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3,75

sur 3009 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est probablement l'un des livres les plus tristes que j'ai lus cette années. Enfin, "triste" n'est pas forcément le bon mot, c'est plutôt une histoire tout à fait banale et surtout particulièrement plombante. On suit les histoires de Thibault et Mathilde, deux êtres malheureux, pour des raisons différentes.

Si j'avais été séduite par "No et moi", j'avoue que pour cette fois, ce n'est pas de la séduction. le livre ne m'a pas déçue, attention... Mais si vous êtes déjà déprimé(e)s, ne vous y mettez pas, sinon c'est le suicide assuré ! Parce que c'est pas la tristesse de l'histoire, c'est la facilité avec laquelle on se glisse dedans et on se dit "ça arrive tous les jours". le réalisme est saisissant et finalement c'est ça qui prend à la gorge.

Les personnages, si malheureux soient-ils, sont très attachants et on a l'impression de les connaître depuis toujours. Mathilde est l'une de ces femmes d'affaires qui ont l'air triste et qu'on a envie de serrer dans ses bras. Quant à Thibault, je l'ai imaginé tel un "ours", qui manque juste de tendresse... C'est peut-être justement cet attachement aux deux héros qui rend leur souffrance aussi difficile à supporter pour nous...

Je n'ai pas pleuré, seulement, la vision du monde du travail est différente après ça, même si on sait que ça reste un roman... On est toujours au bord de la réalité. C'est un très beau roman, très bien écrit et qui mérite vraiment d'être lu !
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Je rejoins totalement l'avis de nombreux autres lecteurs avant moi. L'écriture est très bonne mais l'histoire est très dure. L'auteure à parfaitement pu rendre cette dépersonnalisation progressive, cette dureté des rouages du monde du travail mais aussi de la société plus large tout simplement. Une plongée assez impitoyable, jusqu'à la dernière page, n'offrant aucune concession ni bouffée d'oxygène. Un bon roman mais tellement sombre....
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Harcèlement moral au travail, sujet principal du livre.
Mathilde et Thibault, à deux doigts du désespoir, que tout oppresse, et que tout rabaisse, et que rien ne semble les tirer vers la lumière.
Un roman bien sombre et pourtant j'ai beaucoup aimé.
Delphine de Vigan retranscrit une grande précision et réalisme, le harcèlement moral que subit Mathilde. La destruction minutieuse et implacable de sa confiance en elle, l'isolement progressif, l'indifférence polie de ceux qui, quelques semaines auparavant étaient des compagnons de machine à café, les vexations, les humiliations que personne ne voit, le déni absolu du harceleur, l'impossibilité de remonter le fil jusqu'au moment où tout a basculé.
La dépossession de soi, le dépossession de tout ...
Un roman sombre et quelque peu dérangeant. Mais néanmoins criant de vérités sur la ville, l'entreprise, la solitude et l'être humain.
A mettre dans les mains des dirigeants de France Telecom , entre autres....
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Touchée par ce roman, surtout par la trajectoire de Mathilde, le comment et le "pour rien" de la situation. Un chefaillon vexé et sa vie tourne au cauchemar et à la dépression. Intelligente et optimiste, elle ne peut pas y croire, tout va s'arranger, il suffit de dialoguer avec lui, c'est un malentendu. Et pourtant, le harcèlement moral continue et s'amplifie, la plongeant dans la honte et la solitude comme tant et tant de victimes.
Les deux trajectoires seront-elles amenées à se croiser, on attend la conclusion avec impatience.
Une belle découverte.
Merci
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Un roman très fort en émotion, qui ne peut laisser indifférent.
L'histoire se déroule lors d'une journée du mois de mai. Mathilde vit une situation professionnelle désastreuse, dans une entreprise où elle est mise à l'écart. Pourtant, elle espère : une voyante lui a prédit une rencontre importante en ce jour de printemps.
De son côté, Thibault est un médecin urgentiste, qui vit une rupture douloureuse.
Tout deux ont en commun une vie citadine solitaire, la difficulté d'affronter le monde qui les entoure...
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Le premier livre de Delphine de Vigan que j'ai lu et qui m'a fait découvrir un écrivain que j'adore depuis. J'ai complètement plongé dans son univers et son écriture. Je mettrais juste un petit bémol pour la fin, qui m'a scotchée et que je n'avais pas du tout imaginée comme ça. Mais c'est vraiment un roman que j'ai beaucoup aimé.
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J'avais adoré No et moi … et j'ai également été captivée par Les heures souterraines . L'écriture est précise et incisive, le style est direct, la psychologie des personnages est très travaillée.
Dans ce livre, on suit en parallèle le quotidien de deux personnages : une femme, veuve et un homme, seul aussi, qui vient de rompre avec une femme qu'il a vraiment aimée.
D'un côté, Mathilde, trentenaire active, veuve, mère de deux garçons essaie de faire front et de tenir le cap coûte que coûte. On suit sa descente vers la dépression à cause d'un harcèlement moral professionnel, aussi insidieux que violent.
De l'autre, Thibault, médecin urgentiste nous raconte sa solitude dans la ville, dans son métier face à des détresses aussi sociales que médicales.
C'est une vision aiguë de la société moderne, de la dureté de notre environnement, du « chacun pour soi » qui prévaut. C'est pessimiste mais fait réfléchir sur le sens des priorités, ce qu'on veut privilégier….
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Au bout du rouleau. Fatigués. Découragés.
Lui, c'est Thibaut, médecin d'urgence qu'on appelle à domicile, comme SOS médecins.
Elle, c'est Mathilde, cadre dans une société de publicité où elle a des projets à monter, à défendre, à mettre en oeuvre.
Ils ne se connaissent pas, n'évoluent pas du tout dans les mêmes sphères. Pourtant, ils connaissent tous les deux des moments d'absolue solitude, au point de renoncer. Il n'en peut plus de monter les étages d'immeubles glauques ou juste moyens, de venir en aide à des patients qui l'utilisent comme médecin de ville, au point qu'il finit par en connaître très bien quelques-uns. Sa vie sentimentale est un désert, ses projets au-dessous du minimum vital.
Elle, elle a eu le malheur de contredire devant un client son chef hiérarchique qui depuis essaie de la rayer des cadres de l'entreprise, littéralement. Il la « gomme » de tous projets, éloignent d'elle ses collègues et finit par la faire reléguer dans un cagibi près des toilettes où elle tue le temps à écouter les bruits de chasse d'eau. C'est Amélie Nothomb sans l'humour, car elle, elle en crève. le fonctionnement du harcèlement au travail est effrayant, Mathilde semble broyée par la machine de dénigrement lancée contre elle. L'espoir, à peine suggéré, qu'un syndicat pourrait la défendre semble bien faible.

Ces deux trajectoires se ressemblent un peu, se distancient, se croisent à peine sur un quai de métro.
C'est la vie de tous les jours, dans un Paris morose, grisâtre où le rire et l'espoir d'un mieux – être sont cruellement absents.
L'écriture à la fois précise et douce, d'un délié agréable, fait pourtant de ce roman un moment de plaisir.
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C'est le deuxième livre que je lis de Delphine de Vigan et je suis toujours aussi enchantée par ce qu'elle écrit. Dans ce livre nous suivons la trajectoire de deux personnes Mathilde et Thibault qui ne se connaissent pas. Ils vivent tout les deux dans la même ville, pourraient se rencontrer, se croiser...

C'est un livre magnifique sur l'inhumanité des grandes villes et leur violence qui deviennent ravageuse sur des personnes déjà affaiblis. Mathilde et Thibault travaillent et subissent tous les deux une violence tapie dans les entrailles de la ville. Une violence telle, qu'elle en fait des êtres de papier qu'un simple souffle suffirait à faire tomber. Au delà de la ville c'est aussi la violence de certaines entreprises ou sociétés qui érigent en leur propre sein leur propre loi ouvrant ainsi la voie à des processus de destruction possibles que l'on découvre et enfin la violence de la mort et la maladie qui frappent en aveugle les êtres sur son passage.

Un livre fort !
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En cette période de fêtes, vous êtes trop joyeux, euphoriques à l'idée des cadeaux, rendus gagas par l'abondance de chocolats, les moments partagés en famille vous rendent béats ? J'ai ce qu'il vous faut ! le livre le plus déprimant que j'ai jamais lu, et pourtant la concurrence est rude dans le domaine littéraire ! Il faut que je vous avoue que je ne l'ai pas lu, mais écouté jusqu'au bout, et là, je dois rendre grâce au livre audio, je n'aurais sûrement pas eu le courage de tourner les pages pour lire ce qui attendait Mathilde et Thibault, tandis qu'une force irrépressible me poussait à remettre le CD dans le lecteur pour entendre le métro démarrer en vrombissant et écouter les protagonistes patauger dans leur déprime.
Deux personnages donc, au fil d'une journée, deux minuscules trajectoires dans un Paris grouillant d'anonymes lancés chacun vers un but indéterminé… Mathilde, tout d'abord, veuve et mère de trois garçons, prend son trajet quotidien vers l'enfer créé par un chef de service qui a pris en grippe celle qu'il a formée. le harcèlement moral plus ou moins subtil dont elle est la victime la lamine et lui ôte toute force et toute tentative de réaction. Cette journée ne déroge pas à la règle instaurée par ce tyran d'entreprise, et s'avère même pire encore.
Thibault, médecin urgentiste, vient de se décider enfin à interrompre une relation qui ne lui apporte rien, et songe à ses moments avec Lila, qu'il doit maintenant considérer comme passés, c'est dire qu'il n'est pas au mieux de sa forme non plus. On a vraiment envie de dire avec ce roman : trop, c'est trop ! Thibault et Mathilde sont déjà englués dans un quotidien pas très drôle, était-il utile d'en rajouter en évoquant les suicides par métros interposés ou les solitaires qui ne meurent dans leur appartement et qu'on ne retrouve que plusieurs jours plus tard ? Il faut tout de même admettre que tout n'est pas des plus sombres, quelques membres de l'entourage de Mathilde tentent de l'aider, Thibault donne l'impression qu'il va s'en sortir assez vite, mais quand même…

La suite...
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