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EAN : 9782277124191
307 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.87/5   102 notes
Résumé :
Ce roman fait suite à L'empire de l'atome où Clane Linn, le mutant génial, parvient à vaincre à lui seul les hordes du chef barbare Czinczar.
Mais un autre péril plus mortel encore menace l'empire de Linn et le système solaire : les Riss, une race extraterrestre venue du fond de l'espace, ont décidé l'asservissement de la Terre dans une guerre sans pitié. Le seigneur Clane peut compter cette fois sur l'aide de Czinczar, mais dans sa propre famille tous ses pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Et voilà, je me suis enfin décidé à lire ce deuxième volet du Cycle de Linn, qui fait donc suite au très bon L'empire de l'atome.

Un deuxième volet qui reprend exactement là où s'était terminé l'autre.
On retrouve avec un grand plaisir le mutant Clane, le surdoué de l'Humanité qui doit faire face à une menace extra-terrestre promettant d'être extrêmement destructrice, et qui, en plus, refuse toute communication et donc toute négociation. Cette race inconnue bénéficie d'une technologie bien plus avancée, que seul notre héros est en capacité intellectuelle de comprendre et, du coup, de maîtriser.

En parallèle, Clane inquiète toujours autant les tenants du pouvoir suprême sur Terre qui voient en lui une menace pour le trône d'Empereur. Tout comme le premier tome, il ne peut et ne doit, au début, compter que sur lui-même afin de parvenir à sauver le système solaire, et par extension, l'espèce humaine.

Voilà pour la petite histoire, comme je les aime, à l'image de van Vogt et à la SF de cette époque. C'est court, simple, efficace, sans longueur, ça prend rapidement des proportions intergalactiques à l'échelle de l'immensité infinie de l'univers. Clane comprend tout très rapidement, il n'y a aucun besoin en explications trop détaillées sur les sciences et le fonctionnement des diverses machines. En même temps, cela n'est aucunement le but de van Vogt dans cet ouvrage.

Mais j'ai tout de même été légèrement déçu de ma lecture, bien que toute la partie sur la planète lointaine soit captivante, mais malheureusement trop courte.
J'ai été déçu car j'ai trouvé que l'auteur avait clairement manqué d'ambition pour ce deuxième opus. On a la désagréable impression qu'il a volontairement raccourci son texte, ou qu'il n'avait pas assez de temps à consacrer à son écriture. L'empire de l'atome était riche en intrigues politiques, il y avait toute la séquence d'instruction de l'enfant mutant Clane qui était passionnante, tout comme la présentation de la place de l'ordre religieux de l'atome, la gestion des conflits sur les planètes colonisées, et surtout il y avait davantage de description des émotions des personnages principaux.
Ici, Van Vogt survole que trop rapidement les sentiments de Clane, et il fait totalement abstraction de ceux de ces acolytes, amis ou ennemis. Et l'intrigue est unique, il ne se passe rien d'autre à côté ou en parallèle... ou perpendiculaire même.

Je ne déconseille pas ce roman. Surtout que si vous avez lu et aimé L'empire de l'atome (je précise qu'il est indispensable de l'avoir lu auparavant), vous serez heureux de connaitre la suite et le dénouement, mais il ne restera pas gravé dans ma mémoire.
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Une intrigue plus simple et plus resserrée que L'Empire de l'atome.

En fouillant un peu, on note que si les versions roman du diptyque datent de 1957 et 1962, ils ont été publiés en tranche dans la revue Astounding Science Fiction (du célèbre John W. Campbell) respectivement en 1946 et 1950. Ce fait m'a fait renoncer à l'idée que c'est le temps passé entre les deux romans qui est responsable des différences.
Tous les éléments de l'Empire n'ont pas disparu dans le sorcier de Linn ; ils sont simplement dilués, déposés à la marge. Les complots au plus haut niveau de l'État, la haine de la différence que provoque les mutations de Clane ; on peut même s'amuser à retrouver les similarités entre les personnages du romans et les Julio Claudiens (je rappelle que l'Empire de l'atome reprend partiellement la trame de Moi, Claude de Robert Graves). Ainsi Jerrin pourrait être assimilé à l'empereur Claude, son épouse Lilibel à Agrippine la Jeune et leur fils Calaj à Néron (les ressemblances paraissent plus dans les caractères que dans les liens de parenté).

Mais l'essentiel est reporté sur la lutte à outrance que les humains doivent livrer aux Riss, une race extraterrestre responsable jadis de la destruction de la civilisation humaine. Tout repose sur les épaules de Clane en cette affaire. Je crois qu'Alfred E. van Vogt aime beaucoup les personnages providentiels dont la présence ou l'absence changent le cours de l'humanité vers le progrès ou l'annihilation.
Tout repose tellement sur Clane que l'auteur insiste pour établir un contraste fort avec ses interlocuteurs – et cela nuit à l'intérêt du roman. Les autres personnages sont incapables de réflexion, sont assoiffés de pouvoir et bêtes ou simplement naïfs jusqu'à l'exagération, comme les Outlandais. Madelina – qui a une grande importance dans la vie de Clane – disparait trop vite de l'histoire et réapparait en ayant perdu tout son potentiel de personnage fort. Heureusement, il nous reste Czinczar, le chef barbare du satellite jupitérien Europe, qui est le seul capable de tenir la dragée haute à Clane. Sans lui le roman aurait beaucoup perdu de son intérêt.

Le traitement de Clane, en revanche, reste assez proche de ce qu'il était dans l'Empire de l'atome. Si on voit beaucoup plus souvent les événements par ses yeux et si on a plus souvent aussi l'occasion d'accéder à ses pensées, l'essentiel de ses plans continuent à être cachés jusqu'au moment où leur dévoilement permet de retourner une situation perdue avec une grande surprise pour le lecteur. Avec les personnages qui l'entourent, le lecteur se demande tout le temps où le mutant veut en venir. de ce fait, on reste en permanence dans une situation d'attente du flash qui va tout expliquer. Ce besoin de tout cacher au lecteur jusqu'à l'ultime moment ne fonctionne pas avec tous les lecteurs – certains de mes amis babéliotes qui ont lu le roman en LC avec moi me l'ont confirmé.
Enfin, Alfred E. van Vogt continue à faire de la science fiction dans le premier sens des mots. Si l'énergie atomique reste à la base des technologies qu'il développe, il extrapole énormément jusqu'à créer des objets qui confient à la magie. Son idée finale quant à la nature du cosmos est percutante tout en restant obscure. Elle n'est corroborée par aucune réalité scientifique, mais ce n'est pas grave. Il s'agit d'une idée de fiction mise en mots.

Il s'agissait d'une relecture pour moi – la première datant d'il y a bieeeen longtemps. J'y ai retrouvé du plaisir et que j'ai redévoré le livre. Pari réussi, donc.
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Je me suis fixée pour objectif de lire cette année 4 livres de chaque auteur pour le challenge trio d'auteurs SFFF. En ce qui concerne A.E. van Vogt, ce roman est le troisième que je lis. Je peux déjà dire que ce n'est pas un auteur qui m'a donné envie d'explorer son oeuvre plus avant comme cela a été le cas avec Poul Anderson et Robert Silverberg. Je lirai encore La faune de l'espace et puis j'en resterai là.

Dans l'ensemble, l'histoire est intéressante : les luttes de pouvoir avec ses complots à la romaine, le personnage mystérieux de Clane le mutant, celui de Czinczar, la menace des Riss, ...

À côté de cela, je reste avec un énorme sentiment de frustration. Comme quand tout le monde a compris la blague, sauf vous ou que vous ne l'avez pas trouvée drôle ^^

Cette façon de raconter ne me convient pas du tout. Je ne suis pas parvenue à m'imaginer l'histoire, comme si les scènes se déroulaient sur un plateau vide. J'ai trouvé que le texte manquait de cohérence. A.E. van Vogt m'a souvent donné l'impression de passer d'une chose à une autre sans faire de lien.

Vous l'aurez compris, je suis un peu passée à côté de cette oeuvre majeure de l'auteur.



Challenge cycles/séries 2020
Challenge mauvais genres 2020
Challenge trio d'auteurs SFFF 2020
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Avec notre petite équipe lecture commune sur le cycle de Linn, nous voici repartis à l'aventure avec la suite de L'empire de l'atome de Alfred E. Van Vogt. Dans la ligne du précédent, on se retrouve avec Clane Linn, membre de la famille royale. Comme il est né mutant, il est considéré comme intervenant de seconde zone. Il ne peut donc espérer accéder au pouvoir suprême. Oui mais, il est pourvu d'une intelligence hors pair, scientifique qui lui permet de comprendre beaucoup de techniques que les autres ne peuvent même imaginer. Dans ce second tome du cycle, il fait alliance avec l'ennemi d'hier, Czinzar, chef barbare qu'il a vaincu lors du tome précédent. Pour ce faire ils vont mettre tout en oeuvre pour anéantir la menace des Riss, race extraterrestre très belliqueuse et extrêmement dangereuse.
Roman qui se lit très facilement niveau intrigue, un peu plus opaque lorsqu'il s'agit de considérations scientifiques. On ne peut pas dire que l'auteur nous fournissent beaucoup de détails sur la personnalité des protagonistes de l'histoire. A part Clane, que l'on sait parfois tourmenté par ses anciennes hantises d'enfant, le point est mis surtout sur ses capacités supranormales de compréhension et de manipulations des autres. Il connaît ses ressources et en profite.
Seulement, du coup, il ne sait déléguer et veut tout gérer par lui-même, ce qui à la longue pourrait lui porter préjudice.
Comme je le disais précédemment, ça se lit facilement et on voit défiler les événements de manière mécanique je trouve. du coup il y a très peu d'émotions. Même lorsque Clane fait la connaissance de Madelena, le personnage est très peu présent alors qu'il aurait pu être un peu plus développé.
J'ai bien aimé le cycle, sans plus. On le suit avec intérêt néanmoins pour connaître la suite des actions entreprises, mais sans émotion.
Je tenterai un autre Van Vogt, en principe « A la poursuite des Slans » qui a de bonnes critiques.
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Arrrffff… Pour ma 200ème critique, j'aurais aimé que ce soit celle d'un ouvrage qui m'ait davantage enthousiasmée.

Et pourtant, lu dans le cadre d'une LC, c'était bien sympa de pouvoir échanger sur cette lecture avec mes petits camarades. J'ai eu cependant du mal à m'y mettre et à me resituer dans le contexte alors qu'il ne s'était écoulé que 2 mois depuis la lecture du premier tome.

« Le sorcier de Linn » est la suite de « L'empire de l'atome ». Mais le traitement est sensiblement différent car si les intrigues politiques et la guerre contre l'ennemi Czinczar dominaient dans le premier volume, ici c'est la lutte contre un nouvel ennemi, des extraterrestres inconnus et hyper-puissants, qui est en jeu pour sauver l'humanité. Et oui, rien que ça…

On retrouve ainsi au premier plan le personnage de Clane, membre mutant de la famille impériale de Linn. Car Clane, par son intelligence et ses connaissances hors-normes, semble le seul à pouvoir faire face à cette situation.

Et en effet, Clane part du principe qu'il faut bien connaître son ennemi pour pouvoir le vaincre. Il va donc tout mettre en oeuvre pour mieux cerner cet ennemi, par la compréhension de ses armements et la recherche de ses faiblesses. Mieux savoir pour mieux agir…
Vision des choses qui n'est pas aisée à comprendre et à accepter pour son entourage qui estime qu'il y a urgence à agir - et pas plus pour le lecteur d'ailleurs qui pourtant bénéficie du fait que Clane soit le narrateur. Il faut dire que Clane ne dévoile jamais véritablement ses intentions, il a toujours une longueur d'avance. Cela m'est totalement personnel mais ce côté monsieur je-suis-plus-intelligent-que-tout-le-monde-et-je-garde-mes-découvertes-pour-moi m'a énervé plus d'une fois.

Par ailleurs, le fait de tout centrer sur Clane éclipse totalement nombre de personnages du roman qui auraient pu être davantage développés. Je pense en particulier à Lilidel et son fils Calaj, qui sont d'ailleurs absents une bonne partie du livre, mais surtout à Dame Madelina. Grosse déception pour moi car elle arrive avec fracas au début du roman, on s'attend à un personnage avec du caractère, qui va perturber les plans de Clane. Mais non, elle devient insignifiante et n'apporte finalement rien au roman. Enfin c'est juste mon avis…

J'ai apprécié en revanche l'évolution de la relation entre Clane et Czinczar, car s'ils étaient ennemis dans le premier volume, ils vont devoir trouver ici une forme de coopération. Et puis je dois avouer que le personnage plus sanguin de Czinczar contrebalance bien le côté calme et imperturbable de Clane.

Il faut accorder aussi à Van Vogt que son roman se lit bien, facilement. le déroulement de l'intrigue et des événements nous donne toujours envie d'avancer plus loin dans notre lecture.

Je ne resterai pas sur cette note mitigée, je tenterai une autre lecture de l'auteur, mais j'ignore laquelle pour le moment…

Challenge Trio d'auteurs SSSF : David Gemmell - Serge Brussolo - A.E. van Vogt
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je ne puis dire en toute honnêteté que je vous aie jamais admiré. Vous avez découvert un procédé fort simple pour accéder au pouvoir et vous vous y tenez obstinément. Personnellement je répugne à tant de massacres, et je suis persuadé qu'il est possible d'accéder aux plus hautes instances du pouvoir, dans quelque État que ce soit et sous n'importe quel gouvernement, sans poignarder une seule personne dans le dos.
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Les notions de grandeur, de vitesse, d'espace, de situation, n'existent que dans l'esprit de l'observateur, mais nullement dans la réalité.
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- Mais comment comptez-vous utiliser la sphère contre les Riss? Ne m'avez-vous pas dit vous-même que ce moyen ne serait pas décisif?
Clane évita de répondre. L'idée qui le hantait était à ce point complexe dans ses ramifications scientifiques, à ce point ambitieuse, qu'il n'osait pas la formuler.
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Une fois n'est pas coutume, le commandant en chef prendra un grand risque, en même temps que ses soldats. Je pensais que c'est là l'un des rêves de l'homme de troupe, n'est-ce pas ?
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Il aurait seulement souhaité que le caractère de sa femme ne se fût pas davantage altéré que son corps.
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