Contes et récits

Qu'y a-t-il de commun entre un rossignol romantique, un fantôme peureux et les Sonnets de Shakespeare ? Les Contes et Récits d'Oscar Wilde !

Le dandy anglais démontre ici toute l'étendue de son génie, qui va des contes pour enfants faussement naïfs mais réellement émouvants, à des saynètes moqueuses sur les travers humains comme l'opportunisme, la froideur ou l'orgueil, en passant par des exercices d'érudition, d'analyse littéraire ou simplement d'humour...

Très variées, ces histoires nous font passer du rire aux larmes, de l'agacement à l'admiration et de la réflexion à l'attendrissement... Mes préférées sont celles du Prince heureux (et de son ami le petit passereau altruiste), de (l'horrible) Ami dévoué, du (nettement plus sympathique) Millionnaire modèle et du Fantôme des Canterville (presque dépressif après sa rencontre avec des garnements), mais fondamentalement je les ai toutes appréciées, pour leur originalité, leur tendresse et leur intelligence.

Même si certains passages m'ont laissé dubitative (peut-on vraiment parler d'homosexualité entre une statue et un oiseau qui ne font que se parler ?), la chronologie, les notes et la préface apportent quelques éclairages intéressants. Une lecture réussie à tous points de vues pour moi, donc!

Challenge Variétés et challenge XIX

Amateurs de fantaisie? de personnages hauts en couleurs? de jolies morales? d'histoires incroyables?
Ne cherchez plus, Contes et récits est fait pour vous !

Il y en aura pour tous les goûts. Dans cette petite merveille, Wilde déploie une fois de plus des trésors d'imagination pour ravir l'âme d'enfant qui sommeille en nous. A travers ses histoires magnifiques, nous parcourons un véritable voyage initiatique qui nous fait réfléchir sur l'humain et sa nature profonde.
Du Prince heureux au Portrait de Mr. W.H, Wilde place ses protagonistes dans un écrin de beauté, même la misère prend des allures de fêtes dans certaines histoires. Ce qui m'a frappée dans cette lecture, c'est la facilité de l'auteur à transposer ce qu'il voit de la société qui l'entoure. Avec une grande sensibilité artistique, sa plume sait être incisive sur les pires traits de caractère qui puissent exister sans pour autant sombrer dans la noirceur. Tout est légèreté et insouciance, je suis agréablement surprise à chaque fois que j'ouvre un livre de cet auteur.
Lire un livre d'Oscar Wilde, c'est le remède anti-déprime assuré qui nous pousse à voir la vie du bon côté, enfin du moins pour moi.
En tout cas, ces Contes et récits sont de vraies perles, n'hésitez pas à les découvrir car ils valent le coup. A lire!

Je découvre par hasard que l'auteur du "Portrait de Dorian Gray" a aussi écrit des contes. Je décide donc de satisfaire ma curiosité en lisant ce recueil. Bien m'en a pris car j'ai apprécié certains des quatorze textes proposés, et regroupés en trois grandes parties. Je reviendrai sur les trois contes qui m'ont le plus interpellée.

"L'ami dévoué" dans "Le prince heureux"
Le petit Hans voyait en Hugh, riche meunier, un véritable ami. Cependant, ce dernier le gagna à l'usure à force de lui demander sans cesse des services, en reconnaissance du don d'une brouette et au nom d'une prétendue véritable amitié.
Un texte âpre, dont le thème oscille entre charité douteuse et générosité mal placée.

"Le pêcheur et son âme" dans "Une maison de grenades"
Un pêcheur tombe amoureux d'une sirène qui promet de s'offrir à lui s'il accepte de se débarrasser de son âme. Ce qu'il parvient à faire, mais la chassée n'a pas dit son dernier mot.
Chronique d'un tiraillement intérieur sur les contours de l'amour et de l'engagement.

"Le sphinx sans secret" dans "Le crime de Lord Arthur Savile"
… "les femmes sont faites pour être aimées et non pour être comprises." Une conclusion à laquelle est arrivé Lord Murchison. Il s'était épris d'une femme, Lady Alroy qui semblait cultiver un mystère. Mystère qui le fascina avant de l'agacer , jusqu'à ce qu'il découvre ce qu'il en était… Pensa-t-il !
Enigme du sentiment amoureux, toujours non résolu mais fascinant à lire.

La statue d'un prince, couverte de pierres précieuses, prend vie à la nuit tombée ; un nain destiné à amuser l'Infante fait une terrible constatation ; un rossignol tente d'aider un amoureux éconduit ; un fantôme cherche à effrayer la famille qui vient d'emménager dans le manoir qu'il hante… Dans ces quatorze contes et récits, c'est tout le génie d'Oscar Wilde qui se révèle au travers d'une palette d'émotions variées. Ironie mordante, satire élégante, merveilleux cruel, humour désabusé se côtoient en toute harmonie dans ces histoires qui relèvent tantôt du conte, tantôt du récit policier ou encore de la réflexion de société. Un excellent recueil qui ne ménage rien ni personne et qui pointe du doigt avec ironie et fausse légèreté certains aspects bien sombres de l'Humain ou de la société victorienne. [Lire la critique sur le site de la Lune Mauve]
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..

Une suite de contes tout à la fois poétiques et cruels, qui portent l'empreinte d'un 19ème siècle autant âpre qu'imprégné de romantisme. J'y ai découvert le style d'Oscar Wilde, un style singulier fait d'un alliage de féérie, de réalisme social et d'ironie amère, et où l'on retrouve mélangés des éléments de naturalisme et de surnaturel. Par une sorte de sublimation propre au fantastique anglo-saxon, l'auteur prête aux créatures animales et végétales, ainsi qu'aux objets (La Fusée remarquable), une conscience qui en fait des acteurs à part entière.
Oscar Wilde semble nous parler par paraboles de la misère de son époque, mais aussi des rêves qui hantent l'imaginaire de ses contemporains (« l'imaginaire victorien »), à travers des beautés qui demeurent pour ainsi dire détachées de la condition humaine. C'est une oeuvre profondément ambiguë, une alliance mystérieuse entre l'enchantement et le sordide où l'auteur se joue des apparences.
Wilde nous fait voyager à travers les contrées et les âges, donnant à ses contes une touche d'exotisme.
Les descriptions sont développées avec un véritable talent d'orfèvre, gravées avec une écriture raffinée et subtile. Mais la prégnance de la magie n'empêche pas la dure réalité d'avoir toujours le dernier mot, et c'est souvent la perfidie qui au final triomphe, à travers ce kaléidoscope de motifs et de couleurs.
Peut-on parler de contes de fées ? Je parlerais plutôt de paraboles, et la magie du récit ne joue pas vraiment un rôle de conjuration : elle sert davantage à élever l'histoire vers une autre sphère sans rien enlever à ses tenants et à ses aboutissants.
J'ai beaucoup apprécié l'Enfant-Étoile qui traite de la rédemption à travers une quête douloureuse, et surtout l'Anniversaire de l'Infante qui, par son jeu de scènes et sa succession d'inattendus, nous surprend par le truchement d'un miroir aux alouettes.
Je n'ai par contre pas relu le Fantôme des Canterville à cause de mauvais souvenirs (nous l'avions étudié au collège en sixième, et cette période de ma vie n'appartient pas à des temps bénis !).

Je connaissais déjà les délices de l'écriture d'Oscar Wilde pour avoir lu le portrait de Dorian Gray, dont j'avais admiré la langue à la fois si poétique et mordante. En découvrant ici une autre facette de son oeuvre, je me suis à nouveau régalée.
Ces contes sont l'occasion de retrouver son écriture toujours aussi poétique, mais qui gagne en légèreté, donnant une impression de fraîcheur renforcée par la simplicité et l'originalité des histoires. Oscar Wilde adopte un format court, où il va à l'essentiel, et le résultat est très réussi.
Les récits sont tour à tour satiriques, émouvants, tristes... ils m'ont fait passer par toute une gamme d'émotions.
Je les conseille donc très vivement à toute personne souhaitant s'initier aux plaisirs de la lecture de ce très grand poète !

On connaît tous le Portrait de Dorian Gray et sa poésie, son élégance. Wilde c'est l'écrivain capable de vous faire oublier que ses personnages sont des meurtriers. Il vous parle de la mort avec la douceur de l'amour.
Contes et récits, je ne connaissais pas, j'ai acheté ce livre par curiosité, pour être sur que Wilde n'était pas l'homme d'un seul coup. C'est un magicien des mots, tous ses contes ou récits sont teintes d'une mélancolie, du désir de transmettre des sentiments si fort que le lecteur en est étourdi.
Alors soyez curieux, sortez des sentiers battus et hasardez vous à ces mignardises plus sucrées qu'un fruit confit, plus douces que des fraises des bois, plus mûres qu'une figue gorgée de soleil.

« Contes et récits » est le recueil idéal pour qui souhaite découvrir un autre aspect de la plume d'Oscar Wilde. Un recueil qui en contient en réalité trois : « Le prince heureux et autres contes » (1888), « Une maison de grenades » (1891) et « Le crime de Lord Arthur Savile et autres histoires » (1891), pour un total de 14 textes.

Tour à tour drôles et plein d'émotions, ces textes témoignent, si cela était nécessaire, de la diversité de l'oeuvre De Wilde. Les nombreuses annotations permettent de recontextualiser ces textes et d'en déployer les références pour mieux en saisir le contenu.

Une intégrale qui permet d'explorer l'ensemble des contes et récitsDe Wilde au-delà de l'incontournable et fameux « Fantôme de Canterville ».

Les contes issus des deux recueils, le prince heureux, et une maison de grenade, sont tout simplement magnifiques.

Ayant au départ voulu lire ce livre principalement pour ses nouvelles fantastiques, le fantôme de Canterville, et policière, avec le crime de Sir Arthur Saville, je me souviendrai surtout de ces neufs contes cruels et mélancoliques que je relirai régulièrement avec plaisir, avec une petite préférence pour les deux contes aux oiseaux qui ouvrent le livre.