de l'homme, dans ses plus bas instincts alors qu'il est livré aux éléments déchaînés et face à lui-même. Drame familial empruntant à Zola autant qu'à Shakespeare, Là où sont les oiseaux est pourtant écrit dans un style qui n'a rien de l'aridité de ses personnages... Maren Uthaug transforme les rumeurs entendues dans son enfance, fait du phare rouge et du hangar à bateau les théâtres de toutes les turpitudes (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/10/14/la-ou-sont-les-oiseaux-maren-uthaug/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il ne doutait pas que, comme son père, il sèmerait au printemps et moissonnerait à l’automne. Qu’il verrait des vaches mettre bas, qu’il engraisserait les veaux et abattrait ceux qui devaient l’être. Enfant, il pleurait quand le boucher se montrait à la ferme. Son père s’en irritait, il lui ordonnait de se ressaisir, d’arrêter de chialer comme une fillette. Alors il courait dans les jupes de sa mère, toujours prête à le consoler.
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Quand on a de la crasse sous les ongles depuis sa naissance, on résiste à tout.
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À l’époque, il croyait qu’il avait la vie devant lui, la vie et le bonheur, convaincu que la situation périlleuse dans laquelle il s’était mis n’était que temporaire. Aujourd’hui, il savait que ces semaines passées au phare en compagnie d’Hannah étaient le seul délice que l’existence lui accorderait.
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Puis elle l’embrassa sur la bouche, sans la langue. Contrairement à Hannah qui assurait que les bisous secs, c’était bon pour les grand-mères, les gamins et ceux qui ne s’aiment pas pour de vrai.
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Son père avait les yeux creux, la peau grise, et lorsqu’elle lui prit la main, elle la trouva toute froide. Comme si la marée de la vie s’était déjà enfuie de son corps.
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Videos de Maren Uthaug (3) Voir plusAjouter une vidéo
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Une fin heureuse
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Une fin heureuse de Maren Uthaug @gallmeister -- traduit du danois par Marina Heide et Françoise Heide
Disponible au rayon Littérature de la librairie et sur le site ! https://www.ombres-blanches.fr/product/655110/maren-uthaug-une-fin-heureuse
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