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EAN : 9782742763016
141 pages
Actes Sud (04/10/2006)
3.91/5   212 notes
Résumé :
Elle a seize ans, elle vient de mourir. Allongée sur un tatami, elle voit deux hommes arriver et offrir de l'argent à ses parents. Par-delà la mort, elle observe alors ce qu'il advient de son corps vendu à la science.

Eichi et Sone se retrouvent par hasard. Voisins dans l'enfance, ils vivaient près d'un cimetière ouvert à tout vent, un fantastique terrain de jeux où ils faisaient parfois de terrifiantes découvertes. Mais Sone a déménagé à la mort de s... >Voir plus
Que lire après La jeune fille suppliciée sur une étagère (suivi de) Le sourire des pierresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Meiko a seize ans, elle vient de mourir d'une pneumonie .

Sa mére, qui peint des masques blancs vend le cadavre à l'hôpital en échange d'une rémunération afin de ne pas payer l'inhumation.....

Allongée sur le tatami elle nous conte de l'intérieur avec une extraordinaire acuité , par -delà la mort , ce qu'il advient de son corps , ses sensations intimes , son ouïe pure et pénétrante, sa gêne et son ennui, sa douleur eu égard à l'attitude de sa mére et à la soumission abêtissante de son pére .....

Elle observe les fragments de ce corps éparpillé aux quatre coins de la salle d'autopsie, perçoit la lueur dans les regards , " La pureté d'une goutte d'eau sur le ventre d'une araignée tissant sa toile dans un coin ...."

Sa vue et son ouïe lui ouvrent toujours la porte des vivants : son corps découpé, dépecé, vidé, devenu étrangement léger, décomposé , étudié par divers étudiants médecins, ravalé à un encombrant sujet d'étude pour ceux- ci et objet sans importance pour la mére .

Son esprit aiguisé veille " Il y aura toujours une part de nous qui ne meure jamais."

Elle assiste avec une conscience exacerbée à la démantibulation et la déchéance de son corps .
Elle trouvera le repos au coeur des Ténébres profondes de la Chapelle , au sein d'autres urnes blanches , ses cendres plongées dans le silence et le repos éternel .

La mort , "thème" central de ces deux nouvelles ( la 2eme m' a moins intéressée ) est traité d'une maniére étonnamment moderne et délicate ( hormis certaines descriptions ) .
L'auteur décortique, retranscrit les émotions , la complexité de l'âme humaine avec une précision glaçante, poétique, une justesse dépaysante , déroutante et fascinante , une lucidité effarante ...

L'écriture fait écho à l'étrangeté de l'univers de l'auteur .

Elle est neutre, objective, froide, acérée , jamais morbide ou sinistre, pure, coupante, semblable à des lamelles brillantes découpées finement au scalpel . .....

" A partir du moment où ma respiration s'est arrêtée, j'ai soudain été enveloppée d'air pur,------ Je me sentais aussi fraîche que si l'on m'avait baigné le corps tout entier dans une eau limpide et pure--------Je m'apercevais que mes sens étaient tellement affûtés que c'en était étrange ".....

Les écrivains japonais sont étonnants !
La première de couverture fascine, attire , questionne ?




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"La jeune fille suppliciée sur une étagère" s'appelle Mieko. Elle a 16 ans et une pneumonie fulgurante vient de l'emporter. Elle aurait pu facilement être sauvée mais sa mère a trop tardé pour appeler le médecin. Un médecin c'est beaucoup d'argent et chez Mieko, l'argent est compté. La jeune fille le sait bien, qui doit faire des spectacles de strip-tease pour aider ses parents. Mais si son corps est maintenant débarrassé de la douleur et de toutes les sensations physiques, sa conscience, étonnamment, est toujours vivante. Mieko voit et entend tout ce qui se passe autour de sa dépouille. Elle voit ainsi deux hommes qui offrent de l'argent à sa mère pour pouvoir emporter son corps jusqu'à la morgue de l'hôpital. Elle assiste ensuite à sa propre dissection. Commence alors un récit fantastique et glaçant. Car Mieko nous parle. Elle raconte tout ce que son coeur de jeune fille ressent. Elle nous dit le chagrin des adieux à son foyer et la honte d'être ainsi dénudée et touchée par ces hommes qui font des plaisanteries sur son corps, puis l'écartèlent et la démembrent comme une vulgaire pièce de boucherie.

Le lecteur ne peut qu'éprouver de la compassion pour cette jeune fille dont le corps sera vendu deux fois et jusque dans la mort. Et d'ailleurs, Yoshimura ne met-il pas en lumière ici la condition de la femme au Japon à la fin des années 50? Mariages arrangés pour les plus riches et travail avilissant pour les plus pauvres, voilà ce qui semble être leur sort. S'intéresse-t-on à ce que leur conscience pense? Pour la société elles semblent n'être que des corps grimés pour plaire ou destinés à procréer, comme dans la deuxième nouvelle du recueil, "Le sourire des pierres" où la jeune femme a été répudiée sous prétexte que son ventre était stérile.

L'écriture sobre et limpide d'Akira Yoshimura rend ici un bel hommage à ces femmes qui ne peuvent disposer de leur corps et dont la voix, comme celle de Mieko, reste toute intérieure. Et si la mort imprègne chaque page du récit, elle ne me semble pourtant pas être le centre du propos mais plutôt une allégorie de notre indépassable solitude. A trop manquer d'amour, à trop se résigner, on peut mourir à soi-même. Ne reste alors qu'un être docile et muet dont les élans de vie ont été réduits en cendres.
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Troisième incursion pour moi dans l'univers d'Akira Yoshimura.
Je reste sous le charme de cet auteur.

Deux nouvelles dans ce livre :
- la Jeune Fille suppliciée dur une étagère
- le Sourire des pierres

Comme dans les deux nouvelles lues précédemment (Vers les Étoiles et Un Spécimen transparent), la mort est omniprésente.

Dans la première une jeune fille de quinze ans décédée depuis deux heures à peine, continue à voir tout ce qui se passe, le dépeçage morceau par morceau de son corps, les réactions des personnes autour d'elle, elle continue à éprouver des sentiments. L'idée est originale et bien traduite par le texte qui, malgré les images qui nous viennent à l'esprit, évite d'être morbide.
Petite remarque : l'un des personnages secondaires de cette nouvelle, publiée en 1959, est l'ébauche du protagoniste principal de sa nouvelle Un Spécimen transparent qu'il publiera plus tard en 1974.

La seconde nouvelle nous relate les retrouvailles d'Eichi avec Sone. Ils ne se sont plus vu depuis l'enfance. Sone le convaincra d'accepter de l'accompagner pour quelques jours pour un travail peu légal dans un cimetière et montrera une facette inquiétante de sa personnalité.

Yoshimura continue à m'épater par son style, il parvient à sublimer des thèmes étranges voire dérangeants, en tout cas très originaux.
Son roman Naufrages conserve toutefois la première place et sa plus grande révélation jusqu'à présent.
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Voici deux nouvelles d'Akira Yoshimura, un des grands noms de la littérature japonaise moderne. Je rejoins le point de vue exprimé dans d'autres excellentes critiques ici même : la seconde nouvelle, le sourire des pierres, m'a plus emballé que celle qui donne son titre au recueil. En effet, la jeune fille suppliciée sur une étagère est vraiment "trop" à mon goût : trop étrange, trop invraisemblable, trop dérangeante. Une jeune fille de 16 ans est décédée subitement, et ses parents ont vendu son corps à la science. Nous allons assister sous ses "yeux" à son dépeçage progressif par une équipe de professionnels. Narratrice (et spectatrice ?!) de ce spectacle chirurgical, il nous faut pour avaler la pilule être absolument convaincu de la survie de l'âme après la mort (ce qui n'est pas mon cas), sinon bien sûr, ça ne prend pas. le récit est très clinique, si j'osais je dirais qu'il manque un peu de corps, même si ça dissèque à tout va. Il a toutefois le mérite de nous interpeller sur le métier de ces hommes, ingrat, et qui en même temps passionne quelques-uns, au point qu'un d'entre eux, un vieil homme expérimenté dans le traitement de la carcasse humaine, va piquer une crise de gamin à qui on a subtilisé son jouet lorsqu'il découvre que l'opération est conduite par deux plus jeunes collègues. Au passage, ces deux-là, penchés sur le corps de la morte, ne se privent pas de se régaler un poil graveleusement de ses proportions parfaites. Et que dire de ses parents qui refusent de récupérer les cendres de leur fille au terme de l'incinération, une fois le corps exploité dans toutes ses composantes, sous prétexte qu'ils n'auraient pas été payés assez cher pour le prêt du corps ?! Une nouvelle qui rappelle par son environnement et son sujet une autre nouvelle de l'auteur, "Un spécimen transparent", et également par leur étrangeté et la manie du détail certains textes de Yôko Ogawa.

Dans "Le sourire des pierres", nous suivons le jeune Eichi, qui va un beau jour retrouver son ami Sone, avec qui il jouait quelques années auparavant dans le cimetière voisin de chez lui. Sone est un étrange jeune homme, dont le père s'est suicidé avec sa maîtresse. Il propose à Eichi d'aller voler des pierres dans une partie non exploitée du cimetière. Pas n'importe quelles pierres, surtout des jizo sculptés (statuettes qui veillent au salut des enfants morts avant la naissance ou en bas âge). Sone veut en faire commerce, mais n'ayant guère de domicile fixe, s'invite chez Eichi et sa soeur Sachiko pour y résider et entreposer ses trouvailles. Eichi se méfie de Sone, qui n'apparaît pas spécialement sympathique, et qui a maille à partir régulièrement avec la police. Il semble qu'il dérange certaines femmes, et pourraient même les inciter à réaliser leurs pulsions suicidaires...Sachiko, soeur aînée de Eichi, a été répudiée par sa belle-famille pour cause de stérilité. Alors elle fabrique de ses mains des vêtements pour bébés. Elle s'est promis d'en faire cent. Elle a l'air attirée par Sone, ce qui ne manque par d'inquiéter Eichi, inquiétude accrue lorsque Sone offre à Sachiko un des Jizo...Et lorsque Sachiko, dont le comportement a changé, à la fois mélancolique et sereine, part en voyage alors qu'elle n'a remis que quatre-vingt quatre vêtements, le jour même où Sone disparaît, Eichi s'affole...Mais peut-être pour rien, après tout, d'autant que sa soeur est quelque part une entrave à sa propre tranquillité...
Cette nouvelle m'a convaincu, l'auteur s'y entendant pour créer en quelques pages une histoire cohérente, une atmosphère mystérieuse, pesante, une montée d'inquiétude, de tension, et une véritable épaisseur psychologique à ses personnages dont aucun n'est serein et qui sont aux prises avec un lourd passé non résolu, qui menace de se décompenser à tout moment. Et puis il y a comme un mystère sur le pouvoir des pierres, qui influence la psychologie de ces personnages...

L'écriture est comme toujours chez Yoshimura de haute qualité et précise. On pourrait là encore retrouver des réminiscences de Voyage vers les étoiles, nouvelle accompagnant Un spécimen transparent dans le recueil déjà mentionné.

Autant dire que les deux recueils se font écho, et révèlent un grand auteur de nouvelles, doté d'un style précis qui sait ménager tension et suspense. Son oeuvre est aussi hantée par un pessimisme évident, à travers les sujets morbides tels que la mort, le suicide, et par une forme de mysticisme qui se révèle dans les questions de l'au-delà et du mystère de la nature.
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La jeune fille suppliciée sur l'étagère, c'est Mieko, une toute jeune fille de 16 ans qui vient de mourir. Son corps a été vendu à la science et c'est par sa voix qu'elle détaille toutes les étapes auxquelles se livre le personnel de l'hôpital. Avec distance, indifférence et presque curiosité, Mieko décrit la levée de son corps, décrivant les brancardiers, puis arrivée à l'hôpital, les agents hospitaliers commencent à prélever, qui les seins qui les poumons et encore les morceaux de peau. Avec un regard distanciée, Mieko évoque sa courte vie avec une mère de bonne famille qui a fui pour suivre le père qui, au fil des ans, s'est mis à dépenser sa paye, sitôt en poche, dans la boisson n'accumulant que des dettes, elle évoque son travail comme stripteaseuse sur patins à roulettes.
Au fur et à mesure de la dégradation de son corps, l'intérêt des hommes s'estompe sauf celui d'un vieux monsieur, furieux de ne pouvoir s'approprier les os pour en faire des spécimens translucides.
Dans le sourire des pierres, Eichi retrouve par hasard Sone, un camarade d'étude et celui-ci assez manipulateur, lui propose un curieux trafic de pierres tombales et réussit à se faire héberger dans la maison familiale d'Eichi et de sa soeur.

Deux textes dont le premier touche au plus sacré dans la mort, le corps et surtout son appropriation par l'hôpital et les différents intervenants chargés de prélever, qui, ce travail en valant un autre, s'expriment avec humour, avec empathie ou en fumant leur cigarette, alors que la jeune Mieko assiste au quasi-démontage de son corps petit bout par petit bout, on y retrouve la référence à un autre texte de Akira Yoshimura - Spécimens transparents. Un texte qui peut provoquer un certain malaise, le sacré percutant le trivial, le tout sous le regard calme et presque indifférent de la jeune fille.
Le deuxième texte joue plus sur la fascination que va exercer Sone sur une fratrie, instillant un certain malaise et une manipulation larvée que va ressentir le jeun Eichi.
Dire que la mort est le sujet de prédilection d'Akira Yoshimura est presque un pléonasme mais son écriture est tellement dépouillée que même un sujet qui pourrait être scabreux devient accessible même s'il peut provoquer un certain malaise.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Le vieillard s'immobilisa à la vue de mon corps. Les yeux grands ouverts, il était bouche bée, et l'on apercevait l'intérieur rose pâle de sa bouche édentée.
Les hommes, se rendant compte de sa présence, interrompirent leurs gestes et se retournèrent.
Le vieil homme, sans me quitter des yeux, s'approcha de la paillasse. Puis, ayant observé ma poitrine évidée, il reporta instinctivement son regard vers la table. Là, parmi les blocs de chair de différentes tailles, la courbure et la disposition de mes côtes tachées de sang faisaient comme un masque de kendo étincelant.
Le corps du vieil homme se mit à trembler légèrement. Les tavelures qui parsemaient sa peau blanche remuaient bizarrement, au rythme des contractures de son visage.
Le vieillard fixa les hommes de ses yeux injectés de sang.
- Ce corps est à moi !
Sa voix tremblait tellement que les mots en étaient presque incompréhensibles.
Les hommes échangèrent des regards stupéfaits.
- Le chef de service m'a dit que dès qu'il aurait une femme il me la donnerait.
Des larmes affluaient au bord de ses yeux. Ses lèvres étaient crispées comme s'il allait éclater en sanglots.
- J'ai mis longtemps avant de réussir avec les animaux à fabriquer des spécimens d'os translucides. Pour mon premier essai, le chef de service m'a dit qu'il me laisserait utiliser un corps de jeune fille.

Extrait de "La jeune fille suppliciée sur une étagère"
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"La jeune fille suppliciée sur une étagère"

-Alors, tu t'es habitué au travail ?...
demanda celui des deux qui avait un visage anguleux, manifestement originaire de la campagne, à l'autre qui, le visage fin, portait des lunettes.
_Pour le travail, ça va à peu près, mais j'ai peur que ma femme ne s'en aperçoive...Elle dit que mon corps sent mauvais.
Le regard de l'homme aux lunettes s'était assombri.
-Qu'est-ce que tu lui a dit ?
_Que j'avais commencé à travailler dans une société pharmaceutique...
-Ca c'est ennuyeux. L'odeur de la mort est très particulière, tu sais. Moi, je me change en entier, même les sous-vêtements et les chaussettes, avant de rentrer à la maison. Dès le départ, je lui ai dit que je travaillais dans un hôpital universitaire, et je crois bien qu'elle se doute que je suis en salle d'autopsie, mais je ne peux tout de même pas lui dire que je transporte des cadavres dans mes bras à longueur de journées !
L'homme aux traits anguleux arborait un sourire triste et douloureux. Ils se turent tous les deux.
Une faible lueur flottait dans leurs yeux.
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—- Son visage est celui d’une enfant, mais elle a un beau corps pour seize ans.
L’homme maigre détaillait mes formes sans aucun embarras.
Le jeune ne répondit pas.
Le maigre fuma jusqu’au bout sa cigarette sans me quitter des yeux.
Gênée par son regard, je me fis toute petite, honteuse d’être ainsi observée.

La jeune fille suppliciée sur une étagère
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Au milieu de la pièce, plusieurs statuettes bouddhiques étaient alignées, recouvertes de tissu violet, et l'une d'elles, inexpressive, était tombée à la renverse sur les tatamis. Certainement qu'il y en avait beaucoup d'autres à l'intérieur des coffres empilés contre le mur.
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Dans le cimetière, l'air était pur et transparent. Sa soeur avec ses talons hauts, sa valise à la main, avançait d'un pas mal assuré sur le chemin de pierres qui le traversait. Au croisement, elle se retourna et, de profil, s'inclina profondément. Cette manière de saluer était terriblement distante. Lorsque sa silhouette eut disparu, Eichi retourna vers la maison.
Sans elle, la salle de séjour paraissait étrangement vide. En même temps il ressentait la même paix que lorsqu'il s'était retrouvé seul après son mariage. La présence de cette aînée avait pesé sur sa jeunesse. Il avait sans cesse l'impression d'avoir la charge de quelqu'un qui n'avait pas d'endroit où aller. Et il craignait qu'elle ne reste chez eux indéfiniment.
Il n'était pas sans espérer la voir trouver un mari qui l'emmènerait. C'était préférable, non seulement pour sa tranquillité, mais surtout pour son équilibre à elle.

Extrait de "Le sourire des pierres"
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