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sur 3396 notes
j'étais jeune et passionné de lecture sf et fantasy. J'avais lu tout ce qui m'était possible de lire à la bibliothèque au rayon jeunesse. Puis ma mère m'a conseillé ce livre en me disant que c'est un classique, un inconditionnel, un passage obligatoire. Je voyais surtout un livre vieux de 100 ans. Comment parler d'aliens et d'extraterrestres à cette époque ?
J'ai commencé à lire donc, sans trop de motivation et pensant que ça allait écrit d'une manière compliquée pour le jeune lecteur que j'étais...
Une fois de plus, ma mère m'a conseillé le bon livre au bon moment. La lecture était agréable et j'ai adoré l'idée que Wells était en fait un des premiers à imaginer ce type de rencontre. Ce roman d'anticipation est fabuleux et effectivement fondateur du genre.
Un passage obligatoire, pour le plaisir, la résolution et le fait de se dire que c'est un texte genèse.
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Je n'avais jamais lu ce grand classique et je dois dire que c'est une très belle expérience. Alors certes, le sujet a bien vielli mais quelle langue! Et de ce côté-là, cela change déjà beaucoup avec bien des d'ouvrages d'aujourd'hui du même genre.
Le narrateur est le témoin d'atterrissage d'êtres venant de mars dans l'Angleterre victorienne. Je dois dire que lire cela en pleine pandémie a quelque chose de délicieux. Outre les descriptions précises des événements, il y a toute une réflexion sur la prédation, une analyse des comportements qui sonne très juste. Au niveau de l'anticipation, c'est vraiment extra.
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« La guerre des mondes » est un roman fondateur de la littérature de science-fiction. Tout d'abord par sa date de publication, 1898, qui le situe au tout début d'un genre qui connaîtra par la suite un grand succès. Aussi pour son sujet, l'invasion de notre planète par des extraterrestres, qui deviendra un mantra de l'univers SF.

Lorsque l'on découvre ce livre, il faut garder en tête sa date et son contexte de publication : fin du XIXe siècle, au coeur de l'époque victorienne. En effet, ce roman autocentré, H.G. Wells est un écrivain anglais et les martiens envoient des envahisseurs en Angleterre et ciblent même la banlieue londonienne avant d'envisager un déploiement plus large, s'adresse à des lecteurs britanniques pétris d'orgueil et de certitudes. Et d'une certaine manière, cette histoire n'est pas tant un récit de science-fiction, qu'une chronique d'une déchéance annoncée par l'avènement de la société industrielle et une critique des massacres commis au nom de la colonisation. L'avenir donnera en partie raison à H.G. Wells : décolonisation, première et surtout seconde guerre mondiale. Néanmoins, la Grande-Bretagne se relèvera de cette perte d'influence et de ces destructions. Et tout ceci n'empêchera nullement ce livre de connaître une gloire posthume grâce aux lecteurs qui le classeront bientôt parmi les mythes fondateurs d'un nouveau genre. Aussi grâce aux adaptations cinématographiques et surtout radiophoniques. La plus célèbre étant celle d'Orson Welles qui, jouant sur l'effet de surprise et sans prévenir qu'il s'agissait d'un canular, parvint à semer la panique (panique aujourd'hui discutée) aux États-Unis en 1938.

Mais revenons au récit de « La guerre des mondes ». Les envahisseurs sont évidemment bien plus évolués que nous, bien qu'ils soient nos proches voisins : ils viennent de Mars grâce au tir d'un puissant canon (à la différence de Jules Verne, H.G. Wells n'envisageait pas encore les voyages spatiaux). Toutefois, ils ne viennent pas nous rendre une visite de courtoisie, plutôt nous anéantir. Cette vision de l'étranger, au sens large du terme puisqu'il s'agit ici de l'habitant d'une autre planète, se perpétuera. Encore aujourd'hui, le monde scientifique reste divisé sur cette question. Si des êtres intelligents venant d'un autre système entraient en contact avec nous seraient-ils hostiles ou amicaux ?
De mon point de vue, répondre à cette question relève de l'anthropomorphisme. Autrement dit, prêter à des animaux, ici à des extraterrestres, des sentiments humains. En envoyant dans l'espace intersidéral la sonde Voyager 1 qui porte un message symbolique de l'humanité (notre position, nos langages, notre apparence…) en 1977, la communauté scientifique a en partie répondu. Et je crois aussi que si des êtres intelligents étaient en capacité de parvenir jusqu'à nous, ce que la théorie de la relativité d'Einstein rend inenvisageable, c'est qu'ils auraient, depuis longtemps, dépassé nos stupides prédispositions guerrières. Et en tout état de cause, il est probable que nous n'en sachions jamais rien.

Quoi qu'il en soit, on peut scinder les auteurs de SF (écrivains, cinéastes, etc) en deux catégories : ceux qui pensent que ce premier contact serait désastreux pour l'humanité comme ici H.G Wells et ceux qui estiment au contraire que ce serait bénéfique comme Arthur C. Clarke dans « 2001 l'odyssée de l'espace » ou Steven Spielberg (qui tournera aussi une nouvelle version du présent roman) avec « Rencontre du troisième type. » Film dont le conseiller scientifique, Carl Sagan, fut le même que celui qui conseilla à la NASA de déposer à l'intérieur de la sonde Voyager 1 le fameux disque qui contient un résumé de ce qui fait de nous des êtres humains.

H.G. Wells choisit de raconter son histoire au travers de deux témoins. Deux frères qui ne se croiseront pourtant jamais durant le récit. le premier se servant des souvenirs du second pour enrichir sa version. Cela fonctionne, notamment lors de la description de la fuite erratique des Londoniens qui effrayés et dépourvus de tous repères en viennent à se comporter comme des animaux. Aussi lorsque le héros rentre dans une capitale dévastée et vidée de tous ses habitants. L'action, quant à elle, se déroule sur un mois durant lequel le courage et surtout la chance permettent à quelques individus de survivre.

Sur la forme, on est dans du très classique. Passé simple. Longues descriptions. Sentiments de classe. Bref, une écriture typique de cette époque. Malgré tout, les moments où le héros s'interroge sur le devenir de l'espère humaine ne sont pas dénués d'émotion. L'ensemble donne un roman équilibré et novateur (pour l'époque). Si l'on s'intéresse à la science-fiction, cette lecture est un passage obligé. Comme le fut la lune dans le lent processus qui conduira l'homme de la Terre à l'espace lointain...

Retrouvez des critiques et bien plus encore sur mon blog.
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C'est l'un des plus anciens romans de "vraie" science-fiction, dont le thème est bien connu. Les Martiens envoient des projectiles qui s'écrasent sur la Terre. Ils se révèlent être de grands cylindres, d'où partent des machines de guerre terrifiantes: des tripodes qui, en avançant rapidement, émettent un rayon de la mort. Ils sèment la terreur et la désolation dans la région de Londres. Les Terriens ne peuvent rien contre les envahisseurs, qui sucent le sang de leurs prisonniers. L'un des personnages, témoin désespéré de l'invasion, se trouve obligé de vivre des journées horribles au plus près des Martiens. Il est le premier à constater l'étonnant dénouement de cette épopée. Cette histoire illustre les surprises que le futur peur nous réserver et surtout démontre les limites de la puissance des hommes. Bien sûr, le lecteur d'aujourd'hui découvrira dans "La Guerre des Mondes" quelques naïvetés et un point de vue très "daté". Mais ce livre a servi de prototype à d'autres romans de SF publiés ultérieurement, qui vieillissent beaucoup plus mal. C'est donc une oeuvre qui fait date dans l'histoire de la science-fiction et qui mérite encore d'être lue.
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Ce chef-d'oeuvre de science-fiction aux accents apocalyptiques m'a curieusement plutot ennuyée alors que j'avais bien aime les adaptations. Peut-être cet ouvrage se prête il plus à l'art visuel. Ma déception ne m'a cependant pas empêchée d'etre emportée par les moments forts.
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La Guerre des Mondes a été écrit par HG Wells en 1898. Oui, il y a plus d'un siècle !

HG Wells signe ce qui sera l'un des premiers romans d'imagination mettant en scène des extraterrestres, avec pour objectif de réduire à néant la civilisation humaine.

Ce qui m'a frappé dans cette histoire, c'est que l'auteur a placé l'être humain nettement en-dessous de la puissance de la technologie martienne. L'homme, déployant son arsenal d'artillerie et ses navires cuirassés les plus puissants, ne parviennent pas à se défendre contre ces envahisseurs. Il faudra l'aide d'organismes, des bactéries si minuscules que l'homme lui-même n'y prête plus guère attention pour venir à bout de ces destructeurs.

HG Wells utilise l'artifice littéraire du récit à deux personnes pour donner une vision au lecteur plus large que celle du protagoniste principal. le lecteur se trouve donc dans une position plus confortable, il a la capacité de recoller les morceaux épars du récit pour avoir une vue plus globale des événements.

Devenue un classique, la Guerre des Mondes aura été l'une des premières oeuvres à donner à penser au lecteur que, malgré le développement de l'homme, sa technologie naissante et la maîtrise de son environnement, tout ceci ne restera qu'un contrôle fictif et non définitif.

Un roman précurseur à découvrir !
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Victoire! J'ai terminé cette "guerre des mondes". Quel ennui! Je sais, c'est un peu radical comme commentaire, surtout pour un livre avec une telle réputation, mais bon, personne ne peut tout aimer, à commencer par des romans de ce type dans mon cas. Il faut reconnaître à H. G. Wells qu'il est le précurseur incontesté de ce genre littéraire. C'est un visionnaire lorsque l'on sait qu'à l'époque où il écrivait l'Homme ne volait pas encore. Quel paradoxe.

Pour ma défense voici les arguments de ce désamour. le premier et non des moindres, est le style d'H.G. Wells. Pour idée, le second paragraphe de cette page n'est que la première phrase du roman. D'accord, l'oeuvre date de presque un siècle un quart, mais le style est ampoulé et par moment laborieux. Il faut un certain temps - et pour certains un temps infini - pour se mettre dedans.

Ensuite le cours de l'histoire, peut paraître anxiogène s'il se réalisait, c'est sûr. Mais au lieu de mettre en valeur cet aspect, le lecteur suit, pas à pas - c'est le cas de le dire - le héros : monsieur Toutlemonde. Ce qui est loin de renforcer l'intérêt du récit, avec ce manque cruel d'action et de suspense.

Le lecteur retrouve néanmoins les éléments fondateurs du genre "invasion extraterrestre". C'est derniers ont une technologie très avancée par rapport aux connaissances humaines, le héros est séparé des siens et doit faire tout un périple pour les rejoindre, ensuite il y a bien évidemment la bêtise et la méchanceté humaine qui transparaît. Tout ces ingrédients se retrouvent même au cinéma dans les blockbusters américains.

Enfin, le dénouement m'a laissée stupéfaite, comme un cheveu sur la soupe. Ce retournement de situation est pour le moins déroutant, voire frustrant, mais il reste tout à fait plausible. Mais je pense qu'il serait bon que je visionne le film de Steven Spielberg, car toutes les critiques que j'ai lu où les bloggeurs avaient vu le film, avant ou après la lecture, sont pour le moins élogieuses. J'ai du loupé un truc.
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Fin du XIXe, les Martiens déboulent sur Terre, tout près de Londres. Ces êtres intelligents et supérieurs ont une étrange apparence et se déplacent dans des machines complexes et dangereuses. Les humains tentent de se défendre avant même d'avoir été attaqués, mais les canons les plus perfectionnés sont très peu de chose face à ces êtres supérieurs qui brûlent tout ce qui se trouve à proximité, y compris les humains. La désolation s'abat sur les terres et dans les esprits ; les humains sont réduits au stade d'animal inférieur. Ils sont alors contraints de fuir et de se cacher.

Le roman, écrit à la première personne, est un genre d'article journalistique. le narrateur, qui dit être une sorte de philosophe de l'époque « antémartienne » (sur le modèle de « antédiluvien »), relate les évènements après qu'ils se soient produits. Il essaie d'être le plus précis et le plus objectif possible, et il apostrophe régulièrement le lecteur. Ce livre est assez typique, dans sa structure, des bouquins de la fin du XIXe : les phrases sont plutôt longues et bien construites ; le vocabulaire, sans être savant ou trop ardu, est assez soutenu ; les événements n'arrivent jamais de façon soudaine, ils sont toujours amenés par de – plus ou moins – longues descriptions. le rythme du récit est donc plutôt lent, et je dois avouer m'être ennuyée de temps en temps…

Wells, dont j'ai appris qu'il était un scientifique, a distillé pas mal d'informations sur les connaissances de l'époque en matière de sciences et de biologie ; il s'est même permis de « s'auto-citer » à propos d'un article scientifique qu'il a écrit avant de publier La Guerre des mondes.

L'air de rien, il fait également passer, via son narrateur, pas mal de questions de morale : quelle est la légitimité de l'Homme sur Terre et quelle est sa légitimité face à la « tyrannie » qu'il inflige aux animaux ? Est-il réellement un être supérieur ? Un être supérieur à qui, à quoi ? Ce qu'il fait est-il bon ? Quel est (et où est) son avenir ? Parce que voilà, l'Homme est traité comme une fourmi ou une abeille. Les martiens sont des êtres supérieurs qui n'essaient même pas d'établir un contact avec les « autochtones ». Ils veulent s'installer sur Terre, pour une raison qui nous est bien évidemment inconnue, ils « nettoient » donc la planète. Ils ne s'embarrassent pas de la vie de ces êtres étranges qui s'agitent. D'ailleurs, à l'image de la paix royale qu'on fout à une ruche qui ne nous embête pas, les martiens ne tirent que sur les groupes d'hommes qui s'affolent. Il y a fort à parier que ces extra-terrestres se seraient accommodé des humains si ceux-ci avaient su se tenir à l'écart, s'ils avaient su se faire discrets comme peuvent l'être pour eux les insectes. Mais l'Homme se croit supérieur à tout être vivant, et sa nature est belliqueuse…

Tout ça semble peut être ennuyeux, mais le bouquin est vraiment bon. Évidemment, sans les longues descriptions et les passages qui m'ont semblé sans intérêt, l'histoire aurait pu être racontée en 150 pages, mais qu'importe. J'ai bien aimé cette lecture, ce récit de science-fiction bien ancré dans le réel de la fin du XIXe siècle dans les alentours de Londres. J'ai aimé que les Martiens ne soient pas de « petits homme verts » ; j'ai également beaucoup aimé le passage durant lequel le narrateur est prisonnier des ruines d'une maison, j'ai retrouvé certaines similitudes – toutes proportions gardées, hein – des questionnements et des attitudes de Robinson dans Vendredi ou les limbes du pacifique de Michel Tournier.

H.G. Wells a tout simplement donné naissance à un genre littéraire : la science-fiction. Et uniquement pour ça, ce bouquin mérite d'être lu.
Lien : http://www.petitchap.com/les..
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Qui ne connaît pas la guerre des mondes ? Adapté de nombreuses fois en film, notamment par Steven Spielberg, je ne connaissais pourtant pas le roman.
Près de Londres, des Martiens atterrissent et attaquent la population, impuissante face à une force complètement inattendue. le récit nous est conté par un homme qui a vécu les événements, il nous parle également de son frère qui vivra cette attaque depuis Londres.
J'ai bien aimé la première partie, on découvre les Martiens en même temps que le narrateur qui nous fait le récit des événements qu'il vit. On assiste ainsi à leur première attaque.
Ce que je lis n'est pas sans rappeler la situation actuelle : au début on rit au nez de ceux qui en parle, puis la cohue générale se met en place, tout le monde veut quitter Londres, ce qui créer un fort afflux sur les routes, les gens deviennent hystériques.
La deuxième partie néanmoins m'à déçue. L'auteur malgré des descriptions fort précises, n'arrive pas à installer un climat tendu. Aucun suspens ni tension durant le récit. Je m'attendais à vivre une histoire pleine de rebondissements mais ce n'est pas le cas.
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Il ne m'a pas fallu longtemps pour plonger dans l'histoire. J'avais beaucoup aimé le film de Spielberg et mon père m'avait parlé du premier film de 1953. La première adaptation est apparemment plus fidèle et Spielberg a pris des libertés.

J'ai été assez surprise de l'époque à laquelle se déroule les faits, 1894. Passée l'adaptation à se faire des gens fuyants en voiturettes tirées par des chevaux, l'histoire a pu commencer. On suit notre héros dans sa fuite des extraterrestres, parmi les cadavres de chevaux et d'humains, qui envahissent la terre comme les hommes détruisent une fourmilière. La préface détaille assez bien la métaphore.

J'ai préféré le côté "science" plutôt que le "fiction", les détails des martiens et leur manière de se déplacer étant passionnants.

Une bonne surprise et un classique lu en plus sur ma liste.
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