En ce début d'année 2018, l'auteur britannique Michael Morpurgo fut sacré Chevalier pour ses oeuvres littéraires pour la jeunesse et ses actions sur des oeuvres de bienfaisance.
Nous vous renvoyons pour illustration du talent non démérité vers chacun de ses titres, tellement il est difficile de choisir d'en mettre un en avant plus que l'autre.
L'actualité du mois de novembre le met aussi en avant pour reparler de son oeuvre "Cheval de Guerre" à quelques jours du 11 Novembre, nous vous renvoyons également vers son profil Facebook pour une interview exceptionnelle.
Pour 2018, l'auteur nous sort un certain nombre d'inédits dont celui-ci "Dans la gueule du loup".
L'émotion sera encore vibrante, intime et percera d'un rai lumineux dans un cadre historique, comme à son choix, bouleversé et plus sombre.
La petite histoire dans la grande Histoire.
Notre héros s'appelle Francis, il a 90 ans.
Rappelez-vous les lignes directrices favorites de l'auteur, Transmission-Nature-Amitié( Fraternité)- Famille.
L'intrigue principale semble concentrée sur la relation duelle de deux frères, que la famille, la guerre, éloigneront d'une certaine façon.
Nous serons dans la transmission, dans le témoignage avec ce vieil homme qui est salué par ses pairs pour ses efforts de guerre au début du récit, etqui souhaitera revenir sur ses souvenirs la tête posé sur l'oreiller, comme une confession.
Il a eu des enfants, des petits-enfants mais ce n'est pas de cela qu'il souhaite s'entretenir, il pense aux absents, chers à son coeur.
Nous remontons le temps, et d'un chapitre à l'autre, d'un proche à un autre, nous en arrivons à ce qui nous intéresse, à ce qui ressemble à une drôle de blessure.
Francis s'adresse presque à chacun de ces personnages du passé dont il parle, comme pour livrer ce qui n'a pu être partagé au bon moment, au bon endroit.
Ils seront des acteurs importants et contribueront au personnage qu'il deviendra.
Cette phrase tirée du livre est juste parfaite pour introduction:
" C'est une nuit propice aux souvenirs.
Je veux me rappeler toutes celles et tous ceux qui n'étaient pas à mon anniversaire, qui m'ont accompagné dans la vie, qui m'ont tenu la main, qui ont caressé mon front, qui m'ont aidé à traverser les épreuves.
Je veux les revoir, être de nouveau avec eux, revivre toute ma vie avec eux, depuis le temps du bac à sable jusqu'à aujourd'hui. 90 ans."
Les paroles du héros sont émaillées de regrets mais nous le savons du début tout de même, il a eu une belle vie.
C'est une réflexion sur la guerre que tisse Michael Morpurgo, ça ne sera cette fois pas un fond de scène éprouvé, il sera très concrètement éprouvant, nous avons là deux frères qui ne partagent pas le même angle de vue pour venir à bout d'une guerre dévastatrice.
Et l'échange est intéressant entre le pacifiste Francis et l'offensif Pieter.
C'est l'itinéraire de Francis qui tentera au cours de sa vie de rester fidèle à ses principes et nous verrons de quelle manière il sera celui salué au début du roman.
Car il y aura des compromis terribles.
C'est l'histoire d'un anglais devenu résistant parmi les français.
Mais et ce loup du titre?
Quel est-il?
Un chapitre y revient mais il est nul besoin de chercher bien loin quel est le loup de cette période 39-45.
C'est un titre vraiment prenant, émouvant et intéressant.
En lisant ce roman, très ému, qui ne le serait moins?
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Le format du livre est assez grand (20 x 23 cm), la couverture est cartonnée, les pages légèrement épaisses, mais peuvent se déchirer par un enfant peu soigneux.
Les images sont plutôt sombres (normal, c'est la nuit !), pas beaucoup d'images, les textes sont très courts, j'aurai préféré une autre fin qu'un simple "bonne nuit".
Un livre plutôt destiné à un enfant de 2 ans ½ / 3 ans.
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Une belle histoire sur le temps qui passe, les saisons qui se succèdent et surtout sur l'amitié. Un roman première lecture plein de douceur et de poésie.
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Roman graphique réalisé à partir d'un carnet trouvé sur le trottoir par l'auteur illustrateur Barroux. Voilà un début romanesque, qui fit presque trop beau pour être vrai. Et pourtant parfois la réalité dépasse la fiction. Au bout du compte un album qui retrace les premiers mois de mobilisation d'un homme devenu poilu. Le dessin est faussement naif et simpliste et sert parfaitement le propos. pas de tranchées, pas de sang mais les derniers moments d'un homme en tant qu'homme, car une fois au front que reste-t-il au soldat de leur vie d'avant ?Une brève rencontre avec l'auteur ( un homme charmant !) en résidence dans ma région m'a permis de découvrir son univers, ce qui m'a donné l'eau à la bouche.
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Un beau texte sur l'ignorance et le pouvoir des mots, sur la tristesse d'un monde qui ne peut se souvenir du passé, ni d'où il vient.
Un texte aussi sur l'espoir qui naît ici grâce à un petit bout d'homme et qui assemblé à d'autres peut faire des miracles parce que de l'obscur(antisme) peut aussi naître la lumière. Chacun peut agir, il suffit de savoir ce que l'on veut faire du temps qui nous ait imparti (dixit un magicien gris).
Les illustrations et les couleurs sont fortes et pénétrantes
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Parce qu'il n'est jamais trop tôt pour en parler, le droit d'asile raconté aux plus jeunes prend ici la forme d'un exil forcé pour cause d'effondrement de banquise( au passage, une alerte pour la protection de l'environnement ??)
La réalité est parfois bien dure pour ces populations qui ne quittent leur terre que parce que leur vie est menacée et qui doivent ensuite affronter des lieux et des êtres moins qu'accueillants. Un album propre à nourrir la réflexion sur un sujet brûlant d'actualité.
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Sans nouvelles de sa femme et de son fils, partis pour Paris depuis six mois, Alpha, ébéniste ivoirien, quitte Abidjan pour les rejoindre. Il n’a pas de visa bien sûr : « Personne aujourd’hui ne peut avoir un visa. Même ceux qui sont mariés à des Blancs. » Il échange sa boutique contre la promesse d’être emmené jusqu’à Gao. Il sait que la route sera longue et dangereuse, pire encore que ce qu’il imagine, mais « cinq ou six ans de voyage, c’est toujours mieux que de pourrir ici. » Il n’y aura pas de retour en arrière : « Je sais que je pars pour toujours. »
Bamako, Gao, Kidal, Oujda… il faudra des mois à Alpha pour traverser l’Afrique, il lui faudra aussi travailler pour financer la suite de son voyage : ouvrier dans une cimenterie, éboueur, aide-boutiquier puis passeur à son tour. En chemin, il se lie avec d’autres compagnons d’infortune : Antoine, qui se rêve footballeur au FC Barcelone, Abebi, abîmée par la prostitution, seul moyen pour elle de payer la route, Augustin, un enfant de six ans.
"Alpha" tient plus du carnet de voyage que de la bande dessinée classique : les dessins de Barroux, au feutre, occupent une demi-page ou la page entière, et le texte de Bessora – le monologue d’Alpha – s’inscrit sous chaque image, en voix off : il n’y a pas de bulles. Le texte est dépouillé, les illustrations où le noir domine sont brutes, comme esquissées dans l’urgence, sans pittoresque ni misérabilisme. Un album poignant, qui ne donne pas de leçon mais nous fait ouvrir les yeux sur une réalité terrible.
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je trouve se livre trop monotone, il se passe toujours les mêmes événements, mais je l'ai aussi apprécier car il retrace une période importante de notre histoire .
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Un texte magnifique écrit à quatre mains et des illustrations soignées. Merci aux Enfants rouges de l'avoir fait!
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Au départ de cette histoire, une histoire avec un texte. Et puis le hasard fait que les éditions Autrement ont cette collection "Histoires sans paroles" qui existe. Une discussion et quelques temps plus tard, La fabrique voit le jour sans texte.
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Alpha, c'est d'abord une rencontre entre Bessora et Barroux. Elle lui parle de son projet et il le met en images. Après On les aura, le deuxième roman graphique de Baroux.
Une vraie réussite.
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D'un simple bâton notre personnage va le transformer et l'utiliser de diverse manières. Une histoire toute simple et gentille destiné aux jeunes enfants. Le mélange de style pour les illustrations est peu habituel mais cela va bien avec le récit.
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