Citations de Diglee (251)
« Si l'on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si l'on m'ouvrait, on trouverait des plages », a dit Agnès Varda.
"Sortir avec un ex, c'est comme ravaler son vomi. C'est toujours acide" - Maud
- Mmh, vous êtes venue jusqu'ici dans cette tenue ?...
- Ouiiii !!! Ça vous plait ? Bon, j'ai fait sobre parce que je prenais le bus.
Ecchymose
Une douleur crue, au toucher seulement. Se faire des bleus à des endroits qui ne touchent nulle part, des endroits vierges.
Se faire des bleus à force de n'être touchée nulle part.
Mon plexus, une ecchymose.
[Catherine Voyer-Léger]
Les souvenirs d'enfance sont toujours lourds à porter si vous êtes noir•e
[Nikki Giovanni]
Laissant derrière des nuits d'effroi et de terreur
Je me soulève
Vers une aurore merveilleuse limpide
Je me soulève
Apportant les cadeaux confiés par mes ancêtres
Je suis le rêve et l'espoir de l'esclave
Je me soulève
Je me soulève
Je me soulève.
[Maya Angelou]
Mais il est fou, lui !!!
"-Eh ça te dit qu'on regarde "Truman Show", ma fouine ?
-MAIS CA VA PAS ?!! Y'A PRETTY WOMAN SUR LA 1 !!!"
Certaines tombes ne jaunissent pas
Certaines fins multiplient le vertige
Certains départs s'adossent à la fraîche souffrance
Certains corps brûlent à tous les âges du nôtre
Certaines paroles bouleversent
Tout le silence à vivre.
[Andrée Chedid]
Les vices des hommes
Sont mon domaine
Leurs plaies mes doux gâteaux
J'aime mâcher leurs viles pensées
Car leur laideur fait ma beauté.
[Joyce Mansour]
Souvent accusée de conservatisme et de bigoterie, Christina Rossetti a pourtant fait montrer d'une excentricité et d'une subversion insoupçonnées. Certes, elle a refusé de signer une pétition en faveur du droit de vote des femmes, mais en précisant que le suffrage seul ne suffirait pas à protéger les intérêts des femmes, et que "la représentation des femmes au Parlement serait plus conforme aux objectifs du mouvement des femmes".
Si j'ai atteint un but
Il est au-delà
De l'Infini révélé -
J'ai fermé les yeux -
et tâtonné tout autant -
C'était plus léger -
d'être Aveugle.
[Emily Dickinson]
Si certain.e.s trouvent leur joie dans la marche et l'activité, je tiens davantage de la plante et me satisfais volontiers de l'immobilité. Offrez-moi un ciel, des couleurs tendres et l'odeur de l'océan, et je peux meubler des heures entières.
J'ai relégué mes chaussures à talons pour d'autres plus stables, dans lesquelles je peux courir, m'enfuir, oui je veux être capable de m'enfuir à tout moment.
FLORILÈGE - extrait -
[…]
Pardon ! Pardon Si j’en oublie…
J’en vois encor sur le chemin,
Et des livres de poésie
Resplendissent entre leurs mains.
Ah! Je voudrais les garder toutes
Dans ce jardin que je construits,
Car si parfois je les écoute,
Je les entends mieux aujourd’hui.
[…]
Je veux que la plus effacée,
La plus oubliée aujourd’hui,
Sente, un instant, que ma pensée
À côté d’elle me conduit,
Et sache, la pauvre petite,
Qu’en terminant j’écris tout bas,
– Comme une fleur qu’on ressuscite –
Son nom, que je ne connais pas !
// Rosemonde Gérard
Il fait froid dehors, et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L'envie d'une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle la boisson chaude.
J'ai à peu près autant de recul sur mes fringues qu'une gogo danseuse de Casino à LAS VEGAS...mais je me soigne!!!
La nuit
secrètement
je prends la lune
dans ma bouche
Parfois j'avale un morceau
alors moi aussi
je déborde de sa lumière
empruntée.
Anise Koltz
Le retour.
Je revins dans ma famille,
Non sans avoir voyagé,
Un soir de mélancolie.
les lieux avaient bien changé.
Se peut-il que la terrasse
Ne soit plus au même endroit ?
La cheminée est plus basse
Le corridor n'est plus droit.
Une véranda touffue
que je ne connaissais pas
Donne dans la chambre nue
Au mystérieux coffre plat.
Ici chacun continue
Son monologue sans moi,
Dans cette étrange atmosphère
Où je ne reconnais rien.
Tout à coup s'ouvre une porte
sur le souffle de la nuit,
l'air des feuillages m'apporte
la solitude et son bruit.
Édith BOISSONNAS ( 1904-1989)
page 281.
Je songe à tout cela, seule, sur cette plage grise, à ces canevas complexes que sont nos familles, à la manière dont ce tissage multigénérationnel oriente nos vies, et je cherche vainement mon moi réel, si tant est qu'il existe, dans ce tumulte opaque. Il me semble que je leur tiens la main, à toutes, autant que je les implore de me laisser être. (P.77)
Je me rends poreuse à chaque rencontre, comme effacée à moi-même. Devenue récepteur, écran, j'ouvre grand mes yeux et mes oreilles, et mes besoins se dissolvent progressivement dans les petites scènes de vie des autres. (P.24)