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Christine Barbaste (Traducteur)
EAN : 9782221264119
307 pages
Robert Laffont (15/09/2022)
4.06/5   47 notes
Résumé :
Lorsque la blonde, belle et riche Madison écrit à son amie d’enfance, Lillian, c’est pour lui demander de s’occuper des jumeaux de son mari, nés d’une première union. Petite particularité : ils prennent feu quand ils sont en colère.
Lillian, qui jongle entre deux petits boulots et vit toujours chez sa mère, accepte de venir en aide à son ancienne camarade. Le temps d’un été, celle qui a cruellement manqué d’amour va apprendre à les connaître, les aimer, pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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La famille, quelle aventure !
Et ce n'est pas l'américain Kevin Wilson, traduit pour la deuxième fois en français après La Famille Fang aux Presses de la Cité, qui dira le contraire !
Avec Les enfants sont calmes (traduction étrange de Nothing to see here), l'auteur explore de nouveau une famille pas comme les autres dont les enfants…prennent feu ! Littéralement, oui.
S'ils se mettent en colère, surpris ou tristes, Bessie et Roland, des jumeaux âgés de dix ans, se transforment en torche humaine.
Alors attention, n'ayez crainte, aucun enfant n'est blessé durant cet embrasement soudain, à peine quelques vêtements innocents disparaissent durant le processus. On conseillera par contre aux autres personnes de s'éloigner des enfants, sauf si ceux-ci ont perdu la raison.
Mais est-ce qu'aimer ses enfants, ce n'est pas justement de perdre toute raison ?

Des enfants encombrants
Lilian et Madison sont amies. du moins, c'est ce que la première, narratrice pour l'occasion, nous explique. Une amitié plutôt étrange et asymétrique, puisque Lilian s'est fait renvoyer à cause de Madison d'Iron Mountain, une prestigieuse école que seule une bourse et d'excellents résultats lui ont permis d'intégrer. Bien des années plus tard, la même Madison demande à Lilian de venir lui prêter main forte chez elle, dans le Tennessee, où elle vit avec un certain Jasper, un éminent homme politique en pôle position pour la prochaine course à la Maison Blanche, et Timothy, leur jeune garçon renfermé et un peu bizarre qui adore les peluches. Pourtant, ce n'est pas ce dernier qui inquiète Madison mais bien les jumeaux issus de la précédente union de Jasper, et dont la mère vient de passer l'arme à gauche.
Contraint de les prendre en charge sous peine de briser l'image de parfait père de famille qu'il renvoie à ses électeurs, Jasper craint le pire.
Lilian, elle, vit encore chez sa mère, avec un job merdique et à peine de quoi vivre… bref, comment refuser un salaire avec autant de zéros derrière ?
Dès lors, le roman nous raconte le périple de Lilian et sa rencontre avec des jumeaux qu'on s'attend à être imbuvables et hautement dangereux.
Kevin Wilson, lui, a une autre idée en tête et il s'avère que ces enfants différents sont simplement victimes à la fois de leur « don » mais aussi de leur histoire familiale pour le moins difficile à porter. Au lieu d'en faire une sorte de thriller horrifique facile, l'américain choisi de braquer son attention sur la psychologie de Lilian, elle qui semble avoir raté sa vie, et sur sa relation avec des enfants que tout le monde juge par leur particularité au lieu de les voir pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire de simples gosses un peu paumés et abîmés. À la fois drôle et grave, le roman de Kevin Wilson prend le prétexte de ce pouvoir de combustion pour explorer à la fois une famille complètement dysfonctionnelle mais aussi pour analyser les effets collatéraux du pouvoir sur l'empathie ainsi que le rôle du déterminisme social.

Devenir parents
En effet, l'enjeu des Enfants sont calmes n'est pas tant de résoudre le mystère fabuleux de Roland et Bessie que de comprendre comment l'éducation, le milieu et l'entourage d'un enfant va déterminer son parcours en tant qu'adulte et sa façon de raisonner.
Pour se faire, voici donc Lilian et Madison, deux faces d'une même pièce, la première élevée dans la pauvreté et la seconde dans l'opulence.
L'acte fondateur de leur relation, ou plutôt celui qui y met un brutal coup d'arrêt, sera le marchandage entre leurs parents pour savoir qui devra abandonner sa vie au profit de l'autre. Par la suite, Kevin Wilson démontre de façon brillante et maligne que les enfants d'hier deviennent les adultes prévisibles d'aujourd'hui. Madison reproduit à la perfection le comportement de son père, mélange d'opportunisme et de manipulation (sentimentale et pécunière), pour s'assurer une bonne place sur l'échelle sociale. Lilian, victime de ce comportement et qui a devant elle l'exemple d'une mère que l'argent mal acquis n'a en rien permis de sortir de la misère, comprend plus justement les jumeaux car, en quelque sorte, elle aussi était différente et négligée à l'époque qu'eux le sont aujourd'hui.
C'est cette capacité empathique et cette volonté de ne pas reproduire des erreurs qui l'ont tant fait souffrir par le passé qui vont aboutir à cette relation si tendre et particulière avec les jumeaux, passant à ces yeux du statut de monstres inquiétants à celui de gamins en détresse. C'est aussi la complexité de sa relation avec Madison, sorte d'amour-haine-amitié indémêlable aussi bénéfique que néfaste, qui va offrir au lecteur deux personnages pleins de nuances derrière leur façade de bonne mère ou de mauvaise mère présumée.
Au passage, l'américain en profite pour étriller les riches, et notamment le politique, à la fois fourbe et plein de ressources dès qu'il s'agit de tromper son monde, complètement égoïste et aveuglé par son envie de rester au sommet par tous les moyens.
Enfin, et puisqu'il s'agit tout de même de l'élément central du roman, c'est le rôle parental qui en prend pour son grade ici puisque Wilson prouve de façon magistrale que l'on ne naît pas parent, qu'on le devient… mais qu'on est d'autant meilleur dans ce rôle quand on possède les qualités fondamentales pour s'en acquitter. Que l'empathie, le courage, la persévérance, l'amour sont intimement liés à notre personnalité. Que le fait d'être un bon parent se mesure à l'aune de ce que l'on est prêt à sacrifier de soi pour sa progéniture.
Les Enfants sont calmes reste bien peu spectaculaire par rapport à ce que semblait promettre le postulat de base. Il se contente tout au plus de quelques serviettes calcinées et d'une maison en flammes. Pourtant, le spectaculaire ici se trouve ailleurs, il se trouve dans les portraits humains d'une justesse sidérante, dans les relations amicales ou filiales tissées et, surtout, dans la façon de normaliser des enfants étiquetés différents pour mieux les traiter et les aimer.

Sur un prétexte fantastique particulièrement bien trouvé, Kevin Wilson confie deux torches à une jeune ratée dont on n'attend plus rien. Roman tendre, drôle, intelligent et finalement passionnant, Les enfants sont calmes dissèque les rapports humains et l'influence de l'environnement pour déterminer ce qui façonne les adultes que nous sommes.
Lien : https://justaword.fr/les-enf..
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Comment Lillian - la narratrice de 28 ans la plus « insecure » au monde - se retrouve à devoir s'occuper H24 de jumeaux âgés de 10 ans que leur hypersensibilité rend littéralement auto-inflammables ? C'est une longue histoire, comme on dit. Elle est si désarmante que j'aurais voulu qu'elle ne se finisse jamais.

Kevin Wilson est peu connu chez nous ; il ne semble pas beaucoup intéresser les éditeurs français. Mais quel dommage... Ce jeune écrivain américain manie pourtant l'art du tragi-comique à la perfection - tel le fils spirituel de John Irving et Wes Anderson !

Ici, vous serez sans doute frappé(e)s en plein coeur au moment où vous vous y attendez le moins ; distrait(e)s par ce ton insolite - avec ces phrases fascinantes et drôles à la fois - et ces personnages bizarres à première vue. Celui de « Lil » est de loin le meilleur de tous : son tempérament improbable - entre pragmatisme à toute épreuve et franchise absolue - est irrésistible à bien des égards.

L'auteur s'attaque à des problématiques ardues et sensibles dans un mélange de rires et de larmes qui fonctionne à merveille, telles que les dynamiques familiales et amicales, les ambitions personnelles, la lutte des classes et l'exclusion sociale.

La parentalité étant une science complexe, je ne suis pas prête d'oublier ces enfants « tout feu tout flammes » capables de révéler à autrui forces et faiblesses. C'est un nouveau coup de coeur !
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La belle et riche Madison doit emménager avec les jumeaux que son mari veuf a eu d'un premier mariage. Sauf que... Oups ! Lorsqu'ils sont en colère ou ressentent une émotion trop forte, les deux enfants s'enflamment puis s'éteignent une fois la contrariété passée, comme si de rien n'était.

Cela fait désordre dans la belle villa de Madison et de son mari, surtout que ce dernier est un imminent homme politique et brigue le poste de Secrétaire d'État. Madison décide de confier la lourde et inflammable tâche à sa copine d'adolescence, Lilian. Elle l'appelle à l'aide et lui promet une bonne somme d'argent si elle s'occupe des jumeaux, ce que Lilian accepte, étant dans la dèche.

Un roman « surprenant et totalement original » comme le déclare Nick Hornby. On frise l'absurde sans partir dans le registre spectaculaire de l'épouvante, comme on pourrait se l'imaginer. le point de départ des enfants combustibles est en fait un prétexte pour développer un roman plein d'humour et de tendresse, s'appuyant davantage sur la psychologie des personnages et leurs liens que sur ce phénomène surnaturel. D'ailleurs, les combustions instantanées se font plutôt rares, puisque Lilian, contre toutes attentes, s'attache aux enfants et apprend à prévenir leurs crises.

Finalement, Kevin Wilson nous livre un texte plus profond qu'il n'en a l'air, abordant des thèmes essentiels comme la famille et l'amitié, la différence et le poids des traumatismes dans une Amérique marquée par les contrastes sociaux.

Un livre agréable, très humain, qui sort des sentiers battus. A lire !

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Ce livre de l'auteur américain Kevin Wilson a une thématique originale et c'est ce qui m'a attiré au premier abord à le demander lors de la masse critique de septembre. Il est en effet surprenant puisque nous faisons la rencontre de Lilian, jeune femme qui aurait eu un brillant avenir si elle était née dans une autre famille et avait eu de vrais amis. Lilian est attachante et un peu naïve. Alors quand Madison, sa seule amie, lui propose un boulot étrange mais bien payé, elle accepte. Est-ce pour lui faire plaisir ? Est-ce pour sortir de sa misérable vie ? Est-ce pour se rapprocher de Madison ? Peut-être un peu de tout ça. Bref, elle accepte de faire la nounou de deux enfants qui ont la particularité de prendre feu littéralement. Agés de 10 ans, Bessie et Roland, les jumeaux ont été élevés à l'abri des regards et plutôt délaissés à cause de leur particularité. Car s'ils se mettent en colère, sont surpris ou tristes, ils se transforment en torche humaine. Eux, ne risquent rien mais les dégâts sont considérables. Lilian, elle qui est plutôt solitaire et n'aime pas partciulièrement les enfants, va devoir les "gérer". Après un retour sur la naissance de l'amitié plutôt asymétrique entre Madisson et Lilian, nous suivons les premiers pas de Lilian dans sa nouvelle mission qui est loin d'être facile. À la fois drôle, émouvant et grave, ce roman explore une famille et une amitié dysfonctionnelles ainsi que le monde politique et le pouvoir de l'argent tout en abordant la thématique du déterminisme social. Un roman qui se lit d'une traite avec des personnages principaux attachants et le difficile apprentissage de l'éducation d'enfants. Certains passages sont vraiment touchants. J'ai eu plus de difficultés à comprendre la psychologie des personnages secondaires. Je suis un peu restée sur ma faim concernant le dénouement qui aurait peut-être mérité d'être un peu plus développé. Mais j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Je ne sais pas vous, mais personnellement, j'ai dans ma bibliothèque quelques livres inclassables parce que complètement dingues. Ce sont des romans inoubliables parce qu'aucun autre ne leur ressemblera jamais.

Il y a évidemment L'écume des jours de Boris Vian (vas lire un livre normal après ça !) et aussi Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan. Je pense aussi côté américain aux romans d'Aimee Bender. La singulière tristesse du gâteau au citron et Un papillon, un scarabée, une rose. Et puis il y a aussi Évidemment Martha, de Meg Mason. Et maintenant, je pense aussi au roman de Kevin Wilson, Les enfants sont calmes.

L'histoire est folle. Lilian la boursière et Madison la riche héritière partageaient la même chambre à l'école, jusqu'à ce que le père de Madison et la mère de Lilian passent un accord financier autour d'une petite histoire de cocaïne, ett que Lilian se fasse renvoyer à la place de Madison. Devenues adultes, Lilian et Madison s'envoient régulièrement des lettres pour prendre des nouvelles. Sans surprise, Lilian vit toujours chez sa mère et passe de petits boulots en petits boulots et Madison a épousé un riche politicien en pleine ascension. Puisque Madison voit déjà son mari président des États-Unis, elle va proposer un job à Lilian qui sait si bien garder les secrets. Un poste de baby-sitter à plein-temps pour les jumeaux que son mari a eu d'un premier mariage. Il est impératif que personne ne les voit. Aucun rapport avec le premier mariage – même si les Américains sont puritains – c'est juste que les enfants prennent feu quand ils sont énervés. Oui, ils prennent feu. Rassurez-vous, ils ne se font pas mal. Aucun enfant n'est blessé dans ce livre.

Le passage de la rencontre entre Lilian et les gamins est hyper drôle. Elle se jette avec la fillette dans la piscine, pendant que le chauffeur-garde du corps du mari de Madison décroche le garçon de la barrière où il était accroché la tête à l'envers – il avait essayé de s'échapper – et le fait rouler dans l'eau avec son pied. J'avoue, j'ai ri. Des épisodes de combustion, il y en a d'autres. Des drôles. Et aussi des passages sans incendie, drôles aussi. Mais c'est aussi assez touchant, avec ces enfants qui cherchent leur place et Lilian qui ne sait pas trop comment faire avec eux, ni trop si elle les aime (en vrai, on peut se douter que si, parce que lorsque l'on risque de se transformer en torche humaine 24h/24, c'est bien qu'on est un peu attaché.

J'ai adoré ce roman inclassable et en faisant les recherches pour cette chronique – on ne dirait peut-être pas mais je bosse un peu quand même – j'ai découvert que Kevin Wilson avait écrit un autre roman en 2013, un roman que j'ai lu et qui lui aussi est dans ma liste de romans inclassables et complètement barrés. La famille Fang (adapté au cinéma par Jason Bateman en 2015).

Cela me permet de vous dire que je ne sais pas du tout comment ranger tous ces romans étranges dans ma propre bibliothèque – on me souffle que par ordre alphabétique d'auteurs c'est pas mal (surtout pour une bibliothécaire comme moi).

Une chose étrange tout de même concernant les romans américains dont je viens de vous parler, ils parlent tous de la famille. C'est fou non ? Non ? Ben, non ! Ah bon ? Si ?

En tout cas, si vous aimez les romans inclassables (oui, c'est bon, j'ai compris, par ordre alphabétique d'auteurs c'est pas mal), je vous invite à lire Les enfants sont calmes de Kevin Wilson. Et les autres dont je viens de vous parler, parce qu'il sont bien aussi.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
16 janvier 2023
On a toujours eu un faible pour les histoires sortant totalement des sentiers battus. Voilà d’ailleurs qui explique en grande partie pourquoi on a autant apprécié celle-ci, qui se déroule en 1995, au Tennessee.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais jamais voulu d'enfants parce que je n'avais jamais voulu qu'un homme m'en fasse un. L'idée même me révulsait ; sans parler de la grossesse. Mais si le ciel se crevait et que deux enfants bizarres en dégringolaient, s'écrasaient sur Terre telles des météorites, là, ça pouvait m'intéresser. Si le danger irradiait de tous ses feux, là je pouvais m'investir.
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J'empruntais à la bibliothèque des livres d'Ursula Le Guin, de Grace Paley et de Carson McCullers. Et, quand quelqu'un passait par là, je les planquais par peur qu'ils suscitent des questions, qu'ils laissent penser que je faisais la maligne ou que j'essayais de passer pour une autre. Par moments, je me faisais l'effet d'une sauvageonne qui, faute d'avoir reçu les bases d'une éducation quand il le fallait, était devenue une cause perdue. (page 302)
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C'était tellement nouveau pour moi, de haïr quelqu'un tout en continuant à l'aimer. Je me suis demandée si c'était ça, être adulte.
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j'essayais de jouer à la fille qui n'a besoin de rien, ni de personne. Dans les faits, très souvent, quand je me crois autosuffisante, j'apprends juste à mes dépends à vivre sans le nécessaire.
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Je n’avais jamais été une employée modèle. C’était le problème, quand on jonglait avec deux jobs : on décevait forcément ses patrons chacun à leur tour, et il arrivait qu’on perde le fil, qu’on ne sache plus lequel on avait entubé le plus. Je pensais à Madison, peut-être la plus belle femme qu’il m’avait été donné de rencontrer, dotée d’une intelligence très spéciale, et qui ne laissait jamais rien au hasard : si Madison avait un boulot pour moi, il fallait l’accepter.
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