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Citations de Homère (523)


"(...) Allez ! Obeissons tous à ce que je vous dis !
De nous les boucliers qui dans l'armée sont les meilleurs et les plus grands,
couvrons-nous ! Protégeons nos têtes de casques aux mille reflets !
Prenons dans nos mains les lances les plus longues !
Et marchons ! Je conduirai, et j'affirme
qu'Hector fils de Priam, malgré son désir, ne résistera pas.
Et si un homme ferme dans les assauts a sur l'épaule un petit bouclier,
qu'il le donne à un moins bon et se couvre d'un bouclier plus grand !"
Il dit cela. Ils écoutaient avec soin et furent convaincus.
Les rois les mirent en ordre, malgré leurs blessures,
le fils de Tydée, Ulysse et Agamemnon, fils d'Atrée.
Ils allaient près de chacun pour régler l'échange des armes.
Les très bons prirent les très bonnes, les moins bons les moins bonnes.
Lorsqu'ils eurent vêtu leurs corps du bronze étincelant,
ils se mirent en marche. Poseidon qui ébranle la terre commandait.
Il avait dans sa main trapue une épée effrayante, à longue pointe, pareille à la foudre. S'engager contre elle était tabou
dans le combat lugubre ; l'effroi retenait les hommes.
De l'autre côté, le lumineux Hector mettait en ordre les Troyens.
(CHANT XIV)
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Énée, en face, appelait ses compagnons,
les yeux fixés sur Deiphobe, Pâris et le divin Agénor,
qui étaient, avec lui, chefs des Troyens.
Les hommes suivaient comme les brebis suivent le bélier
pour quitter le pré et boire. Le berger rayonne dans sa poitrine.
De même, Énée avait en son torse le cœur réjoui
quand il vit que le peuple des hommes le suivait.
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(...) Hector commandait,
avide de faire face. On aurait dit un roc qui roule depuis une haute roche,
enlevé à la couronne du mont par un fleuve d'hiver
qui lors d'une pluie indicible a cassé les appuis de la roche sans vergogne -
le roc jaillit, vole ; sous lui, la forêt tonne ;
il court avec sûreté, fermement, et rejoint
le sol ferme de la plaine, mais il ne roule plus malgré son élan.
Pareil, Hector menaçait pour un temps de percer jusqu'à la mer,
sans peine, à travers les baraques et les bateaux des Achéens [les Grecs]
en massacrant. Mais quand il tomba sur les phalanges compactes,
il s'arrêta, heurté. Bien en face, les fils des Achéens,
piquant de l'épée et de la pointe galbée des lances,
le repoussèrent loin d'eux.
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Efficace est l'avis d'un ami.
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Tandis qu'auprès de leurs vaisseaux, mollement assoupis,
Les autres chefs panachéens dormaient toute la nuit,
Le puissant fils d'Atrée, Agamemnon, résistait seul
Au doux sommeil, car son cœur agitait mille projets.
Comme l'époux d'Héra aux beaux cheveux lance l'éclair,
Soit qu'il provoque des torrents de pluie, ou de grêle,
Ou de la neige, quand les champs sont poudrés de frimas,
Ou encor l'effroyable guerre à la gueule béante :
Tout aussi pressés étaient les sanglots d'Agamemnon,
Qui montaient du fond de son cœur et lui déchiraient l'âme.
(début du CHANT X)
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Il est sans phratrie, sans loi, celui qui aime la guerre intestine, propre à glacer d'effroi.
(Chant IX)
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Les Troyens, plein d'orgueil, sur les chemins de la guerre campèrent toute la nuit, et parmi eux brûlaient des feux nombreux. Ainsi, quand, dans le ciel, les astres, autour de la lune brillante, apparaissent, éclatants, et qu'il n'y a pas de vent dans l'éther [ciel supérieur], on distingue tous les observatoires, les cimes avancées, les vallons ; dans le ciel déchiré se découvre l'éther ineffable, et l'on voit tous les astres, et l'âme du berger se réjouit. Aussi nombreux, entre les vaisseaux et le cours du Xanthe, apparaissaient les feux allumés par les Troyens devant Ilion. Mille feux brûlaient donc dans la plaine, et près de chacun étaient assis cinquante hommes, à la lueur des flammes. Et les chevaux, mangeant l'orge blanche et l'épeautre, debout près des chars, attendaient l'aurore au beau trône.
(fin CHANT VIII)
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Héra, avec le fouet, poussa vivement les chevaux. D'elles-mêmes s'ouvrirent, en grondant, les portes du ciel gardées par les Heures, qui ont la charge du vaste ciel et de l'Olympe, pour écarter de l'entrée un nuage épais ou l'y remettre. C'est par là que les déesses firent passer leurs chevaux aiguillonnés.
Zeus le père les vit du haut de l'Ida, s'irrita terriblement, et pressa Iris aux ailes d'or de leur porter un message :
" Va, pars, rapide Iris, fais-les retourner, ne les laisse pas venir en face de moi. Ce ne sera pas beau, si nous nous rencontrons dans un combat ! (...)"
(CHANT VIII)
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Chante la colère, déesse, du fils de Pélée, Achille, colère funeste, qui causa mille douleurs aux Achéens [les Grecs], précipita chez Adès mainte âme forte de héros, et fit de leurs corps la proie des chiens et des oiseaux innombrables : la volonté de Zeus s'accomplissait. Commence à la querelle qui divisa l'Atride [Agamemnon], roi de guerriers, et le divin Achille.
Quel dieu, en cette querelle, les lança l'un contre l'autre ?
- Le fils de Latone et de Zeus. [Apollon]
(incipit, CHANT I)
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Toute la nuit suivante les Achéens chevelus banquetèrent, ainsi que les Troyens dans la ville, et leurs alliés. Toute la nuit aussi Zeus, le dieu prudent, leur prépara des maux, en tonnant d'une manière effroyable. La peur verdâtre les prenait ; le vin de leurs coupes, ils le versaient à terre, et nul n'osa boire sans avoir fait une libation au très ardent fils de Cronos. Puis ils se couchèrent et reçurent le don du sommeil.
(fin CHANT VII)
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Cependant sur Énée s'élança Diomède bon pour le cri de guerre, quoiqu'il sût qu'Apollon en personne étendait sa main sur lui. Mais il ne respectait pas même ce grand dieu ; et il se ruait toujours pour tuer Énée et le dépouiller de ses armes glorieuses. Trois fois il s'élança, brûlant de l'abattre ; trois fois son bouclier brillant se heurta contre Apollon. Mais quand, pour la quatrième fois, il bondit, semblable à un démon, d'une voix terrible Apollon, qui repousse au loin, lui cria :
"Prends garde, fils de Tydée, et retire-toi ; ne prétends pas former les mêmes pensers que les dieux, car jamais ne furent semblables la race des dieux immortels et celle des hommes qui marchent sur la terre."
(CHANT V, exploits de Diomède)
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"Voilà pourquoi je t'ordonne à cette heure et une fois de plus, d'abandonner la colère que tu ressens à cause de ton brave fils, car plus d'un, supérieur à lui par la force et le bras, a déjà succombé, ou succombera dans la suite. Il est bien difficile de sauver la race et la descendance de tous les hommes."

Chant XV
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"Malheureuse ! Que ton coeur pour moi ne s'afflige pas trop ! Car aucun homme ne peut, avant l'heure marquée, m'envoyer chez Hadès. J'avoue pourtant qu'il n'est pas d'homme qui puisse éviter son destin, ni le lâche, ni le brave, du moment qu'il est né."

Chant VI
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XI

CONTRE UNE PRÊTRESSE DE SAMOS

Divinité de la jeunesse, exaucez mes vœux faites que cette femme repousse l'amour et les caresses des jeunes gens ; qu'elle ne se plaise qu'avec les vieillards dont l'âge a brisé les forces et que le désir ranime encore, mais en vain.

XII

A LA MAISON DES AMIS

Les enfants sont la couronne de l'homme, les tours, la couronne d'une cité. Les coursiers sont l'ornement de la plaine, les vaisseaux sont l'ornement de la mer ; les richesses accroissent une maison ; les rois vénérables assis en assemblée sont pour le peuple un spectacle auguste : mais ce qui me plaît encore davantage, c'est une maison ou brille le foyer pendant les rigueurs de l'hiver quand Jupiter répand la neige.

XIII

LE FOURNEAU OU LA TERRE A POTIER

Accordez-moi une récompense, ô potier, et je ferai entendre mes chants : venez en ces lieux, Minerve ; protégez ces fourneaux de votre main puissante ; faites que les vases et les corbeilles se colorent d'une teinte brunâtre, qu'ils cuisent à point, qu'ils se vendent bien, qu'ils aient un grand débit soit au marché soit dans les rues, qu'ils rapportent beaucoup ; et qu'ils me rapportent aussi à moi, puisque je chante. Mais, ô potier, si vous me refusez un salaire en me trompant, j'invoquerai contre vous tous les dieux funestes aux fourneaux : Santribe, Smarages, Asbrétos, Sabactée, Omodamon, qui causent de grands dommages aux potiers ; je les prierai d'abattre ce portique et cette maison ; qu'en même temps tout le fourneau soit détruit au milieu de vos cris d'alarme. Comme frémit un cheval furieux, qu'ainsi le fourneau frémisse et que dans l'intérieur, les vases fracassés soient éparpillés en éclat. Venez, fille du Soleil, enchanteresse Circé, répandez vos funestes poisons, perdez-les, eux et leurs ouvrages. Venez aussi, Chiron, venez avec tous vos Centaures, ceux échappés aux bras vengeurs d'Hercule et ceux même qui ont péri ; que ces travaux soient indignement brisés, que le fourneau s'écroule et qu'eux-mêmes, au milieu de gémissements inutiles, contemplent ces tristes exploits ; moi, je me réjouirai de ce malheureux désastre. Enfin si quelque imprudent s'approche trop pour regarder ces ravages, que son visage soit la proie des flammes, afin que tous apprennent à respecter la justice !

XIV

LE RAMEAU

Nous sommes arrivés devant la maison d'un riche ; il peut de grandes choses : il jouit d'une grande félicité. Portes, ouvrez-vous ! de nombreux trésors sont dans cette demeure ; avec les richesses y brillent aussi la joie et la douce paix. Que les amphores soient toujours pleines, que dans les vases le feu cuise sans cesse le gâteau délicat de sésame qui flatte l'œil. L'épouse de votre fils montera sur sa couche pour y reposer ; des mules aux pieds robustes la conduiront à la maison. Elle tissera la toile en appuyant ses pieds sur une escabelle ornée d'ambre. Oui, je reviendrai, je reviendrai chaque année, comme l'hirondelle aux pieds délicats revient sous ces portiques. Aidez-nous promptement, si vous voulez être généreux avec nous : autrement nous ne séjournerons pas ici, car nous ne sommes pas venus pour y habiter.

XV

A DES PÊCHEURS

HOMÈRE

Pêcheurs d'Arcadie, qu'avons-nous fait ?

LES PÊCHEURS

Nous laissons tout ce que nous avons pris ; nous emportons ce que nous n'avons pu prendre.

HOMÈRE

Je le vois : vous êtes bien les enfants de vos pères, qui ne possédaient ni de grandes richesses ni de nombreux troupeaux.
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V

CONTRE THESTORIDE

Thestoride, entre toutes les choses voilées aux mortels, nulle n'est plus impénétrable que l'esprit de l'homme.

VI

A NEPTUNE

Puissant Neptune, qui régnez sur le vaste et fertile Hélicon, écoutez-moi. Envoyez un vent favorable, accordez un heureux retour aux pilotes qui dirigent le navire ; accordez-moi d'aborder au pied de la montagne élevée de Mimas, d'y rencontrer des hommes justes ; vengez-moi de celui qui, trompant mon esprit, offensa Jupiter, protecteur des étrangers et de la table hospitalière.

VII

A LA VILLE D'ÉRYTHRÉE

Terre illustre et féconde, qui nous versez une douce félicité, vous êtes bienveillante aux hommes que vous aimez ; mais vous devenez âpre et stérile pour tous ceux qui vous irritent.

VIII

CONTRE DES NAUTONIERS

Qui refusèrent de le recevoir comme passager.

Nautoniers qui sillonnez les mers, semblables à la terrible Até, vous qui supportez une vie pleine de périls, même pour les plongeons, respectez le formidable Jupiter, protecteur des étrangers ; la terrible vengeance de Jupiter hospitalier atteint celui qui l'offense.

IX

A UN PIN

O pin, il est un autre arbre qui porte un fruit meilleur que le tien, sur le sommet de l'Ida, montagne aux nombreux vallons, montagne toujours battue des vents. C'est là que les hommes trouveront le fer de Mars lorsque les Cébréniens habiteront cette contrée.

X

A GLAUCUS

Glaucus, berger de ce troupeau, je vais donner à ton esprit un sage conseil : Avant tout, offre le repas à tes chiens devant la porte de ta cabane ; c'est la plus sage précaution, car le chien est le premier à entendre l'homme vagabond et le loup qui se précipite dans la bergerie.
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FRAGMENTS.

I

AUX HABITANTS DE NÉOTYCHOS

Colonie de Cyme

Ayez pitié d'un malheureux sans asile et qui n'a pu trouver l'hospitalité, ô vous qui habitez cette belle cité, fille aimable de Cyme, et buvez aux pieds du mont Sédène, à la haute chevelure, l'eau divine de l'Hermus aux gouffres immenses qu'enfanta l'immortel Jupiter.

II

EN REVENANT DANS LA VILLE DE CYME

Que mes pieds me reportent avec rapidité dans cette ville où demeurent des hommes vénérables : leur âme est remplie de sagesse et de bienveillance.

III

ÉPITAPHE DE MIDAS

Je suis une vierge d'airain placée sur le tombeau de Midas. Tant que les eaux suivront leur pente, que les arbres élevés porteront des fleurs, que le soleil en se levant brillera dans les cieux ainsi que la lune éclatante, tant que les fleuves couleront à pleins bords et que la mer baignera ces rivages, je resterai sur cette triste tombe pour annoncer aux passants que Midas repose en ces lieux.

IV

CONTRE LES HABITANTS DE CYME

A quelle terrible destinée le puissant Jupiter a-t-il permis que je fusse en proie ! moi dont l'enfance fut nourrie sur le sein d'une mère chérie. Par la volonté du dieu de l'égide, les peuples de Phriconis l'entourèrent de murs. Habiles guerriers, habiles à dompter les coursiers, brillant d'une ardeur martiale, ils habitent dans le sein de l'éolienne Smyrne, voisine de la mer, battue par les vagues, et que traversent les ondes limpides du divin Mélès. C'est de là que vinrent les filles de Jupiter, vierges aimables qui m'inspirèrent de célébrer la terre divine et la ville des Héros ; mais ces hommes ignorants dédaignèrent ma voix sacrée et mes chants illustres. Qu'ils soutirent le malheur à leur tour, ceux dont la méchanceté a médité ma perte. Moi cependant je me résignerai à cette destinée qu'un dieu me réserva lors de ma naissance, et je la supporterai avec une âme patiente ; mes pieds ne me porteront plus dans les vastes rues de Cyme ; tout mon désir est de me rendre chez un peuple étranger, quelque obscur qu'il soit.
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Comme monte, furieux, un feu aux flammes prodigieuses, dans les vallons profonds d’une montagne desséchée : les profondeurs de la forêt brûlent, et partout le vent poursuit la flamme et la roule, ainsi, partout, Achille se ruait avec sa pique, comme un démon, tuant ceux qu’il poursuivait. Le sang coulait sur la terre noire.
Comme on joint les bœufs au large front pour écraser l’orge blanche, sur une aire bien établie, et les grains sont vite décortiqués sous les pieds des bœufs mugissants, ainsi, poussés par le magnanime Achille, les chevaux aux sabots massifs foulaient à la fois cadavres et boucliers. De sang, l’essieu, par-dessous, était tout souillé ainsi que la rampe de la caisse, éclaboussés par les gouttes de sang que projetaient les sabots des chevaux et les cercles des roues. Mais il désirait remporter la gloire, le fils de Pélée ; et de poussière sanglante il souillait ses mains irrésistibles. (346)
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Zeus nous a infligé une destinée lamentable, afin que nous soyons, jusque dans l'avenir, célébrés par les chants des hommes qui viendront.

Hélène, Chant VI
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Pourquoi les Argiens combattent-ils les Troiens ? Pourquoi les Atréides ont-ils conduit ici cette nombreuse armée ? N’est-ce point pour la cause de Hélénè à la belle chevelure ? Sont-ils les seuls de tous les hommes qui aiment leurs femmes ? Tout homme sage et bon aime la sienne et en prend soin.
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Celui qui cache sa pensée dans son âme et ne dit point la vérité m’est plus odieux que le seuil d’Aidès.
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