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EAN : 9791027802791
250 pages
Le Castor Astral (25/02/2021)
3.79/5   24 notes
Résumé :
Thomas Vinau a remonté le fil des ans pour retrouver des poèmes devenus introuvables ainsi que des textes inédits.

Le Cœur pur du barbare se compose de trois parties dont les deux premières ont connu une première vie : « Fuyard debout » et « Les derniers seront les derniers ». La troisième section, « Poèmes d'une Amérique imaginée », est entièrement inédite.

L'auteur assemble des petits riens du quotidien comme l'orage d'un soir d'été, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a trois parties dans ce recueil qui reprend en couverture ce vers : « J'écris avec un caillou dans la chaussure » et c'est bien ce petit caillou importun qui va pousser l'auteur à raconter dans des formes courtes ses déboires, ses illusions de la vie qui va, qui vient.
Ces trois ensembles, dont l'écriture s'étale sur une quinzaine d'année, ce n'est « presque rien et pas grand-chose » Et ce sont ces petits riens et ces pas grand-chose qui nous émeuvent, nous amusent et nous font rêver.
Dans « Fuyard debout », on croise l'amour, les souvenirs d'enfance, les amis, et ce quotidien, souvent sans ambition, ou bien qui tient dans le carreau d'une fenêtre. Il raconte « nos toutes petites vies/ dans nos toutes petites mains », et parfois cela tient parfois en quelques mots qui en disent long.
« le soir
Elle se couche sur le canapé
Je mets ma main sur son ventre
Et on est déjà trois. »

Dans « Les derniers seront les premiers » l'écrivain est ce puisatier jardinier charbonnier qui affirme :
« Écrire
C'est creuser un puits
Pour en boucher un autre »
Histoire sans fin de la vie elle-même.
On y trouve également ce « coeur pur du barbare » qui « découvre la fleur » qu'il massacre.

La dernière partie intitulée « Poèmes d'une Amérique imaginée » rassemble des inédits. Elle est moins intime et plus onirique. Il évoque l'Amérique mais aussi ses artistes passés ou contemporains comme Charlie Chaplin, Hemingway, Rosa Parks, Basquiat ou encore Richard Brautigan. Un voyage aux States d'hier et d'aujourd'hui en version courte !

Cette poésie d'une simplicité qui la rend particulièrement accessible, n'en est pas moins troublante et touchante.



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Je suis fort embêtée pour donner un avis sur ce recueil. Il est composé de trois parties dont les deux premières («Fuyard debout» et «Les derniers seront les derniers») avaient déjà étaient publiées. Seule la troisième, «Poèmes d'une Amérique imaginée», est entièrement inédite. C'est ma première lecture de cet auteur, j'ai beaucoup aimé les deux premières parties : « Fuyard debout » pour la modernité de sa mélancolie, « Les derniers seront les derniers » pour sa fraîcheur, son impertinence inventive et touchante. Par contre j'ai détesté la dernière, trop truffée de références américaines qui m'échappaient totalement alors qu'elles étaient le préalable à la compréhension de ses textes. En tout cas ce fut une découverte intéressante.
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Ayant apprécié "Ici ca va" , roman de Thomas Vinau sur la rénovation d'une vieille maison par un jeune couple, j'ai voulu faire un détour par sa poésie. Ce livre est présenté comme un assemblage de texte basés sur des petits riens du quotidien. Certes, mais on est loin de poème à mon avis, juste des écrits certes poétiques mais bon ... j'ai donc été quelque peu déçu par rapport à mes attentes. J'ai tout de même passé de bons moments en la compagnie de l'auteur et je compte bien lire un autre de ces livres.
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Bon. Ça fait longtemps que j'ai diminué ma consommation de livre écrit par des hommes, ne me retrouvant tout simplement pas dans leurs plumes, les sujets abordés et surtout la façon dont marche leurs cerveaux. Pourtant, lorsque je suis tombé sur ce livre à cash converters (mon magasin préféré), je me suis dit pourquoi pas. de la poésie pour moins de 3 euros, ça se refuse rarement et pourtant, j'aurais dû laisser ce livre à sa place. Je n'ai pas du tout accroché à l'univers de l'auteur. Sa poésie ne m'a pas fait vibrer et c'est dommage, puisque ça reste le but de ce genre de livre.
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Elle vient de loin et y retourne souvent

Elle regarde des dessins animés
en culotte sur le canapé
les volets sont encore clos
deux madeleines aux mûres
trainent sur ses cuisses
le sommeil a rendu ses yeux
minuscules
ils sont comme ces passeports
emplis des marques de tampon
de pays lointains
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Post-it.

Ma douce
pas eu le temps de dire grand-chose ce matin
trop en retard sur nos disparitions
on se voit ce soir
entre deux soupirs
si tu rentres plus tôt
j’ai attrapé ce matin pour toi
une petite bourrasque
toute fraîche
je me suis dis ça servira
pour son cœur
ou pour ses cheveux
elle est dans le Tupperware bleu
dans le frigo.
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La science a ses limites
Ils font des petits guides plastifiés
pour reconnaître les papillons
les plantes ou les oiseaux
c'est bien pratique un petit guide
pour distinguer classer et nommer
la beauté
mais je me dis qu'il en manque quelques-uns
dans la collection
il en faudrait sur la lumière sur la poussière
sur la taille des flaques sur les ailes
d'insectes
sur les traces sales des gouttes de pluie
sur les sourires d'inconnus sur les rêves
sur les coupes de cheveux improbables du réveil
sur les dimanches inutiles sur les odeurs
d'enfance
sur les matins
sur les broutilles les vétilles les pacotilles
sur les bords de route
sur les parfums d'oreillers tièdes
et bien entendu
sur la géographie complète
de ton ventre
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La paix.

C'est une paix
de fin de repas
dans le silence moite
de juillet
j'enfouis ma tête
sous un livre
des mouches
bourdonnent
des hommes
continuent
de saigner.
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Question d'envergure

En levant les yeux,
j'ai aperçu un milan
qui traversait les nuages
il filait à toute allure
dans le ciment blanc
de novembre
ses ailes disaient
libre
grand
loin
l'envergure de son vol
n'était pas une question
il avait l'air invincible là-haut
tout le ciel était à lui
j'ai lu sa phrase d'air
jusqu'à ce qu'il disparaisse
et je suis resté seul
en bas
les deux pieds bien plantés
dans ma boue
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Videos de Thomas Vinau (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vinau
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
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