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3.8/5 (sur 221 notes)

Nationalité : Grèce
Biographie :

Hésiode est un poète grec du VIIIe siècle av. J.-C. Les seuls faits authentiquement connus sur Hésiode sont les événements consignés dans ses poèmes. À trois reprises dans Les Travaux et les Jours, il donne quelques éléments biographiques. Il faut y ajouter quelques vers de la Théogonie.
Hésiode serait né à Ascra, un petit bourg de Béotie. Son père venait de Cumes en Éolie, contrée d’Asie Mineure située entre l’Ionie et la Troade. Nous ignorons son nom. La tradition lui donne celui de Dios, mais cela s’explique par une interprétation fautive du passage « Πέρση, δῖος γένος / Pérsê, dĩos génos » (Travaux, v. 299), comprise comme « Persès, fils de Dios » au lieu de « Persès, noble fils ». Il y possédait une petite entreprise de cabotage, qui le ruina. Il traversa donc la mer et se fixa à Ascra où il acheta un lopin de terre, au pied du mont Hélicon. Il y épousa Pycimède, avec qui il eut deux fils : Hésiode et Persès. Parallèlement à ses activités agraires, Hésiode était un aède, c’est-à-dire un barde composant ses poèmes pour un auditoire. À Chalcis en Eubée, il participa au concours de poésie organisé par les fils du roi Amphidamas pour célébrer les funérailles de leur père. Il remporta la victoire grâce à un poème célébrant l’agriculture et la paix, et reçut un trépied en récompense. Il le dédia alors aux Muses de l'Hélicon. Il mourut à Ascra.
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Festival des Utopiales à Nantes Dès les premières lignes de sa théogonie, Hésiode fait de l'amour la force d'attraction universelle. Lucien, lui, nous fait voyager dans l'espace avec ses Histoires vraies. Et, plus prosaïquement, les rêveurs de l'école de Milet deviennent les pères de la physique… Les anciens Grecs et Romains auraient-ils aimé lire de la science-fiction ? Avec : Valérie Mangin, Vincent Bontems, Simon Bréan Modération : Daniel Tron

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Elle sortit de l’eau, belle et pudique
déesse, et l'herbe
poussait sous ses pieds délicats.
On l'appelle Aphrodite,
déesse de l'écume,
Cythérée joliment couronnée;
on l’appelle Aphrodite chez les dieux
et chez les hommes,
car elle est formée avec de l’écume.
Cythérée, car venue à Cythère
Kyprogénéa, puisque née à Chypre
qu’entourent les vagues,
ou encore, pour ce que sortie
des couilles, Philommèdéa.
Eros fut son compagnon
et le beau Désir la suivit
dès le moment de sa naissance,
puis quand elle monta chez les dieux.
Voici quelle est, depuis toujours,
la part qui lui revient,
son lot chez les hommes
et chez les dieux qui ne meurent pas:
les voix chuchotées des filles,
les sourires et les mensonges,
et la très douce volupté
et l'amour et les délices.
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Un mal destiné aux humains .

( Kakon anthrôpoisi )
Définition de la femme .

Théogonie , 570.
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( Le mythe de Pandore ),

Quand les hommes et les dieux furent nés ensemble, d’abord les célestes habitants de l'Olympe créèrent l'âge d'or pour les mortels doués de la parole. Sous le règne de Saturne qui commandait dans le ciel, les mortels vivaient comme les dieux, ils étaient libres d'inquiétudes, de travaux et de souffrances ; la cruelle vieillesse ne les affligeait point ; leurs pieds et leurs mains conservaient sans cesse la même vigueur, et loin de tous les maux, ils se réjouissaient au milieu des festins, riches en fruits délicieux et chers aux bienheureux Immortels. Ils mouraient comme enchaînés par un doux sommeil. Tous les biens naissaient autour d'eux. La terre fertile produisait d'elle-même d'abondants trésors ; libres et paisibles, ils partageaient leurs richesses avec une foule de vertueux amis. Quand la terre eut renfermé dans son sein cette première génération, ces hommes, appelés les génies terrestres, devinrent les protecteurs et les gardiens tutélaires des mortels : ils observent leurs bonnes ou leurs mauvaises actions, et, enveloppés d'un nuage, parcourent toute la terre en répandant la richesse : telle est la royale prérogative qu'ils ont obtenue.
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Vils pasteurs, opprobre des campagnes, vous qui ne vivez que pour l'intempérance, nous savons inventer beaucoup de mensonges semblables à la vérité ; mais nous savons aussi dire ce qui est vrai, quand tel est notre désir.
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Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large poitrine, demeure toujours sûre de tous les Immortels qui habitent le faite de l'Olympe neigeux ; ensuite le sombre Tartare, placé sous les abîmes de la Terre immense ; enfin l'Amour, le plus beau des dieux, l'Amour, qui amollit les âmes, et, s'emparant du coeur de toutes les divinités et de tous les hommes, triomphe de leur sage volonté.
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Ces Muses de l'Olympe, ces filles de Zeus, maître de l'égide, m'adressèrent ce langage pour la première fois : " Vils pasteurs, opprobre des campagnes, vous qui ne viviez que pour l'intempérance, nous savons inventer beaucoup de mensonges semblables à la vérité ; mais nous savons aussi dire ce qui est vrai, quand tel est notre désir. " Ainsi parlèrent les éloquentes filles du grand Zeus, et elles me remirent pour sceptre un rameau de vert laurier superbe à cueillir ; puis, m'inspirant un divin langage pour me faire chanter le passé et l'avenir, elles m'ordonnèrent de célébrer l'origine des bienheureux Immortels et de les choisir toujours elles-mêmes pour objet de mes premiers et de mes derniers chants.
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Je veux aujourd'hui cesser d'être juste, et moi et mon fils : il est mauvais d'être juste, si l'injustice doit avoir les faveurs de la justice !

Νυν δη εγώ μήτ' αυτός εν άνθρώποισι δίκαιος είην μήτ' εμος υοίς · επει κακόν ανιρα δίκαιον έμμεναι, ει μείζω γε δίκην αδικώτερος έξει.
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Prend chez toi et non pas au-dehors, tu évites la ruine. Il est bon de choisir ce qu'on a : quelle peine pour l'âme de désirer ce qu'elle n'a pas ! Obéis à cet ordre. [ Les Travaux et les Jours, v. 365-367 ]
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Donc, avant tout, fut Abîme ; puis Terre aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants [(à tous) les Immortels, maîtres des cimes de l’Olympe neigeux, et le Tartare brumeux, tout au fond de la terre aux larges routes], et Amour, le plus beau parmi les dieux immortels, celui qui rompt les membres et qui, dans la poitrine de tout dieu comme de tout homme, dompte le cœur et le sage vouloir. D’Abîme naquirent Érèbe et la noire Nuit. Et de Nuit, à son tour, sortirent Éther et Lumière du Jour [qu’elle conçut et enfanta unie d’amour à Érèbe]. Terre, elle, d’abord enfanta un être égal à elle-même, capable de la couvrir tout entière, Ciel Étoilé, qui devait offrir aux dieux bienheureux une assise sûre à jamais. Elle mit aussi au monde les hautes Montagnes, plaisant séjour des déesses, les Nymphes, habitantes des monts vallonnés. Elle enfanta aussi la mer inféconde aux furieux gonflements, Flot – sans l’aide du tendre amour. Mais ensuite, des embrassements de Ciel, elle enfanta Océan aux tourbillons profonds, – Coios, Crios, Hypérion, Japet – Théia, Rhéia, Thémis et Mnémosyne, – Phoibé, couronnée d’or, et l’aimable Téthys. Le plus jeune après eux, vint au monde Cronos, le dieu aux pensers fourbes, le plus redoutable de tous ses enfants ; et Cronos prit en haine son père florissant.

(INCIPIT) / ÉDITION DU CENTENAIRE LES BELLES LETTRES / Traduction Paul Mazon
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Ensuite les habitants de l'Olympe produisirent une seconde race bien inférieure à la première, l'âge d'argent qui ne ressemblait à l'âge d'or ni pour la force du corps ni pour l'intelligence. Nourri par les soins de sa mère, l'enfant, toujours inepte, croissait, durant cent ans, dans la maison natale. Parvenu au terme de la puberté et de l'adolescence, il ne vivait qu'un petit nombre d'années, accablé de ces douleurs, triste fruit de sa stupidité, car alors les hommes ne pouvaient s'abstenir de l'injustice ; ils ne voulaient pas adorer les dieux ni leur offrir des sacrifices sur leurs pieux autels, comme doivent le faire les mortels divisés par tribus. Bientôt Jupiter, fils de Saturne, les anéantit, courroucé de ce qu'ils refusaient leurs hommages aux dieux habitants de l'Olympe. Quand la terre eut dans son sein renfermé leurs dépouilles, on les nomma les mortels bienheureux ; ces génies terrestres n'occupent que le second rang, mais le respect accompagne aussi leur mémoire.
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