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EAN : 9782851817914
96 pages
L'Arche (03/12/2012)
4.18/5   11 notes
Résumé :
Grover's Corner pourrait être n'importe quelle petite ville du monde, à n'importe quelle époque. La vie quotidienne qui s'y déroule peut paraître monotone, pourtant elle est différente chaque jour. Au-delà d'un tout petit monde qui s'affaire, au-delà des jeux et des répétitions de la chorale, des mariages, des naissances, des funérailles, l'auteur Thornton Wilder y développe un grand thème : celui de l'appartenance. Appartenance à la famille, à la communauté, à la n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nous sommes dans une petite ville imaginaire de New Hampshire, prototypique en quelque sorte d'une multitude de petites villes américaines. le décor est censé être minimaliste, et un régisseur est le personnage le plus présent sur la scène : il nous présente les personnages, le contexte, comble les vides.

Dans le premier acte, nous sommes en 1902. le régisseur nous présente deux familles, dont les membres seront les protagonistes principaux de la pièce. Il y a la famille du docteur Webb, sa femme et ses deux enfants, ainsi que la famille Gibbs, le père est rédacteur en chef du journal local, et là aussi il y a deux enfants, un garçon et une fille. le docteur rentre au petit matin après un accouchement, les enfants se préparent pour aller à l'école. Les personnalités commencent à se dessiner, les liens entre les uns et les autres se nouent.

Au deuxième acte, nous en sommes au mariage du jeune George Webb et d'Emily Gibbs. Il choisit d'être fermier, d'abandonner le base-ball et de fonder une famille. le grand jour donne lieu à beaucoup de larmes et de joie en même temps, comme il se doit.

Au dernier acte, nous voilà au cimetière quelques années plus tard, certains personnages nous parlent déjà de leur tombe, un enterrement va avoir lieu ce jour. C'est le moment des bilans, des regrets et des satisfactions.

La pièce a obtenu en 1938 le prix Pulitzer, ce qui n'est pas étonnant. Elle est d'une grande efficacité, il y a des effets de théâtre dans le théâtre, du méta-théâtre, enfin quelque chose qui semble moins classique au niveau de la forme, sans pour autant bouleverser les habitudes des spectateurs. Elle célèbre les valeurs traditionnelles, de la famille, de la communauté, d'appartenance à une nation. Il y a de l'émotion, des personnages auxquelles on peut s'identifier.

Ce côté traditionnel fait qu'on peut la trouver vieillie sur certains aspects, en particulier dans la répartition des rôles féminins et masculins, des rôles sociaux également. La présentation insiste sur le côté universel, le fait que cette communauté puisse exister n'importe où et à n'importe quel moment, pour ma part j'ai eu du mal à la voir ailleurs qu'aux USA, et d'une certaine façon comme une idéalisation, une communauté qui n'a jamais existé autrement que dans une représentation collective fantasmée.
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En trois actes, l'auteur, dramaturge et romancier américain, croque la vie d'une petite ville fictive américaine au début du 20e siècle. La pièce a été créée en janvier 1938 et a été présentée pour la première fois le mois suivant à New-York. C'est une pièce de théâtre novatrice, à mon avis, bien que je ne sois pas experte en la matière. Il n'y a pas de décor ce qui oblige le spectateur a être actif. Il y a le régisseur qui est un peu le Monsieur Loyal, le chef d'orchestre, le présentateur des scènes de vie. Il dresse le milieu des personnages, la saison.
Au premier acte, nous sommes à la presque fin du printemps, à l'aube. le spectateur fait la connaissance avec deux familles et différents membres de la communauté. Dans l'acte deux, il y a le mariage entre les enfants des deux familles ; la fille du médecin et le fils du rédacteur de la gazette. Enfin, dans le troisième acte, le spectateur fait face à la mort. C'est l'enterrement de la jeune fille, morte d'une infection après son second accouchement. D'autres morts sont présents à l'enterrement que nous avons rencontrés bien vivants dans les actes précédents.
Mon intérêt pour le théâtre s'éveille peu à peu.
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A l occasion de l exposition des peintres Americains a Paris j ai decouvert ce petit fascicule qui traduisait en mots toute la simplicite des personnages des fermiers du grand ouest Americain au debut du siecle un joli voyage dans le temps
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il est certaines vérités que nous connaissons tous, mais que nous sortons rarement de nos tiroirs pour les regarder en face. Nous savons tous que quelque chose d'éternel existe. Et que ce ne sont ni les noms, ni les maisons, ni la terre, ni même les étoiles... nous sentons dans notre colonne vertébrale qu'il y a quelque chose d'éternel, et que ce quelque chose est humain. Nos grands esprits nous le répètent depuis cinq mille ans, et pourtant les gens perdent cela de vue à chaque instant. Au plus profond de chaque être humain se trouve une part d'éternité.
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Vous savez comme moi que les morts ne s'intéressent plus guère à nous, les vivants. Par degrés, petit à petit , ils perdent le lien avec la terre... avec leurs anciennes ambitions... leurs anciens plaisirs... les épreuves qu'ils ont traversées... les gens qu'ils ont aimés.
Ils se font sevrer de la terre : c'est ainsi que je vois les choses.
Sevrer de la terre.
Ils restent ici le temps que leur part terrestre se consume et s'éteigne ; et pendant ce temps ils se désintéressent peu à peu de Grover's Corners.
Ils attendent. Ils attendent quelque chose qu'ils sentent venir. Quelque chose d'important, de grandiose. Attendent-ils que les brumes se dissipent autour de leur part éternelle ?
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Donc, vous qui vivez mille ans après nous, voici ce que nous étions, dans les provinces au nord de New York, au début du vingtième siècle.
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Donc, vous qui vivez mille ans après nous, voici ce que nous étions, dans les provinces au nord de New York, au début du vingtième siècle. Nous voici : dans notre adolescences, nos mariages, notre vie quotidienne et notre mort.
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