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Critiques de Benoît XVI (47)
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Catéchisme de l'Eglise catholique

Après avoir lu la bible, j'étais resté avec une sensation qu'il manquait des explications face à certaines discussions chrétiennes.

Je connaissais les principales oppositions entre catholiques et protestants mais je ne l'expliquais pas par le nouveau testament ( il y a peu de différence entre les textes choisis par les deux ).

Ce catéchisme m'a apporté pas mal de réponse.



Déjà, l'église a plus une vocation de structure physique qu'autre chose. L'accent est mis tout du long sur l'importance d'avoir une hiérarchie stricte d'intercession mais aussi de respecter l'ordre établi que ce soit côté religieux ou côté civil.

Ensuite, certains péchés sont graves et d'autres non mais tous doivent être confessés. Parmi ces péchés certains sont assez étonnant. Ainsi il n'est pas interdit de ne pas chercher la reproduction pendant l'acte sexuel mais il est strictement prohibé d'utiliser des moyens de contraceptions ... Concrètement d'un côté le coït interruptus et autres méthodes des températures ( les bébés Oginot vont apprécier ) et de l'autre le préservatif et la pilule. La logique est intéressante même si je n'y adhère pas du tout. Et il ne faut pas oublier que le tout doit être fait uniquement pendant le mariage ( entre un homme et une femme mais ça c'était assez évident ).



Je ne vais pas faire la liste des passages en question mais je me suis trouvé à plusieurs reprises à me dire "ah mais ça explique ça" et autre "je ne suis pas du tout d'accord avec ce point". Le livre est relativement clair, même quand il aborde des notions complexes comme le saint esprit ( bon du coup c'est la foi ) et la trinité. Notions que la bible évoque sans en donner d'explication.



Pour finir deux réflexions qui vont au delà me restent :

- Je ne me sens pas catholique en lisant ce livre. La hiérarchie des péchés, la hiérarchie de l'église et sa position vis à vis de la foi sont à mon avis contraire au nouveau testament ( c'est un avis subjectif )

- Le pape François a régulièrement pris des positions qui vont à l'encontre de l'enseignement du catéchisme ( qui a été remis à jour par Jean Paul II qui était un pape qui semblait catholique donc ceci explique peut être cela )
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Catéchisme de l'Eglise catholique

Cette lecture, bien que très longue, sert surtout à méditer sur Dieu, sur soi-même, sur la vie que l'on mène. Cela me fait réaliser tout le travail que j'ai à accomplir pour m'améliorer en tant qu'individu, en tant qu'humain, et en tant que croyant.

D'un autre côté, j'y ai vu un ouvrage moralisateur contre les péchés, notamment sur les moyens de contraception et contre l'homosexualité, qui sont mal vues au sein de l'église.

Mais, le texte sert avant tout d'ouvrage de référence pour mieux comprendre la bible. Donc, c'est à lire avec intelligence pour éviter de sombrer dans le fanatisme.
Lien : https://critiqueslibres.com/..
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Charité politique

Il s'agit d'un tout petit livre reprenant quelques discours de Benoît XVI devant une assemble de politicien de divers pays.

Franchement, je me demande ce que la plupart des participants ont compris à ces discours de haute teneur philosophique! Décidément, l'approche du pape François a bien l'air d'être diamétralement opposée, sans toutefois affadir le message chrétien... à chacun son charisme.
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Dernières conversations avec Peter Seewald

L'avantage de l'entretien est qu'il est moins formel qu'une biographie ou un essai classique et qu'il permet d'approfondir certains aspects bien spécifiques de la vie d'une personne.

C'est le cas ici, où visiblement la complicité entre Peter Seewald et Benoit XVI agit à plein pour découvrir des aspects méconnus de la vie du pape émérite.

Le livre est divisé en plusieurs parties : l'enfance, l'âge adulte et les années de formation, la papauté et la renonciation, et pas forcément dans cet ordre.

C'est l'occasion de revenir sur des textes polémiques qui ont jalonné la carrière d'un des plus grands théologiens actuels, ou encore sur les coulisses du concile Vatican II. Par ailleurs, Benoit XVI aborde dans cet ouvrage avec une rare franchise les raisons de sa renonciation, les moments forts de son pontificat, sans oublier les sujets polémiques comme le scandale du Vatileaks et la difficulté à réformer la Curie et le mode de fonctionnement du Vatican.

Il livre également sa vision personnelle de sa foi et de ses doutes, les défis actuels du christianisme, et son sentiment sur le futur de l'Eglise.

C'est un ouvrage qui mérite d'être lu.
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Dernières conversations avec Peter Seewald

Ce livre permet de découvrir un personnage profond, rigoureux et figurant parmi les grands théologiens du XXème siècle.

On comprend, à la lecture, certaines décisions de Benoît XVI, comme l'autorisation de célébrer la messe selon l'ancien rite (avant Vatican II).

Plusieurs anecdotes, et la façon dont est menée l'interview nous rendent ce Pape théologien plus proche.
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Dernières conversations avec Peter Seewald

Dans ces Dernières conversations, l’écrivain et journaliste allemand Peter Seewald nous offre un témoignage fort intéressant : dans une œuvre totalement inédite, il s’est entretenu longuement avec le Pape émérite Benoît XVI qui a renoncé à ses fonctions en 2013 après huit années de pontificat. L’église catholique n’avait jamais connu cela : un Pape qui renonce à ses fonctions et qui donc peut à la fois juger son mandat et donner son avis sur son successeur.

Si les abdications de souverains sont courantes, la renonciation d’un Pape est un événement extraordinaire et, pour cela, la lecture de cet ouvrage est précieuse. On ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’auraient pu être le témoignage de Jean-Paul II vu la longueur et la richesse de son pontificat.

Peter Seewald et Benoît XVI se connaissaient pour avoir déjà collaboré en 1996 pour le livre Le sel de la Terre, une longue interview de celui qui était seulement le cardinal Ratzinger.

Au fil de la lecture, on rencontre un homme timide et réservé, réfléchit et sérieux, humble et reconnaissant. Jamais Benoît XVI ne se met en avant ou ne cherche à titer la couverture à lui, il ne se dédouane pas non plus quand son interviewer pointe des manques ou des lacunes. L’ensemble est honnête et la vie de l’homme est superbement retracée chronologiquement.
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Dernières conversations avec Peter Seewald

Ils sont maintenant rodés à l'exercice ! Peter Seewald et Benoît XVI dans ce magnifique et immense entretien avancent pas à pas. En effet le journaliste cherche non pas la petite bête mais à savoir vraiment qui est Benoît XVI, qui il était dans sa jeunesse mais aussi qui il est aujourd'hui. On pourrait qualifier cet ouvrage de biographie vivante ! le pape émérite se livre d'ailleurs avec une facilité déconcertante. En effet bien plus qu'un bilan de ses années comme prêtre, professeur, préfet ou pape, ce livre veut essayer de rendre compte de qui il est, non pas une image lointaine mais un homme qui se place à la portée des autres, réservé mais non moins concerné.



La plus longue partie de cet entretien – qui est en réalité une suite d'entretiens sur le modèle des deux précédents – est dominée, et c'est heureux, par l'intitulé : Histoire d'un serviteur. On aurait pu titrer ce livre du nom de cette partie. Dans le mot histoire on voit combien de l'enfance à aujourd'hui la foi et la vérité s'inscrivent dans la vie de Joseph Ratzinger, on voit comment façonné ainsi il fait grandir sa foi et sa réflexion théologie non pas pour lui-même mais pour la mettre au service des autres. Serviteur de bien des manières, pasteur, professeur ou préfet il a essuyé des bonheurs et des difficultés qu'il nous partage. Ce dialogue permet ainsi, après un pontificat bien rempli – notons qu'aucun pape n'a pu faire de bilan de son pontificat –, d'éclairer certaines incompréhensions dues souvent à de mauvaises interprétations.



Ce soit Joseph enfant, comme consultant au Concile de Vatican II jusqu'à son pontificat rien n'est passé sous silence.



Je conseille donc ce livre qui nous donne une bonne idée de qui est Benoît XVI sans freins ni limites. Par ailleurs ces entretiens et la façon de s'exprimer du pape émérite permettent une lecture simple et rapide.
Lien : https://lirechretien.fr/2016..
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Dernières conversations avec Peter Seewald

Peter Seewald, au parcours religieux et intellectuel quelque peu chaotique, avait déjà eu l’honneur d’interroger plusieurs fois Joseph Ratzinger. Dans ce nouveau livre d’entretien, assez conventionnel voire banal par les questions posées et les thèmes abordés, nous revisitons le parcours du Pape émérite, de son enfance à sa retraite. L’impression générale qui ressort, après la lecture de ces conversations joséphiennes, est le caractère incomplet du livre qui renvoie d’une certaine manière, et qu’on le veuille ou non, à la renonciation de Benoit XVI…



Pour celles et ceux qui ont déjà lu les précédents entretiens réalisés par Seewald avec l’ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine la Foi, ils n’apprendront pas grand chose. En effet, nous trouvons peu de nouveautés et d’éléments inédits, ni de révélations fracassantes, au grand dam d’une certaine presse. Le journaliste allemand ne semble pas avoir le niveau, et c’est le moins que nous puissions dire, pour se hisser à la hauteur de son invité, lui qui occupa pendant plus de 30 ans les deux plus hautes fonctions de la plus vieille et prestigieuse institution de notre monde. En effet, il interroge le Pape Emérite sur des sujets qu’ils avaient déjà abordés ensemble : son enfance, son expérience de professeur, d’archevêque de Munich, de Préfet etc. En lisant les pages avec une concentration active, nous nous attendions à plus, mais trop de questions sont restées dans l’anecdotique. C’est dommage pour un homme de l’envergure intellectuelle de Ratzinger de se voir soumis à des questions aussi peu dignes de lui et des postes qu’il a occupés.



Ceci étant dit, certains propos méritent d’être cités. A la question posée sur la volonté de Benoit XVI de restaurer certaines traditions, comme le port de la mosette ou la communion directement sur la langue, qui furent vues par certains comme « un retour des rites liturgiques du passé », voici sa réponse : « Je me réjouis de la réforme conciliaire dans les domaines où elle a été adoptée sincèrement et correctement, sans être dénaturée. Cependant, on a aussi assisté à beaucoup d’extravagances et de destructions auxquelles il fallait mettre fin. » Malheureusement ces extravagances ne prirent pas fin avec son pontificat, mais c’est déjà beaucoup de reconnaître qu’elles existent. Au sujet de la Sainte Messe, nous avons trouvé une pensée qui mérite d’être citée : « Il ne faut pas croire qu’il existe désormais une autre messe. Ce sont deux manières de l’interpréter rituellement, qui s’inscrivent cependant dans un unique rite fondamental. J’ai toujours dit, et continue à dire, qu’il était important de ne pas interdire brutalement et intégralement la dimension la plus sacrée de l’Eglise autrefois pour les hommes. Une société qui interdit ce qu’elle a longtemps considéré comme son noyau même, c’est impossible. Je n’ai donc pas répondu à des motifs tactiques ni Dieu sait quoi, j’ai cherché la réconciliation interne de l’Eglise avec elle-même. » Si les Evêques de France pouvaient entendre cette réalité et comprendre qu’ils ne peuvent couper les racines de l’Eglise sans tarir la sève de la continuité et donc de l’espérance, nous gagnerions du temps.



Joseph Ratzinger rappelle la manière dont il voulait incarner le rôle du Pape : « J’ai surtout cherché à être un berger ». Pourtant quand le troupeau est dispersé, il faut savoir taper du point sur la table afin de ramener les brebis égarées. A ce sujet, nous avons été fort surpris de lire l’échange suivant qui commence par une interrogation du journaliste :



« On s’imagine que le Pape a les pleins pouvoirs, qu’il peut faire preuve d’autorité. »



« Non. »



« Ce n’est pas possible. »



« Non, ça ne l’est pas. »



Aveu de faiblesse ? Conscience du désordre inouï qui règne dans l’Eglise et volonté de ne pas amplifier les problèmes ? Nouveau monde du gouvernement ? Nul ne le sait avec exactitude, mais il est étonnant, pour ne pas dire plus, de constater qu’un homme revêtu de la plus haute autorité et juridiction sur les hommes, n’en fasse pas usage. Toutefois laissons-le parler pour mieux comprendre son attitude : « Ma faiblesse réside peut-être dans le manque de volonté de gouverner et de prendre des décisions » et il poursuit : « Le gouvernement pratique n’est pas mon point fort, ce qui est certainement une faiblesse. Mais je ne le vois pas comme un échec. Pendant huit ans, j’ai fait ma part de service. » De même, à la question posée sur les théologiens que le Pape émérite apprécie le plus, les deux noms cités en étonneront plus d’un. Lui qui évoque la réconciliation avec tout le passé de l’Eglise et l’importance de ne pas se couper avec la tradition, cite deux personnes qui par leur position ont exprimé tout le contraire, à savoir : Lubac et Balthasar. Joseph Ratzinger n’esquive aucun sujet et répond aux questions sur le lobby gay au Vatican : « Effectivement, on m’a indiqué un groupe que, dans l’intervalle, nous avons dissous », et il précise « Un petit groupe de quatre, peut-être cinq personnes. Nous l’avons dissous. S’est-il reformé autrement ? Je ne sais pas. Cependant, le Vatican ne foisonne pas de cas similaires. »



Au fil des pages nous comprenons aisément que la charge de Pape fut très difficile à porter, pour cet homme qui se voyait avant tout comme un professeur discret et efficace. Il fut sans cesse attaqué, critiqué, mais il essaya d’accomplir du mieux qu’il put la mission qu’on lui avait confiée. Il est maintenant âgé de 89 ans, et attend sereinement la mort et sa rencontre avec Dieu : « Il faut admettre la finitude de cette vie et se mettre en chemin pour rejoindre la présence de Dieu. J’essaie de toujours penser que la fin approche. Je suis en train de me préparer à ce moment-là et, surtout, de toujours le garder à l’esprit. L’important n’est pas de se l’imaginer, mais de vivre en sachant que toute vie tend à cette rencontre. » En guise de conclusion, il est vital d’énoncer les fondamentaux. A la question posée sur comment a-t-il trouvé sa devise « Le collaborateur de la vérité », il rappelle que cette formule se trouve dans la troisième Epitre de Saint-Jean. Il insiste : « Cela fait trop longtemps qu’on met la vérité entre parenthèses, parce qu’elle paraît trop grande. Personne n’ose affirmer : nous détenons la vérité. » Merci pour ce rappel salutaire…







Franck ABED
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Dernières conversations avec Peter Seewald

J'ai été assez déçu par la lecture de ce livre qui s'apparente plus à un long article de presse. Le pape émérite y répondait aux questions d'un journalistes allemand, venu chercher de la matière pour sa future biographie du pape.

On y découvre donc des détails biographiques qui raviront les passionnés, mais la pensée du génial théologien que fut Benoît XVI n'y est guère développée. J'ai donc lu rapidement ces deux cents pages, en me promettant de revenir assez vite à la source de l'œuvre de Joseph Ratzinger/Benoît XVI.
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Des profondeurs de nos coeurs

Une polémique

Deux hommes, deux styles, deux textes, deux objectifs. Voilà comment nous pourrions résumer en quelques mots l’ouvrage que j’ai encore sous les yeux. Avant même sa parution il fait parler de lui, avant même que l’on puisse le lire tout le monde avait déjà son avis ! Horreur, malheur les méchants parlent…



Mais si nous voulons sortir des clichés, réveillons-nous et lisons le. Je vais essayer de m’en tenir aux textes.



Benoît XVI – Joseph Ratzinger

En dehors de l’introduction et de la conclusion de l’ouvrage qui sont sans doute de la main du cardinal Sarah (ou de l’éditeur?!), le pape émérite contribue au livre par un texte de près de 40 pages (sur 173). Joseph Ratzinger, ou Benoît XVI on ne sait plus comment le nommer, y développe de manière succincte et posée ce qu’est le sacerdoce catholique et comment le célibat s’est imposé très tôt dans l’Église latine.



CLAIR, NET ET PRÉCIS.



Comme toujours les propos du théologien sont très clairs et le fil de sa pensée est facile à suivre. Il insiste sur les Écritures comme nourriture du chrétien et a fortiori du prêtre. Ancien Testament et Nouveau Testament n’étant pas séparables, le pape émérite réussit dans son propos à allier les deux pour montrer l’origine du sacerdoce et de manière particulière l’origine du célibat sacerdotal.



« Méditer la Parole dans l’Église de la Nouvelle Alliance revient toujours à s’abandonner à la chair de Jésus-Christ. Cet abandon implique d’accepter notre propre transformation par la Croix. »[1]

ÉVOLUTIONS DU MINISTÈRE



Il met en avant le passage entre les deux alliances où les ministères sont transmis non plus par descendance mais par « une élection et une vocation divine[2] ». Poussant des hommes à se donner entièrement à ces ministères. « Désormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu.[3] »



Je ne peux ici reprendre la totalité du propos ni de l’un ni de l’autre mais ces quelques éléments issus du premier texte – celui de Benoît XVI – vous permettront de ne pas juger trop vite sans l’avoir lu. Empreint d’une grande spiritualité notre auteur redit théologiquement et de manière accessible la beauté du don du célibat sacerdotal pour l’Église et le monde.



Cardinal Robert Sarah

UNE FORME D’ENGAGEMENT…



Le second texte est sans aucun doute possible de la main du cardinal Sarah ! Intitulé « Aimer jusqu’au bout. Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal » le cardinal emploie une expression plus libre et plus personnelle.



Le « je » côtoie facilement le « nous » Église. Cette forme de propos insère un dynamisme fort et une volonté de persuader le lecteur qui ne peut nous laisser indifférent. Il fait des constats, utilise ses expériences pastorales où ce « oui » total bien qu’imparfait a été et est encore le signe que Dieu se donne pour son peuple. « Je sais pour l’avoir expérimenté jusque dans ma chair que les chrétiens voient en moi le Christ livré pour eux et non ma personne limitée avec ses qualités et ses nombreux défauts. »[4]



… EN RÉFÉRENCE AU SIÈGE DE SAINT PIERRE DE ROME.





L’auteur principal de l’ouvrage cite néanmoins de nombreuses fois le siège de Pierre que ce soit Jean-Paul II, Benoît XVI ou François. Ces trois papes se sont exprimés sur le célibat et le cardinal le met en avant magistralement. Reprenant quelques passages historiques de cette question le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements l’actualise avec les débats et notamment la demande de certains évêques d’Amazonie d’ordonner des hommes mariés.



S’ENGAGE POUR LES PRÊTRES ET EXHORTE.



Mais le cœur du propos est quand même adressé aux prêtres les encourageant à une vie spirituelle donnée et à puiser dans cette vie (Eucharistie, offices, oraison,…) la joie d’un célibat donné.



De manière claire et précise il s’oppose à cette demande et voudrait que le pape François ne se lance pas sur ce terrain qui cache surement la forêt des problèmes de cette région.



Au cours de son propos il encourage et incite les prêtres à la prière, à être des exemples pour le peuple puisque leur célibat montre d’une certaine manière le Royaume de Dieu dès aujourd’hui. On notera que c’est tout le célibat consacré qui pourrait être inclus dans cette demande.



COMMENT LIRE CET OUVRAGE ?



Pour conclure mon propos, la lecture des auteurs est assez simple et ne demande pas une grande connaissance théologique. Cela fait de cet ouvrage un moyen accessible de comprendre le célibat sacerdotal. Le point qui pourrait être plus complexe à appréhender serait le ton exhortatif du cardinal Sarah. Point complexe qui doit être dépassé puisque ce prêtre de l’Église nous livre quand même son expérience du célibat : joies et difficultés.



« Une Église qui ne ferait pas l’expérience d’être aimée par les prêtres célibataires finirait par ne plus saisir le sens nuptial de toute sainteté. »[5]

CARDINAL ROBERT SARAH



[1] Robert Sarah et Benoît XVI, Des profondeurs de nos cœurs, Paris, Fayard, 2020, p. 45.

[2] Ibid., p. 46.

[3] Ibid., p. 48.

[4] Ibid., p. 85.

[5] Ibid., p. 101.
Lien : https://lirechretien.fr/2020..
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Des profondeurs de nos coeurs

Un essai à quatre mains (dont une prestigieuse paire pontificale, et une cardinale) sur le sens de la vocation sacerdotale dans le catholicisme. Comment en suis je venu à lire cela ? Mystère (de la foi ? Hum)...



La thèse principale : le sacerdoce est une charge telle qu’elle nécessite en particulier le célibat. En tout cas, il y a du bon et du plus décevant, chez l’un et l’autre des coauteurs.



Le grand atout de Benoit XVI, le premier d’entre eux, c’est le retour aux sources bibliques du sens de la vocation sacerdotale (qui donne d’ailleurs des arguments assez convaincants en faveur d’un certain conservatisme quant au statut du curé). Le plus décevant, c’est ce côté replié sur soi-même qui a toujours constitué la principale faiblesse intellectuelle des religions. On indique que le célibat des prêtres serait sur le plan théorique contraire aux textes, mais jamais on ne s’intéresse à analyser, pas même en un paragraphe, les autres religions, les autres confessions chrétiennes ou même les époques primitives du christianisme où le célibat n’était pas la norme. Sans céder au relativisme (la grande obsession de l’Eglise en général et de Benoit XVI en particulier), ne pas s’intéresser aux opinions contraires nuit fortement à la légitimité de l’argumentation d’une Eglise qui fuit la dialectique : car pourquoi écarter ce que l’on ne réfute même pas ?



Finalement, c’est le texte du cardinal Sarah qui est plus intéressant, car beaucoup plus ancré dans la réalité, plus tranchant dans ses affirmations parfois, certes, très discutables. L’argument de l’Eglise-épouse n’est pas si mauvais : c’est parce que la mission du prêtre est grande qu’elle ne peut se partager avec une autre dans la vie d’un homme. Si Dieu existe (c’est évidemment la pétition de principe des Chrétiens), alors la tâche de dédier sa vie à Lui est la plus grande, la plus belle, la plus importante de toutes. La partager avec un autre objectif de vie (au hasard : le couple, le mariage) serait profondément dévaloriser cet objectif de vie.

On pourra reprocher à l’argument de manquer de pragmatisme, car en effet on attirerait plus de monde, et peut-être des meilleurs “talents”, ainsi que des prêtres plus proches de leurs ouailles en renonçant à ce si contraignant célibat. Mais l’Eglise s’est toujours moquée du pragmatisme, et vu les présupposés qu’elle accepte, elle a ‘raison’ : céder, lâcher un peu sur le confort de la vie éphémère et temporelle n’est pas à la hauteur de la tâche qui incombe aux hommes de Dieu : mener ses contemporains vers la foi et le salut...



Les arguments sur l’ordination des femmes sont par contre assez faibles, pour ne pas dire absents. On se contente de dire que les femmes ont toute leur place dans l’Eglise, et qu’elles participent activement à sa vie



Des choses intéressantes dans ce petit livre, mais à ne mettre qu’entre des mains de prêtres et de chrétien pratiquants ou du moins de personnes s’intéressant de près au catholicisme.
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Des profondeurs de nos coeurs

Dans une première partie, le pape Benoît XVI explicite de manière juste, profonde, humble et lumineuse à la fois le renouvellement du culte entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et lie l'absolutisme du célibat des prêtres de l'Église Catholique à la condition particulière des Lévites, chargés service du culte chez les israélites.

Toujours en puisant à la source des textes bibliques, il rappelle les missions sacerdotales du prêtre, ses divines charges et les nécessaires dispositions d'âme et d'esprit qui en découlent.



Le cardinal Sarah quant à lui livre, dans une seconde partie, une analyse plus pratique de la nécessité du célibat des prêtres, avec la force et la volonté qui le caractérisent. Il illustre à merveille la "radicalité évangélique" qu'il appelle de ses voeux.



Les discours des deux prêtres s'accordent et se complètent parfaitement, donnant à leur travail un authentique parfum de Vérité. Ce livre est le plus beau témoignage de l'extraordinaire et inaliénable mission du sacerdoce ministériel qu'il m'ait été donné de lire.
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Des profondeurs de nos coeurs

Un livre clé pour faire face à la crise du sacerdoce par deux admirables textes de chacun des auteurs proposent, sous forme de lectio divina et d’une disputatio, de faire échec au relativisme ambiant en proclamant que le célibat est une proclamation de foi et la pierre angulaire de l’Église.



Sans surprise la lectio divina de Benoît XVI remonte aux sources bibliques du sacerdoce avec clarté et précision. Résumons ainsi en espérant ne pas trop trahir la profonde pensée des deux auteurs : L’absence de relation charnelle avec une femme est déjà attestée depuis que les officiants de la tribu Aaron – Lévi – le Lévite restait privé de terre vivant de Dieu seulement - pratiquait une abstinence fonctionnelle de trois jours avant d’officier. L’apôtre catholique renonce radicalement au mariage, à la famille et aux biens terrestres et cvec la fréquente voir quotidienne communion, l’abstinence est devenue ontologique


Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Dieu est amour

Comme d’habitude je propose quelques passages afin de vous donner une vue rapide des thèmes ou de moments forts afin de vous faire partager mon opinion sur cet ouvrage. J’ai déjà eu l’occasion de dire que Benoit XVI est un penseur d’une extraordinaire clarté. Confirmation est donnée ici.



En moins de 80 pages, disons en 2 heures de lecture, pour trois, oui trois €uros, Sa Sainteté le Pape Benoit XVI nous fait partager la réalité de l’Amour chrétien dans toutes ses dimensions.



Dans un monde ou l’on associe parfois la vengeance au nom de Dieu c’est un message qui a une grande actualité et une signification très concrète. Cette lettre est en deux parties : d’une part l’Amour humain et son lien intrinsèque avec l’Amour de Dieu offert gratuitement à l’Homme, d’autre part l’Amour et sa pratique par l’Eglise en tant qu’institution ou organisation vivante dans le Monde.



‘’Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure dans Dieu, et Dieu en lui’’ (1 Jean 4,16)



Le français nous proposant qu‘un seul mot de vocabulaire se mélange alors l’amour filial, de son aimé(e), de son chien, de son pays ou de la galette des Rois de ce midi. Les grecs utilisent trois mots permettant de préciser leur pensée :



Eros ou le désir, Agapê ou l’accord de l’âme, le partage spirituel et Philia ou l’amitié.



Benoit XVI revient sur une question récurrente au sein de notre société postmoderne : Le christianisme a-t-il détruit l’Eros ?



‘’J’aurai beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurai beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne sert à rien.’’ Saint Paul (1Co 13)



Prenez deux heures et 3 euros pour accroître votre compréhension des dimensions de l’Amour.



http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=7104





Patrick
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Dieu est amour

En ce jour de Noël, il me semble de circonstance de vous recommander la lecture de la lettre encyclique du pape Benoît XVI, "Dieu est amour".



Je peux entendre et comprendre qu'en comparaison du "style" du pape Jean-Paul II et aujourd'hui de celui de Sa Sainteté le pape François, le "style" de Benoît XVI ait pu sembler aux Chrétiens un rien trop érudit et trop intellectuel, donc, par conséquent, pas assez accessible, mais l'écriture de cette encyclique ne s'en ressent pas du tout. Je pense d'ailleurs que l’Église a besoin de cette alternance de "styles" papaux pour grandir et évoluer de concert avec la société.



"Dieu est amour" est un message d'une grande profondeur qui touche la vérité même de la foi catholique. Très accessible, sa lecture permet de se plonger au cœur du message chrétien dans sa simplicité et son universalité. Il s'adresse à l'ensemble de l'humanité, aux croyants comme aux non-croyants, aux Chrétiens comme aux peuples d'autres confessions. Il invite à une grande écoute et à une découverte fondamentale par la compréhension du message initial du Christ.



Ce fut pour moi une révélation d'évidence dans la foi, à tel point que j'ai remplacé voilà 6 ans la lecture de l'Ancien Testament de ma célébration de mariage par un extrait de "Dieu est amour".



Il serait vraiment dommage de passer à côté de ce texte court et profond avec l'idée que Benoît XVI possède un positionnement intellectuel trop théologique. Cette encyclique prouve le contraire et témoigne de la grande conscience du pontife d'avoir eu à donner corps au besoin viscéral de proximité entre Dieu, son Église et son peuple.
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Dieu nous est proche : L'Eucharistie au coe..

Voilà du tout grand Ratzinger. Lorsqu'il a été élu, le journal La Croix disait de lui qu'il était le Mozart de la théologie. Ma foi, c'est un peu vrai. Il a le génie d'exprimer de manière claire et limpide des notions qui peuvent paraître abstraites et de haute volée.

Bien sûr, ce livre demande un peu d'engagement, mais il est tout à fait accessible à qui est un tant soit peu curieux en la matière.
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Discours fondateurs 1960-2004

A la découverte de Jospeh Ratzinger, Un philosophe, un penseur,



Sa pensée éclaire le chemin de l’honnête homme (et disons de quelques femmes oupssss…).



Loin des sentiers battus, Joseph Razinger force le lecteur à se reposer des questions sur un ensemble de sujets à commencer par ce qui fait que l’Homme est homme.



Huit conférences émaillant le parcours de 1960 à 2004 de celui qui devint Notre Saint Père.



Huit conférences passionnantes offrant à l’Homme d’aujourd’hui un moment de reflexion et d’interrogation sur lui-même, sur l’Europe, la Démocratie…



La suite de conférences permet de lire l’ouvrage sur plusieurs semaines.



Une découverte extraordinaire.





De la primauté du Pape - 1977. Voilà une question traitée en profondeur qui intéresse au plus haut point le chrétien. De la collégialité, le ‘nous’ chrétien transcendant le ‘moi’ et de la Primauté, structure même de l’Eglise en le monde.



De la profession de Foi – 1966. De prime abord le sujet semble fait pour les croyants. Toutefois ceux qui cherchent leur chemin en Vérité trouveront des réponses et des pistes à leurs interrogations. Car faut-il le rappeler, la Profession de Foi décrit les fondements de la Foi chrétienne.



Le Credo ou symbole des Apôtres – 1968. Une exégèse concise et précise de chacun des versets du Crédo. Une leçon de Foi su:



l’Enfer (la solitude radicale, le délaissement total in p64).



Et le paradis. Les trois dimensions du monde et le Ciel et l’Enfer. Que de réponses !



Que dire de la résurrection de la chair et de l’immortalité qu’une grande partie des chrétiens ne comprend qu’à moitié. Lumineux.



Le Salut et le Bonheur- 1974. A notre époque ‘’que du bonheur’’ comme dirait le sportif dopé à l’effort. Mais qu’est-ce que le Bonheur ? Et l’Avenir ? Le Salut ? La sphère privée et la sphère publique. Réfléchir avec Joseph Raztinger sur ces sujets quotidiens est un délice.



Nature et limites de l’Eglise – 1963. Rien que le titre annonce l’ouverture d’esprit ou d’Esprit.



Pourquoi suis-je encore dans l’Eglise – 1977. Et que dire de cette interrogation ? Qui ne l’a pas fait à propos de son boulot, des ses patrons ! Quelle humilité et quel partage !



L’Europe, héritage engageant les Chrétiens - 1979. Pourquoi l’Europe ? D’où vient-elle ? Quels sont ses fondements et donc où est son avenir ? Prodigieux de compréhension géopolitique.



Interprétation, contemplation et Action – 1982. Pour tous ceux qui font du yoga, qui méditent, s’essoufflent à compter leur respiration. La mystique chrétienne existe. L’Europe n’a pas attendu l’Orient.



Les fondements pré-politiques de l’Etat démocratique – 2004. Les sociétés démocratiques ne sont pas nées ex-nihilo. Un terreau fertile a préparé leur venue. L’équilibre du Droit et la Force. Joseph Raztinger en 14 pages, seulement 14, éclaire plus que tous les discours convenus des media.







19€, 280 pages, traduit de l’allemand par Brigitte Déchin, Editeur Fayard.
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Jésus de Nazareth

J'ai lu ce livre durant le Careme et il a été un excellent accompagnement de la lecture des Evangiles, comme si le Pape nous guide à travers les Ecritures Saintes, n'évitant pas les difficultés mais les aplanissant pour le bien-être spirituel du lecteur.
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Jésus de Nazareth

Je n'ai pas réussi à terminer ce livre. Ce qui m'a arrêté est moins la difficulté de cette lecture avec beaucoup de références bibliques, mais le fait que je me suis trouvé presque incapable de reformuler ce que je venais de lire à la fin de chaque chapitre. J'ai eu beaucoup de mal à identifier le fil logique, la ligne de force. Peut-être parce que je n'ai pas la foi .... et ce n'est pas ce type de texte qui va contribuer à me la donner.
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Jésus de Nazareth

L'ouvrage est inspiré et de grande qualité; à ce titre, il est passionnant.



Toutefois, pour qui souhaiterait une approche objective du sujet, la lecture en sera peut-être décevante voire par moment irritante.

Personne ne s'étonnera que Benoit XVI, pape, adhère au dogme catholique et exprime sa foi à travers un ouvrage, que pourtant il tend à asseoir, le plus qu'il lui est possible, sur des données scientifiques et rationnelles quand celles-ci ont acquis droit de cité jusque dans la ville éternelle.

Le lecteur croyant s'en accommodera sans difficulté et avec bonheur; le lecteur critique sera frustré de constater que l'auteur-on peut le comprendre- choisit jusqu'où il entend faire place à la science et où selon lui commence le transcendant. L'attitude dérangerait toutefois moins ce lecteur critique si celui-ci n'avait pas tout lieu de penser que, si le livre avait été écrit par la même autorité au début du XXème siècle, il contiendrait très vraisemblablement des positions que Benoit lui-même ne défendrait plus aujourd'hui. L'Eglise catholique et la science n'ont jamais fait bon ménage et le temps est de ce point de vue impitoyable.



Nonobstant ces réserves, l'ouvrage qui parle admirablement d'amour, est incontournable pour qui s'intéresse à la personne de Jésus et l'enseignement qui lui est "prêté".
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