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3.44/5 (sur 708 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-Billancourt , le 10/07/1962
Biographie :

Entré en 1989 au journal Libération, il fut correspondant pendant presque dix ans pour le journal - d'abord à Jérusalem (1995-2000) puis à Londres (2000- 2004).

Il co-dirigea ensuite le service étranger du journal jusqu'en 2007, avant de rejoindre Le Nouvel Observateur, jusqu'en 2017. En février 2017 il devient rédacteur en chef de la Revue XXI.

Il est également actionnaire du site Internet d'information Rue 89, fondé par d'anciens journalistes de Libération.

Il gagne en 2010 le prestigieux Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour un reportage sur une mine au Congo, dans la région du Nord-Kivu : Les mineurs de l'enfer.

En 2015, il publie "La cache" récompensé par le prix Fémina et le Prix Transfuge du meilleur premier roman français.

En février 2017 il devient rédacteur en chef de la Revue XXI.

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Source : france inter
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Le livre devient-il le nouvel accessoire du luxe ? Rendez-vous littéraires Chanel, Exposition de livres au Bon Marché, galeries de livres à Saint Laurent Babylone ou chez Ruptures, de Paris à Tanger en passant par Marseille. Est-ce une lubie ? Pourquoi le luxe continue-t-il de s'accrocher à l'édition, marché a priori si peu rentable ? Sean Rose, journaliste à Livres Hebdo, nous raconte les coulisses de son enquête sur les liens discrets voire secrets entre le luxe et l'édition. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène à la librairie La fleur qui pousse à l'intérieur à Dijon, ville de gastronomie et de culture, à la rencontre de Clémentine, Clémence et Audrey, qui goûtent les livres comme autant de gourmandises. Enfin, les journalistes de Livres Hebdo se réunissent pour présenter leurs coups de coeur littéraires et les tendances fortes de la saison. Au programme : Vallée du Silicium, d'Alain Damasio publié au Seuil ; Amy pour la vie, de Sophian Fanen, coédité par Novice et Les Jours ; La fermière tuée par sa vache, de Christophe Boltanski, coédité par Autrement et Zadig ; Parfois l'homme, de Sébastien Bailly, publié aux éditions du Tripode ; Jours de sang, de Sue Rainsford, publié aux Forges de Vulcain.Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Cet épisode est réalisé en partenariat avec les éditions Gallimard Jeunesse, qui publient ce mois-ci le grand final de la saga romanesque Alma, une trilogie magistrale de Timothée de Fombelle sur l'esclavage et le combat pour l'abolition. En librairie, vous pouvez déjà découvrir les deux premiers tomes d'Alma, plébiscités par la critique et les lecteurs : Prix Gulli, France Télévisions, Meilleur livre jeunesse selon le magazine Lire en 2020 et Prix Sorcières en 2021 ! Dans le grand final à paraître le 30 mai, vous retrouverez Alma et Joseph, happés par la tornade de la Révolution, alors que Paris bouillonne dans la chaleur de Juillet 1789.Ont participé à cet épisode :Sean Rose, Marie Fouquet, Pauline Gabinari, Jacques BraunsteinSont mentionnés dans cet épisode :ArléaLVMH“Vallée du silicium” d'Alain Damasio Editions du Seuil, (12 avril 2024) “La Horde du Contrevent” d'Alain Damasio, éditions La Volte (2004)“La zone du dehors” d'Alain Damasio, La Volte (2007)"La fermière tuée par sa vache", de Christophe Boltanski premier livre de la collection Zadig (revue fondée par Eric Fottorino) - Autrement, le 15 mai et "Amy pour la vie" de Sophian Fanen publié par Les Jours et les éditions Novice.“Parfois l'homme” de Sébastien Bailly, Tripode, (paru le 8 février 2024 et lauréat du prix RTBF La première 2024)Le Tripode, dirigé par Frédéric Martin, a reçu plusieurs prix les dernières années : le Prix RTBF La première en 2021 pour "Le Démon de la Colline aux Loups” de Dimitri Rouchon-Borie, puis à nouveau en 2022 pour “Watergang” de Mario Alonso. Mathieu Belezi a aussi obtenu le prix du Livre inter 2023 avec “

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Citations et extraits (193) Voir plus Ajouter une citation
Ses calepins pouvaient aussi receler des trésors. Des fragments, des petits riens, des pointillés qu'il suffit de relier pour reconstituer une vie entière. Une écriture qui donne du sens à l'insignifiant. Des grains de sable racontant un monde disparu.
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Les balles ayant été purifiées par le feu, les blessures de guerre étaient réputées aseptiques. Pour éviter de les souiller, il ne fallait donc pas y toucher. (..) Avant de s’apercevoir de son erreur, la Faculté militaire déconseillait les interventions chirurgicales. Le poilu, assurait-elle, allait guérir de lui-même. Elle s’aperçut tardivement que les trois quarts des plaies étaient causées par des éclats d’obus qui, mêlés à la boue, l’eau putride et le tissu sale des vareuses, provoquaient des infections immédiates.
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Et la nièce mariée à un vicomte qui, à la table, Rue-de-Grenelle, lance entre deux plats : "J'ai vu un type dans le métro. Il me regardait. Il avait une sale tête de Juif. Oh, pardon, mon oncle !" Là, je prends des libertés avec la chronologie. Ses propos racistes ont été tenus après la guerre. Après la Shoah. Avant, elle ne se serait vraisemblablement pas excusée. Tout cela est formulé avec beaucoup de naturel, sans volonté de nuire, sans malice particulière.
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Elle qui ne mangeait rien nous transmettait une tradition culinaire pour solde de tout compte. Pas de folklore exotique, pas de coutumes à respecter, pas de langue rare à sauver de l'oubli, pas de culture ancestrale à entretenir par-delà les frontières. Juste des recettes. Une nourriture qu'il fallait qualifier de "russe" pour ne pas dire juive.
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Le poilu assurait-elle, allait guérir de lui-même. Elle s’aperçut tardivement que les trois quarts des plaies étaient causées par des éclats d’obus qui, mêlés à la boue, l’eau putride et le tissu sale des vareuses, provoquaient des infections immédiates.
[…]
Le Journal des marches et des opérations, tenu dans chaque unité et accessible depuis peu sur Internet, ne décrit pas les êtres d’épouvante qui affluent à l’infirmerie, avec leurs visages terreux, leurs intestins à l’air, leurs moignons sanglants, leurs demi-fesses, le larynx arraché, comme si on les avait égorgés, encore capable d’émettre des sons, malgré leurs crânes ouverts qui découvrent les méandres d’un cerveau écarlate. Il ne détaille pas d’avantage les conditions de travail à l’intérieur de l’abri : les blessés qui s’agrippent à la blouse et supplient d’être soignés en premier, les relents de vomi, d’éther et de crasse chaude, la lampe à acétylène qui s’éteint à chaque fois qu’une « marmite » tombe à proximité, le sol gorgé d’eau et de sang, les doigts boueux tâtonnant dans l’obscurité pour trouver la plaie et la badigeonner de teinture d’iode, les dépouilles gonflées et couvertes de mouches entassées à l’extérieur, le martelage sourd, toutes les demi-secondes, qui vous jette à terre et risque de transformer la galerie en tombeau. Rien sur les coups de sifflet, les « En avant ! » hurlés par des officiers, la course éperdue derrière la vague d’assaut, les tac-tac des mitrailleuses, les cris, les explosions, les corps impossibles à soulever tellement ils sont lourds, la civière qui tangue dans la vase, les brancardiers mourant les uns après les autres, dont on ne retrouve qu’une gadoue rouge comme le meilleur ami de mon grand-père […].
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(***À propos de la grand-mère, à l'enfance douloureuse, dernière enfant d'une nombreuse fratrie, dont on s'est débarrassé et fait adopter par une sorte de marraine,veuve et sans enfant)

Il est logique qu'après une enfance pareille, elle n'ait eu de cesse de recréer ce dont elle avait été privée : une famille conçue comme un bloc compact.

( p.167)
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Chacun de mes interlocuteurs en rapporte une version légèrement modifiée. Ces séries d’altérations font elles-même sens et donnent à ces faits minuscules une patine, une profondeur, une épaisseur. Elles racontent à leur tour une histoire, celle de l’exil, d’une immigrée contrainte, comme beaucoup de ses semblables, au mensonge pour survivre, celle de ses descendants en mal de cohérence et, aussi, celle du temps qui passe, de l’oubli.
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Tout la rattachait au roman noir, à un univers noir, à une littérature qui vise moins à résoudre une énigme qu’à montrer la noirceur de la société. Son rejet de l’ordre établi, son caractère atrabilaire, son pessimisme foncier la portaient naturellement vers des auteurs qui s‘appliquent à dépeindre des villes pourries, des mondes dominés par des salopards, où le héros ne peut compter sur personne et ne vaut en général pas mieux que les autres. Il n’est pas nécessaire d’être un grand spécialiste pour reconnaître dans ses ébauches de textes l’influence des maîtres du genre, des auteurs américains qu'elle adulait comme Dashiell Hammett, David Goodis, James Cain ou Raymond Chandler.
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La cuisine s'emplissait d'odeurs d'ail, de pelures brûlées, de fritures. Les murs résonnaient de bruits de hachoir et de noms bizarres : kacha, vareniki, pojarski, vatrouchka. Les grands jours, généralement le dimanche, elle préparait du bortsch. Une soupe de betteraves, de choux et de poitrine de boeuf qu'elle laissait mijoter la veille, dégraissait au petit matin et servait avec des pirojki, des pâtés briochés de chez Goldenberg.
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Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité de l'homme et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l'a transmise très tôt, presque à la naissance
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