AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782869596924
390 pages
Arléa (11/03/2005)
3.87/5   77 notes
Résumé :
Publié pour la première fois en 1863, la Vie de Jésus d’Ernest Renan, rencontra aussitôt dans toute l’Europe un succès considérable.

Renonçant à toute démarche mystique, Renan se proposait de reconstituer avec autant d’exactitude que possible la vie et le caractère de Jésus tel qu’il vécut en Palestine. Utilisant les évangiles comme une source parmi d’autres, les soumettant à un minutieux travail d’historien, il écrivit la première « biographie » de J... >Voir plus
Que lire après Vie de JésusVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 77 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un livre dont mon éducation chrétienne m'avait tenue à l'écart, parce qu'il sentait le souffre, ne faisant de Jésus qu'un homme presque comme les autre . Eh bien, quel livre ! Erudit, d'une écriture magnifique, replaçant le christianisme dans l'histoire des religions et dans le contexte historique de la Palestine de l'époque, passionnant. Après, on croit ce qu'on veut, on n'en est plus à opposer le regard scientifique et la foi, mais on en a appris beaucoup. Il y a eu quelques livres depuis,je pense à"l'évangile selon Pilate" d'Eric Emmanuel Schmitt, ou au "Royaume" d'Emmanuel Carrère, mais autant remonter à la source.
Commenter  J’apprécie          280
Vie de Jésus demeure un grand classique des études historiques. Rédigé en 1861, Ernest Renan y relate « scientifiquement » (La science seule est pure » p. 62) la biographie de Jésus. Et c'est parce qu'il dresse le portrait du prophète comme étant un homme, bien qu'il dit de lui qu'il fut : « la pierre angulaire de l'humanité » (p.476) qu'Ernest Renan fut condamné par l'Église catholique. Pour elle, on ne peut toucher au caractère divin du fils de Dieu.
Dès lors, toute la problématique est lancée. Comment écrire la vie d'un homme sachant qu'il ne peut être un homme puisqu'envoyé par Dieu ? Comment faire de sa vie une simple succession d'événements qui l'ont menés jusqu'à la divinité puisque sa vie fut commanditée par Dieu ? Au fil de sa thèse, on perçoit le besoin de cette religion nouvelle (« l'établissement d'un culte nouveau » p. 349) que l'écrivain n'hésite pas à désigner « secte nouvelle » (p.487) pour se détacher, non pas des malheurs de son temps, mais pour y voir venir un monde plus juste, plus égalitaire : « Une forte tendance vers les questions sociales se fait déjà sentir ; des utopies, des rêves de société parfaite prennent place dans le code » (p. 132) dans un monde où l'orthodoxie des Pharisiens régnait en Palestine. Dès lors, on comprend que le Christianisme est né d'aléas conjoncturels, d'un besoin et non d'un miracle. On comprend alors qu'Ernest Renan dise de Jésus qu'il fut « l'universel réformateur » (p.222). L'oeuvre de Jésus s'inscrit dans les besoins de son temps. Et pour y parvenir, Ernest Renan précise qu'il est « un critique profane ; je crois qu'aucun récit surnaturel n'est vrai à la lettre » (p.54).

Avant d'envisager la lecture de cette biographie, il faut garder en tête que sa rédaction s'est faite en 1861 dans un siècle où « le déisme du XVIIIème siècle » (p.227) se propageait à grande allure. Il faut également garder en tête que l'histoire comme objet scientifique n'était qu'à ses débuts. Sa préface est, à ce propos, une leçon d'histoire scientifique. Pour lui, « L'historie est essentiellement désintéressée » (p. 42) et, plus loin, « nous bannissons le miracle de l'histoire » (p116).
L'idée de faire de l'histoire selon des principes scientifiques venait d'éclore. À ce propos, Ernest Renan est parfaitement conscient qu'il ne peut entrevoir cette biographie avec ses yeux d'homme du XIXème siècle. Il le dit très justement à la page 53 : « « Tous ces phénomènes se rapportent, du reste, à un état moral qui n'est plus le nôtre ». On voit ainsi toute la lucidité et la clairvoyance de l'auteur qui écrit à une époque où la vision du monde n'est plus la même. Malgré cela, on y trouve une certaine forme de déterminisme comme à la page 265 où il annonce : « Leur ignorance était extrême ; ils avaient l'esprit faible, ils croyaient aux spectres et esprits (…) mais le coeur et la bonne volonté y débordaient. » en parlant des habitants des bords du lac Tibériade. Comme on peut le voir, on se doit de laisser de côté les marques de jugement de l'auteur qui s'additionnent à une grande connaissance des textes bibliques et notamment du quatrième Évangile qu'il détaille dans son appendice.

On remarque également des traces de sa dévotion pour le christianisme et d'une admiration pour l'oeuvre de Jésus, comme à la page 227 où il dit que l'oeuvre de Jésus fut : « L'idée la plus révolutionnaire qui soit jamais éclose dans un cerveau humain » (p.227) tout en stigmatisant les actions de ceux qui l'ont prôné (il est, à ce propos, intéressant d'utiliser le terme « révolutionnaire » durant ce siècle révolutionnaire). Et c'est, là encore, ce qui lui valu les violentes condamnations de l'Église catholique, comme lorsqu'il dit p. 487 : « ce pouvoir (pouvoir spirituel) a menti plus d'une fois à son origine ; durant des siècles, les évêques ont été des princes et le pape a été un roi. L'empire prétendu des âmes s'est montré à diverses reprises comme une affreuse tyrannie, employant pour se maintenir la torture et le bûcher ». Ernest Renan nous exprime toute sa clairvoyance sur la vie de Jésus en précisant que seule sa mort a fait de lui l'homme qu'il est devenu car, comme il le dit p.112, « la mort perfectionne l'homme le plus parfait ». Plus loin, il annonce également qu'« Au prix de quelques heures de souffrance, qui n'ont pas même atteint ta grande âme, tu as acheté la plus complète immortalité » p.476

Ce livre reste donc un ouvrage majeur dans la littérature historique. Il marque une étape nouvelle où, en tant qu'historien, il est désormais possible d'écrire scientifiquement, sans forcément critiquer, des écrits sacrés. L'oeuvre d'Ernest Renan s'inscrit dans cet univers de remise en question de la toute puissance du religieux dans une époque qui commence à douter. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si quelques années auparavant l'Église fit de Lourdes, un nouveau lieu de dévotion. Ernest Renan ouvre la voie à toutes les remises en cause possible grâce à un travail scientifique, mené uniquement par la critique des sources. Et c'est ainsi qu'il faut voir le caractère fondamental de l'oeuvre d'Ernest Renan.



Commenter  J’apprécie          91
Une biographie de Jésus qui intègre quelques éléments sur le contexte social et politique, mais ça reste avant tout une biographie avec tout ce que cela comporte d'interprétation. Une sorte d'évangile adapté au goût de la fin du dix-neuvième siècle, positiviste et laïc, et dans l'idée que se fait personnellement Renan du christianisme.
Il ne se montre pas irrévérencieux avec le personnage de Jésus, bien au contraire, mais il l'est avec les différentes Eglises chrétiennes (les autres religions en prennent aussi pour leurs grades), puisqu'il remet en question des dogmes qui sont pourtant admis par quasiment toutes. Peut-être qu'il affadit aussi un peu Jésus, le rend un peu falot, moins édifiant, une sorte de gentil garçon qui a tendance à se laisser porter par les évènements. Et la volonté qu'il montre de passer sous silence le surnaturel des Evangiles, quand il ne tente pas d'expliquer tout bonnement des miracles d'une façon matérialiste, contribue beaucoup à cet affadissement. Renan ne cherche pas le recourt de l'allégorie, il part du principe que les rédacteurs des Evangiles étaient des gens simples, du peuple, un peu naïfs et incapables de style (à part pour l'Evangile de Jean). Ils étaient pourtant instruits, au moins par la culture juive, et ils ont visiblement fait beaucoup d'efforts pour adapter la vie de Jésus aux anciennes prophéties. Enfin, il y a plein de petites pensées que Renan attribue à Jésus et dont je ne suis pas bien sûr, comme par exemple sur l'oecuménisme.
C'est drôle qu'à la fin il dise des évangélistes : « Leurs écrits sont pleins d'erreurs et de contre-sens. On sent à chaque ligne un discours d'une beauté divine fixé par des rédacteurs qui ne le comprennent pas, et qui substituent leurs propres idées à celles qu'ils ne saisissent qu'à demi. En somme, le caractère de Jésus, loin d'avoir été embelli par ses biographes, a été diminué par eux. La critique, pour le retrouver tel qu'il fut, a besoin d'écarter une série de méprises, provenant de la médiocrité d'esprit des disciples. Ceux-ci l'ont peint comme ils le concevaient, et souvent, en croyant l'agrandir, l'ont en réalité amoindri. » La paille et la poutre…
Commenter  J’apprécie          100
Etonnant à lire...
Car qu'est-ce que cet ouvrage, quel est son genre ? Une biographie historique ? Difficile, car même si le personnage est l'un des plus connus de l'histoire de l'humanité, écrire sa biographie en s'appuyant sur des sources, des archives, est un exercice compliqué pour un historien, car les documents sont lacunaires, partiaux et partiels, écrits tardivement. Un écrit hagiographique alors, c'est-à-dire la vie d'un saint ? Pas non plus, dans la mesure où Renan adopte une démarche scientifique et rationnelle. Il rattache son personnage à son époque, à son milieu, à sa culture, à savoir la Palestine sous occupation romaine du début du Ier siècle, dans un milieu social populaire, sans grande instruction théologique ou philosophique, mais avec une aspiration messianique, des idées dans l'air du temps au milieu d'un foisonnement religieux. Loin du merveilleux et du surnaturel, Renan explique rationnellement les miracles, non par une intervention divine, mais par un sens aigu de la psychologie, de l'écoute qui aide les malades à guérir, par une frugalité et un mode de vie simple et vertueux. Ce n'est pas non plus une histoire officielle, qui se rattacherait à l'Eglise. On comprend que Renan est chrétien, au fond du coeur, sans aimer les prêtres, la hiérarchie. S'il adhère au message du Christ, il critique l'institutionnalisation de son message, la hiérarchie catholique et sa rigidité qui datent des siècles suivants.
Loin du scandale suscité lors de sa parution, moi qui ne suis pas croyante, c'est la poésie de l'écriture qui m'a séduite. C'est le portrait admiratif d'un homme exceptionnel, dans un cadre qui l'est tout autant. Les fleurs, le paysage, les animaux, sont au coeur des descriptions, plus que les personnages eux-mêmes. le texte est plein de sensualité, celle des femmes mais celle de Jésus aussi, décrit d'ailleurs comme assez féminin dans ses traits et son caractère, et d'amour de la nature. Après tout, l'amour est au coeur de son message, amour du prochain, amour de la Création. Comme souvent, j'ai interprété ma lecture selon ce qui me touche personnellement...
Commenter  J’apprécie          84
La lecture de cet ouvrage est au début très facile puis on est submergé de notes de bas de page se référençant souvent aux évangiles. On est presque obligé, si l'on veut bien rendre compte du travail de Renan, de le paraphraser et de le citer beaucoup.
Gardons à l'esprit ces phrases essentielles qui expliquent beaucoup ce que Renan a - à mon sens – essayé de transmettre à ses lecteurs :

"N'imposons pas nos délicatesses à ceux dont le devoir a été de conduire la pauvre humanité. Entre la vérité générale d'un principe et la vérité d'un petit fait, l'homme de foi n'hésite jamais. "

La vie de Jésus de Renan est autant une biographie de la personne de Jésus qu'un essai critique sur les évangiles et les évangélistes. Il s'agit moins pour lui de dénigrer des croyances – bien qu'il rompît avec l'église après s'y être engagé – que de reformuler les évangiles et en particulier ce qu'il appelle "le quatrième évangile", celui de Jean plus oeuvre d'écrivain qui brode et invente, à la manière d'un Oriental de son temps.

" On ne voit jamais le fond de la pensée d'un Oriental ; car, souvent, ce fond n'existe pas pour lui-même. La passion, d'une part, la crédulité, de l'autre, font l'imposture. Aussi aucun grand mouvement ne se produit-il en ce pays sans quelque supercherie."

Que ce soit Jésus lui-même ou ses proches, l'auteur le rend plus humain que divin. S'il est divin, c'est dans sa philosophie qui parle à tous. Loin de critiquer Jésus, il prend simplement de la distance entre ce qu'on dit de lui et comment on peut le comprendre dans une perspective historique et notamment dans les miracles qui eurent lieu dans un certain pays dans une certaine époque ;

" Beaucoup de circonstances, d'ailleurs, semblent indiquer que Jésus ne fut thaumaturge que tard et à contrecoeur. Souvent il n'exécute ses miracles qu'après s'être fait prier, avec une sorte de mauvaise humeur et en reprochant à ceux qui les lui demandent la grossièreté de leur esprit."

Sans avoir lu les philosophes grecs ni connaître le bouddhisme, Jésus en possédait les idées sans même le savoir.
S'il fut cru et suivi, c'est d'abord qu'il était hautement charismatique mais aussi parce que le peuple qui le suivait avait grand besoin de croire. Qui plus est, il remettait en cause une certaine idée du judaïsme encroûtée dans la tradition parce que certains personnages de pouvoir voulaient garder leur prérogatives.

" Une sorte de besoin amenait cette théologie, pour corriger l'extrême rigueur du vieux monothéisme, à placer auprès de Dieu un assesseur, auquel le Père éternel est censé déléguer le gouvernement de l'univers."

Il est d'ailleurs significatif que Renan utilise le mot 'secte' à plusieurs reprises et insiste sur le côté crédule du peuple qu'avait favorisé l'oppression romaine :

" On conçoit d'un autre côté, que ces âmes tendres,
trouvant dans leur conversion à la secte un moyen de réhabilitation facile, s'attachaient à lui avec passion."

Même si les évangélistes se trompent souvent, Jésus reste un personnage indépassable, à classer parmi les grands philosophes et penseurs tels Socrate, Platon, Aristote mais aussi les fondateurs de religions.

" Jésus reste pour l'humanité un principe inépuisable de renaissances morales. La philosophie ne suffit pas au grand nombre. Il lui faut la sainteté."

Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Repose maintenant dans ta gloire, noble initiateur. Ton oeuvre est achevée; ta divinité est fondée. Ne crains plus de voir crouler par une faute l'édifice de tes efforts. Désormais hors des atteintes de la fragilité, tu assistera, du haut de la paix divine, aux conséquences infinies de tes actes. Au prix de quelques heures de souffrance, qui n'ont pas même atteint ta grande âme, tu as acheté la plus complète immortalité. Pour des milliers d'années, le monde va relever de toi. Drapeau de nos contradictions, tu sera le signe autour duquel se livrera la plus ardente bataille. Mille fois plus vivant, mille fois plus aimé depuis ta mort que durant les jours de ton passage ici-bas, tu deviendra à tel point la pierre angulaire de l'humanité, qu'arracher ton nom de ce monde serait l'ébranler jusqu'aux fondements. Entre toi et Dieu, on ne distinguera plus. Pleinement vainqueur de la mort, prends possession du royaume où te suivront, par la voie royale que tu as tracée, des siècles d'adorateurs.
Commenter  J’apprécie          200
Toute idée, pour réussir, à besoin de faire des sacrifices; on ne sort jamais immaculé de la lutte de la vie.
Commenter  J’apprécie          400
Dans cet état social, l'ignorance, qui, chez nous, condamne l'homme à un rang inférieur, est la condition de grandes choses et de la grande originalité.
Commenter  J’apprécie          230
De nos jours même, jours troublés où Jésus n’a pas de plus authentiques continuateurs que ceux qui semblent le répudier, les rêves d’organisation idéale de la société, qui ont tant d’analogie avec les aspirations des sectes chrétiennes primitives, ne sont en un sens que l’épanouissement de la même idée, une des branches de cet arbre immense où germe toute pensée d’avenir, et dont le « royaume de Dieu » sera éternellement la tige et la racine. Toutes les révolutions sociales de l’humanité seront entées sur ce mot-là. Mais entachées d’un grossier matérialisme, aspirant à l’impossible, c’est-à-dire à fonder l’universel bonheur sur des mesures politiques et économiques, les tentatives « socialistes » de notre temps resteront infécondes, jusqu’à ce qu’elles prennent pour règle le véritable esprit de Jésus, je veux dire l’idéalisme absolu, ce principe que pour posséder la terre il faut y renoncer.
Commenter  J’apprécie          30
Le miracle est d'ordinaire l'oeuvre du public et non de celui à qui on l'attribue.
Commenter  J’apprécie          350

Videos de Ernest Renan (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ernest Renan
Leçon inaugurale de Manfred Kropp prononcée le 15 novembre 2007. Manfred Kropp est professeur du Collège de France et titulaire de la Chaire Européenne (1989-2008).
Dans sa leçon inaugurale, prononcée le 15 novembre 2007, Manfred Kropp s'applique à (re)construire les premiers versets de la sourate 85, « le cercle du zodiaque ». Son approche résolument scientifique du texte religieux l'inscrit dans la tradition rationaliste au XIXe siècle par des figures comme celle d'Ernest Renan, professeur du Collège de France de 1862 à 1882.
Une coproduction Collège de France – CNED – Doriane Films
Découvrez la présentation de ses enseignements : https://www.college-de-france.fr/chaire/manfred-kropp-chaire-europeenne-1989-2008-chaire-annuelle
Toutes les ressources du Collège de France : https://www.college-de-france.fr
Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous. Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.
Suivez-nous sur : Facebook : https://www.facebook.com/College.de.France Instagram : https://www.instagram.com/collegedefrance Twitter : https://twitter.com/cdf1530 LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/collègedefrance
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Famille et vie de JesusVoir plus
>Christianisme, Théologie chrétienne>Jesus-Christ et sa famille. Christologie>Famille et vie de Jesus (77)
autres livres classés : jésus christVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (263) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3178 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..