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sur 2147 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le narrateur rencontre sur un navire de croisière un homme étrange qui reste caché dans la nuit...Il va lui raconter ses déboires. Médecin, ses tendances masochistes se révèlent devant les femmes. Une première fois, il va détourner de l'argent pour l'une d'elles, ce qui l'obligera à s'exiler d'Allemagne vers la Malaisie coloniale. Une fois là-bas, une belle, fière et riche anglaise vient le trouver pour lui demander secours...Elle est enceinte...mais manifestement pas de son mari, qui rentre de voyage dans quelques jours. Avorter est plus qu'une nécessité, une question d'honneur, et même de vie ou de mort...
Lui est ébranlé, mais son esprit sado-masochiste se manifeste, pour réclamer un prix à payer pour ce service, en nature...

A partir de cette demande va s'engager un bras de fer impitoyable entre les protagonistes, entre cette "dame de fer" obsédée par la sauvegarde de son honneur et cet homme dont l'esprit est miné, tourmenté par des sentiments ambivalents d'amour et de haine...qui se croit lui-même, depuis sa rencontre avec cette femme obsédante, amok, ravagé par une folie furieuse et meurtrière propre aux autochtones...

Dans cette longue nouvelle, Zweig installe dès le départ une atmosphère oppressante...D'abord la mystérieuse et quasi inquiétante entrée en contact de ce médecin, sur le bateau, avec le narrateur principal...Puis lorsque le médecin entame son récit de son histoire en Malaisie, le malaise (sans jeu de mots) nous gagne. L'ambiance devient étouffante, moite, ça transpire le drame à venir...
La progression de la tension est impressionnante, mise en relief par une maîtrise extraordinaire de la construction du récit et de la forme : le médecin, par l'emploi du "je" exprime ce qu'il ressent en direct, bizarre impression d'être comme au coeur d'un reportage de guerre en totale insécurité...sauf que la guerre ici est aussi à l'intérieur du corps et de l'âme du narrateur. Et puis quelle maestria pour, entre les moments d'emballements furieux, ralentir comme pour zoomer sur chaque plan dans les confrontations-clés entre les deux êtres déchirés : la première rencontre, la scène de la réception...

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, qui bien qu'écrite en 1922, m'a semblé sonner encore par son style d'écriture et son rythme comme les oeuvres de Stendhal ou Mérimée, même si, sans doute pour servir cette nécessité de mise sous tension du lecteur, certains mots comme "horreur" sont un peu employés trop facilement et trop souvent.

Pour moi un petit bijou, qui se prêterait bien à une nouvelle adaptation au cinéma ! Sauf erreur, la dernière date de 1982.
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Est-ce qu'un jour je serai déçue par un récit de Zweig ? J'en doute, et c'est tant mieux, mais bon allez savoir, pour peu que l'Amok me prenne moi aussi un de ces quatre matins…

Donc, j'ai adoré ce recueil de nouvelles.
J'ai retrouvé la finesse de l'analyse psychologique de Zweig que j'ai tant apprécié dans ses romans. Je sais qu'il était ami de Freud qui a dû bien le briffer, mais comme même ; réussir à décrire si justement les profondeurs de l'âme humaine dans ses obsessions, sa déraison, ses passions, ça me stupéfie chaque fois. On sent tellement d' humanité chez cet auteur.

Et puis ce sens de la construction, ce sens dramatique, la beauté des métaphores, la musicalité de son écriture. C'est somptueux.
Je vais vous dire, bien que le thème de ce recueil ne s'y prête guère, j'en suis sortie merveilleusement apaisée par tant de perfection et de beauté.
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Où nous mène la passion ? Jusqu'à la folie parfois. Et c'est bien là que nous emmène cette fois-ci Stefan Zweig.

Tout-à-coup, sans crier gare, elle s'empare de nous. Elle nous fait faire tout et n'importe quoi. Cette passion dévorante, cette rage qui détruit tout sur son passage et nous pousse à commettre des actes irréfléchis. Et quand le coup de folie passé, nous nous penchons sur nos actes irraisonnés, il ne nous reste que le remords qui nous ronge jusqu'à l'épuisement.

Encore une fois, Stefan Zweig réussit magistralement à décrire les sentiments que traverse son malheureux héros, dont on ne connaîtra ni le nom, ni l'âge, sinon qu'il fut médecin et refusa de pratiquer l'avortement demandé par une jolie femme.
Il est minuit docteur... La confession commence. Les sentiments s'entrechoquent. le vertige hésite entre la haine, la passion, le devoir...


Sur le divan de Stefan Zweig, pour une autre psychanalyse... J'y cours.
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Troisième lecture d'Amok, essentielle pour moi, car je découvre enfin, grâce à ce livre, à quel point "d'Amok" j'étais en janvier 1999 !
Sur un transatlantique ramenant des passagers d'Asie, un touriste, le narrateur, rencontre, la nuit sur le pont, un homme qui se cache. La deuxième nuit, il lui raconte son histoire épouvantable : médecin au fin fond de la Malaisie (ou de l'Indonésie, le livre est flou là-dessus ), il est abordé par une riche femme Anglaise qui lui demande, à mots couverts, de se faire avorter par lui, moyennant une grosse somme d'argent, pour éviter le scandale, car le foetus n'est pas de son mari. Irrité par l'arrogance de la femme, le médecin refuse. La femme s'en va, chargée de morgue.
C'est alors que « l'amok » s'empare du médecin. Il demande au touriste sur le pont du navire :
.
-- Savez-vous ce que c'est que l'amok ?

-- Amok ? ... je crois me souvenir...c'est une espèce d'ivresse chez les Malais...

-- C'est plus que de l'ivresse... c'est de la folie, une sorte de rage humaine... une crise de monomanie meurtrière et insensée, à laquelle aucune intoxication alcoolique ne peut se comparer. »
.
La sensibilité de l'auteur, et son style font prendre conscience de la transformation intérieure du médecin, qui est à la base un homme "posé". Au contact de cette femme hautaine, et de ses réactions, va se créer une attirance-répulsion qui vont avoir des conséquences pour les deux personnages !
La relation quasi normale entre le docteur et la femme anglaise se transforme alors en une « tornade de sentiments » que seul, à mon avis, Stefan Zweig sait traduire en mots !
Dans une relation « amok », les deux protagonistes ont beaucoup de mal à sortir indemnes.
Je comprends la force de ce phénomène car je l'ai vécu.
J'ai eu une relation amok avec une femme, l'un de nous deux aurait pu y passer, j'y ai sérieusement songé ( voir ma critique de « Le Harcèlement moral : la violence perverse au quotidien» de Marie-France Hirigoyen ) ; je pense que l'amok et le harcèlement sont très proches. Nous en avons réchappé tous les deux, mais j'y ai perdu l'amour de ma fille aînée, c'est la honte de ma vie.
.
C'est ma troisième lecture, et ma troisième critique de ce livre fascinant, une critique plus « incorporée », très sensiblement différente à chaque fois...
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Quelques heures à peine avant de débarquer à Naples , j'ai surpris , dans la nuit brune , deux passagers qui sirotaient du whisky sur le pont .
L'un , silencieux , subissait les lunes de l'autre , frappé de fureur , et , qui tirait de fréquentes bouffées de fumée de sa pipe en délirant ; il racontait ses dernières heures en Malaisie ; il se disait chargé d'une mission pour réparer sa propre folie .

Il bégaie , il ânonne mais il s'ouvre lentement .
Bribe par bribe , je découvre , en même temps que le voyageur , les démons qui dévorent le médecin et le pourquoi de sa présence sur le transatlantique .
Tous deux ressemblent à des spectres qui se balancent au gré du roulis du bateau qui contraste avec le roulis de ses phrases désordonnées .

Le docteur s'affirme en implorant son compagnon de fortune de ne pas dévoiler sa présence à qui que ce soit , et avance les raisons .
" C'était là-bas dans mon trou maudit , ( ... ) C'était précisément après la saison des pluies . ( ... ) Personne n'est venu , aucun Européen . Chaque jour , j'avais passé le temps chez moi , avec mes femmes jaunes et mon bon whisky . "

Voilà quelques années qu'il est cloué dans cet endroit retiré où seules des créatures à la peau jaune et au caractère soumis lui tiennent compagnie . Il rêve de rues lumineuses et de ladies .
" Je me lève vivement . Je n'ai entendu venir ni voiture ni automobile . Une femme blanche ici, dans ce désert ? "

Elle essaie de passer incognito et laisse le voile lui cacher le visage tout en discutaillant de choses anodines .
Pian-pian , elle évente le but de sa visite .
" Car ce qu'elle voulait de moi , je le savait bien , je l'avais su tout de suite . Ce n'était pas la première fois que des femmes me demandaient un service semblable . "

La sentence est tombée : grand coup de foudre assuré .

Lui , si doux , si bon , si secourable , si médecin , devrait asservir une femme si hautaine , si glacée à l'extérieur et si bouillante à l'intérieur ?
Seul le désir de la posséder , lui aussi , le rend " amok " car il agit en enfant capricieux et non en amoureux .

Un amalgame de sentiments le traversent et s'emparent de sa personnalité où amour-propre , désir , abstinence , privation de chair blanche , le rendent fou face à cette nana à l'orgueil démesuré .
Il se venge en lui refusant son aide .

La machine infernale va se mettre en route . Saura-t-il l'arrêter ?
La passion détruit le passionné et pas l'objet de la passion .
Il est difficile de ne pas accrocher à chaque mot , chaque image qui s'assemblent et forment un film où tout se précipite trop vite et l'on peine à en accepter la tragédie .

La plume de Stefan Zweig s'envole dans notre esprit , y crèche avec toute sa poésie et pour toujours , avec l'espoir , cependant que seul son personnage soit raciste et sexiste et pas lui .

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C'est la toute récente chronique d'Anne, amie d'ici, qui m'a invité à venir à ce magnifique et bouleversant texte de Stefan Zweig, Amok ou le fou de Malaisie.
Le livre, une version en poche de 1986, m'attendait dans ma bibliothèque, comportant deux autres textes, Lettre d'une inconnue et La Ruelle au clair de lune, ainsi qu'une préface de Romain Rolland.
Stefan Zweig a ce don de toucher avec justesse et lucidité les tréfonds de l'âme humaine. Ce sont des chemins qui souvent mènent au bord du vertige, parfois certains de ces chemins vont bien plus au-delà, comme ce texte-ci par exemple, une manière d'en visiter les abimes les plus abyssaux.
Nous sommes au début du vingtième siècle, en 1912 précisément. Le narrateur se retrouve sur un navire de croisière, de retour vers l'Europe. Ayant une cabine très inconfortable et bruyante, une nuit il décide d'aller faire un tour sur le bateau. Ce soir-là, il rencontre un inconnu sur le pont, à l'allure secrète et tourmentée, l'inconnu semble apeuré, traqué par quelqu'un ou quelque chose, un souvenir peut-être... Le lendemain soir ils se retrouvent de nouveau sur le pont, l'inconnu offre au narrateur un verre de whisky et c'est là qu'une confession commence, sous la voûte des étoiles, la constellation magique de la Croix du Sud, entre minuit et trois heures du matin...
Si le temps de la narration est un huis-clos, figé durant un morceau de nuit sur le pont d'un bateau de croisière, il nous transporte brusquement dans la torpeur tropicale... Les cieux étoilés basculent alors dans l'envers d'un tout autre décor, c'est l'histoire d'une folie, hantée par le remord d'un homme.
C'est une passion qui brûle, celle d'un homme désormais presque terré comme un animal sur le pont d'un bateau et qui se souvient...
Chez Stefan Zweig la passion rime souvent avec l'enfer.
Le récit laisse alors place à un second narrateur, cet inconnu qui se livre, un médecin allemand qui rentre lui aussi en Europe, qui a séjourné durant six ans en Asie, qui se souvient d'une patiente venue un jour le consulter... Nous sommes au seuil de la folie, celle de l'Amok...
Il y a l'histoire et la manière qu'a Stefan Zweig de nous entraîner dans son intrigue de manière progressive, haletante, presque étouffante.
Il y a ici un sens et un art de la narration, une manière ciselée de faire monter la tension au fil du récit, de nous amener à vouloir passer de l'autre côté de la page, de nous entendre presque crier : « non pas ça ! pas ça ! »...
Chez Stefan Zweig, je trouve que l'humanité est magnifique dans ce qu'elle est capable de receler de beau et de tragique à la fois, éprise de vertige et de doute, oscillant comme un objet posé sur un fil ténu, hésitant un instant à basculer d'un côté comme de l'autre du paysage, le temps d'une brûlure...
À la découverte de cet auteur, ses mots me brûlent à chaque fois encore un peu plus...
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Trois superbes nouvelles. "Amok", "Lettre d'une inconnue", "La Ruelle au clair de lune". Ils sont hommes ou femmes et ils sont soumis à la passion amoureuse qui les dévore. Aveuglés, ils sortent logiquement du cadre de la normalité de la vie en société.
Ils se mettent en marge en mourant d'impatience de retrouver l'autre, l'aimé(e).

Mais la transe furieuse de cet amoureux (l'amok en malaisien) qui ne trouve pas sa moitié le pousse à l'autodestruction.
Stefan Zweig décrit ce processus dans ces trois nouvelles en variant les contextes.

Dans Amok, c'est le récit d'un voyageur désabusé, à bord d'un paquebot qui, une nuit, rencontre un médecin alcoolique qui lui raconte sa vie. (Un récit dans le récit).

Dans "Lettre d'une inconnue", (ma préférée), un écrivain à succès reçoit un courrier volumineux qui contient l'histoire d'une femme, son ancienne voisine, alors adolescente. C'est cette femme qui raconte passionnément son attente qui m'a le plus touché.

Dans "La Ruelle au clair de lune", un voyageur (encore désabusé, comme souvent chez Zweig) débarque dans un port et entre dans un bar interlope où il est témoin d'une scène dramatique.

Mais je n'en dis pas plus, en ai-je trop dit? Comme le dit fort justement Romain Rolland dans la préface, c'est une oeuvre qu'il faut humer, lamper!
"C'est un crime contre l'art, de la fausser, d'avance..."
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J'ai la chance de posséder ce petit ouvrage en Stock, et non pas en livre de Poche, qui est plutôt une maison d'éponge, de truc lavasse et mou qui s'efface en passant le doigt dessus. Alors si vous avez le choix, évitez.
Passé cette constatation, attaquons nous à Zweig.
En trois nouvelles, ou très courts romans, il étale tout son talent, sa passion de l'âme humaine et sa classe dans le développement littéraire de ces aspects de l'Homme.
Ce titre, Amok, m'a toujours attiré dans la bibliothèque parentale, mais je n'ai l'ai lu qu'aujourd'hui, hasard de la vie et de la lecture.
Je n'ai pas été déçu, on plonge dans la vie de ce docteur des colonies d'un coup, en apnée, pour n'en ressortir qu'après avoir vécu avec lui son calvaire.
Il en va de même dans les deux autres nouvelles qui composent le livre (il en manque un dans cette couverture, La ruelle au clair de Lune) où l'écriture de Stefan Zweig étale ses qualités. Justesse, simplicité, puissance évocatrice, construction rythmée de la narration ; nul besoin de s'étaler, d'autres l'ont déjà fait, à juste titre.
Il me faut simplement ajouter que j'aime moins l'ambiance des romans à celle que Zweig sait donner à ses biographie. je n'ai pas tout lu de cet auteur, néanmoins ce contraste me semble clair entre des Vies ou l'auteur sait donner vie à ses héros, ces personnages réels mais tellement forts qu'ils en deviennent plus fort que ceux d'oeuvres romanesques, et ceux qu'il invente.
Ces derniers baignent dans un espèce de spleen ou plutôt de sehnsucht, de mélancolie pour parler français ; ces histoires tapissent tout de suite le palais d'un goût acre, amer, forment devant les yeux une sorte de voile sépia, brumeux, donnant une ambiance tout à fait particulière et pas forcément sereine et agréable.
Cela colle parfaitement avec les personnages et les histoires racontées, mais empêche, pour moi au moins, d'en lire trop à la suite sous peine de sombrer dans la tristesse et la misanthropie !

Pourtant, la tonalité de chaque roman ne l'est pas, misanthrope, ou pas tant, mais je ne sais pas, cet effet surnage à la fin dans mon esprit... peut être à cause de la fin de Zweig, que je ne connais que trop bien...
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Bonjour, aujourd'hui nous allons voyager sur l'Océania, pour aller de Calcutta jusqu'en Europe.

Un homme arrive de justesse à avoir une cabine pour faire la traversée, bien qu'elle soit exiguë, il est ravi de l'avoir obtenue.

Alors qu'il recherche le calme de la nuit, il rencontre un homme près du pont, qui semble avoir un peu bu ; celui-ci lui raconte son histoire. C'est un médecin qui aimait trop une femme et a volé pour elle, sa carrière étant brisée, il a trouvé une opportunité et s'engage dans les colonies ; non pas par passion, mais pour se faire oublier et toucher la prime qui est versée aux volontaires.

Malheureusement, il a du mal à s'acclimater et s'ennuie de l'Europe et les années s'écoulent dans un mortel ennui quand soudain une femme blanche lui rend visite. Il lui refuse un service et cela aura de lourdes conséquences qu'il se reprochera toute sa vie.

Et l'amok ? C'est une sorte d'ivresse, une folie meurtrière…

Bref, une nouvelle de Zweig à ne pas manquer, qui bouleverse et laisse un goût amer…

À lire près du pont d'un bateau, près d'un port ou dans la salle d'attente d'un médecin, en dégustant des sablés avec une tasse de thé noir… Bonne lecture !


Amok est suivi par deux courtes nouvelles :


Lettre d'une inconnue : Une jeune fille de treize ans va tomber follement amoureuse de son voisin ; lui ne s'en apercevra pas ou peu. Cette jeune fille va grandir et garder cet amour tapi au fond de son coeur… À suivre…


La ruelle au clair de lune : Un homme déambule dans les rues près du port et se heurte à un inconnu qui scrutait l'intérieur d'une maison dans une ruelle sombre. Il s'approche et rentre dans la maison qui n'est rien d'autre qu'une maison close. Il s'avère que l'homme qu'il a bousculé et qui regardait dépité l'intérieur, n'est nul autre que le mari d'une des prostituées... À suivre…


Et voilà, trois nouvelles pour le prix d'une. C'est du Zweig, donc c'est très bien écrit, mais c'est émouvant et très triste. Sortez vos mouchoirs, et bonne lecture !

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Voici une nouvelle qui monte en intensité comme une contagion et qui nous emmène dans les abîmes d'une passion destructrice.
L'environnement de ce médecin déprimé qui vit tel un ermite, apparaît comme moite, chaud, poisseux et sombre. La vie n'a plus d'intérêt pour lui dans un pays qu'il n'aime pas.
Ses seuls compensations sont l'alcool et les femmes "jaunes" qu'il méprise. Voilà qu'un jour se présente en consultation une européenne froide, distante et désagréable. S'engage alors entre eux un rapport de force plus que singulier.
Je pourrais avec beaucoup de plaisir disserter sur ce qui m'a semblé provoquer la folie de cet homme tant j'ai adhéré à l'écriture de Stefan Zweig. Cependant, ce n'est pas l'objectif premier de cette critique... Je ne vais donc pas en dévoiler d'avantage, car cette nouvelle bien qu'intense est assez courte. N'hésitez pas à la découvrir, c'est encore une fois du très bon Zweig !

CHALLENGE ABC 2014-2015
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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