J'ai apprécié cette lecture qui présente-comme dit dans le titre - le destin croisé du christianisme et du bouddhisme. L'auteur est évidemment un spécialiste, un érudit dans ce domaine. Toutefois, je suis restée sur ma faim avec certaines notions, que j'ai trouvé abordées de façon légère. Comme si à force d'objectivité, l'auteur était presque passé à côté. En tout cas, pour le christianisme puisque je ne connais pas assez le bouddhisme. Par exemple, les derniers chapitres sur la mort, l'amour, l'argent, la santé m'ont paru vraiment simplistes du côté chrétien.
Un exemple, je cite: " Les percepteurs et les prostituées vous précédent dans le Royaume de Dieu", affirme Jésus (Matthieu 21,31). A en croire l'Evangile, l'argent et le sexe mènent donc au paradis, même si, comme le font les péripatéticiennes, on les mélange quelque peu
L'auteur revient dessus à la fin du chapitre en expliquant rapidement que c'est leur statut de pécheur dont il est question finalement.
Puis sur le Royaume, prêché par Jésus, l'auteur écrit à plusieurs reprises que Jésus le situe dans "un au-delà de l'espace et du temps"... ce qui à mon avis contredit Jésus qui dit le Royaume est au-dedans de nous (Luc, 17, 21).
Je n'aurais pas la prétention de rivaliser avec l'auteur, peut être ai je mal compris certains passages, car dans l'ensemble, j'ai trouvé ce livre intéressant, notamment sur l'histoire du bouddhisme et de ses différentes branches.
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Pour les adeptes du Zen, le théier est un arbre né des paupières de Bodhidharma, le fondateur de cette école de spiritualité, paupières qu'il avait coupées pour lutter contre la somnolence durant sa méditation.
Espérons seulement que les mutations de la foi et les brassages de croyances ne provoqueront pas de nouvelles guerres des religions.
Il est donc tout aussi impossible de considérer le bouddhisme comme une religion "athée" que d'y déceler une foi et un dieu bien défini. La position du Bouddha historique semble assez proche de celle d'Epicure, qui suggérait aux Grecs de ne pas craindre les dieux. Le Bouddha n'a ni rempli ni vidé le Ciel, il s'est d'abord occupé de la Terre et de ses maux.
" La chapelle Sextine " (avec les dessins de Xavier Gorce) était alors dans son actualité littéraire. Il s'y est contraint trois fois : 26 personnages, 13 hommes et 13 femmes qui ont des rapports; 78 histoires; la sextine comme forme poétique.
Belle illustration de la philosophie de l'Oulipo, ce groupe d'écrivains fondus d'inventivité littéraire :
"... Écrire sans e c'est terrible, et à la fin de "La disparition", Perec arrivait à parler sans e, ce qui est quand même assez formidable !"
Dans cet entretien, auquel participe l'historien des religions Odon Vallet, Hervé le Tellier revient sur son rapport à l'écriture et la langue. Pas seulement la sienne. Il estime que celles qu'il ne pratique pas l'ouvrent à d'autres univers et à d'autres logiques de pensée.
Il conclut sur cette idée qu'à partir du moment où une langue n'épuise jamais une description du monde, on peut toujours jouer avec elle.
Un "Goncourt visioconférence" ne le démentirait pas.
"Des mots de minuit" Émission du 9 février 2005.
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