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Le narrateur s'amourache d'une tante par alliance, fraîchement divorcée. Ils veulent vivre leur amour et faire face au scandale, sur fond de feuilletons radiophoniques.

On est forcé d'admirer une fois de plus le talent de conteur de Vargas-Llosa, qui sait planter des décors et nous embarquer dans les turpitudes du personnage principal et de sa douce. Ce voyage coloré à travers le Pérou des années 50, le tableau dépeint de la société liméenne et du monde des médias de l'époque est captivant. Les récits secondaires sont également hauts en couleur amusant d'emphase et de verve.

La structure même de ce livre, qui force le lecteur à réfléchir, est un peu déroutante. Si elle est le reflet du génie de Vargas-Llosa, qui parvient à naviguer entre l'histoire principale et les récits secondaires, elle est aussi le pire ennemi du récit. En effet, passées quelques centaines de pages, je dois bien avouer que j'ai été tenté de sauter les passages secondaires, pour mieux suivre l'évolution du récit principal.

J'apprécie donc la qualité et le récit central de ce livre et j'ai passé un bon moment. J'ai tout de même moins apprécié la forme, bien qu'elle soit le reflet d'une admirable maîtrise du récit et du comique. Vargas Llosa fait vraiment ce qu'il veut des mots, et cela reste un plaisir.
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Je viens de le terminer ! C'est magnifique, éblouissant d'imagination, de fantaisie et d'ironie.
Le personnage du "scribouillard" est une création passionnante, originale et très réussie.
Le roman sentimental entre Varguitas (18 ans...) et sa jolie tante est émouvant, empreint de nostalgie. le chapitre consacré à la recherche d'un maire dans la banlieue péruvienne est digne d'anthologie.
L'équilibre entre leur histoire et les feuilletons radiophoniques que compose le scribouillard - surprenant - est magique.
Je vous recommande particulièrement les chapitres tragico-comiques irrésistibles que sont l'histoire du témoin de Jehovah et de la petite effrontée ainsi que celui du dératiseur et de ses filles ! Mis il faut bien sûr tout lire...
Je viens de découvrir sur le tard Vargas Llosa (édition Pléiade) et poursuivre après une courte pause (Conversation à la Cathédrale ?).
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Mario Vargas Llosa nous livre à travers ce roman une oeuvre double. Une partie autobiographique : sa relations amoureuse avec sa tante Julia, femme de 14 ans son aînée et divorcée, soeur de la femme de son oncle Lucho et une partie imaginaire se composant de nouvelles représentant les feuilletons écrits par l'excentrique Pedro Camacho, le Scribouillard.
L'auteur nous dépeint avec justesse la société péruvienne des années 50, le catholicisme très marqué, la sévérité de l'éducation qu'il a reçu. Il met en lumière la pauvreté des campagnes, la corruption, les relations compliquées avec l'autorité paternelle la bienveillante du reste de la famille malgré le scandale provoqué par son couple avec Julia.
J'ai été emportée par l'histoire d'amour forte et passionnée de Mario et Julia, tenue en haleine car le chemin qui aboutit à l'union des amants est pavé d'embûches mais avec une grande volonté, les obstacles sont franchis les uns après les autres.
En revanche, les chapitres dédiés aux feuilletons m'ont un peu perdue. La loufoquerie de ces passages est de plus en plus poussée au fil de la lecture, reflet de la perte de raison de Pedro Camacho qui mélange les histoires et les noms des personnages.
Les thèmes sont souvent récurrents : religion, relation contre nature, violences, catastrophes et mort… Si je les ai trouvé intéressants au début j'ai fini par me lasser.
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Roman classé dans la rubrique "Rire" de la Bibliothèque idéale de Pivot avec cette notice : " Les personnages d'un feuilletoniste de la télé péruvienne débordent l'imagination de leur créateur. "
Roman aux accents autobiographiques qui raconte, sous forme de chapitres intercalés, d'une part la liaison de " Varguitas " avec sa tante jusqu'à son mariage et parallèlement le destin du scribouillard, un feuilletoniste radiophonique de Lima, et, d'autre part, les créations littéraires de ce feuilletoniste sous forme de nouvelles indépendantes. A la fin du livre, une ultime nouvelle, sorte d'épilogue ou de feu d'artifice, fait apparaître tous les personnages déjà découverts précédemment.

Roman très agréable, souvent drôle, au style littéraire irréprochable. Les neuf nouvelles méritent la lecture, cinq d'entre elles sont particulièrement brillantes et passionnantes : Chapitre 4, l'histoire de l'émigré clandestin Zambo le sauvage ; chapitre 6, l'affaire du viol d'une mineure (extrêmement drôle, voir l'extrait) ; chapitre 8, l'histoire du patron d'une entreprise de dératisation ; chapitre 14, l'histoire d'un révérend père atypique ; chapitre 16, l'histoire d'un raté mais génial arbitre de football.
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Un Vargas LLosa, comparable aux auteurs français du 19ième siècle.
Malheureusement, j'ai moyennement aimé car j'ai trouvé l'écriture assez désuète et brouillonne. Des mises en abîmes malencontreuses qui ralentissent la trame principale.
Le lecteur est noyé sous le quotidien de Marito ainsi que des nombreuses nouvelles de ce dernier qui atterrissent souvent dans la corbeille à papier.
Bref, je ne sais pas si je me laisserais tenter une nouvelle fois par cet auteur.
Un rien déçue avec ce titre où j'avais trop d'attente…Trop académique
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Je n'ai pas été emballée par ce roman semi autobiographique de Vargas Llosa, tout en y voyant bien le côté sympathique et original qu'on peut y trouver.
D'abord, j'ai mis longtemps à comprendre qu'il était dans le registre de l'humour. J'ai trouvé d'une badinerie un peu fade l'histoire avec la tante Julia (dont la seule dénomination est un régal). Cette fadeur-même, le côté falot du héros ne m'ont pas fait passer au-delà du stade du sourire-prêt-à-s'épanouir-si-on-lui-en-accorde-un-peu-plus. C'aurait pu être le cas grâce au scribouillard, car là, l'auteur ne recule devant rien dans le rocambolesque délirant, mais au contraire, c'était un peu trop pour moi....
J'ai regretté que Vargas Llosa n'approfondisse pas plus que la réflexion sur l'écriture et j'attendais aussi une fin plus facétieuse.

Au total, les moments de lassitude ont alterné avec les moments d'étonnement amusé, mais l'enthousiasme n'y était pas. C'est un livre dont je me souviendrai sans doute, car il a une singularité vraiment originale, que l'écriture en est habile, mais pas vraiment comme d'un grand moment.

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Ce roman est structuré entre les chapitres impairs et les chapitres pairs.
Dans les Chapitres impairs Nous découvrons l'histoire de Varguitas, jeune homme de 18 ans vivant chez ses grands-parents entouré d'une nombreuse parentèle, oncle, tante…Arrive La tante Julia, divorcée venue de Bolivie pour se trouver un nouveau mari bien nanti. Ce trame entre Varguitas et Julia un petit flirt qu'ils cachent à la parenté et qui petit à petit se transforme et grandit. Il faut dire que Julia a 30 ans et Varguitas 18 !!!! A cette époque, cela ne pardonnait pas, pensez, en plus une divorcée !!! Nous suivons, au fil des chapitres impairs la montée de leur amour avec l'apothéose finale.
Mais, dans les chapitres pairs, nous découvrons un personnage clé de ces années 50…. le feuilletoniste radio. Pas n'importe lequel : Pedro Camacho venu de la Bolivie voisine. Nous découvrons ses histoires et son histoire. Tout commence benoitement pas une historiette pour aller jusqu'à l'apothéose et la destruction finale de tous les héros de ses feuilletons. Pedro, être malingre et difforme ne vit que pour ses histoires qui peu à peu le détruisent.
Je suis de suite entrée dans ce roman, mais au second feuilleton, j'étais un peu lasse de ces extraits radiophoniques. Pas envie de cette littérature de feuilleton et j'ai stoppé ma lecture. Mais….. à un certain moment, j'ai repris et là, il a fallu que je remonte aux premiers car, il y avait du crescendo dans le feuilleton jusqu'à la catastrophe finale !!!
Mais qui est vraiment le scribouillard ???? Pedro Camacho le feuilletoniste ou Varguitas qui s'essaie à écrire des nouvelles qu'il jette aussitôt ???? D'après le titre on sait que c'est Varguitas, mais le feuilletoniste, art majeur dans l'Amérique du Sud des années 50, n'en est-il pas un également ? En tout cas, Vargas Llosa nous décrit de belle façon les affres de l'écriture et des débuts d'un écrivain.
Ce livre, difficilement racontable est une belle photo du Pérou des années 50 et, si j'aligne mes souvenirs, c'était quelque peu la même chose chez nous. le milieu bourgeois qui a vu naître Varguitas (autrement dit Mario Vargas Llosa) y est très bien décrit. Ces feuilletons radiophoniques du début d'après-midi, très prisés par toute la société sud-américaine perdurent avec les feuilletons télévisés, ces fameuses telenolevas.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais un très bon livre d'une très belle écriture nerveuse ou languide selon les moments. Je n'ai pas boudé mon plaisir malgré une longue interruption qui m'a paru nécessaire car je m'y enlisais
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Tante Julia, c'est une jeune (trop vieille ?) femme divorcée, la soeur de la femme de l'oncle de l'auteur du récit. Lui est étudiant en droit sans vocation, à ses heures perdues éditorialiste pour une radio péruvienne, et va tomber éperdument (imprudemment ?) amoureux de Tia Julia. Il écrit quelques nouvelles et rêve de devenir un grand écrivain (tant qu'à faire pourquoi pas le Nobel ?). le scribouillard est un auteur de feuilletons populaires pour la même radio, fou d'écriture, personnage atypique et asocial. le récit alterne adroitement épisodes des fictions radiophoniques et vie réelle (autobiographique ?) de ces trois personnages.
Tante Julia va-t-elle répondre à cet amour ? La famille ne risque-t-elle pas de refuser cette alliance contre nature ? Varguitas va-t-il réaliser son rêve d'amour et d'écriture ? Quel destin pour le scribouillard ? Ne va-t-il pas se lasser au fil du temps ? Ou perdre son imagination créatrice ?
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Un roman bien plus complexe que ne peut le laisser envisager la quatrième de couverture. L' inspiration y est abordé sous tous ses angles. Il nous faut un peu de temps pour comprendre comment fonctionne réellement ce roman, les histoires se succèdent sans que les liens ne nous paraissent évident, ce n'est qu' en ayant bien progressé dans la lecture que l' on commencera peu à peu à se douter de la réponse...
Une lecture surprenante, étonnante et excellente.
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Voici un livre qui m'a causé une vive déception : dès les premiers chapitres, je le couvrais d'éloges et j'espérais lui donner au moins 4 coeurs car je trouvais le style d'écriture très plaisant. Et puis, au fur et à mesure des pages, mon enthousiasme s'est émoussé et vers la fin, le verdict se révèle accablant : il n'excèdera pas les deux coeurs !
Pourquoi ce revirement progressif alors que tout commençait si bien ? le résumé que j'ai préparé donne l'impression que je dévoile une grande partie de l'histoire, mais non, ce n'est qu'une infime partie de l'iceberg. L'histoire alterne, par chapitre, entre la vie du narrateur, Marito (et surtout son histoire d'amour avec sa tante Julia) et les feuilletons écrits par Pedro Camacho.
Je tiens à préciser que chaque nouveau chapitre est le début d'un nouveau feuilleton souvent avec un canevas rocambolesque (des amours interdits, un curé atypique, un chef d'entreprise ayant la phobie des rats…). Mais l'auteur joue avec l'attention (et les nerfs !) du lecteur : au fur et à mesure de la multiplication des feuilletons, Pedro Camacho se met à confondre les intrigues, les noms des personnages et leurs professions, entraînant un charivari indescriptible. Si au début le jeu semblait amusant, il est devenu lassant à force d'exagérations, de contradictions !
Quant à l'histoire d'amour qui se noue entre Mario et sa tante Julia, bien qu'elle soit scandaleuse surtout à cette époque, elle m'a laissé un peu indifférente, peut-être parce qu'elle traînait en longueur et qu'elle est restée très platonique sauf vers la fin.
Le point positif à retenir, malgré toutes mes réserves, est le style d'écriture. Il est limpide, clair, plein d'humour aussi. Les mots coulent avec fluidité ; le vocabulaire est riche et les descriptions nous plongent dans la capitale péruvienne. On s'y croirait presque dans ce quartier de Miraflores, avec toute la famille autour !
Mon avis reste quand même passable mais je vous conseille de ne pas fermer la porte à cet ouvrage atypique !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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