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3.79/5 (sur 3866 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Little Falls, Minnesota , le 07/06/1954
Biographie :

Karen Louise Erdrich, née le 7 juin 1954 à Little Falls dans le Minnesota, écrivaine américaine, auteure de romans, de poésies et de littérature d'enfance et de jeunesse.
Elle est une des figures les plus emblématiques de la jeune littérature indienne et appartient au mouvement de la Renaissance amérindienne.
Le premier livre qu'elle publie est un recueil de poèmes intitulé Jacklight.

L'action de ses romans se déroule principalement dans une réserve du Dakota du Nord entre 1912 et l'époque présente. Ils relèvent en partie du courant réalisme magique, avec une figure de trickster (Fripon), et parfois du roman picaresque.

Écrivaine de talent, elle a reçu de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière.

Elle obtient plusieurs prix pour son roman "Love Medecine" (L'Amour sorcier), dont le prix du Meilleur roman décerné par le Los Angeles Times, le National Book Critics Circle Award et l'American Book Awards.

En 2012, son roman The Round House (Dans le silence du vent) obtient le prestigieux National Book Award aux États-Unis.

Elle est la propriétaire d'une petite librairie indépendante dans le Minnesota.

Son œuvre est vaste, traversée des thèmes comme la mémoire, l'histoire, l'identité amérindienne, l'amour - des êtres et des livres, le rapport au réel, à la magie. On l'inscrit parfois dans un courant, celui de la renaissance amérindienne. Et entre autres consécrations, elle a reçu en 2021 le prix Pulitzer pour « Celui qui veille ».

Louise Erdrich est une des voix autochtones d’une Amérique qui oublie parfois les descendants de ses premiers habitants. Et une voix qui porte : elle a reçu la plupart des grands prix littéraires aux Etats-Unis, le Femina étranger confirme une audience qui lui était déjà acquise en France depuis longtemps.



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C'est par la poésie que Gaëlle Josse est entrée en littérature. Elle a publié plusieurs recueils, jusqu'à ce jour où elle découvre un tableau d'un peintre flamand qui la happe littéralement. Sur cette toile, une femme, de dos, dont il devient urgent pour Gaëlle Josse de raconter l'histoire. Son premier personnage est là et le roman naît. Les Heures silencieuses paraît en 2011. En treize ans, treize autres livres suivront : des romans, des essais, un recueil de microfictions. Tous nous embarquent dans des univers différents, font exister des personnages -réels ou fictionnels-, disent la force de l'art -pictural, photographique ou musical-, et mettent des mots sur nos émotions avec une grande justesse. Au cours de ce deuxième épisode de notre podcast avec Gaëlle Josse, nous continuons d'explorer son atelier d'écrivain : ses obsessions, son processus d'écriture, la façon dont le désir d'écrire naît et grandit. un conversation émaillée de conseils de lecture et d'extraits. Voici la liste des livres évoqués dans cet épisode : - Et recoudre le soleil, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20108563-et-recoudre-le-soleil-gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ; - À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23044434-a-quoi-songent-ils-ceux-que-le-sommeil-fuit--gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ; - La Nuit des pères, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22564206-la-nuit-des-peres-gaelle-josse-j-ai-lu ; - Ce matin-là, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20840891-ce-matin-la-gaelle-josse-j-ai-lu ; - L'Amour, de François Bégaudeau (éd. Verticales) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22446116-l-amour-francois-begaudeau-verticales ; - La Sentence, de Louise Erdrich (éd. Albin Michel) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22512129-la-sentence-louise-erdrich-albin-michel. Invitée : Gaëlle Josse Conseils de lectures de : Anthony Cerveaux, bibliothécaire à la médiathèque des Capucins, à Brest, et Rozenn le Tonquer, libraire à la librairie Dialogues, à Brest Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon -- Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…

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Citations et extraits (874) Voir plus Ajouter une citation
Alors que leurs critères moraux appliqués au reste du monde étaient stricts, ils savaient toujours trouver des excuses à leurs défauts personnels.
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Alors je l'ai senti : la terre a retenu son souffle, une lente expiration, puis un doux silence tamisé. J'ai éteint ma lampe et mes pensées se sont estompées. Il venait de se mettre à neiger. Pure et fragile, la neige tombait enfin, séparant l'air et la terre, les vivants et les morts, la lectrice et le livre.
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La journée était plus douce que depuis pas mal de temps, et une fraîcheur fugace s'attardait encore dans l'herbe, dans les feuilles, le goût de la rosée matinale. Franz courut dans la chambre de sa mère, se calma, et lui effleura le bras. Elle était réveillée et déjà vêtue pour la sortie d'une vaporeuse robe d'intérieur blanche semée de roses épanouies, certaines de couleurs rose, d'autres d'un rouge plus profond dans les replis des pétales. Des feuilles délicates d'un vert tendre flottaient partout dans les plis du tissu. Les cheveux d'Eva, abîmés par les traitements, pointaient courts et fins sur sa tête en boucles pelucheuses. D'une main tremblante, elle avait mis un peu de rouge à lèvres clair et s'était gargarisée, remarqua-t-il, avec un bain de bouche agréablement parfumé au lilas. Certains jours son haleine avait l'odeur de moisi d'une cave triste, à cause de ce qui se passait à l'intérieur, expliquait-elle, et lui faisait horreur. Elle aimait être toujours très propre. Ses yeux étaient beaux, se dit Franz, verts et en amande dans son visage mince, blanc comme le papier.
"Maman, annonça-t-il timide et fier, ton avion est avancé.
- Hilf mir", lança-t-elle, en se tournant avec empressement vers lui, et il l'aida à étendre les jambes et à s'asseoir sur le bord du lit. Elle lissa ses cheveux en arrière et, affaiblie, se leva et glissa un pied puis l'autre dans ses souliers à lacets en cuir marron. Elle respirait à fond, pour prendre des forces et aussi pour maitriser son excitation... Eva essaya d'avancer, sans traîner les pieds, en marchant aux côtés de Franz, mais au moment où ils entraient dans la cour de côté, il l'arrêta.
En un geste immense, il la prit dans ses bras et l'emporta tout simplement dans le champ. Elle rit de surprise, puis passa un bras autour de son cou, en pensant Mon fils, mon fils tout petit.....
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Alors on en est là, se dit Thomas en fixant la froide succession de phrases de la proposition de loi. On a survécu à la variole, à la carabine à répétition, à la mitrailleuse Hotchkiss et à la tuberculose. À la grippe de 1918 et à quatre ou cinq guerres meurtrières sur le sol américain. Et c'est à une série de mots ternes que l'on va finalement succomber. Réallocation, intensification, termination, assurer, et cetera.
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La beauté des feuilles avait disparu, un autre quart de la grande roue de l'année avait tourné. Les branches élégantes étaient nues. Il adorait ce moment où la véritable forme des arbres se révélait. Il dormait et dormait encore. Pouvait dormir tout un jour et toute une nuit. C'était étrange, se disait-il, qu'avec si peu de temps devant lui, il choisisse de le passer délicieusement inconscient. Il éprouvait pourtant toujours l'envie folle de s'abreuver à la grandeur du monde. Les jours les plus doux, quand il s'emmitouflait pour s'installer dehors sur sa petite chaise, il sentait le murmure des racines sous la terre. Les arbres buvaient une dernière goulée des grandes eaux coulant dans les profondeurs avant de s'endormir. S'endormir, comme lui. Sous cette couche d'eau, il percevait la présence d'autres êtres qui bougeaient si lentement que les humains n'avaient généralement pas conscience de leur existence. Mais lui détectait leurs mouvements, tout là-bas dessous. Et plus profond encore, bien plus profond, sous ces êtres, il y avait le feu de la création, enterré par les étoiles au centre de la terre.
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Depuis sa découverte de la réserve de livres à l'étage du dessous, sur son lieu de travail, elle avait été mêlée à une foule invraisemblable de gens et à leurs faits et gestes. Elle lisait Edith Wharton, Hemingway, Dos Passos, George Eliot, et pour le réconfort, Jane Austen. Le plaisir de ce genre de vie - livresque, pouvait-on dire à son avis, une vie passée à lire - avait donné à son isolement un caractères riche et même subversif. [...] Qu'elle garde son père drogué sur son lit à côté de la cuisinière, qu'elle soit sans enfant, sans mari et pauvre, comptait moins dès lors qu'elle prenait un volume en main. Ses erreurs y disparaissaient. Elle vivait avec une énergie inventée.
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Emmaline essayait de pleurer, essayait d’avoir les larmes aux yeux pour trouver un peu de soulagement. Mais Emmaline, c’était Emmaline.
LaRose lui tapota le bras, le cou.
T’en fais pas, tu vas y arriver, promit -il. Si tu tiens bon, tu te sentiras mieux. Un pas après l’autre au jour le jour.
LaRose était habitué au désespoir des mères, et ses mots étaient ceux qu’employait Peter avec Nola.
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Cinq jours après sa mort, Flora venait encore à la librairie. Je ne suis toujours pas totalement rationnelle - normal : je vends des livres. N'empêche. J'ai eu du mal à l'accepter. Elle débarquait systématiquement quand la boutique était vide et que c'était moi qui tenais la caisse. Elle connaissait nos heures creuses.
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C’est un pisseur discret, a remarqué Cappy.
Ben, c’est un curé, a dit Angus.
Ils ont une drôle de façon de pisser ?
Ils font pas l’amour, a répondu Angus. Si on s’en sert pas régulièrement, peut-être que la plomberie finit par rouiller.
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Le cerveau d'une mère est un monceau de déchets où subsiste le guano culturel des âges de chacun de ses enfants.
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