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Critiques de Dobbs (278)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 25 : François Ier

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à celui à une Image d’Épinal qui a incarné la Renaissance en France : François Ier !



Ce tome commence par la Bataille de Pavie, où le 24 février 1525 la réalité rattrape les volontés d'un roi...

Dans un 1er temps on nous montre l'enfance, l'adolescence et les premiers succès d'un roi-chevalier obnubilé par l'idée de tenir son rang en remportant les Guerres d'Italie... Mais la poudre à canon et les armes à feu révolutionnent un art de la guerre qui va enterrer la chevalerie ! On a choisi de s'attarder non pas sur les hommes de son règne, ses compagnons d'armes qui sont entrés dans la légende nationale, que sur les femmes de son règne qui l'ont épaulé en toutes circonstances : sa mère Louis de Savoie, sa sœur Marguerite de Navarre, sa femme Claude de Bretagne...

Dans un 2e temps on nous montre un souverain revenu du mirage italien qui après avoir être trop longtemps resté prisonnier cherche désespérément à donner un nouveau souffle à son règne, mais qui après avoir souffert des trahisons à répétitions des Anglais et du Pape (pour ne citer qu'eux ^^) découvre les réalités du Royaume de France : malcontentement aristocratique, et son sempiternel lot d'intrigues, de complots et de trahisons, malcontentement parlementaire qui au nom de l'intérêt général défend des intérêts particuliers, malcontentement populaire qui se traduit autant par le succès de la Réforme que par la multiplication des mouvements sociaux alors que les soudards démobilisés ou déserteurs mettent le pays à l'agonie...

Les vers du mauvais XVIe siècle étaient déjà dans le fruit du beau XVIe siècle, et le triomphe de la monarchie absolue en a vaincu quelque un avant de composer avec d'autres : il faudra attendre la tourmente révolutionnaire pour faire table rase des maux inhérents à l'Ancien Régime et marcher enfin vers un nouvelle ère de liberté, d'égalité et de fraternité... La dernière page nous montre roi qui après être tombé 7 fois espère se relever un 8e fois en se lançant dans la grande aventure américaine : malheureusement pour lui, un échec de plus...



Les choix du scénariste Dobbs sont originaux et complètement assumés, sans doute plus ou moins guidés par le travail de l'historienne Florence Alazard, qui une fois de plus offre pour la série des appendices très pertinents (ah ça, on est loin des logorrhées inutiles et insupportables de Luc Ferry hein !) et le choix de l'artiste chinois Chaiko spécialisé dans l'animation pour illustrer une légende nationale française l'est tout autant... Le charadesign est réussi, le découpage est réussi, et l'ensemble est très expressif et très dynamique, mais aussi très froid voire dépressif : les arrière-plans sont limités et les couleurs sont ternes, du coup on a constamment l'impression d'être dans la grisaille hivernale... Un tome qu'on ne peut qualifier de plaisant certes, mais qui s'avère ô combien intéressant !
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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L'Homme invisible"…

Les auteurs ont choisi de commencer astucieusement le récit par l'arrivée du personnage principal à Iping (par une planche très réussie en plus !), ainsi nous le découvrons par les yeux des habitants de la bourgade anglaise pour entrer dans le récit… Et entre voyeurisme et banditisme, Griffin n'est pas un homme que la morale étouffe. le bonhomme caractériel et misanthrope ne suscite pas la sympathie, du coup on suit son basculement vers le Côté Obscur dans une relative indifférence bien que sa folie progressive soit intéressante à suivre. Ce n'est pas un hasard si le récit est à la 3e personne alors que les autres grands récits de l'auteur soit à la 1ère personne : auteur et lecteurs ne sont aucunement solidaires du personnage qui se pose en scientifique maudit alors qu'il ne fait que se plaindre et profiter crapuleusement de son don au lieu de prendre sur lui et d'en faire un meilleur usage… Mine de rien c'est une histoire psychologique passionnante, qui n'a rien à envier aux classiques de la littérature générale qui derrière des écritures ampoulées racontent les histoires banales de personnages banals : ici on sent le poids de regards (celui de Griffin sur l'humanité et celui de l'humanité sur Griffin), alors qu'H.G Wells savait qu'un être humain invisible serait sans doute aveugle, donc ici force est de constater que l'homme invisible qui s'enferme dans son narcissisme ne voit plus le reste de l'humanité (est-ce la vision de l'auteur sur son milieu, lui qui était un bourgeois socialiste ?)…

Graphiquement les dessins de Chris Regnault assisté aux couleurs d'Andrea Meloni et du studio Arancia sont efficaces, mais manquent parfois de détail et de précision donc je les ai trouvés en dessous d'autres tomes de la série consacrée au co-fondateur de la Science-Fiction.
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L'Ile du Docteur Moreau

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les œuvres d’H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Fabrizio Fiorentino, et Matteo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L’Île du Docteur Moreau"… (et quelques pages resituant l’auteur et l’œuvre dans son contexte n’aurait pas été de trop, vu qu’en livre les éditeur français ne semblent pas toujours incapables de le faire et qu’il faille recourir à wikipedia pour cela)

Sur la forme le résultat est satisfaisant même si je lui a trouvé un côté comics artistiquement un peu trop limitatif. Sur le fond le monde doit connaître l’histoire ou presque, tellement le classique est connu… Edward Prendick est un naufragé qui est recueilli sur une île du Pacifique Sud, et il découvre rapidement avec fascination et répulsion qu’il s’agit d’un terrain d’expérimentation grandeur nature pour le savant Moreau ayant disparu de la circulation à cause de scandales liés à la vivisection, qui à grands renforts de transfusions et de transplantations explore ici la frontière entre l’homme et l’animal, la raison et l’instinct, la réflexion et la pulsion.



Le côté scientifique peut faire glousser à juste titre, mais l’aspect philosophique lui n’a pas perdu de son intérêt, mieux le roman est quasi prophétique car le narrateur hanté par l’animalité qui resurgit en lui annonce le phénomène de brutalisation des sociétés qui a éclaté avec les guerres mondiales !

Le roman est même peut-être trop fidèle, puisqu’il y a redondance dans les deux naufrages initiaux du narrateur, et incohérence avec le narrateur qui critique la violence et l’arbitraire de la microsociété mise en place par Moreau avant de lui substituer sa propre microsociété plus violente et plus arbitraire encore (et encore une fois, l’auteur s’en donne à cœur joie dans le darwinisme militant et l’anticléricalisme le plus virulent !). Mais je dois reconnaître que c’est une vrai gageure d’adapter en BD un récit d’ambiance… Reste qu’une relecture de l’œuvre aux heures de l’antispécisme et de la génétique serait carrément géniale (d’ailleurs, c’est ainsi qu’a été grandement modernisé "La Planète des Singes" qui portent des thèmes assez proches) !



PS: tous les thèmes de ce roman, comme tous les thèmes de l’auteur, ont été intégralement repris et développés par moult auteurs anglais, à commencer par Michael Moorcock et David Gemmell.
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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

C’est plus fort que moi, dès que l’ombre de l’immense Holmes apparaît quelque part, en littérature, BD ou au cinéma, elle suscite mon intérêt. Ici, c’est le Yard qui est l’élémentaire de cette bande dessinée stylée « Soleil » mais on y retrouve Lestrade et de nombreuses allusions au maître.

Le scénario est glauque à souhait, les méchants de vrais psychopathes. On sent l’envie de créer des héros récurrents en misant sur une certaine diversité : homme, femme, enfant.

J’ai eu quelques problèmes avec les planches d’action et le cadrage des scènes en général. Il y a certes un beau travail de choix d’angles pour représenter celles-ci mais cela nuit à la compréhension et m’a empêché de lire cette BD avec la fluidité attendue. Je me suis pris plusieurs fois à m’arrêter en me demandant ce que je voyais, qui je voyais. Après réflexion et en m’appuyant sur les planches précédentes, je saisissais mais le plaisir était un peu gâché...

Sinon, c’est plutôt bien ficelé et l’atmosphère Londonienne de la fin du XIX est toujours saisissante.
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La machine à explorer le temps (BD)

S'attacher aux pas du voyageur, transposer le livre d'H.G. Wells, c'était prendre des risques.

De se perdre dans les méandres du temps, de sombrer dans le ridicule, voilà ce que risquaient Dobbs et Mathieu Moreau, les deux auteurs de cet album.

Le livre de Wells, court mais puissant, paraît intouchable puisque fondateur.

Mais, déjà, le cinéma, à plusieurs reprises, avec plus ou moins de bonheur, s'était emparé de l'oeuvre.

Déjà, Christopher Priest était venu, dans "La machine à explorer l'espace", rendre un hommage quelque peu "steampunk".

Déjà, Stephen Baxter, grâce à ses vaisseaux de l'espace, avait retrouvé la trace du voyageur.

Et, depuis le livre d'H.G. Wells, le couloir du temps n'était plus aussi désert ...

Cet album est une adaptation réussie.

Dans le scénario, les dialogues a été reporté l'essence même du livre.

Le graphisme est judicieusement haché de manière à imprimer le rythme nécessaire au récit.

Le dessin est splendide.

La colorisation, adroitement réfléchie, est ici devenu un élément primordial.

Le pari des deux auteurs, s'il était risqué, est pourtant tenu.

L'album est de toute beauté.

Il est sans surprise, si ce n'est celle du plaisir à le lire, puisque le récit est depuis longtemps un classique.

Mais il vient pourtant remplir un vide que l'album de Severin, en 1992, n'avait pas réussi à combler.

Pour ma part, je préfère la couverture de l'album issu de la collection "les grands classiques de la littérature en bande dessinée" offerte en supplément par le journal "Le Monde" à celle de la "HG Wells collection" de chez Glénat.

C'est affaire de goût ...
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Ils ont fait l'Histoire, tome 25 : François Ier

Dans la collection « ils ont fait l'histoire », un nouvel opus qui relate les 20 premières années du règne de François 1er.

L'un des Rois les plus marquants de notre histoire et de la Renaissance . J'ai trouvé le contenu du livre très intéressant, les informations y foisonnent. Peut-être trop ou alors François 1er aurait mérité un second tome en effet : les dessins fort bien exécutés mais envahis par les phylactères et autres dialogues. Cela dit François 1er reste un bon album qui ravira les amateurs comme les néophytes.
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La machine à explorer le temps (BD)

Je reste toujours autant bluffée devant les œuvres d'H.G Wells tout comme devant celles d'ailleurs de celles de Jules Verne qui furent des véritables visionnaires en leurs temps et qui, à mon humble avis, resteront intemporelles.

Avec cette superbe adaptation en bande dessinée de Dobbs et Mathieu Moreau, le lecteur novice ou passionné du 9e art se rangera à mes côtés il va sans dire.



Ici, notre scientifique, protagoniste, incompris par ses pairs qui le considèrent comme ayant perdu la raison, a inventé une machine à voyager dans le temps. Se retrouvant en l'an 802 701, notre héros découvre alors ce que son devenus les être humains (si ils peuvent encore être appelés comme tels). Ces derniers se répartissent en deux classes, les Eloĩs d'un côté (un peuple pacifiste qui ne vit pour ainsi dire que d'amour et d'eau fraîche) et les Morlocks qui ne font leur apparition que durant la nuit et sont redouté des premiers (comme "Le Dr Jekyll et Mr Hyde" de Stevenson). Découvrant que sa machine lui a été dérobée par ces derniers, notre explorateur ne pourra alors compter que sur son bon sens et sur l'aide précieuse de Weena, une jeune Eloĩe qui incarne la pureté même. Arrivera-t-il à rentrer chez lui (enfin à son époque, soit à la toute fin du XIX e siècle) indemne ? Je ne vais pas trop m'attarder sur le sujet, supposant que vous avez touts plus ou moins entendu parler, lu, ou vous les adaptations cinématographiques concernant le sujet.



Une dernière chose cependant, même si de nombreuses coupures ont du être indispensables pour cette adaptation le scénario de Wells est cependant respecté à la lettre et cela n'enlève rien à son charme, disons simplement que nous avons ici un complément de lecture que je ne peux que vous recommander, d'autant plus que le graphisme est extrêmement bien travaillé et soigné. A découvrir et à faire découvrir !
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Léonov : Le premier homme dans le vide spatial

Club N°51 : BD non sélectionnée

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Belle découverte que cette histoire de Leonov.



La bataille fait rage, durant la guerre froide, entre les USA et l'URSS pour la conquête spatiale.



Après Gagarine, l'objectif est la Lune pour ces deux nations.



Leonov arrive à ce moment de l'Histoire.



Mel

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BD historique sur la conquête spatiale soviétique.



L'histoire se déroule entre l'après Gagarine et avant le premier pas sur la lune.



Aaricia

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Ils ont fait l'Histoire, tome 25 : François Ier

Superbe période qui manquait en partie à mon Histoire de France, où s'affrontent trois géants : Henry, Charles et François... Plus loin, il y a Soliman, un autre géant ...

Dans la BD, on voit l'intelligente Louise de Savoie, dont j'ai lu la bio en livre, et qui a senti depuis longtemps que Louis XII n'aurait pas de fils, et que donc, François, son "césar", promis à Claude de France, régnerait. Déjà, tout jeune, il maniait l'épée. Et avant d'être un roi, il se sent d'abord capitaine sur le terrain, encouragé par sa victoire à Marignan. Son obsession pour l'Italie le perdra à Pavie. Magnanime, Charles Quint, qui a d'autres chats à fouetter, le fait prisonnier...

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Ce qu'une BD n'a pas le temps d'expliquer, c'est la généalogie des personnages, et le contexte. On passe d'un événement à un autre, les liaisons sont un peu "justes"... Mais cela permet de faire des recherches. La première partie me semble très bien faite, mais après, on se pose des questions, car Dobbs, à mon avis, aurait dû faire deux volumes. Qu'est ce que "la pragmatique sanction", quel est l'intérêt du "concordat" ? Frédéric, qui tire à l'arc sur la BD, n'est en fait rien moins que le frère de Charles V, pris en otage après Marignan. Et où parle-t-on du Havre, ma ville, créée par François ? Mais une BD doit sélectionner...

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Cependant, on voit bien François l'homme politique, qui s'oppose au parlement, et qui négocie, à la mort de Maximilien pour devenir empereur su Saint Empire. On comprend qu'il s'agit d'une élection par des évêques.

Et puis, toujours attiré par l'Italie comme son beau-père Louis XII, François "crée" Chambord, le château magnifique, avec les plans du Boccador italien. Et François organise la fameuse entrevue avec Henry VIII dans les champs, près de Calais, où il lutta à mains nues contre le roi d'Angleterre, c'est bien son style. Puis il y a le traître Charles III de Bourbon, qui s'allie à Charles V. On ne sait pas pourquoi François ne l'a pas arrêté et jugé !

Et à Pavie, c'est l'hécatombe :

" Avec tout mon respect, Sire, il est temps de vous comporter en roi, et non comme un simple capitaine". Qui a dit ça ? Bayard, ou bien est-il déjà mort ?

Pendant la captivité de François, la régente Louise, sa mère, fait oeuvre de subtilité. A son retour... Mais j'ai déjà beaucoup trop raconté !

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Bref, c'est passionnant, et complète ma culture entre la bio de Louise et l'avènement de son petit-fils Henri, raconté par Robert Merle dans "Fortune de France".

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Jesse James

J'ai beaucoup aimé de découvrir la véritable histoire de Jesse James qui est une légende du Far West. Il faut savoir Jesse James est un célèbre hors-la-loi sévissant aux États-Unis dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, meneur du gang James-Younger.



On découvrira que des nordistes ont pendu son beau-père sous les yeux de la famille fermière lorsqu'il était adolescent au cours de la guerre de Sécession. On comprend que cet enfant va avoir de la rancœur et un sentiment de vengeance envers les autorités fédérales. Cela va le conduire dans une très belle carrière criminelle où il deviendra un héros surtout pour les sudistes nostalgiques.



On va assister à ses succès de hold-up qui vont contribuer à sa notoriété d'autant qu'il voulait contrôler son droit à l'image en correspondant par exemple avec des éditorialistes de journaux. Bref, il voulait capitaliser sur une opinion sudiste avide de revanche dans un contexte tendu d'occupation des troupes nordistes après avoir libéré les esclaves noirs.



Je n'ai pas la même vision de glorification de ce personnage défendant la cause des sudistes qui ne me tient pas à cœur malgré le romantisme d' « Autant en emporte le vent ». Je ne goûte pas trop au charme du Sud et des texans par exemple. Jesse James avait la gâchette possible et il lui était possible de tirer de sang froid sur un pauvre homme désarmé en le confondant avec un autre (oups!).



Il connaîtra également un triste destin à savoir abattu par ses propres hommes dans le dos alors qu'il n'avait que 34 ans. Bref, c'est âpre et violent comme un bon western à la Clint Eastwood.



Un petit mot sur le dessin pour dire que je l'ai également grandement apprécié avec un trait vif et puissant. On notera également une excellente colorisation.



Comme dit, c'est une BD intéressante à découvrir pour se rapprocher de la réalité loin des fictions qui ont été maintes fois déployés dans des films de western.On sera loin du sensationnel, de la légende et du mythe. La réalité est parfois bien plus triste et convenu.
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Vaut pour les 2 tomes : les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Vicente Cifuentes et Mateo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Guerre des mondes" ! Niveau graphismes les dessins de Vincente Cifuentes assisté aux couleurs de Matteo Vattani sont plaisants, mais ils ont leurs qualités et leurs défauts… Les qualités ? Les personnages sont réussis et de découpage est dynamique… Les défauts ? Les Martiens sont un peu trop inspirés de succès hollywoodiens bien connus, les soldats sortent tous du même moule du bidasse bodybuildé, et les arrière-plans sont un peu léger… (et l’introduction du tome 2 a failli me paumé : on a le frère du narrateur qui ressemble comme deux gouttes au narrateur qui lors de l’invasion de Londres par les Martiens essaye de sauver une femme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la femme dudit narrateur… Je ne sais pas si c’est fait exprès pour faire une sorte de flashforward et semer une fausse piste quant au dénouement ou c’est juste de la maladresse…)



Normalement tout le monde doit connaître l'histoire qui a été tellement reprise qu'elle en est devenue un classique : en 1894, les Martiens débarquent dans le Surrey et les autorités britanniques sont impuissantes à stopper l'invasion et la destruction de l'Angleterre avant que les orgueilleux envahisseurs sûrs de la supériorité de leur civilisation ne se fassent rattraper par les dures lois de la nature… Mais en fait il s'agit de littérature du réel et non de littérature de l'imaginaire : nous sommes dans un pamphlet contre l'impérialisme britannique car les génocides effectués par les conquérant Martiens dans le Surrey sont le reflet des génocides effectués par les conquérants anglais en Tasmanie. D'ailleurs ces derniers ont poussé le vice jusqu'à organiser des safaris façon chasses du Comte Zaroff sous prétexte que les Aborigènes n'étaient pas des êtres humains… le suprématisme est le cancer de l'humanité : dès que vous l'identifiez combattez-le de toutes vos forces, sinon nous sommes tous foutus par avance ! Car c'est bien montré par les humains qui de la science des martiens n'obtiennent que de nouvelles armes de destruction, avec un parallèle entre la poupée brûlée par les conquérants aliens et la poupée brûlée par les savants terriens : nous ne sommes que des marionnettes à utiliser puis à jeter pour les crevards suprématistes. Sinon on retrouve le frisson existentialiste commun à tellement d'oeuvre à cheval sur les XIXe et XXe siècle et à contre-courant de l'idéologie occidentale : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres (ah ça, l’auteur s’en donne à cœur joie contre les grenouilles de bénitier ! ^^)…

On se demandera donc par quelle infamie un tel ouvrage d'engagement ancré historiquement s'est vu catégorisé « jeunesse » par les commissaires littéraires franco-français : leur inculture en cessera jamais de m'étonner, donc je ne cesserai jamais de m'insurger contre leur débilité !



Comme dans "La Machine a voyagé dans le temps", tout est raconté à la première personne mais le narrateur n'est ici que le spectateur passif et impuissant des événements (je vais à la rencontre des Martiens, je mets ma famille à l'abri, je vais de nouveau à la rencontre des Martiens mais je culpabilise et donc je repars à la recherche de ma famille… Ce n'est pas très cohérent ni très intéressant tout ça, mais l'auteur envoie le narrateur pour être le témoin des événements qu'il veut dénoncer au lieu de développer des thématiques survivalistes). du coup le récit apocalyptique manque cruellement de peps, car l'auteur place ses idées avant son histoire…. Son imagination d'avant-garde aurait pu se marier aux codes du roman populaire (H.G. Wells + Alexandre Dumas = rhââ lovely), et dans ce cas je serais mort et ressuscité au paradis des geeks, mais malgré ses convictions socialistes H.G Wells n'est jamais arrivé à se débarrasser des préjugés de sa classe : il a toujours expliqué qu'il écrivait des essais romancés et non de véritables romans, car le roman c'est divertissant donc à vouer aux gémonies selon la doxa de l'intelligentsia… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les petits cercles intellos prout prout héritiers des salons d'Ancien Régime continuent d'opposer « speculative fiction » digne d'intérêt car appartenant à la « vraie littérature », et « science-fiction » sous-genre populaire destiné à meubler les pertes de temps mensuelles des masses décérébrées (sic)… Si quelqu'un utilise le terme « speculative fiction », ou « roman graphique » dans un autre domaine, vous pouvez être sûr à 100% d'avoir affaire à un bobo hispter qui essaye de se placer au-dessus du commun des mortels…





PS1: je comprends désormais la haine viscérale que porte moult auteurs anglais de SFFF entre JRR Tolkien, car selon eux la SFFF lancée par des hommes de convictions progressistes a sur le fond reculé de plusieurs siècles en arrière avec les convictions chrétiennes et conservatrices du créateur de la Terre du Milieu…



PS2: hommes-bête, guerres des mondes, voyages dans le temps… j'ai retrouvé tout cela chez David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy : décidément la SFFF anglaise est plus forte que jamais, alors que la SFFF française vit toujours sous le joug des commissaires culturels de mes couilles...
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La machine à explorer le temps (BD)

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les œuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Machine à voyager dans le temps" !

Londres, 1895... Le voyageur du temps, qui ne sera finalement jamais nommé (comme un autre voyageur du temps lui aussi mondialement connu ^^, un comble pour des anonymes ^^), convie ses pairs à leur prouver que grâce à la géométrie des quatre dimensions on peut voyager dans le temps, et autant dans le passé que dans l'avenir. Il leur fait le récit des ses aventures dans l'Angleterre de l'an 802701, où sa machine à voyager dans le temps disparue il risqua sa vie face à une humanité divisée en Elois et Morlocks… Fantasme où utopie ? Il laisse à ses invités incrédules les pétales d'une fleur inconnue, seule preuve de son odyssée temporelle avant de repartir d'où il était venu : les mystères de la 4e dimension…



Il y a tellement à dire sur l'auteur et son oeuvre… Il a 21 ans quand il sort ce premier roman en 1895 et il l'a remanié plusieurs fois par la suite : c'est donc tout à l'honneur des auteurs de privilégier le roman définitif sorti en 1924 et qui fait référence dans tout le monde anglo-saxon, au lieu des éditeurs français qui en sont restés à la version censurée de 1895 (bouffon un jour, bouffon toujours)… Partisans des idées darwinistes et socialistes, nous sommes dans un roman d'anticipation sur la lutte des classes : la bourgeoisie a vaincu en faisant de la Terre un immense Jardin d'Eden et en reléguant le prolétariat dans le dédale souterrain de la grande machinerie qui fait tourner le monde. Mais la roue tourne et les exploités deviennent à leur tour des exploiteurs : les rejetons pourri-gâtés des classes aisées placés au-delà de la nécessité ont fini par régresser mentalement, et par devenir les proies des descendants des prolétaires ayant eux régressé moralement pour revenir aux temps anciens du cannibalisme et du bétail humain… Il s'agit d'un roman fortement symbolique aussi : l'énigme du sphinx, le feu purificateur, le nom des Elois inspiré de la tradition chrétienne et le nom des Morlocks inspiré des légendes païennes, les fleurs symboles de l'amour pur de Weena mais aussi de la vérité pure que le voyageur du temps ramène du futur…

Le frisson métaphysique est en route : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres… Et des monstres de la fin des temps inventés par H.G. Wells aux monstres antédiluviens inventés par H.P. Lovecraft il n'y a finalement qu'un pas… le lien entre le maître anglais et le maître américain ? Un autre spécialiste du frisson métaphysique, à savoir un certain Albert Einstein… ^^



Je n'ai pas grand-chose à dire sur les graphismes dynamiques et efficace qui m'ont bien plu, pour ne pas dire beaucoup plu, du coup je vais m'étendre sur la conclusion de cette bande-dessinée : le voyageur du temps a disparu certes, et comme tout le monde le sait il n'est jamais revenu… Est-il devenu ce jeune explorateur qui prend en photo les merveilles des âges préhistoriques ou est-il devenu ce vieil homme brisé qui au tout début de l'album brûlait ses souvenirs pour se réchauffer ? Mais j'ai même une troisième hypothèse : n'y aurait-il pas un lien entre le premier voyageur du temps non nommé qui a marqué l'univers des romans populaires à jamais et le dernier voyageur du temps non nommé qui a marqué à jamais l'univers des séries populaires ???… OMG c'est vertigineux : suis-je suis mort et au paradis des geeks ? Non je suis en train de renaître sur la planète Gallifrey comme Time Lord et je repars explorer le cosmos à bord de mon TARDIS ! Longue vie et prospérité à tous les amoureux des genres de l'imaginaire et de la culture populaire !!!
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Jean-Paul II :

Jean-Paul II aka Carol Wojtyla est un personnage hors-norme. Sur l’échelle de Kohlberg du développement moral, il a clairement atteint le 6e niveau capable de transcender l'optique légaliste du 5e niveau et qui se soucie du bien commun et des réalités éthiques supérieures, indépendamment des frontières nationales, culturelles ou sociologiques. On ne va pas se mentir, pas mal gens pensent sans doute, et avec raison, qu’il a atteint le 7e niveau, celui de ceux qui obéissent uniquement aux principes universels comme Jésus, Bouddha ou Gandhi… Comment résumer sa vie en moins de 48 pages ? Ah ça les auteurs ont longtemps réfléchit à la question avant de tenter d’y répondre avec ce chouette album !



Tout commence le 13 mai 1981 sur la Place Saint-Pierre de Rome : il est 17h17, le jeune militant nationaliste turc Ali Agça tire sur le pape Jean-Paul II, et pour le monde entier c'est forcément une vengeance du KGB (l'attentat n'a jamais été élucidé, les documents déclassifiés de l'URSS n'apportant aucun éclairage sur l'événement). Entre le vie et la mort, la convalescence et le rétablissement le pape revoit son passé…

Carol Wojtyla était le fils pacifiste d'un officier militaire polonais, et il perdit sa mère et son frère aîné avant d'accéder à la majorité. Il passa de la passion du théâtre où il voulait devenir comédien à la passion de la religion où il voulait devenir prêtre, et il fut victime du nazisme hitlérien avant d'être victime du communisme stalinien. Après un voyage d'étude en France (vous savez ce pays qualifié de pourri par ses élites autoproclamées, mais qui a inspiré tous les réformateurs de ces 3 derniers siècles), il se lance à corps perdu dans la reconquête des âmes et des cœurs pour redonner de l'espoir là où il n'y en avait plus. Il monte vite en grade dans l'Église polonaise décimée par la guerre et le totalitarisme, et après avoir travaillé auprès de lors du Concile Vatican II auprès de Paul VI il se retrouve en bonne position après la mort très controversée de Jean-Paul Ier. C'est le premier pape issu d'Europe de l'Est, mais c'est aussi le premier pape non italien depuis 1523, donc la papauté entre avant l'heure dans le IIIe millénaire avec un défenseur des opprimés qui va dézinguer les dictatures du monde entier : ah le voyage en Pologne en 1979, où il ridiculisa tous les sicaires du Ministère de la Propagande ! (en Pologne, on en rit encore)

Staline s'était moqué de la papauté en demandant combien de divisions possédait le Vatican. le Destin est farceur puisque quelques décennies plus tard après le « fakir va-nu-pieds » qui fit trembler l'Empire britannique sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence, le « pape globe-trotter » a très largement contribué à l'effondrement de l'Empire soviétique sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence.



Ensuite on repousse le quatrième mur, puisqu'on suit un journaliste réalisant un documentaire sur Jean-Paul II qui se demande comment parler du personnage sans tomber dans l'hagiographie en n'omettant pas ses ambiguïtés, les contradictions entre son modernisme sur certains sujet et son conservatisme sur d'autres sujets. Entre les paroles et les actions, la vérité est quelque part entre les deux… Ses interrogations sont celles des auteurs, et il décide de commencer son documentaire par le 13 mai 1981 où il a démarré sa carrière de journaliste. Les auteurs parviennent à réaliser la biographie de l'un des personnages les plus importants du XXe siècle par une mise an abyme qui raconte la vie de l'un de ceux dont il a changé la vie : c'est génial ! Manquerait plus qu'on soit dans l'autofiction du plotmaster Bernard Lecomte et la boucle serait bouclée...





Tome après tome, Dobbs prouve qu'il est un bon voire un très bon scénariste. Les dessins de Fabrizio Fiorentino colorisés par Josie de Rosa sont agréables, et pour ne rien gâcher le dossier de Bernard Lecomte est très complet. Ici on se heurte a un personnage « bigger than life : les choses humaines ont de vastes de rivages, et on ne peut les contenir bien longtemps dans un chenal trop étroit… La pensée et l'action de JPII sont beaucoup trop vastes pour tenir en 48 pages, et elles appellent à bien d'autres adaptations sous bien des formes tellement il y a à dire !
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La Guerre des Mondes, tome 1 (BD)

Vaut pour les 2 tomes : les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Vicente Cifuentes et Mateo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Guerre des mondes" ! Niveau graphismes les dessins de Vincente Cifuentes assisté aux couleurs de Matteo Vattani sont plaisants, mais ils ont leurs qualités et leurs défauts… Les qualités ? Les personnages sont réussis et de découpage est dynamique… Les défauts ? Les Martiens sont un peu trop inspirés de succès hollywoodiens bien connus, les soldats sortent tous du même moule du bidasse bodybuildé, et les arrière-plans sont un peu léger…



Normalement tout le monde doit connaître l'histoire qui a été tellement reprise qu'elle en est devenue un classique : en 1894, les Martiens débarquent dans le Surrey et les autorités britanniques sont impuissantes à stopper l'invasion et la destruction de l'Angleterre avant que les orgueilleux envahisseurs sûrs de la supériorité de leur civilisation ne se fassent rattraper par les dures lois de la nature… Mais en fait il s'agit de littérature du réel et non de littérature de l'imaginaire : nous sommes dans un pamphlet contre l'impérialisme britannique car les génocides effectués par les conquérant Martiens dans le Surrey sont le reflet des génocides effectués par les conquérants anglais en Tasmanie. D'ailleurs ces derniers ont poussé le vice jusqu'à organiser des safaris façon chasses du Comte Zaroff sous prétexte que les Aborigènes n'étaient pas des êtres humains… le suprématisme est le cancer de l'humanité : dès que vous l'identifiez combattez-le de toutes vos forces, sinon nous sommes tous foutus par avance ! Car c'est bien montré par les humains qui de la science des martiens n'obtiennent que de nouvelles armes de destruction, avec un parallèle entre la poupée brûlée par les conquérants aliens et la poupée brûlée par les savants terriens : nous ne sommes que des marionnettes à utiliser puis à jeter pour les crevards suprématistes. Sinon on retrouve le frisson existentialiste commun à tellement d'oeuvre à cheval sur les XIXe et XXe siècle et à contre-courant de l'idéologie occidentale : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres (ah ça, l’auteur s’en donne à cœur joie contre les grenouilles de bénitier ! ^^)…

On se demandera donc par quelle infamie un tel ouvrage d'engagement ancré historiquement s'est vu catégorisé « jeunesse » par les commissaires littéraires franco-français : leur inculture en cessera jamais de m'étonner, donc je ne cesserai jamais de m'insurger contre leur débilité !



Comme dans "La Machine a voyagé dans le temps", tout est raconté à la première personne mais le narrateur n'est ici que le spectateur passif et impuissant des événements (je vais à la rencontre des Martiens, je mets ma famille à l'abri, je vais de nouveau à la rencontre des Martiens mais je culpabilise et donc je repars à la recherche de ma famille… Ce n'est pas très cohérent ni très intéressant tout ça, mais l'auteur envoie le narrateur pour être le témoin des événements qu'il veut dénoncer au lieu de développer des thématiques survivalistes). du coup le récit apocalyptique manque cruellement de peps, car l'auteur place ses idées avant son histoire…. Son imagination d'avant-garde aurait pu se marier aux codes du roman populaire (H.G. Wells + Alexandre Dumas = rhââ lovely), et dans ce cas je serais mort et ressuscité au paradis des geeks, mais malgré ses convictions socialistes H.G Wells n'est jamais arrivé à se débarrasser des préjugés de sa classe : il a toujours expliqué qu'il écrivait des essais romancés et non de véritables romans, car le roman c'est divertissant donc à vouer aux gémonies selon la doxa de l'intelligentsia… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les petits cercles intellos prout prout héritiers des salons d'Ancien Régime continuent d'opposer « speculative fiction » digne d'intérêt car appartenant à la « vraie littérature », et « science-fiction » sous-genre populaire destiné à meubler les pertes de temps mensuelles des masses décérébrées (sic)… Si quelqu'un utilise le terme « speculative fiction », ou « roman graphique » dans un autre domaine, vous pouvez être sûr à 100% d'avoir affaire à un bobo hispter qui essaye de se placer au-dessus du commun des mortels…





PS1: je comprends désormais la haine viscérale que porte moult auteurs anglais de SFFF entre JRR Tolkien, car selon eux la SFFF lancée par des hommes de convictions progressistes a sur le fond reculé de plusieurs siècles en arrière avec les convictions chrétiennes et conservatrices du créateur de la Terre du Milieu…



PS2: hommes-bête, guerres des mondes, voyages dans le temps… j'ai retrouvé tout cela chez David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy : décidément la SFFF anglaise est plus forte que jamais, alors que la SFFF française vit toujours sous le joug des commissaires culturels de mes couilles...
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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Ouvrage adapté à l'initiative du journal Le Monde par Dobbs et Chris Regnault, le lecteur se plonge d'emblée dans l'inimaginable.



Un voyageur égaré, affamé et tremblant de froid s'arrête dans l'auberge de madame Hall et de son époux, un couple d'un certain âge qui les mettent tout de suite dans l’inconfort. Malgré l'absence de clients en cette saison, ils auraient au contraire du se réjouir lui qui veut s'installer pour une semaine minimum. Pourtant, il n'en est rien : la simple vue de cet homme les indispose et les met extrêmement mal à l'aise et il y a de quoi : toujours vêtu d'une énorme paire de lunettes de style scaphandrier et entouré de bandelettes sur toute la tête, il arbore également sans cesse un mouchoir devant sa bouche. Mais si il n'y avait que ça : non, ce qui les met surtout hors d'eux est que cet homme, en plus d'être étrange ne montre absolument aucune amabilité. Au contraire, il entend être seul la plupart du temps et traite ses hôtes avec sévérité, les prenant pour ses esclaves et ne se rend jamais à l'office, ce que les gens d'une petite ville comme Iping ne peuvent admettre. Qui est vraiment cet homme qui a installé dans sa chambre à l'auberge tout un véritable laboratoire ? Est-il un scientifique un peu trop imbibé de sa personne ? Un savant fou ? Un anarchiste ou encore un psychopathe ? Puisque les rumeurs vont bon train sur son compte, il décide de donner à tous ces gens une explication : en plus d'être un peu tout cela à la fois (cela, il se catche bien de leur dire), il est avant tout L'homme invisible.



Un premier tome extrêmement bien travaillé du point de vue graphique, scénaristique et je n'ai qu'un envie, moi qui ai lu l'oeuvre de Wells étant ado, me plonger dans le second tome. Un dernier conseil : je ne peux que vous en recommander la lecture, que ce soit de cette adaptation en bade dessinée ou encore du roman de Herbert George Wells ou mieux encore, de lire les deux et de les faire découvrir autour de vous !
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Wild Bill Hickok

Abilene. Kansas (Etats-Unis).



En pleine nuit, on réveille le shérif Wild Bill Hickok. Une fois de plus, les cow-boys texans font du grabuge. Le marshal s’en va les calmer. Sur place, un homme refuse de se soumettre à la loi du shérif qui interdit le port d’armes en ville. Mister Coe n’est pas un vulgaire cow-boy. C’est un entrepreneur texan. Pourquoi donc se soumettrait-il aux décisions de ce marshal prétentieux ? Il dégaine… Pas assez vite face à un Wild Bill Hickok ! Pendant que celui-ci tente de calmer les cow-boys texans, des pas raisonnent derrière le shérif. Celui-ci tire… Et abat… son adjoint, Mike Williams…



Critique :



Wild Bill Hickok est une légende du Far-West… Une légende ? Vraiment ? Non ! Ce n’est pas un personnage imaginaire ! Il a bel et bien existé, et c’est le côté exceptionnel de ses exploits qui est parvenu jusqu’à nous.

Sous forme de bande dessinée, Dobbs nous propose la biographie de cet homme à partir du jour où sa vie fut chamboulée suite à une bavure, puisque sans le vouloir, il a abattu son propre adjoint ! L’affaire ayant fait grand bruit, d’autant qu’il a descendu en duel ce soir-là un homme riche et puissant en la personne de Mister Coe, un de ces Texans qui viennent régulièrement foutre le b… dans la ville d’Abilene, le maire le démet de ses fonctions et le prie de déguerpir.

L’auteur nous propose de suivre Wild Bill Hickok à partir de ce moment jusqu’à sa mort survenue dans un patelin, lui aussi devenu célèbre, Deadwood ! Mais le passé de Wild Bill est effleuré en cours de route.

En fin d’album, il y a un excellent texte de Farid Ameur qui précise la vie et la mort de W. B. Hickok.



Abilene s’est rendue célèbre par le transport en train du bétail, essentiellement texan, vers les immenses abattoirs de Chicago. Cette ville compte aujourd’hui un peu plus de six mille habitants, et pourtant, c’est là qu’a vécu et est enterré un président des Etats-Unis… Et pas n’importe lequel ! Vous ne voyez pas ? Je vous laisse encore dix secondes ! … Alors ? Toujours pas ? … Eisenhower, cela vous parle ? Oui, le gars qui a su mener à terme le débarquement de Normandie et la libération de l’Europe de l’Ouest du joug nazi ! Il a été président des USA, et Abilene était la ville où il a été éduqué et où il repose pour l’éternité. Comme quoi on peut être un tout petit patelin et avoir une histoire hors du commun.

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Hit the road

En fait je me demande s'il y a vraiment quelque chose à dire sur ce polar BD sur fond de chansons des années 70.

Comme le dit si bien le résumé on suit Clyde à sa sortie de prison. Son frère l'attend un peu comme chez les Blues Brothers sans les chapeaux et les lunettes noires mais avec une grosse cylindrée. La ressemblance s'arrête là. Ensuite c'est vengeance à tout va, coup de poing, de tête et de revolver, tout en récupérant Vicky qui, elle, effectue une livraison chez sa grand'mère, patronne d'une équipe de bras cassés spécialisée dans tout ce qui rapporte, drogue, racket, etc.

C'aurait pu être bien, ça ne l'est pas! J'ai essayé de comprendre le film sans vraiment réussir et pour comble même les dessins ne sont pas terribles (sauf les voitures). Je n'ai pas aimé le choix des couleurs ni les scènes de bagarre où le dessinateur, pour donner de la vitesse aux coups, donne des coups de crayon un peu partout tant on dirait qu'il tremble.

Bref à oublier vite!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Souviens-toi que tu vas mourir

Club N°51 : BD non sélectionnée

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Une histoire sur fond de fin de guerre de sécession qui verra deux ennemis forcés de s'allier lors d'un cours semé d'embuches.



Un western intéressant avec une bonne qualité de dessin.



Mörx

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Western original qui laisse de l'espoir lors de son message final.



David

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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

La suite, même décor, mêmes psychopathes. En fait c'est un diptyque et je ne le savais pas . . . honte à moi. Il faut donc absolument lire les deux à la suite.

Les caractères des héros s'affirment, les contours du scénario se dessinent plus nettement que pour le tome 1 . Wiggins, l'ex gamin indic de Holmes, Gregson, le flic ennemi du désagréable Lestrade, et Faustine Clerval, la femme assistante et débrouillarde comme figure féminine féministe. C'est le trio gagnant de ce nouvel opus, servi par un nouveau malade mental aussi terrifiant que le précédent. le premier décapitait ses victimes le nouveau s'abreuve de leur sang. On dirait que les psychopathes modernes n'ont finalement pas inventé grand-chose finalement . . .

De quoi déclencher un plan vigivampire écarlate . . .

Le style est le même et on s'habitue petit à petit au découpage particulier qui m'avait gêné au début. Les planches sont graphiquement très travaillées, dessins très fins aquarellés. C'est noir, c'est sombre, c'est Londres à l'époque de Jack et d'éléphant man . . . en « guest star ».

Les clins d'oeil sont nombreux et il semble même que Bram Stoker se soit inspiré de l'auteur. Ou l'inverse. Ou les deux.

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Les enquêtes de Nicolas Le Floch, tome 1 : L'..

C'est avec une certaine curiosité que j'aborde cette nouvelle série car de Nicolas Le Floch, je ne connaissais que le nom, n'ayant jamais lu les romans de Jean-François Parot, ni vu l'adaptation télévisée.



Cette première approche est plutôt plaisante.

Les auteurs de la Bd, dans ce premier opus, offrent aux lecteurs une présentation de ce jeune enquêteur de police qui donne envie de le suivre dans d'autres aventures : charismatique, fin limier et perspicace, Nicolas Le Floch a tout pour plaire.

Les histoires policières ne sont pas forcément ce que je préfère mais l'approche historique de ces enquêtes a retenu mon attention.

On retrouve tout à fait le Paris du XVIII eme siècle et cette reconstitution historique précise et documentée est tout à l'honneur du dessinateur Chaiko.

Quant à l'intrigue, elle fait la part belle au suspense et même si la fin m'a parue un peu abrupte, le rythme n'en est pas moins soutenu et haletant.



J'ai donc hâte de retrouver le célèbre commissaire à la cour de Louis XV, aux côtés de la Pompadour.



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